Je porte mon regard sur Lorena lorsqu’elle passe sur le pas de la porte. Je suis contente qu’elle soit là et j’ai envie de savoir davantage de choses à son sujet. Et bien évidemment, une question me brûle les lèvres depuis que je l’ai croisé.

Et la pauvre, sans aucune hésitation, je l’assaillie. Et ce n’est pas la première question que je lui prévois. Et sa réponse me satisfait plus que ce qui est raisonnable. Je me mordille la lèvre, appréciant de voir une fille moderne et pas une princesse en face de moi.

« ça n’empêche que tu dois beaucoup plaire. En dehors des profiteurs vis-à-vis de ton statut, je veux dire… enfin, tu vois… » T’es canon, quoi.

J’essaie de reporter mon attention ailleurs mais je me fais piquer quelques doritos par Lorena. Je fais une petite grimace taquine avant de poser le paquet sur le lit. Je me rapproche d’elle, glisse mes doigts derrière sa nuque et vient doucement poser mes lèvres sur celles de Lorena. Je retrouve la saveur du doritos mais aussi, le goût réel… délicieux… envoutant… de ces lèvres charnues que j’observe depuis toujours…

Ma langue vient doucement s’immiscer entre ses lèvres, désirant approfondir ce baiser. Mes doigts se glissent davantage dans sa chevelure. En vrai, je ne m’attendais pas à une telle intensité au moment que je me suis approchée d’elle dans ce but.

C’est là que je me rends compte de mon geste…

Je me recule, me sépare d’elle d’au moins un mètre de distance…

« Désolé… » même si au fond, pas vraiment…

Que ce soit avant ou aujourd’hui, je me suis toujours demandé… si les lèvres de Lorena étaient aussi délicieuses à embrasser. Et je peux dire que ça a dépassé mes espérances.

Je m’échappe à son regard, regardant ailleurs.

Seulement… rien ne présageait ce baiser, c’est purement un coup de folie de ma part. Qui, au fond, je ne regrette pas. Elle va sûrement partir et ne plus jamais vouloir me revoir. Je n’ai même pas demandé si les filles l’attiraient…

Et même si c’était le cas, je n’avais pas le droit de le faire sans son consentement. Je replace une mèche derrière mon oreille et finit par quitter le lit, me postant devant mon bureau. Je fais mine de chercher quoi manger.

Une fois mon affaire fini au rez-de-chaussée, je rejoins Aria à l’étage pour commencer cette soirée. J’arrive dans sa chambre, un coin vraiment mignon qui donne envie d’y rester des heures entière à juste rien faire. Je ne sais pas encore trop ce que ma jolie amie a prévu pour nous ce soir. Lorsque j’entre dans la pièce elle me pose une question qui me fait assez rire. Moi ? en couple ? ce serait un miracle ou une malédiction je ne sais pas. Je suis incapable de tomber amoureuse et me caser me fait vraiment peur. Me dire que je dois rester clean auprès de la même personne, je ne suis pas prête. J’aime trop profiter de ma jeunesse et du fait que je plais encore. Je ne peux pas me résoudre à ne plus trainer sur Tinder, avoir des rendez-vous qui finissent plus ou moins bien ou juste profiter de mon temps avec certain de mes très très bons amis. C’est à peu près ça que j’ai répondu à Aria, lui expliquant simplement que je ne suis pas du genre à me caser que je préfère juste profiter. J’avais osé espérer que le sourire qui avait suivit lui avait fait comprendre ce petit sous-entendu. « ça n’empêche que tu dois beaucoup plaire. En dehors des profiteurs vis-à-vis de ton statut, je veux dire… enfin, tu vois… » « Je repère les profiteurs à 10 kilomètres, seul les personnes qui en valent le coup ont le droit de toucher » riais-je. Il est vrai que je déteste les profiteurs, ce qui ne sont avec toi que parce que tu es de sang royale. Je prône la vie normale, je ne dis jamais au premier rendez-vous que je suis une des héritière du trône de Suède. Pourquoi je ferais ça. Que ce soir fille ou garçon je veux une personne sincère sur ses envies, pas qui couche avec moi par intérêt. Je viens ensuite voler un doritos à Aria, je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait suivre. Elle pose ce paquet avant de s’approcher dangereusement de moi. Elle vient glisser sa main dans mon cou puis à l’arrière de celui-ci avant de m’attirer à elle. Ses lèvres entre naturellement en contact avec les miennes, un léger sourire les relève. Je ne compte pas la repousser, oh non. Ma main se pose sur sa jambe alors que ce baiser s’intensifie rapidement. Comment ne pas juste profiter de ses lèvres de cette douceur et de cette envie qui monte en moi. Je fus un peu désemparée quand elle se détacha de moi. Presque déçu qu’elle arrête si vite. « Désolé… » Quoi ? Mais pourquoi elle serait désolée. Je la vois se lever pour s’éloigner encore plus de moi. Elle avait quitté son lit pour aller se poser devant son bureau. Je décide de prendre les choses en main. Je me lève pour me placer derrière elle. « Ne t’excuse surtout pas. » lui glissais-je à l’oreille avant dégagé son cou de ses cheveux pour y déposer quelques baiser. Elle m’a clairement donné envie de voir plus loin, de profiter de ses lèvres. Je l’incite à se retourner pour me faire face. « Ne te pose plus de question » dis-je simplement en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. Je place une main dans son cou pour venir de nouveau coller mes lèvres au sienne, reprendre où nous en étions quand elle est partie. Ma main droite parcourt doucement son corp avant de simplement passer sous son t-shirt. Je n’irais pas plus loin sans son consentement.