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Je sais, c’était pas le genre de truc auquel tu peux t’attendre… quoi que. C’est moi, Mickey. Le mec assez con qui vient de mettre la main sur ta bouche pour éviter de t’embrasser directement. Le mec qui a fait pas mal de conneries dernièrement et qui veut pas en rajouter une couche. Alors j’agis comme ça, avec des gants, des pincettes et une combinaison anti-combustion, parce que je veux pas cramer sous ton regard noir. Mais de ce que je vois, c’était surtout de l’étonnement qui se lisait dans tes yeux. Sauf que le reste, je n’avais pas tellement le temps de le décrypter, mes doigts cherchant à chatouiller ton corps, tes hanches, histoire de reprendre l’avantage sur ce combat acharné. Mais rapidement, tu te mettais à califourchon, attrapant mes bras pour les bloquer au dessus de ma tête, tes jambes faisant en sorte que je n’ai plus de réelle mobilité, et j’étais juste là, à ta merci. Est-ce que c’était la meilleure position de tout l’univers ? De toute évidence oui. Je voudrais que chaque jour soit comme ça, avec toi au dessus de moi, sourire aux lèvres, étoiles dans les yeux, comme si rien ne s’était passé, comme si rien ne pouvait se mettre entre nous. Nos regards se croisaient encore une fois, avec cette bulle qui revenait comme avant. Toi et moi contre le reste du monde. Et tes doigts qui viennent s’entrelacer aux miens, et ce besoin que j’ai de te sentir près de moi. Tu l’es, mais pas suffisamment. Alors tu sembles écouter mes pensées, tu te baisses, te rapproches. L’hésitation se lit sur ton visage, alors je bouge pas. Je ne veux pas te forcer, je veux juste que tu sois toi-même, que tu te laisses aller. Et c’est ce que tu sembles faire, après un soupir, quand tes lèvres se posent doucement sur les miennes. Un baiser simple, comme deux enfants qui tombent amoureux. Lèvres sur lèvres. Rien de fou, mais un cœur qui bat à une vitesse, tu n’imagines même pas. Des mois que je rêve d’un simple moment comme ça, et tu me l’offrais ici. J’avais peur de vouloir plus, de t’en demander trop. Alors finalement tu te recules doucement, tes mains lâchaient les miennes pour se poser sur mon torse, évitant de me regarder de nouveau. Je me pince les lèvres avant me redresser doucement, te faisant glisser sur mes cuisses. D’une main, je redressais ton visage par le menton, t’obligeant à me regarder, avant qu’un petit sourire vienne se dessiner sur mes lèvres. Regarde, c’est moi en train de te rassurer. Je finis par poser mes lèvres sur le coin des tiennes, puis sur ta joue, et je finis par enfouir mon visage dans ton cou, le parsemant de baisers, tandis que mes bras venaient s’enrouler autour de toi. Je ne sais pas trop ce dont tu as besoin, mais dans tous les cas, je n’allais pas te forcer. Finalement, je redressais mon visage pour coller mon front au tien, mon nez frôlant le tien. « Bisou esquimau… » que je disais d’un petit rire. C’était Maddie qui m’avait appris.

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C’est comme si on était retourné des semaines et des semaines en arrière, quand je nous vois dans cette position. Ton corps au dessus du mien et le cœur qui bat comme au premier jour. Quand je te vois comme ça, si proche de moi, je me rends compte à quel point je suis amoureux de toi, à quel point tu me manques, à quel point je te veux de nouveau dans ma vie. Cette chambre pourrait être de nouveau la nôtre si tu me laisses une seconde chance. Ou peut-être pas. J’ai merdé, big time cette fois. Et je sais que tu auras du mal à passer outre. Alors je sais pas, je m’étais pas attendu à grand chose quand tu avais accepté de venir passer l’après-midi avec moi, mais encore moins à ce que tes lèvres viennent se poser sur les miennes. C’était pas grand chose dans le fond, juste un smack, mais suffisamment pour me faire perdre la tête encore une fois. Alors je ne voulais pas abuser, je ne voulais pas te brusquer. Me redressant doucement, c’était dans mes bras que je te prenais, des baisers parsemés un peu partout. Coin des lèvres, joue, cou. Puis je collais mon front au tien, secouant mon nez contre le tien. Un bisou esquimau, c’était cute, et ça n’engageait en rien. Mais tu te raidissais et j’avais l’impression de faire un truc de travers. Enfin je sais pas, tu dis pas grand chose, tu restes là, avant d’attraper mon visage entre tes mains. Je sais pas ce qui m’attend, on dirait que tu cherches ton courage et je comprenais, quand les mots finissaient par sortir de ta bouche. « Oh… oh. » que je disais, lâchant ton corps pour poser mes deux mains sur le sol, prenant appui dessus tout en me reculant doucement, tes mains toujours sur mon visage. « Et tu… tu te sens comment ? » que je disais, la gorge légèrement serrée. Malgré la violence de notre rupture, de comment les choses se sont dégradées entre nous, j’avais imaginé être le premier, être celui vers qui tu te serais tournée, une fois que tu te sentirais prête. Un soupir, la tête qui se baisse alors que je me pince les lèvres. Mais tu faisais ce que tu voulais, on était pas ensemble. On était pas ensemble et j’avais couché avec d’autres personnes aussi, pour panser ce cœur meurtri, pour satisfaire ces besoins primaires aussi.

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Bien sûr que ça faisait mal. Mais j’avais rien à dire, parce que j’suis pas un saint de mon côté. On avait rompu parce que j’étais pas à la hauteur de tes espérances, j’avais trahi ta confiance, déçu toute estime que tu avais de moi et.. ouais, j’avais juste rien à dire. C’était ton corps et tu faisais ce que tu voulais. Mais mon égo en prenait un coup, parce que j’étais pas le premier symbolique, celui vers qui tu t’es tournée. Peut-être qu’à cause de toute cette histoire, j’étais plus le plus important à tes yeux ou je sais pas, et c’est ça qui fait mal. Lâchant mon visage, tu restais à califourchon sur moi, m’expliquant doucement les choses. C’était pas forcément facile mais de toute évidence, ça allait mieux que les semaines qui ont précédé, les semaines où tu étais au plus bas, refusant toute l’aide qu’on pouvait te proposer. Que je pouvais te proposer. Tu finis par te lever, te positionner devant la fenêtre pour regarder la mer, l’océan qui s’échouait au pied des rochers, sur le sable. C’était apaisant comme vue, je l’admets. Alors je me redressais, venant me positionner à côté de toi, l’épaule contre le mur tandis que mon regard se posait sur toi, impossible de m’en détourner. « Hey… C’est pas grave » que je disais, glissant ma main sur ton épaule, remontant doucement jusqu’à ta joue que je caressais de mon pouce. « Tu fais ce qu’il y a de mieux pour toi, pour aller mieux » soufflais-je, même si ça me brisait le cœur d’admettre que c’était pas moi qui pouvait t’aider pour ça. « Si c’est avec des… mecs random dans des bars, fais-le » Ma respiration devenait alors un peu plus profonde alors que je me rapprochais un peu plus de toi, mon visage proche du tien. « Ça change pas mes sentiments pour toi… » Mes lèvres frôlent alors les tiennes avant que je ne les capture pour un nouveau baiser. Tendre, doux. Rien qui ne puisse te brusquer dans le fond, et qui représente plus ou moins tout le respect que je te porte. J’avais mal, mais je savais que je devais mettre ce mal de côté parce que toi, ça te faisait du bien.

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Forcément que ça fait chier, parce que j’attendais ça depuis des mois maintenant. Toi et moi dans le même lit, à se retrouver. Possible que notre relation n’a pas su retrouver son entrain d’avant parce qu’on était privé de cette intimité justement. Je sais pas… mais quoi qu’il en soit ouais, je voulais être celui qui te fasse retrouver le goût du sexe, de ces moments de partage. Un autre a eu ce privilège et j’avais envie de le tuer dix fois dans mon esprit. Mais je ne te laissais rien paraitre, préférant de loin jouer la carte du mec compréhensif. Enfin, je le suis, te méprends pas. Mais c’est vrai que j’aurais préféré être le seul que tu fréquentes, vraiment le seul. « Ouais… » C’est pas si grave, peut-être que tu auras pas envie avant un moment ou… ou alors à New York, tu vas fréquenter d’autres mecs, ou d’autres meufs. Et peut-être que tu vas tomber amoureuse d’une autre personne et m’oublier. Et rien que ça, ça me faisait flipper. Alors je t’embrassais, admettant que mes sentiments étaient inchangés malgré tout et que j’étais présent pour toi dans tout ça, de la façon dont tu me laissais être présent. « Je te crois » soufflais-je alors que tu enfouissais ton visage dans mon cou, tes bras l’enroulant. J’enroulais les miens autour de toi, te gardant tout contre mon corps. J’embrassais doucement ta peau, celle de ton cou, me délectant de ton odeur qui me manquait pas mal, je l’admets. « J’suis là pour toi… » Toute heure du jour ou de la nuit. Message ou physique. Qu’importe. Tu m’appelles et je suis là au plus vite, parce que t’étais encore la femme de ma vie, et surtout la personne la plus importante.

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Finalement, peut-être que les choses pouvaient s’arranger entre nous ? Peut-être que tu allais réussir à passer outre mes conneries pour me pardonner et me laisser une nouvelle chance. Ou alors, dans le pire des cas, je resterai simplement ce “pote” à tes yeux, celui qui était un ex et qui compte, mais avec qui tu ne te vois pas retourner avec. Je pense vraiment que c’est la pire des options, parce que je pourrais rester proche de toi sans jamais vraiment plus t’avoir. Cette idée me fait mal, parce que j’étais fou de toi et que je voulais simplement que tu me pardonnes mes écarts maladroits. Donc pour éviter de penser à tout ça, je me délectais de ton corps contre le mien, de tes bras autour de mon cou quand les miens s’enroulaient autour de ta taille. On était bien, on était calme et on était surtout apaisés, après quelques semaines assez intenses. Ça me faisait du bien oui, de te retrouver d’une certaine façon, et j’espère que ce genre de moment se reproduira bien plus souvent. Sauf que tu finis par te défaire de l’étreinte, presque gênée de t’être laissée aller. « Ouais… t’as raison » Ne me cache rien, c’est sûrement mieux. Puis ce sera que comme ça que je saurai si j’ai une chance ou non de te retrouver alors.. oui, t’as couché avec un autre, mais peut-être que la prochaine fois, ce sera vraiment moi. Et les fois d’après aussi. Donc il ne sera qu’une erreur dans le parcours. Une erreur non regrettée, mais une erreur quand même. Inspirant finalement à tes mots, revenant sur terre, après être passé à dix milles pieds au dessus de ma tête, sur un nuage avec toi, je hochais la tête à tes mots. « Plus ou moins ouais, faut qu’elle ait de l’espace mais je dois aussi en avoir alors ça semble être le bon compromis » disais-je d’un sourire, avec hâte que tous ces travaux soient terminés, que la petite puisse revenir ici, avec moi et qu’on passe tous à autre chose. « Promis je penserai à toi » confiais-je d’un sourire avant que tu ne viennes me pousser l’épaule dans une taquinerie qui nous correspond bien. Je me baissais alors, sourire grand aux lèvres, pour venir t’attaquer au niveau des hanches et venait ainsi une nouvelle course poursuite pour savoir qui de nous deux serait le plus à même de battre l’autre.

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