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I LOVE HARVARD
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    ((alexito)) bad romance
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    Lien du postMar 19 Mai 2020 - 11:13
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    bad romance
    w/ @Alexis Callaghan
    ~~~~
    Elle fuit, encore. Et encore. L'envie de lui torde le cou et de la secouer comme un prunier me démange. Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi borné et têtu qu'elle. Qu'est-ce qui la pousse à agir ainsi ? A ne pas assumer ses mots, ses actions. Je suis de plus en plus dans le doute par rapport à ce que m'a dit Jude. Des mots que je ne suis pas sensé révélé devant Alexis. Mais elle ne me laisse pas le choix. Si je n'interviens pas franco, je risque de la perdre pour de bon. Et clairement, je n'y suis pas préparé. Je suis dans une impasse. Plus les secondes filent et plus je suis angoissé. Que dois-je faire ? La retenir en déballant ce que Jude m'a dit ? Sachant que je lui ai fais ma parole d'honneur de rester muet sur notre conversation. Et si ça ne change rien ? Si cela la fait fuir encore plus ? J'aurais fait ça pour rien. Putain, je la regarde me parler de confiance. A quel moment elle a cru que la confiance était de pair avec nous ? Elle s'est envolée le jour où elle a mit fin à notre relation. C'est mieux pour moi, qu'elle me dit. Et pour elle ? Qu'est-ce qui est mieux ? Un couple ça doit aller dans les deux sens. Elle ne peut pas être si égoïste à penser à ma place. Ca, je refuse. Elle s'envole et pourtant, je tends mon bras le plus loin possible en essayant de rattraper la fumée. " je sais, Alexis. je sais tout. " que je lâche comme une bombe au-dessus de sa tête. Mais t'en fais pas, je te protège pour y prendre les premiers éclats. Son regard à la pforzheimer reste vague, comme si elle se remémorait mes paroles pour voir si elle a réellement entendu ça. Ne prononce pas le prénom de Jude et ça devrait aller. Mouais. Je prends une inspiration et je soupire. Evacuer ce stress. J'ai tellement peur de faire cette merde et je me sens coupable d'être au courant maintenant. " je sais que tu m'as quitté car tu ne peux pas avoir d'enfants. " la deuxième bombe est encore plus violente et je ne sais pas si je suis assez fort pour recevoir les dégâts en premier. Je déglutis, mes yeux se remplissent peu à peu d'humidité sans que je les y autorise. Mais je suis tellement ému, mon coeur se serre si fort que je pourrais le vomir. Il bat fort dans mes tempes, partout, tellement que j'ai du mal à entendre la musique. Le visage que tu vois Lexis, c'est le visage d'un homme blessé, d'un homme qui aurait tout donné et qui vient de tout perdre. Les dés sont jetés. Soit je vais le regretter, soit... je ne sais pas.



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    Lien du postDim 24 Mai 2020 - 22:31
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    bad romance
    w/ @Quito Halgrove
    ~~~~
    " je sais, Alexis. je sais tout. " Non, le truc Quito, c'est que tu sais rien. Tu sais pas ce qui se trame sous la peau, ce qui se passe dans ce corps qui ne marche plus. Il marchait, quand on était encore dans ma chambre. Il marchait avant que tu partes. Tu t'es barré, j'ai continué de céder à la colère car t'étais plus là pour l'arrêtée, pour distraire mon esprit déviant. Tu t'es barré, et j'ai frappé. Pas le bon mec. Pas au bon moment. La lame s'est abattue dans mon bas ventre, et ils ont tout enlevé. Trop de dégâts, qu'ils disaient. Sauf qu'ils ont pas vu les dégâts sur la gamine après. Ils ont pas vu que tout allait se casser la gueule après. Jusqu'à notre relation. Ils l'ont vu venir, ça, quand ils ont tout enlevé ? Est-ce qu'ils ont imaginé la rupture, les cœurs qui se fracassent, et toi qui balance ces conneries ? « Non, tu sais rien. » Moi qui répond, la mâchoire tellement serrée que les dents s'usent. « Tu sais strictement rien. » Rajoute. Y a aucune raison que tu saches. La cicatrice se mêle aux autres, et eux, ils protègent mon secret. J'ai dressé Deirdre, Jude et Caleb en gardiens. Ils exposeront leurs canines, si tu t'approches trop. Ils sont la glace, l'eau et le feu. Tu peux pas savoir. Tu peux pas. Pourtant, je recule d'un pas, quand tes traits changent. Je recule et je veux répéter, une troisième fois, quand tu m'fous un coup. Les yeux hallucinent et le ventre se serre, les nerfs qui piquent et le palpitant qui s'éclate contre la paroi. « Comment tu le sais ? » Elle s'approche, d'un pas trop rapide, de prunelles qui rêvent de guerre. Incapable de l'entendre formulé, surtout dans ta bouche. Recrache, recrache chaque syllabe Quito. « COMMENT TU LE SAIS ? » Elle hurle, les mains qui se retiennent contre le tissu de ta chemise. Le sel qui veut se baigner dans ses yeux, et qui gagne, d'une larme qui dégouline, qui s'fait effacer par une main rapide. Les doigts tremblent et elle recule à nouveau. Triste ballet. On les regarde, et elle a l'impression que c'est gravé sur sa chair, qu'ils n'ont qu'à lire pour savoir. Que c'est inscrit partout, le secret exhibé. La voix s'étrangle. « Je t'ai pas trompé, j'aurais pas pu. » Incapable, trop liée, sûrement. « Tu sais tout. » Ce que tu devrais pas savoir. Ce qui devait être enterré, protégé. Je trouverai le gardien défaillant, la langue bavarde, celui qui a fait que tu l'as prononcé. Tu l'as dis, et ça raisonne dans ma tête, le refrain creuse à chaque répétition dans le bas ventre. J'ai envie de gerber. « Heureux ? » Tu la voulais, la vérité. Tu la voulais, et elle est crachée sur un plateau. Ridicule Callaghan, pas foutue d'avoir des gosses. Ridicule ventre vide, inutile.



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    Lien du postDim 24 Mai 2020 - 23:59
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    w/ @Alexis Callaghan
    ~~~~
    Mentir Quito, mentir et cacher encore un peu ce que tu sais. Surtout la personne qui t'a confié ce secret avec toute sa confiance et ta parole d'honneur. Parole qui ne vaut plus rien. J'espère ne pas le regretter. Mais je suis incapable de lui mentir en face à Alexis, contrairement à elle... Je peux pas. Cela se lit sur mon visage que je cache quelque chose. Résiste. Résiste même si elle hurle, même si ses yeux deviennent flous avec l'eau qui lui monte du bout du nez. Ses mains tremblantes de colère qui s'agrippent à ma chemise de toutes ses forces. Elle m'attire un peu plus à elle mais c'est pour mieux me montrer l'inquiétude et la peur dans son visage. Alors Jude avait raison. C'est donc vrai. Elle m'avoue enfin qu'elle ne m'a pas trompée. Je lève les yeux au ciel avant de les fermer. Je soupire. Bon sang. Je suis secoué tel un prunier aux prunes trop mûres. Je ne voulais pas qu'elle fasse une scène, pas ici, pas au bal. Mais elle ne m'a pas laissé le choix. C'était la dernière carte à jouer pour éviter de la perdre à tout jamais dans les abysses de l'enfer. Loin de moi. " j'le sais parce que.... je l'ai deviné. c'était évident, la façon dont tu t'es enfuie après avoir parlé d'enfants. " je ne suis pas très convainquant mais j'espère que ça suffira tout de même. J'aurais pu lui faire croire que je n'étais pas au courant jusqu'à ce que je pose cette fameuse question au hasard et qu'elle me réponde par l'affirmation. Mais cela aurait été faussement trop gros aussi. Heureux ? Si je suis heureux ? La belle recule et j'avance d'un pas. " comment peux-tu imaginer un seul instant que je sois heureux là, tout de suite ? " c'est tout le contraire. Alexis m'a tellement déçu, de A à Z, et pourtant, je suis là, les bras ouverts, le coeur battant même s'il a du encaissé des coups avec sa supercherie. L'honnêteté est primordiale pour moi. Et le pardon aussi. Je regarde aux alentours et j'attrape son avant-bras pour l'attirer ailleurs et plus devant ces regards curieux qui nous scrutent. Une fois un peu plus tranquilles dans un couloir, je la relâche et je plante mon regard dans le sien. " je vais te le dire une seule et unique fois. " tu ne m'obligeras pas à le répéter. Donc écris-le bien dans ton esprit et à jamais. " ça n'a pas d'importance si tu ne peux pas être enceinte. tu m'entends ? oui j'avais dans l'idée d'être père, de fonder une famille et si un jour l'envie nous viendra, on trouvera une solution, ensemble. " je me pince les lèvres et je pose ma main derrière sa nuque pour qu'elle incline doucement son front contre le mien. " tu comptes bien plus que toutes mes autres envies... " je ferme les yeux. Je sens mon coeur qui ralentit ses battements, qui s'apaise. La vérité Lexie, c'est que t'es tellement essentielle à ma vie que je peux pas te laisser pour un obstacle indépendamment de toi.



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    Lien du postLun 1 Juin 2020 - 16:11
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    bad romance
    w/ @Quito Halgrove
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    Tu devais juste me faire danser, Quito. Moi, j'demandais que ça, pas plus. J'avais pas besoin de bijou, même pas besoin que tu sortes le nœud papillon. Je voulais juste danser au milieu des gens, envoyer valser les mauvaises nouvelles, ignorer les trous dans le ventre. Je voulais juste danser. Pas chuter, dans un pas mal assuré. Pas me vautrer dans mes mensonges, flirter avec une vérité que je veux taire. Une vérité qu'on t'as exhibé, qu'un gardien a laissé passer. Une trahison qui marque mon dos, alors que j'essaye de maîtriser le cœur qui s'enflamme, convulsant dans sa tentative de gérer les émotions contraires. De continuer à battre, pulser le sang dans ces membres qui tremblent. De retenir les rouleaux d'eau salé, qui se contiennent dans la gorge, mais échouent dans une larme. Allez, va me foutre mon maquillage en l'air. L'esprit paniqué, la gamine perdue qui ne rêve que de feu. L'air manque dans cette pièce bondée de bonheur. Stoppez les rires, arrêtez la légèreté. Arrêtez de danser, ou prenez-moi avec, coincez-moi entre vos bras. Je serais discrète. Je me ferais petite, j'apprendrais. Tu vois, déjà là, j'ignore ton mensonge, puisqu'il est ridicule comparé au mien. Toi, tu sais pas faire. T'essayes, tu veux protéger le trop bavard, et j'trouverais ça ravissant si c'était pas de moi, que tu le protégeais. On verra plus tard, quand j'aurai retrouvé la pleine conscience de mon corps, qui s'fait la malle. Les organes cèdent les uns après les autres, ils refusent de s'prendre la vérité en pleine gueule, comme ça, dans un bal où ils devaient danser. Ils refusent de l'entendre de ta bouche. Ils refusent que tes yeux changent, quand ils me regardent. C'est ce qui va arriver. C'est ce qui arrive déjà. La reine s'est cassée la gueule de son trône, et galère à remonter. Elle a montré ses failles. Elle a montré qu'elle pouvait tomber. Les billes fuyantes, et la gorge qui se serre encore. « Tu voulais la vérité. Tu l'as. » Dans tes attaques, dans cette insistance, c'est ce que tu voulais non ? Quand je disais non, quand je reculais et que tu avançais. Quand c'est toi qui me poussait dans les cordes. Quand c'était toi, le bourreau. Quand c'était toi, qui agrippait ma peau pour l'emmener ailleurs. Quand c'était moi, qui relevait le menton, prête à toutes les autres attaques. Prête à toutes les vérités. Lutter jusqu'au ko, j'sais faire. Allez, vas-y, balance, j'ai le battant à nu, prêt aux uppercuts. Même si t'entoures tes coups de douceurs, même si ceux-ci ont davantage l'air de caresses. Même si la mâchoire se détend, et le corps avec. Y a qu'une infime résistance, quand tes doigts imposent le mouvement. « C'est pas si facile. » Soufflé, les prunelles bien ouvertes sur les tiennes, closes. Tu vois, c'est exactement ça. J'ai les yeux grands ouverts, quand toi tu les fermes. J'vois une vérité que tu ne captes pas. « Et.. je sais que j'ai pas fais les choses comme j'aurai dû les faire. Mais je savais que tu dirais ça. » Mes doigts dans ta nuque, qui se glissent avec délicatesse. « Parce que c'est comme ça que tu es. » Tu sacrifierais un rêve, comme ça, comme si c'était rien. « Tu me ferais passer avant toi, et tes rêves. » Moi et mes carences, moi et ma colère, tu subirais et j'le sais, tu finirais par me détester, quand tu regarderas par-dessus l'épaule. C'est chuchoté, imploré : « Alors, pour une fois, j'aimerais que tu me laisses faire quelque-chose de bien, quelque-chose qui ne serait pas égoïste. » Laisse-moi faire ma bonne action, laisse-moi aimer comme il faut, pour une fois. L'index qui passe sur les lèvres interdites. « Il faut que tu nous laisses partir. » Il faut que tu te fasses un futur. Il faut que tu sois heureux.



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    Lien du postVen 5 Juin 2020 - 16:39
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    bad romance
    w/ @Alexis Callaghan
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    Je suis entier, un humain avec ses faiblesses et ses forces. Heureusement que je n'ai pas un ego surdimensionné, il est même minime dans cette situation. La fierté aurait pu m'éloigner encore plus de toi mais je ne suis pas de ce genre. Je suis le genre qu'on appelle le coeur. Je vis avec le trop d'amour que j'ai en moi et que je donne à qui veut. Je garde la tête haute malgré que cette aspiration peut être dangereuse à trop vouloir rêver. Mon rêve, c'est toi et moi Lexie. Sans personne autour. Enfant ou pas, chien ou chat, été ou hiver, qu'importe. Tant que je suis avec la personne que mon battant a choisi. Et t'as été choisie depuis tellement longtemps, malgré que je m'en sois aperçu tardivement. Je vis pour ça, pour les montagnes russes, pour les sensations fortes de nos corps déchus. Pour toi. J'ai bien failli tout abandonner, je pensais même y être presque arrivé mais y'a le meilleur ami de lionne indomptable qui est arrivé dans le lot, qui m'a confié des vérités et j'ai tout remis en question. Tu vois comme c'est facile ? D'me récupérer. Pas besoin de beaucoup ramer, le fleuve Quito est bien trop calme. C'est dans ma nature. Et à partir du moment où tu m'as butiné, je peux pas voler ailleurs. Tu m'as piqué jusqu'à la moelle. Est-ce qu'au moins l'amazone le voit ? Est-ce qu'elle voit qu'elle m'a dans le creux de la main et que je m'y attache fort à ses phalanges pour ne pas sombrer. Je ferme les yeux, entend ses mots. Mon coeur bat dans mes tempes jusqu'au bout de mes doigts. Je ressens un frisson quand la brune passe sa main dans ma nuque et je relève la tête, l'observant un peu perplexe. " si c'est toi mon rêve mh ? " je n'imagine pas quelque chose qui pourrait me rendre plus heureux qu'elle à mes côtés. Un voyage aux iles paradisiaques ? Même pas. Un nouveau garage plus grand pour mieux travailler ? Pas besoin. Je ne suis pas matérialiste. Les rêves, c'est pas quelque chose qui dure un temps, c'est pour une durée infinie. Je sens le bout de ses doigts sur mes lèvres et je ne quitte pas ses yeux qui m'hypnotisent. Non, fais pas ça, n'essaye pas d'avoir raison en battant des cils comme une biche le fait. Je refuse. Nous laisser partir ? Est-ce qu'elle est en train de me dire que quoi qu'il arrive, elle finira par m'abandonner ? Je déglutis et je regarde ailleurs en soupirant. " je devrais déjà être parti, je devrais t'en vouloir à mourir de m'avoir menti et de m'avoir quitté pour une fausse raison mais j'suis là. putain... je suis là, je me sens... souillé, humilié d'avoir été pris pour un con, blessé de voir que tu n'as pas eu confiance en moi mais je reste là. J'arrive pas à être fâché contre toi, à t'envoyer chier. Je... j'peux pas. " impossible. Arrête de me repousser sans cesse. Je suis pas un moustique qu'on chasse d'un revers de la main. Encore moins une crotte de pigeon qu'on évite sur le trottoir. Je suis l'homme, peut-être le seul homme qui veut ton bonheur sur terre. Ca résonne encore. " je partirai jamais sans toi Callaghan. " parce que je suis pas Quito Halgrove sans Alexis Callaghan. Parce qu'on est lié depuis des années, parce que tu m'as redonné vie quand j'étais ado et que je croyais que tout était perdu. Laisse-moi également faire quelque chose de bien, être aimée comme tu le mérites.



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    Lien du postMar 16 Juin 2020 - 18:25
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    w/ @Quito Halgrove
    ~~~~
    « Ca ressemble pas à ça, un rêve. » Un rêve, ça démarre pas dans les cicatrices, dans les ados qui se cramponnent pour trouver un sens à leur existence. Un rêve, c'est pas deux êtres qui se déchirent car l'un ment. Un rêve, c'est quand les deux peuvent les réaliser, justement, ces rêves. Et tu vois, dans l'énoncé, y a moi qui foire. Y a moi qui peut pas réaliser l'un des tiens, et cette culpabilité ne quittera jamais mes épaules. Elle appuie déjà sur mon corps, alors même que j'suis loin de vouloir réaliser ce futur. Elle appuie et elle fait mal à l'ensemble de la carcasse. C'est mon fardeau Quito, c'est pas le tien. Ta peau est déjà suffisamment abîmée, pour ne pas te donner encore un peu de mon poids. Je te veux léger, je te veux heureux. Et, regarde comme je ne sais pas faire. Je détruis ce que je serre trop fort entre mes doigts. N'y glisse pas des morceaux de cœur là-dedans. Garde-les pour plus consciencieuse, plus douce, plus délicate. Plus fiable. Range-moi dans tes souvenirs, ceux qui sont rosés. Alors non, ça ressemble pas à moi, un rêve. Ou, de ces rêves qui ne se réalisent pas, qu'on garde dans une boite pour plus tard. Qu'on ne sortira jamais, de peur de s'brûler. Faudra l'enterrer, faudra l'oublier cette boite. « Tu devrais. Tu dois, m'en vouloir. » Je peux pas te rayer du bout de ma lame, et que tu me pardonnes à peine j'ai cessé d'entailler ta peau. « J'aurai pas dû te dire ça, mais j'savais pas quoi faire. » La voix qui galère dans cette gorge étroite, étranglée par les émotions qui s'amusent à s'battre. « Si t'avais vu ton regard, et ta manière de parler à ce gamin. Si t'avais vu.. » Avale la salive, les prunelles qui remontent vers les tiennes. « J'peux pas faire ça. » Sacrifier tes envies, croire que ça t'fera rien, de te priver ça. Puis, le reste. La boxe, les affaires à régler, ce que j'vais ramener dans notre duo d'emmerdes. Là, ce soir, dans ce regard qui me pardonne, j'comprends que j'ai jamais vraiment été digne de ce que tu me donnais. J'te sortirais pas des phrases bateaux, mais j'les pense toutes. Du « t'es trop bien pour moi », au « j'te mérite pas ». Toutes, chaque syllabes. Puisque la vie t'as abîmé, Halgrove, mais que tu te tiens toujours face à elle, et que tu l'aimes quand même. T'arrive à voir les couleurs que j'ne vois pas encore. Et mes doigts s'enfoncent dans ta nuque pour rapprocher tes lèvres des miennes, prendre encore un morceau de toi. Ce faible d'organe s'balance contre la paroi, et s'en est presque douloureux de vivre ça. De vivre comme ça. De devoir m'éloigner, pour ne pas perdre mes convictions, pour ne pas faire machine arrière, désormais que mes lèvres sont brûlées par ton sceau. La respiration qui halète, et le cœur qui veut sortir un : « Je.. » suis pas capable de le dire, de le prononcer. Ca reste bloqué dans la gorge. S'écarte, d'un pas, les yeux tourmentés. « J'ai besoin de temps. » Pour tout. Pour digérer, pour laisser éclater ma rage contre le gardien décevant, pour savoir si je peux prendre le risque que tu détestes mon ventre, un jour. Pour comprendre demain, pour le préparer, pour être capable de prononcer les mots. Pour grandir. Pour être digne de toi, Halgrove.


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    Lien du postMar 16 Juin 2020 - 21:27
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    bad romance
    w/ @Alexis Callaghan
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    Pendant un instant, j'ai pensé qu'elle n'avait pas de coeur. Qu'au fond de sa cage thoracique, c'était juste de la pierre, du béton armé. J'ai cru touché quelque chose de vivant mais tout était mort à l'intérieur. Et puis y'a ce discours qu'elle me fait ce soir, qu'elle refuse que je me sacrifie, que j'envoie mes rêves en fumée pour sa personne. Je comprenais pas au début, mais par la suite, j'ai réalisé qu'elle fait ça par amour. Se priver pour ne pas me priver. Au final, c'est elle qui se sacrifie. De quel droit ? Je ne lui ai rien demandé, et si on part tous les deux du principe qu'on fasse passer l'autre avant sa personne, on est mal barré. Je m'en veux, je redoute ce sour où j'ai consolé ce gosse qui est tombé à mes pieds. Je regrette de lui avoir dit que je voulais être père, lors d'une question qui semblait si banale. Mais non, c'est à partir de ce moment là que j'ai moi-même tout foutu en l'air. A partir de ce moment, elle a pris la fuite, s'en est allée en Belgique en pleine crise sanitaire et a mis fin à notre histoire sous un coup de téléphone. Des cris, des larmes, des coups, on s'est encore déchiré tout le long jusqu'à ce que Jude demande à me rencontrer. Et qu'il balance la bombe. Je m'attendais à quoi en faisant ça ? J'sais pas, qu'elle ne m'échappe pas. C'était le dernier moyen de la retenir. Mais est-ce que je la retiens vraiment finalement ? Je me pince les lèvres et baisse le regard. Cette proximité entre nous devrait être plus agréable, passionnelle et émouvante. Je devrais être en train de lui rendre mile baisers plutôt que de m'éteindre dans la pénombre de la salle. Je... 'tu' quoi Alex ? Je relève le regard, sent comme une lueur d'espoir dans ses pupilles. J'en ai le souffle coupé et je reprends mon air qu'au moment où elle prononce d'autres mots. " moi aussi. " je souris en coin. Je pense qu'on a tous les deux besoins d'un peu de temps pour assimiler cette discussion. Ce n'est pas ce soir qu'on pourra prendre une décision lucide. Je suis alcoolisé, elle aussi surement et l'euphorie de la soirée nous donne l'envie d'encore y croire, à ce suspens insoutenable, à ce rapprochement intime, avant qu'on ne tranche sur notre destin. " ça aurait dû être moi ton cavalier. " et elle ma cavalière. Je suis content d'être avec Paolina mais je préférerais être accompagné de l'Amazone à mon bras, vu qu'elle accompagne déjà mon palpitant cette nuit. On s'échange encore un regard. Je sens qu'au fond on a aucune envie de se laisser là, de reprendre notre chemin chacun de notre côté. On est bien dans notre cocon sombre. L'éclairage de la lune est plus beau que la leur des néons colorés dans la salle. Pourtant, je recule, un pas, puis l'autre. Je tourne le dos au passé mais mes pieds n'arrivent pas à avancer. Alors dans mon élan, je pivote pour rebrousser chemin, je capture le visage de la fille typée et je scelle ses lèvres aux miennes. L'embrassant comme si c'était mes derniers instants sur terre, comme si je lui offrais enfin mon baiser d'adieu, celui qu'on a pas eu le temps de s'offrir...



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