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I LOVE HARVARD
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    Lien du postLun 27 Avr 2020 - 13:21
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    look what you made me to do. ★ ─ w/ @Mark Underhill


    comment expliquer que les jours me semblaient plus courtes, les nuits plus longues. comment expliquer l'ennui et le manque qui m'étreignaient chaque fois que je passais devant mon téléphone.
    je commençais à bénir le fait de ne plus vivre dans cet appartement où cette chambre d'amis était devenue ta chambre. la tienne.
    de tous ces souvenirs qui venaient refaire surface, à ces nombreuses parties en ligne avant de se rencontrer pour la première fois à harvard. de tout de suite accrocher. tu n'avais pas juger le livre à sa couverture, tu m'avais apprivoisé. accepté comme le petit nerd coincé qui n'osait pas trop parler. perdu dans un monde duquel tu aimais te perdre parfois... tu faisais ressortir ma véritable nature en me battant aux jeux, m'obligeant à m'exprimer. tu avais fini par te faire une place de choix... de ces meilleures amies qu'on ne faisait plus.
    j'avais développé pour toi des sentiments que j'apparentais à de l'amour. et j'aurais du me contenter de l'amitié, on a failli tout ruiner quand on s'est mis ensemble... je n'ai plus rien gérer. je t'ai fait tellement de mal que je me suis senti coupable encore longtemps après. et j'ai eu la naïveté de croire que tu oublierais la douleur aussi vite que moi.
    et quand j'ai du t'emmener à l'hôpital, quand j'ai appris en même temps que tes parents ce qui t'arrivait... j'ai eu si peur. je me sentais coupable de t'avoir brisé le cœur. j'ai gardé contact avec ton père quand tu as décidé de partir pour le japon. et plus les jours, les semaines passaient... moins on se contactait. ma vie partait à vau-l'eau parce que tu avais disparue.
    et quand tu m'as appelé comme guider par ton instinct, ma vie a fini par se remettre sur les rails. tout était redevenue simple... et je me rendais compte de combien tu me manquais.
    ton retour était magique, tu sais ? et j'ai fait le con. j'étais peut-être un peu trop sur ton dos. mais j'avais peur, yen. peur de ne plus jamais te revoir. peur que la vie t'enlève à nouveau à moi, je ne voulais pas te voir disparaître encore.
    regarde moi, aujourd'hui... je dois apprendre à vivre sans toi. je ne veux pas.
    j'y arrive pas.
    et j'ai beau pleuré sur ton répondeur, te supplier sur notre whatsapp... tu ne reviendras pas.
    tu me manques...

    descendant du taxi qui m'a mené jusqu'à l'aéroport, je soupire en récupérant ma valise. d'habitude les voyages c'est joyeux... là, plus on approche de l'embarcation... plus le deuil doit se faire.
    et je ne veux pas. je peux pas... j'ai trop perdu.
    la montre sur le poignet, regarde les aiguilles avant d'entrer dans l'espace aérien d'observer les environs.
    un petit café sans prétention qui doit surement exercer des prix exorbitants se dessine et je m'assoie doucement sur les tables à l'extérieur. « j'attends quelqu'un, merci, je vous appellerai. » et poliment, avec humilité, bienveillance. comme elle aurait fait.
    le téléphone dans les mains, le whatsapp deadlock qui n'avait jamais aussi bien porté son nom. me mords la lèvre, espère voir yennefer est en train d'écrire... mais rien.
    et les mouvements se veulent plus nombreux, les gens affluent. et dans cette foule confuse, il y a cet homme à la barbe vieillissante, les cheveux hirsutes, la mine renfrognés. les yeux gonflés de fatigue, le voile de tristesse qui couvrait son regard d'ordinaire impénétrable. j'avais l'impression de me voir des années plus tard... j'avais mal au cœur.
    maladroit, je me lève, tends les bras et bloque un moment. on était pas en bons termes. on ne s'aimait pas... mais la douleur nous rapprochait. au diable les rancoeurs, je ferme mes bras autour de ses épaules, tape légèrement sur son dos. « salut. » les cernes sont si creusés... et ça ne fait que deux jours. qu'adviendra-t-il de nous ? « j'ai pas encore commandé, je t'attendais. » malgré ma gueule de bois de cette mine que je m'étais mis la veille, je tente de faire bonne figure. mais je suis épuisé. « tu veux boire quoi ?l »
    me tournant vers la serveuse qui discutait au bar. « mademoiselle, excusez moi ? » le sourire qui se dessine sur ses lèvres qui vient vers nous. je comprends mieux pourquoi yennefer aimait être polie... les sourires c'est chaleureux. « je vais prendre un double expresso et ? » le regard se posant sur mark avec quiétude.




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    Lien du postMar 28 Avr 2020 - 16:39
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    look what you made me to do ★ ─
    w/ @Milo Novak

    Cela faisait trente-six heures que Yen n’était plus là et Mark avait le sentiment de vivre dans du coton. Plus rien n’avait de goût, ses extrémités picotaient comme si il avait perdu des sensations, il n’avait ni soif ni faim, son visage était tiré et raidi par les larmes et la fatigue. Il ne parvenait pas à croire qu’elle n’était plus là. Et pourtant elle n’était pas dans sa vie depuis si longtemps, cela n’aurait pas du être si douloureux mais elle avait fait sa place dans son âme et s’y était nichée de manière indélébile. La seule sensation qui revenait parfois était la nausée, l’odeur du sang qui revenait dans son nez, l’idée que ce sont des mains étrangères qui l’ont touchée, sortie de la baignoire parce qu’il était trop faible pour le faire lui-même.

    Avant de partir encore, Mark avait passé une heure assis à côté d’un seau, prêt à régurgiter ses tripes, sous le regard inquiet de sa chienne qui essayait tant bien que mal la pauvre de lui remonter le moral. Finalement, il se redressa, se brossa les dents et alla déposer sa chienne chez Naëlle le temps du voyage. Elle avait un copain de refuge chez elle en plus donc il espérait qu’elle ne serait pas trop dépaysée. Il embrassa sa truffe et serra la boule de poils dans ses bras avant d’aller reprendre le taxi pour aller à l’aéroport. Son visage était blême et on voyait l’épuisement dans son regard et dans son corps. Il avait espéré, bêtement sans doute, jusqu’au bout.

    On l’avait pourtant prévenu… de cette douleur. Mais elle avait été cette personne extraodinairement douce et généreuse qui l’avait relevé à chacune de ses chutes : la rupture avec Alyson, le décès de celle-ci, le départ de sa fille,… Chaque fois qu’il était à terre, Yen le relevait malgré ses problèmes, malgré sa maladie, malgré sa propre fatigue. Comment ne pas chérir une telle personne ? Comment ne pas l’aimer de toute son âme, malgré tous ceux qui avaient rendus cette relation plus difficile. Car elle n’était pas classique, loin de là. Ils étaient peut-être ensemble pour les mauvaises raisons : elle pour ne pas mourir sans avoir aimé, lui pour ne pas se laisser mourir d’amour. Mais ils s’offraient tellement mutuellement. Et finalement Wolfgang avait accepté à contre-coeur la relation pour sa fille, Mark n’avait plus eu de nouvelles de Milo mais supposait qu’il avait fini par le supporter, Jake avait compris que ce n’était pas une petite histoire et Camille ne le lui pardonnerait probablement jamais. Tant de réactions qui auraient pu être tant de raison de laisser tomber mais ils s’étaient soutenus, mutuellement, jusqu’au bout.

    Et oui, peut-être que Yen serait contente que Milo et lui puisse faire ce voyage ensemble, se rencontrer vraiment, sans penser que chacun défendait davantage la jeune femme. Peut-être était-ce plus facile de pleurer quelqu’un ensemble que de l’aimer ensemble. Inspirant profondément en sortant du taxi, il s’appuya un moment sur un poteaux. Merde, la tête tournait. Il avait l’impression d’avoir pris 20 ans en 2 jours. Reprenant un peu ses esprits, il se dirigea vers le seul café en terrasse, supposant qu’il devait être là et le vit se lever. Forçant un sourire, il lui rendit son étreinte. « Salut... » dit-il d’une voix rauque. Il n’avait visiblement pas encore parlé aujourd’hui, même en croisant Naëlle. Il toussota un peu pour récupérer sa voix. « Pareil. » dit-il à la serveuse avant de passer une main sur son visage, enfonçant son pouce et son majeur dans ses tempes. Il releva la tête et s’alluma une cigarette avant de se laisser glisser un peu dans le siège et de relever les yeux vers Milo qui avait l'air dans un sale état aussi. « Tu tiens le coup ? » demanda-t-il d’une voix plus douce.
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    Lien du postMar 28 Avr 2020 - 19:02
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    look what you made me to do. ★ ─ w/ @Mark Underhill


    comment se défaire de ce sentiment qui venait arracher le coeur ? comment ne pas se sentir coupable quelque part ? comment réussir à sourire dans ces circonstances là ?
    je ne m'en sens plus capable. car les joies ont disparu du monde. je regrettais tellement de choses... de pas lui avoir dit suffisamment je t'aime, de ne pas avoir accepté qu'elle soit heureuse, de peur qu'elle fasse des erreurs. d'avoir privilégié sa guérison à ses propres envies... de ne pas avoir compris assez vite que c'était déjà fini.
    y a des mots qu'on regrette, des gestes... mais je ne regrette certainement pas d'avoir eu la plus merveilleuse des meilleures amies dans ma vie. elle a su voir quelqu'un en moi, qui méritait l'amour et la patience. elle a fait sortir le meilleur pour chasser les défauts.
    je ne suis plus ce petit péteux mauvais joueur qui ne souriait jamais. je ne suis plus celui qui refusait d'aimer au détriment de ma propre solitude.
    elle m'a fait renaître tel un phœnix... et je m'en veux de ne pas avoir vu qu'elle aimait mark plus que de raison.
    peut-être que... j'étais jaloux quelque part. jaloux qu'elle s'attache à quelqu'un d'autre que moi. jaloux de ne pas avoir ses instants là pour moi... de devoir partager. égoïstement, je pensais qu'en payant, la logeant... elle était à moi. c'était risible, j'en ai bien conscience. je suis heureux d'avoir pu rattraper le coup avant qu'il ne soit trop tard... mais je m'en veux. encore et terriblement.
    aussi bien pour lui que pour elle... qui n'attendait rien de plus que de la compassion. et si elle a réussi à passer outre mes caprices, c'est qu'il comptait déjà plus que de raison.
    et j'étais aveuglé par ma jalousie, par les aprioris... je regardais l'âge et pas l'homme. je regardais les regards des autres et non les vôtres. j'étais lâche, j'étais bête...
    et beaucoup de choses se remettent en question.

    les commandes passées et la question posée, l'odeur de cigarette qui vient jusqu'à moi et en sors une pour l'accompagner. « non. » tout bêtement. non, je tiens pas le coup. parce que je veux pas le tenir ce coup, je veux qu'elle revienne.
    mais je peux pas faire ce genre de miracle, alors non. je tiens pas. le regard qui tombe sur les voyageurs, un soupir las. « toi non plus, hein ? » pas besoin de se regarder pour comprendre, pas besoin de se répondre pour savoir.
    elle nous manquait, et l'amour qu'on lui portait, bien que différent, était assez fort pour que l'on puisse mettre nos vieilles rancœurs de côté.
    les cafés se posent sur la table, le billet glissé. « gardez la monnaie, merci. » un simple sourire, un peu forcé parce qu'il n'est plus naturel avant d'observer le monde sans elle. sans ses couleurs, sans ses rires... sans sa joie. « je n'imaginais pas que ma vie serait si... dévastée sans elle. » parce qu'elle était mon tout. « c'était comme une sœur. » tirant une taffe. « je n'ose imaginer pour toi. » laissant tomber la cendre dans le cendrier, je bois une gorgée du café qui pourra nous aider à tenir éveillés jusqu'à l'embarcation. « on part dans une heure, il va falloir qu'on aille faire enregistrer nos bagages. » après la cigarette, après le café... se rapprocher encore... de cette fichue réalité. on aurait pu prendre mon jet mais... je voulais lui faire honneur, jusqu'au bout. faire comme elle... devenir plus humble.
    elle n'est plus. et quand elle parlait d'enterrement au japon, j'ai accepté immédiatement... simplement pour que l'on change de sujet. parce que je ne voulais pas qu'elle en parle... que cette fatalité nous porte la poisse. j'aurais du écouter les dernières volontés avec plus d'attention.
    putain.



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    Lien du postMer 29 Avr 2020 - 21:19
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    w/ @Milo Novak

    Mark pinça légèrement les lèvres en baissant les yeux lorsque le jeune homme lui dit qu’il tenait pas le coup non plus. Non, évidemment, lui non plus. Il passa une main sur son visage en secouant négativement la tête dans une souffle de fumée de cigarette. « Merci pour le café » dit-il en portant le liquide noir à ses lèvres. La chaleur et l’amertume lui fit du bien, lui donnant un semblant d’accroche à une forme de réalité. Même si la réalité qui demandait d’accepter que la jeune femme n’était plus dans sa vie était bien morne. Il releva les yeux vers Milo lorsqu’il partagea son étonnement face au vide qu’elle laissait derrière elle et opina doucement. « Les circonstances ont fait qu’on a passé presque tout notre temps ensemble les dernières semaines… » dit-il d’une voix un peu rauque, comme si sa voix n'était toujours pas complètement éveillée ou bien qu'il avait possiblement passé la nuit à pleurer dans son semblant de sommeil. « Du coup, tout est vide maintenant. » murmura-t-il en regardant le sol, pensant à tous ces endroits qu'elle avait rempli de sa personnalité ensoleillée, de sa musique, de son rire. « "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé"… Je comprends cette citation maintenant… Le garage, le bar du MC… je n’ai même pas encore réussi à remonter dans la chambre au-dessus… Ma caravane… Même Bisou, ma chienne, la cherche et attend de la voir passer la porte à chaque fois qu’il y a du bruit. » dit-il en pinçant les lèvres pour ne pas laisser les larmes reprendre le contrôle sur lui. Il était trop épuisé pour pleurer de toute façon.

    Il finit son café plus rapidement que sa cigarette, il l’aimait brûlant de toute façon… Mais tout avait des consonances à la jeune femme. Le café qu’ils prenaient ensemble dans le lit ou dans le canapé. Fumer une cigarette, ce qu’il ne faisait jamais avec elle, était un rappel des moments qu’il passait dehors à fumer loin d’elle, pour lui éviter la fumée, à avoir froid, à n’avoir qu’une envie : boire une bière avec une clope mais ne pas le faire parce que c’était bien mieux d’enfiler sa cigarette pour ensuite être près d’elle. Prendre sa moto, c’était vouloir sentir ses bras autour de lui à tout prix et craindre la prochaine fois qu’il transporterait quelqu’un d’éclater en sanglots parce que, merde, ce n’était pas elle. Sa vie entière et tout ce qu’il aimait faire était devenu une madeleine de Proust de ses moments avec Yen. Car il avait tout partagé avec elle, sans limite, sans retenue… Il avait donné tout ce qu’il avait donné. Tout ce dont Aly n’avait pas voulu, probablement par peur de tant d’amour. Et maintenant, tout cet amour se retrouvait là à ne plus avoir de receveur, à s’assécher à ce soleil printanier qui lui semblait si brutal à Mark. Pourquoi ce soleil rayonnait-il ? Il n’y avait pas de quoi rayonner… Les joues pâles qui méritaient ces rayons n’étaient plus là pour en profiter… Alors à quoi bon ? Mieux valait éteindre tout, qu’il fasse aussi froid dehors que dans son cœur délaissé. « J’arrive pas à croire qu’elle nous fait aller au Japon... » soupira-t-il avec un petit rire fatigué et grimaçant car à chaque fois qu’il riait la tristesse s’y mêlait inexorablement.

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    Lien du postLun 18 Mai 2020 - 16:47
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    look what you made me to do. ★ ─ w/ @Mark Underhill


    d'un côté, je détestais devoir haïr cet homme.
    d'un autre, ça la rendait encore plus vivante... encore là. le haïr voulait dire qu'elle continuait de se battre pour quelque chose, pour quelqu'un. malheureusement cela n'a pas suffit... malheureusement pour nous, nous avons soudé nos tristesses par son départ. et je ne le déteste plus... je comprends presque mieux pourquoi.
    je ne le détestais pas parce qu'il avait voulu reprendre mahé, ou parce qu'il lui avait dit quelque chose de déplacer confrontant leur monde et leurs bonnes pensées. non je le détestais parce que je crevais de jalousie... parce qu'après tout mon combat, c'est vers lui qu'elle a fini par se tourner, se battant comme une lionne.
    peut-être parce qu'il arrivait à lui donner ce que j'étais incapable de donner : amour, oui. mais aussi la certitude de partir en faisant tout ce qu'elle voulait.
    là où je me battais avec les médecins pour ne pas la voir mourir entre nos doigts, il lui octroyait tout ce qu'elle désirait : la liberté.
    j'ai été si bête... aveuglé par ma propre peur que j'en ai oublié de lui donner ce dont elle avait vraiment besoin. ce petit air pur de liberté jusqu'à ce que cette foutue maladie me l'arrache.
    pardon. nous l'arrache.
    j'écoute sans commenter le mal qui semble le ronger et je comprends ce qu'il veut dire quand il parle d'un être qui nous manque, d'un monde dépeuplé... c'est comme si tous ces gens étaient devenus des illusions. des êtres sans importance.
    je soupire doucement en lui offrant un sourire triste mais de soutien, malgré moi. car la guerre est finie, la hache enterré dès lors que le message est apparu sur mon écran.
    mon cœur s'est éclaté en mille morceaux, les genoux ont cogné le sol dans un bruit sourd alors que mes yeux rivés sur les mots semblaient essayer de les transformer... relire chaque phrase, chaque mot dans la certitude de mal comprendre. mais quand finalement l'idée s'est faite, les larmes n'ont pas fini de courir sur les joues et le manque était venu soudainement étreindre les derniers morceaux de mon cœur qui battaient encore lentement.
    je racle ma gorge en même temps que mark chasse ses larmes pour ne pas l'accompagner dans les pleurs. surtout pas en public.
    dernière cigarette, derrière fumée avant que nous nous levions faire enregistrer nos bagages pour de bon.

    arrivant devant l'enregistrement, je souris à demi. « bizarrement... j'arrive à y croire. » le japon était son pays de prédilection. mais surtout je savais qu'elle était femme à ramener la paix dans le monde. « que ce soit nous deux dans un avion assis l'un à côté de l'autre pour plusieurs heures, ou que ce soit le japon et une cérémonie traditionnelle... c'est tout elle. » sa bonté, son amour... et sa passion. « et regarde les miracles qu'elle fait. » le pointant du doigt avant de le diriger vers moi. « je m'excuse pour ma ... ma condescendance. » remerciant la dame de l'enregistrement avant de laisser mark passer. « j'étais jaloux qu'elle trouve refuge ailleurs que... bref. » c'était rare que je m'excuse.
    ça n'arrivait même que trop peu souvent... qu'à mahé en vérité.

    arriver devant le terminal, je présente mon billet à l'hôtesse avant de franchir les grands couloirs qui mènent à l'avion, observant la piste à travers les fenêtres. « euh. » je triture nerveusement ma fermeture éclaire de mon sweat. « je suis pas très à l'aise en avion. » que je dis en chuchotant, tenant fermement ma mallette d'ordinateur entre les doigts qui devenaient moites. « pardon d'avance si je t'arrache l'avant bras au décollage. » un sourire taquin se dessine sur les lèvres alors que nous roulons jusqu'à l'avion avant d'embarquer.
    assis, je regarde le hublot et mark. « j'espère qu'il serve ces machins crus qu'elle aimait tant là. » oublier la peur, faire tout ça pour elle.
    encore... et à jamais pour elle.
    attachant la ceinture, je souffle tout mon air alors que l’hôtesse mime les gestes de sécurité. su-per.


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    Lien du postSam 23 Mai 2020 - 14:16
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    w/ @Milo Novak

    C’était vrai que question probabilité, ce nétait pas si étonnant que la jolie brune les envoient ensemble au Japon… Pacificatrice jusqu’au bout des ongles la puce. Un léger sourire erra sur ses lèvres alors que son regard se perdait dans les dalles du sol jusqu’à l’enregistrement, les mains enfoncés dans les poches de sa veste et son sac par dessus son épaule. Relevant les yeux vers Milo quand celui-ci reprit la parole, Mark opina doucement. Il avait raison, tout ça lui ressemblait beaucoup au final. Il ne s’était pourtant pas attendu aux excuses du jeune homme. Ne pas en reparler et et glisser ça sous le tapis lui aurait probablement suffit à court terme mais il était touché que Milo fasse ce pas vers lui. Il appréciait réellement le geste. Opinant doucement, il lui fit un pâle sourire. « Je n’ai pas facilité les choses… Je vivais quelque chose d’horrible avant qu’elle n’arrive dans ma vie et… je n’ai pas pris le temps de prendre un compte ses proches et sa vie d’avant… Je me suis accroché à elle comme à une bouée de sauvetage… Et ensuite les rôles se sont inversés très rapidement… » dit-il d’une voix rauque. Oui, ils s’étaient sauvés l’un l’autre… jusqu’à l’extrême limite où il ne pouvait plus la sauver et où ce sont les médecins qui ont failli.  « Tout est allé tellement vite… Mais au moins, tu as réussi à continuer à être là pour elle malgré ce passage difficile… Je sais que ça lui a fait du bien jusqu’au bout… » soupira-t-il. Alors que lui, sa fille était partie vivre en Angleterre et l’avait abandonné dans son deuil. Il savait qu’il n’était pas la bonne personne pour avoir un avis sur le fait qu’elle puisse l’abandonner mais la douleur était encore vive et il était profondément blessé par son départ.  « Mais je devrais pas essayer de me justifier… Je me suis senti attaqué même avant de t’avoir rencontré et j’ai mal agi… Je me suis conforté dans mon côté ours bourru en me disant que toute façon, fallait m’accepter comme je suis… et du coup je me suis braqué… Je suis désolé… » dit-il d’une voix plus douce et visiblement plus désolée.

    Une fois dans l’avion, Mark pose son sac dans le compartiment au dessus de lui.  « Tu veux le hublot ou pas du coup ?  » demanda-t-il avec un petit sourire. Il ne savait pas ce que les gens qui avaient peur en avion préféraient. Lui avait tellement voyagé tout au long de ce qu’il appelait à présent « sa première vie » qu’il n’avait plus peur d’aucun moyen de locomotion. Même les petits avions de six personnes en Tanzanie qui vibre comme si ils étaient fait de papier ne lui faisaient pas peur parce qu’on savait toujours que c’était l’après qui comptait. Après l’atterrissage, les animaux ou les montagnes, ou les capitales ou les plages… Bon, pour le coup, l’après était un enterrement, un au-revoir… Et merde, l’émotion reprenait le dessus sur le pauvre homme et ses yeux dorés se remplissaient de larmes malgré lui. Il toussota un peu et demanda un whisky – deux en voyant la panique future de son voisin – avant le décollage qu’il reçut dans ces magnifiques petits verres en plastique. Lui tendant son verre, il "tinta" son verre contre le sien. Quoi que le plastique ne soit pas la matière la plus "tintante". « Ca va te faire du bien...  » dit-il avec un petit sourire qui fit rouler une larme sur sa joue. Cela apaiserait peut-être un peu la peur de Milo et la détresse grandissante de Mark qui avait de plus en plus de mal à voir le bout de ce tunnel d'évènements tragiques dans sa vie. Peut-être devrait-il juste s’endormir sur cette tombe auprès d’elle et ne pas se réveiller… rester près de celle qui ne méritait pas de partir aussi tôt et qu’il ne méritait pas de perdre.
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