soirée féerique qui semble soudainement virer à l’horreur. exagération ? sûrement un peu. mais à l’instant même ou la plus jeune des arnault était enfin arrivée à la table avec son cavalier, luna avait pu observer les sourires disparaître de la moitié des faciès. et si elle n’était pas en position de comprendre, le visage tendu d’eros suffisait à lui inculquer que l’homme en question n’était vraisemblablement pas le bienvenue. moment de malaise où elle ne sait plus vraiment quoi faire, balance ses pieds dans le vide comme si un miracle allait finir par arriver et quand finalement on venait lui adresser la parole, c’était pire que ce qu’elle aurait pu imaginer. le visage surpris qui se relève vers celui qui s’adresse à.. elle ? son index qui se pointe du doigt, le visage qui se détourne vers les autres comme si c’était une erreur. et pourtant, il confirme alors que gênée, elle décale une mèche de cheveux derrière son oreille. les compliments que l'inconnu balance, qui n'ont que pour seul effet que celui de voir la brune se tortiller maladroitement sur sa chaise, le souhait silencieux de disparaître juste pour échapper à sa ça. et pourtant, c'est un merci poli qui filtre de ses lippes, les mains qui tirent sur les plis de sa robe, cache les jambes dénudées comme si tout était devenu gênant. et quand elle pense que la torture prend fin, c'est une invitation qui tombe, musique langoureuse qui se fait entendre et la main de l'homme qui se tend vers elle. livide luna qui détourne ses yeux vers eros, inspire lentement avant de se lever de sa chaise. non merci le refus poli alors que ses opales s'portent à nouveau sur son petit ami. j'vais me chercher un verre et échapper à tout ça par la même occasion.

Eros sentait bien que cette soirée allait finir par l'énerver. Il n'avait plus adressé la parole à sa sœur depuis qu'elle était venue lui dire bonsoir au bras de l'autre abruti congénital. S'il n'y avait pas Luna, Eros aurait volontiers fait un scandale. Cependant, il ruminait un peu dans son coin malgré qu'il cherchait surtout à ne rien montrer. Surtout pas à Luna. Ce n'était pas une bonne facette de lui et il n'avait pas envie de la faire fuir en faisant une esclandre. Parce que oui, Luna ne savait pas encore combien Eros pouvait être sanguin quand quelque chose n'allait pas. Il avait rit par moment, caressé la cuisse de Luna. Il lui avait susurré des mots doux, était attentionné. Mais ça n'enlevait pas sa mauvaise humeur. Il n'avait pas envie de gâcher cette relation comme il avait sûrement pu gâcher les autres. En vérité, si ses réactions lui faisaient un peu peur, perdre Luna l'effrayait encore plus. N'était-ce pas une forme de manque de confiance en lui ? Peut être mais ça, Eros ne l'avouerait jamais. Il garderait la tête haute. Mais lorsqu'un type, sorti de nul part, s'approcha de Luna pour l'inviter à danser d'une manière si déplacée, Eros manqua de s'étouffer. Exaspéré, il sentit ses narines frémir et la colère monter. C'était la goutte qui allait faire déborder le vase. Malgré le refus de Luna, il la regarda partir puis observa le type. Lui, il lui aurait volontiers fait manger sa chaise mais il préféra suivre sa petite amie, défaisant sa cravate qui commençait à l'étouffer. Loin de vouloir hurler contre la demoiselle, il se plaqua dans son dos, soufflant comme un bœuf. « C'est qui ce mec ? » À croire que c'était de la faute de Luna et qu'elle allait prendre pour tout le monde. Comme à son habitude, Eros ne réfléchissait pas assez.

elle aime pas la sensation de malaise. l’impression que tous les yeux sont braqués sur elle comme si elle devait justifier ce qui venait de se produire. la vérité est qu’elle même n’a pas comprit. patauge au milieu du culot dont l’homme à fait preuve et les faibles refus qu’elle avait pu murmurer. et s’il ne s’était pas montré particulièrement insistant, elle n’avait pas envie d’affronter chaque regard autour de la table comme si elle se devait de trouver une explication à tout ça. alors le bar, c’était son moyen de fuite. les cheveux bleutés qui volent dans son dos alors qu’elle valse au milieu des autres gens présent jusqu’à s’arrêter devant les boissons pailletés sans même savoir ce qu’il devait y avoir à l’intérieur. inspire lentement, le myocarde qui fait des siennes, pression qu’elle relâche doucement quand elle porte une paille à ses lèvres, juste avant de sentir le souffle et la voix d’eros dans son dos. souffle léger, les doigts qui se resserrent un peu plus autour de son verre teinté alors qu’elle hausse les épaules. aucune idée. vraiment. aucun mensonge qui ne filtre de ses lèvres charnues et pourtant, elle entend l’accusation dans la voix du français. inspiration profonde et doucement elle se tourne, les yeux qui sondent le visage aux traits tirés. pourquoi je devrais forcément le connaître ? parce que y avait rien dans le ton de ta voix qui lui laissait présager une sincère interrogation. la sensation au contraire de faire face à une semi accusation quand elle n’avait strictement rien à se reprocher. vas y, dis le fond de ta pensée les sourcils qui se froncent un peu alors qu'elle attend. mais elle n'a jamais été rien d'autre qu'honnête avec toi et espère sincèrement que t'irais pas poser des doutes sur ça.

Eros fulminait. Ça se voyait à ses narines qui se dilataient nerveusement. Ça se voyait à son comportement nerveux, gesticulant ici et là. Il tentait de faire bonne figure mais là, il n'en pouvait plus. Ce type invitait sa copine sans même se soucier de sa présence. Il détestait qu'on le prenne pour un abruti, il détestait les gens qui ne prenait pas en compte sa présence. Luna ne lui appartenait pas, il le savait. Et l'idée même qu'elle puisse s'échapper avec un autre le rendait encore plus nerveux. Il n'arrivait plus à être lucide, à avoir les idées claires. À essayer de se calmer. Il avait débarquer dans le dos de Luna un peu brutalement, sans se rendre compte des dégâts que ça pourrait engendrer. Il avait poser sa question avec animosité, ne cherchant même pas à essayer de rendre la situation plus facile. Soufflant comme un bœuf, la mâchoire serré, Eros regardait la salle, se demandant qui il allait tuer ce soir. Tiago probablement. « Vu comme il t'a invité, on dirait bien que tu le connais. » Luna avait un passé avant lui, tout comme lui avait un passé avant elle. Ce n'était pas pour autant qu'il voulait la partager. Avec personne. Elle était son trésor et il devait en prendre soin. Eros était jaloux. Tout bêtement jaloux. Peut être que finalement, sa confiance en lui en avait pris un sacré coup lorsqu'il s'était fait larguer comme une merde avec des accusations infondées. Et là, il faisait exactement la même chose. Il posa son regard sur Luna, un peu dans la confusion. Eros n'était pas confus. Eros n'était pas un mec qui perdait sa confiance. Il était fort, il était imposant. Il redressa les épaules, serrant un peu plus les mâchoires à en avoir mal au dents. « T'as pas intérêt à me mentir Luna. » Il détesterait l'idée que le moindre mensonge franchisse ces lèvres qu'il adorait embrasser. « Et j'aime pas qu'on me manque de respect. Ni l'idée que tu te casses avec un autre. » Bien qu'il ne hurlait pas, son ton était dur. Il ressemblait affreusement à son père quand il devenait autoritaire comme ça.

ce serait quand même dingue que tu viennes lui faire la guerre alors qu’elle n’avait strictement rien fait, pas vrai ? parce que là, elle comprends pas luna. elle ne comprend pas ce qu’elle a fait de mal et pourquoi est-ce que ça devrait lui retomber dessus alors qu’elle n’avait strictement rien demandé. gosse tranquille qui était juste présente pour son petit ami et qui n’avait certainement pas un historique de relation dingue à planquer. le mec en question, elle l’avait encore jamais croisé avant et s’il s’était montré d’un culot hors normes sans le moindre doute, ce n’était pas une raison pour la positionner en coupable quand elle n’avait rien fait d’autre que refuser sa demande. pardon ? et cette fois, c’était elle que tu mettais en colère. les doigts qui se serrent un peu plus autour de son verre, les yeux assassins. le rire nerveux qui s’échappe de ses lippes, l’envie fulgurante de lui envoyer son verre au visage par rage. c’est drôle parce que présentement, c’est toi qui me manque de respect. que ça soit dans le ton que tu emploie ou bien même les accusations que tu lui envoies au visage. elle a dit qu’elle ne le connaissait pas, ne perdra pas plus de temps à tenter de s’extirper de ça. gentille luna, trop timide, passe son temps à rire, à faire naître la légèreté. pas aujourd’hui. caractère colérique qui revient en trombe quand l’injustice pointe le bout de son nez. j’ai rien fait d’autre que refuser la demande d’un gars que je connais même pas mais c’est typiquement masculin que de venir me la coller sur le dos comme si j’avais fais quelque chose de mal. et si l’état nerveux avait commencé un peu plus tôt, fallait croire qu’elle était devenue le réceptacle de cette même nervosité quand bien même elle n’avait rien à se reprocher. mais bravo, peut être que tu seras couronné roi des cons ce soir. titre amplement mérité que luna l’audacieuse jette sur le tapis. bonne soirée eros.

Eros écarquilla les yeux. Elle l'aurait giflé que ça aurait été moins violent. Sa douce Luna qui le traitait de con, carrément. Le jeune homme était un peu sous le choc, redescendant vite en pression. Comme quoi, il n'en fallait pas beaucoup pour calmer Eros Arnault. Seulement, Luna n'était pas une fille de passage, pas n'importe qui. Il aimait cette fille et le fait qu'elle lui parle de la sorte aurait du le mettre en rage. Au fond, il bouillonnait, mais il n'avait pas envie d'exploser contre elle maintenant. Pas maintenant, pas envie de tout foutre en l'air. Elle aurait du le gifler, violemment, y laissant une marque de plusieurs jours. Parce que c'était ce qu'il méritait au fond. Inspirant, Eros se pinça l'arête du nez. Il n'en revenait pas, de ce qu'il avait fait, de ce qu'il venait de subir. En vérité, toute la colère qu'il éprouvait avait été lâcher telle un démon sur son pauvre petit astre qui n'avait rien demandé. Ça avait toujours été le problème d'Eros quand il refoulait ses colères, ce n'était jamais les bonnes personnes qui prenaient. Luna avait pris la fuite, il ne pouvait même pas lui en vouloir pour ça. Un verre de whisky à la main, Eros quitta l'intérieur pour prendre l'air, se griller une clope et réfléchir. Elle était partie, il ne savait pas où et devrait sans doute ratisser le bâtiment pour la retrouver si jamais elle n'avait pas décidé de quitter complètement le bal. Il défit sa cravate, constatant à quel point la soirée pouvait être mauvaise. Mauvaise à cause de lui qui agissait toujours comme, elle l'avait dit, le roi de cons. Oui oui, c'était toujours un trait de caractère qu'il n'affectionnait pas. Peut être qu'elle ne l'aimerait plus. Eros engloutit son whisky d'une traite et se leva, jetant sa cigarette au loin avant de fouiller la foule, cherchant sa Luna parmi tout ça. Il finit par la trouver au bout de longues minutes, la trouvant de dos. Il se glissa derrière elle, plus calmement cette fois. Il glissa une main autour de sa taille pour la coller doucement contre lui sans rien dire pour commencer. Il avait poser sa tête contre la sienne. « Je t'aime. » Mais il savait que ça n'excusait pas tout.

tourne les talons, colère qui lui comprime l’estomac. oh, s’était absolument pas ce qu’elle s’était imaginé pour cette soirée. l’intime conviction que tout serait parfait, qu’ils partageraient quelques danses avant de s’éclipser préférant largement le temps passé loin des regards et des autres. l’inverse qui s’était de tout évidence produit, les tensions qui avaient vu le jour à peine quelques minutes après leurs arrivés et finalement, luna qui devenait le punching ball prenant en plein visage des tords qu’elle n’avait pas. si dans un premier temps, elle tourne en rond cherchant désespérément un visage connu, elle se rappelle qu’adhara n’était pas de la soirée et que c’était seulement d’elle dont elle avait besoin. se convainc intérieurement que la meilleure solution serait de quitter les lieux, le coeur meurtri qui lui fait ressasser les derniers évènements. elle avait connu mieux comme sensation. mieux que se prendre la tête avec l’homme dont elle était éperdument tombée amoureuse et qui semblait préférer la juger coupable quand elle n’avait strictement rien fait de mal. l’impression de manquer d’air, oppressée par la foule de gens autour d’elle, les pas qui la ramène rapidement à la table ou sans un regard elle récupère son châle, téléphone qu’elle fait glisser entre ses doigts cherchant le réconfort auprès de sa jumelle. s’arrête quelques secondes pour taper quelques mots, bien vite arrêtée dans son élan par des bras se refermant autour de sa taille, le parfum d’eros venant faire battre son myocarde plus vite. ferme les opales quelques secondes alors que les mots d’amour s’insufflent, le soupir qui filtre de ses lippes. c’est pas des excuses. et jusqu’à preuve du contraire, tu lui en devais. j’comprends pas l’intérêt de me demander continuellement de te faire confiance si toi même tu ne connais pas la signification de ce mot. parce que c’était typiquement du manque de confiance que t’avais eu et qui n’était strictement pas justifiable. je t’aime aussi mais ça.. c’est pas possible. douce luna qui se dégage de tes bras pour te faire face. elle t’avais jamais donné une seule raison de douter d’elle alors pourquoi ?

Eros pouvait être un vrai con parfois, il le savait. Longtemps, il n'en avait rien eu à faire de son comportement. De prendre et jeter les filles comme des ustensiles à usage unique. Longtemps, il s'était pris pour un prince à qui on ne refusait rien, à qui on ne parlait pas mal. Le jeune homme savait combien il détestait souffrir, voir une fille l'attaquer de plein fouet et le prendre pour un simple mortel. Peut être la faute à sa mère qui n'aurait pas du affubler des noms de divinités à ses enfants. La faute à son père qui les a bercé dans la richesse beaucoup trop tôt, incapable de voir la vraie valeur des choses. Avec l'ancienne, c'était plus facile, peut être parce qu'ils se retrouvaient sur la même longueur d'ondes bien qu'elle ait fini par l'accuser de choses fausses. Et que faisait Eros en ce moment même ? Exactement ce qu'il avait détesté. C'était cruel de voir que l'homme était capable de ne pas apprendre des erreurs des autres. Mais elle, ce n'était pas une fille quelconque, c'était sa lune, son petit astre. Sa petite guimauve beaucoup trop mignonne pour ce monde de pourris. Eros inspira profondément, agacé d'être ainsi rejeté par cette beauté alors qu'il y mettait tout son cœur. Des excuses à sa façon, elle cherchait peut être trop à le changer soudainement. Lui, il n'était pas capable de savoir faire les bonnes choses pour le moment. Le français pinça les lèvres, observant son petit astre. « J'ai pas aimé la façon dont il t'a invité. Comme si je n'existais pas, comme si je comptais pas. » Est ce que ça elle pouvait le comprendre ? Peut être pas. Eros était amoureux donc possessif. C'était ainsi. Il ne partageait pas, elle était à lui tout en sachant qu'il n'avait pas le droit de l’enchaîner. Il fallait être cinglé pour croire qu'on pouvait lui demander de prêter sa promise, sa petite femme exotique. C'était souvent le surnom qu'il lui donnait quand elle dormait. Parce qu'elle le rendait fou d'amour. Elle le rendait fou tout court. Les femmes ne prenaient jamais conscience du pouvoir qu'elles avaient sur un homme amoureux. Inspirant de nouveau, Eros croisa les bras contre sa poitrine. « C'est pas en toi que j'ai pas confiance Luna... » Parce que le français savait. Combien de femmes ils avaient séduites en se foutant qu'elles soient en couple, mariées ou simplement accompagnées. Lui même faisait parti de la caste des trous du cul. Lui même aurait agit de la sorte.

peu importait ce que tu avais vécu, ce que d’autres avaient pu te faire. luna, elle n’était pas elles. luna, elle était fidèle et à la seconde même où elle avait dit être amoureuse de toi, ça avait été la preuve ultime de la fidélité qu’elle aurait envers toi. alors peut être qu’il te fallait plus que ça pour y croire réellement, peut être qu’elle devrait réparer des milliers de choses chez toi avant que tu ne sois intimement convaincu que jamais elle ne ferait quoi que ce soit pour te nuire mais.. ce soir, ça avait été trop. parce qu’elle n’avait jamais demandé tout ça. parce qu’elle n’avait jamais rien fait qui aurait pu te laisser penser qu’elle n’était pas sincère avec toi. regarde là eros, elle s’illumine littéralement en ta présence comme si t’étais le seul capable de la faire exister alors pourquoi ? la question qui tourne en boucle dans sa tête parce qu’elle n’arrive pas à saisir. si t’avais besoin d’être rassuré, elle passerait des heures à te murmurer les mots doux. à t’expliquer pourquoi est-ce que c’était toi et pas un autre mais pas quand t’agissais comme ça. pas quand t’étais prêt à poser des accusations contre elle alors qu’elle était innocente. c’était pas légitime, pas fondé. et il était hors de question qu’elle te laisse éponger ta colère contre elle sans rien dire, effaçant la mauvaise conduite parce que tu venais lui lancer des je t’aime au visage par la suite. et jusque là, je comprends. qui aurait apprécié ? dans le sens inverse, probablement qu’elle aurait vu rouge, que ça n’aurait rien fait d’autre qu’attiser sa jalousie mais pourquoi était-elle celle qui se faisait réprimander quand elle n’avait pas mal agit ? tu comptes pour moi eros. je t’aime et je me fiche des autres et de leurs idioties mais t’as pas le droit de t’en prendre à moi comme si j’avais fais quelque chose de mal. parce que ce n’était pas le cas. parce que ce n’était pas elle qui avait commit quoi que ce soit. je t’aime toi détache les syllabes alors que ses yeux restent plantés sur lui. et si t’as confiance en moi eros, tu m’accuses pas injustement. j’suis pas.. le receptacle de tes colères, j’ai pas à.. subir ça.

Imbécile, jaloux, possessif. C'était des mots qui pouvait clairement qualifier le français. Maintenant mais aussi tout le temps. Gosse de riche qui aime posséder les choses, les gens. Mais Luna, franchement, s'il se comportait de la sorte avec elle, il savait qu'il n'aurait plus que les yeux pour pleurer. Il se faisait réprimander, agacé de voir que l'enfant de la lune qu'il avait sous les yeux était capable de le rabaisser au rang de gamin attardé et irréfléchi. Dans un sens, tous les mots qui franchissaient ses lèvres n'étaient que vérité. Elle subissait parce qu'il ne pouvait décemment pas casser la gueule de tout le monde. Elle subissait parce qu'il avait peur de la perdre elle, le français amoureux de son petit être beaucoup trop mignon pour ce monde de brute. Il voulait l'aimer, la choyer, la câliner, la rendre heureuse. Et pas la voir se dépeindre. Il n'avait pas envie qu'elle devienne une fille dans une cage dorée. Il voulait un petit oiseau libre. Hors, bien que conscient de son comportement, Eros semblait être un peu trop fier pour pousser les excuses à l'extrême. Dire qu'il était désolé semblait être insurmontable pour lui. Le français inspira profondément, se pinçant l'arrête du nez. Son regard peinait à décrocher de celui de la jeune femme qui s'expliquait. Pauvre petite lune qui devait avoir une bien piètre opinion de lui. « Je t'ai dis que ce n'est pas en toi que je n'ai pas confiance Luna. » Il se détacha de son regard pour fouiller la salle, cherchant à se dérober de son imbécillité. Le jeune homme n'aimait pas ce qu'il se passait et il ne voulait pas que ça continue comme ça. Pourtant, les mots simples n'arrivaient pas à franchir ses foutues lèvres. Il souffla, détachant un peu sa cravate. « Je suis désolé de pas être le prince charmant que tu espérais. » Il reposa son regard vers elle. « C'est pas injuste quand on sait combien je t'aime et combien je tiens à toi. » Il avait un ton un peu froid, l'agacement était là. Il n'arrivait plus à le nier de toute manière.