le monde n'est pas assez grand pour nous
★ ─ w/ @June Carvalho

Roulant des yeux devant ton dernier message, je me contente de verrouiller sans même te répondre. Oh si tu savais June…Tu me connais sans me connaître, laissant l’animal en cage lorsque tes yeux croisent les miens. Acharné, avide, y’a pas de mots pour décrire les pulsions qui envahissent mes veines lorsque je prends possession de ce que je convoite. Peut-être qu’un jour, tu comprendras que la gueule d’ange cache d’autres amers sensations, sentiments. Oui, peut-être qu’un jour, tu réaliseras que le visage angélique déchu ne représente qu’une partie plus brûlante de mon existence. Mais pour l’heure, t’es probablement pas prête à savoir, à faire face à l’évidence. Enfilant des vêtements après m’être douché, je monte sur cette moto qui est mienne. Vestige d’une mère qui n’en est pas vraiment une, me baignant dès ma plus tendre enfance dans les mensonges. Ouai. Sepouski…Un nom de famille qui n’est pas le miens, qui n’aurait jamais dû apparaître sur cet acte de naissance truqué, mensonger. Pourtant, je m’y accroche comme un affamé, refusant de laisser tomber le passé. Je démarre sans demander mon reste, ayant pris soin de prendre ce dont j’avais besoin. Quelques minutes plus tard, c’est sur un parking que je laisse ma moto et mon casque. Un dernier message à ton encontre, je t’annonce que je t’attendrais près de cette fontaine que nous connaissons bien depuis quelques mois. Trois mois que j’ai posé les pieds dans cette ville…pourtant, je n’ai toujours pas atteint mon but. Lui parler. Lui révéler mon existence, la nôtre. Frère arraché, jumeaux détachés. Cette histoire est tragique, complètement folle…et pourtant. Une fois près de la fontaine, je m’allume une clope et me pose sur un banc. Les passants sont nombreux, stupides. Les couples, les gosses qui courent ici et là, les solitaires qui se contentent d’aller et venir. Et j’observe…parce que c’est ce que je fais le mieux, observer, dans l’ombre, immobile. Je passe inaperçu, comme une ombre qui ne peut être vue. Pour ça, je suis doué, c’est ce qui fait probablement tout le danger chez moi.

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Le retour du Spring break fut plus rude que je ne l’aurais imaginé. Les diverses émotions qui me transpercent l’esprit ne semblent pas vouloir me quitter et semblent avoir la fâcheuse envie de m’embrumer encore plus. Alors dans cette sombre période, je me tourne vers toi, ou plutôt je joue avec toi. T’es doué, même peut-être plus que moi, et je joue certainement avec le diable, prête à me couper les ailes mais pour moi, t’es ce petit ange, cette gueule charmante que j’ai rencontrer au détour d’une fontaine et que j’ai appris très rapidement à apprécier et à en aimer tant la compagnie qu’il m’était impossible de te laisser partir comme ça. Il fait beau, le soleil a décidé de faire une apparition dans cette pièce théâtrale qu’est la vie. La chaleur se fait encore attendre mais l’esprit printanier est bel et bien arrivé. Je décide de troquer mes moufles et mon bonnet contre un cardigan assez chaud pour affronter les 11 degrés ensoleillés. Avec toi, j’ai trouvé une facilité, un échappatoire à cette vie qui ne me plait plus vraiment ces derniers temps. J’imagine que le départ d’Eljin ne m’a pas vraiment aidé et j’ai besoin de renouer avec cette June qui semble être devenue une totale inconnue à mes yeux. En retard ? Jamais. Incroyable menteuse à mes heures, je sais que tu ne m’en tiendra pas rigueur surtout depuis ce maudit accident de métro qui me hante encore un peu et qui m’empêche de prendre le métro. Tout se fait à pieds, je vais devenir une vraie championne à force de laisser mes pieds me guider dans la ville. Casque sur les oreilles, laissant la musique m’emporter, oubliant la froideur de certaines de mes pensées, je vogue dans les rues bostoniennes arrivant finalement à destination. Te voyant au loin, casque de moto à la main, un sourire sincère s’empare de mon visage. T’observant en marchant jusqu’à toi, je fronce les sourcils, sais-tu ce que tu dégages ? Une fois face à toi mon ventre s’emporte, refusant de me laisser en paix jusqu’à ce qu’il commence à s’empiffrer. Retirant mon casque, je te dépose un baiser sur la joue J’exige que tu me fasses faire un tour mine boudeuse, et toujours tout en douceur comme à mon habitude, c’est comme çà que ton rayon de soleil de la journée se présente.  t’es arrivé depuis longtemps ? espérant ne pas t’avoir trop fais attendre.

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le monde n'est pas assez grand pour nous
★ ─ w/ @June Carvalho

Cigarette entre les lèvres, iris qui se plantent ici et là. Les passants vivent leur vie, pathétiques, plus joyeuses, plus sombres. Tellement de saveurs, de couleurs. Rien qu’en observant leur regard, je peux sans nuls doutes comprendre si ils passent une bonne journée ou non. C’est comme ça qu’on apprend à détecter, à mieux cerner le monde, les mensonges, les illusions. Trop souvent aveugle, j’ai fini par me ressaisir. Plus jamais. Non, plus jamais je me laisserais mener en bateau, aujourd’hui, je suis l’enclume, je suis les vagues qui dirigent les voiler. Aujourd’hui, je serais le commandant, les matelots et bien plus encore. Parce que si je dois couler, je coulerais par ma propre décision. Ni plus, ni moins. Sourire amer qui vient s’étaler sur le coin de mes lèvres, ta silhouette blonde se dessine au loin. Je ne bouge pas. Pas la peine de me lever, je suis bien ainsi et tu me connais assez pour savoir que je peux être égoïste et probablement mal élevé. Mais après tout, qu’attentons d’un bâtard arraché aux siens ? Pas grand-chose. Baiser sur la joue, je laisse mes iris glisser sur ta peau jusqu’à ton visage, prenant soin de prendre mon temps, de détailler tes vêtements, ta coiffure, le bleu de tes yeux. « Si t’es sage. » Fumée qui glisse à travers mes lippes, qui s’étale à l’horizon en formes qui n’en sont pas vraiment. Nuage vaporeux, délicat, éphémère. « Assez pour savoir que t’es en retard…encore. » Sous-entendu flagrant, mais qui m’amuse. Dominateur, contrôleur, je suis de ceux qui aiment tenir les rênes, qui mènent la danse dans l’ombre ou même dans la lumière. Loin de ressentir la honte d’autres, je suis ce que je suis, à prendre où à laisser…les paris sont lancés. Je finis par me relever pour te faire face, rajustant ma veste, glissant mes doigts dans mes cheveux pour les ébouriffer davantage. Cette dégaine qui est mienne. Mystérieux sans pour autant être brute, élégante sans pour autant être trop flagrante. Un dosage calculé. Je sors de l’ombre, me remet en mouvement. « Et si on allait manger ? Je crève de faim… » Et quand j’ai faim, tu sais que mon humeur est exécrable. Quoi que, avec toi, les choses sont toujours plus faciles. Plus agréables. Un regard taquin qui se dessine au milieu de mon visage, une flamme qui s’allume. Je n’ai pas oublié notre conversation sur Tinder, ne le crois pas. « J’ai besoin de me mettre quelque chose sous la dent. » Tu le sens le sous-entendu ? Ou pas encore ?

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Regard songeur, me laissant porter par la musique, je vogue de rues en rues pour te rejoindre le plus rapidement possible. Pas un nuage à l’horizon, les gens profitent eux aussi d’un temps clément après des semaines de neige. Ma main se portant alors à mon cou pour toucher cette chaîne qui n’est plus autour de mon cou, je me rétracte rapidement, ma gorge se serrant un peu plus en repensant à mon altercation avec Wyatt, cet inconnu d’un soir, qui a réussi à me voler mon bien le plus précieux. C’est sur une musique bien plus chaleureuse que j’arrive finalement à notre lieu de rendez-vous. Te voyant au loin, un large sourire s’esquisse alors sur mon visage, signe d’une belle journée qui va commencer. T’es mystérieux, tu me donnes parfois du fil à retorde, mais t’es aussi mon ciel bleu en ces temps assez sombres. Trop d’événements se sont enchaînés depuis le mois de Janvier, qu’il m’est parfois difficile de remettre ma vie en ordre. Une brume ne cesse d’assombrir mes pensées depuis le départ d’Eljin, mais avec toi, je ne semble pas penser à tout ça. T’es mon remontant dans ces moments difficiles, t’es un peu mon ancre, qui m’aide à ne pas chavirer. D’ordinaire, j’aurais très bien pu être honteuse de mon retard, mais peut-être que le baiser déposé sur ta joue pourrait me faire pardonner. est-ce qu’il faut être sage pour monter derrière toi, je pensais qu’il fallait être vilaine le jeu finira-t-il par me brûler les ailes ? peut-être, mais bizarrement, en ta compagnie, je pourrais laisser les flammes me consumer. Sourire chaleureux, je grimace quand tu fais la lumière sur mon retard. Aucune honte pour ce retard, tête relevée, fière et toujours distinguée, je ne relève pas ton sous-entendu. mais oui t’es très beau mêlant un rire amusé à mon exclamation, je t’esquisse mon plus beau sourire. Toi et moi, on est bien différents, et il m’arrive de me demander ce qui se passe dans ta tête pour que tu sois si enclin au mystère. Mon ventre me fait une nouvelle fois comprendre qu’il a besoin d’être rempli et je sens que ta mauvaise humeur commence à pointer le bout de son nez Oui allons-y grincheux ne manquant jamais une occasion de te titiller, nous prenons la route pour nous sustenter et je compte bien manger un boeuf entier. Levant les yeux au ciel, je te jète un rapide coup d’oeil. Oui, j’ai bien compris ce sous-entendu et ton regard qui l’accompagne m’aide pleinement à détailler ce que tu sembles avoir en tête.  tout dépend ce que tu veux te mettes sous la dent est-il utile d’ajouter autre chose ? j’ai toute ma journée pour tes beaux yeux, je ne bosse pas aujourd’hui, alors profites

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★ ─ w/ @June Carvalho

Sourire en coin à tes paroles. Vilaine. Le mot est tellement évident, tellement trompeur. Sais-tu seulement ce qu’il signifie pour moi ? Non, bien sûr que non. Tu n’as pas encore été face à ce regard, face à ces limites que je repousse encore et encore. La drogue, l’alcool, rien n’est trop beau pour taire les remords, les mensonges. Rien est trop fort pour faire taire les regrets. Parce que j’en ai un paquet tu sais. Des regrets qui viennent me ronger, qui me murmure que je ne vaux pas plus que le commun des mortels. Alors je plonge. Ouai, je plonge tête baissée dans les limites, les lignes rouges, les alertes incessantes. Je me détruis June, purement et simplement. Le pire, c’est qu’une part de moi aime ça. Sûrement la plus sombre, sûrement la plus tenace. Parce que cette noirceur, elle est capable d’affronter la pire des situations… « Hm, je disais ça bien sûr, dans le sens, gentiment vilaine…mais dans une certaine limite. » Parce que tu sais que j’ai pas de patience avec les fortes têtes. Je contrôle, je manipule, j’aime garder les gens sous ma prise. Ouai, je suis une brute qui aime encercler mes victimes, les garder proches mais pas trop non plus. Je suis égoïstement parfait dans mes imperfections. Je suis tout et rien à la fois. Tellement compliqué que beaucoup se sont cassés les dents à vouloir me contrôler, me comprendre. Personne ne le peut. Au fond, je pense que je dois être assez à l’ouest, peut-être trop différent. J’en sais rien. « Je sais que j’suis beau…mais ouai, c’est bien de le relever. » Ricanais-je en glissant mon regard vers toi, venant accrocher tes iris dans les miennes, les gardant en otages durant quelques secondes. Tu vois, cette facilité que j’ai de rebondir, de me fondre dans le décor, dans l’âme des autres ? Sais-tu à quel point c’est dangereux ? Mains dans les poches, je commence à marcher avec toi, ne relevant pas le grincheux. Parce que t’as raison…tellement raison. Je peux râler comme jamais, je suis tellement têtu que jamais j’avoue avoir tort. Défaut évident, je peux mener une guerre pour de simples paroles mal comprises. Mais ça, t’en as conscience. Un jour, toi et moi, on va se disputer et tu sauras que je ne reviendrais pas…parce que je suis comme ça, mon égo m’oblige à rester loin, éloigner ceux qui pourraient se rapprocher. Sourire mesquin qui vient agripper mes lèvres, je te regarde en biais. « Oh, si tu savais… » Oh oui, si seulement tu savais ce que j’ai envie de me mettre sous la dent et davantage, comment j’ai envie de le faire…peut-être serais-tu choquée. « Hm, intéressant alors…mais je ne compte pas passer ma journée à faire du shoping. Et comme je ne bosse pas non plus, j’avais prévu de me mater une série sur netflix. » Et de me laisser aller dans des substances pas très légales au passage.

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Toi et moi on est différents. Beaucoup même, et pourtant, on s’entend bien. Tu caches encore bien des choses, t’es mystérieux, mais ce mystère il ne m’angoisse pas, non, il m’attire au contraire. J’ai toujours été une fille bien sous tous rapports, une fille sans problème qui n’a pas réussi tout de suite à se sortir d’une histoire qui courait droit à l’échec. Toujours la bonne copine, j’ai cru trouver l’homme de ma vie mais j’ai très vite déchanté. Connaissant alors la violence et la tristesse, ce ne fut pas la relation la plus joyeuse, me rendant compte finalement qu’il n’était pas le bon et qu’il fallait que je fasse quelque chose pour me sortir de cette relation toxique. Mettant derrière moi des années de violence, et de peur, j’ai finalement eu le courage de lui dire adieu, mais ce n’était sans compte l’aide précieuse d’Eljin, celui sur qui j’avais toujours pu compter, à distance et qui, maintenant m’a laissé tomber pour partir, je ne sais où. Sortant finalement de mes douloureuses pensées, je plisse les yeux, tentant non sans peine d’entrevoir quelque chose émanant de toi. Alors considère moi comme la parfaite personne pour monter derrière toi large sourire sur les lèvres, je compte bien finir par mettre les mains autour de ta taille et faire un tour avec toi. J’ai besoin d’un peu d’adrénaline, de me réveiller, de vivre un petit peu car ces derniers temps, j’ai l’impression de m’être laissée couler piteusement. Il est temps de me remettre en selle, de vivre à nouveau et de laisser ce passé derrière moi. Des tonnes de projets se bousculent dans ma tête, des idées qui tentent de se faire une place, il faut seulement que les laisse prendre leur liberté. Levant les yeux au ciel face à ton impertinence, le contraire m’aurait tout de même étonné. tu me fatigues ! lance-je avec un petit sourire en coin. T’es doué, vraiment très doué à ce petit jeu. Petit sourire, atténuant alors cette exclamation que je ne pense pas le moins du monde mais c’est une bonne fatigue avance-je sur la pointe des pieds. Mon regard dans le tiens, elles sont sombres, impénétrables même, loin des miennes, couleur océan, qui n’arrivent pas à cacher quoique ce soit. dis moi tout alors ! te poussant, je ne sais pas jusqu’où çà pourrait aller, et si je me brûlais les ailes ? donc tu oserais me laisser après notre déjeuner de gourmet ? petite moue boudeuse, j’hoche la tête, arborant finalement un petit sourire taquin je ne comptais pas faire du shopping, mais je comptais profiter de la journée en bonne compagnie ajoute-je, essayant de t’attendrir allez viens récupérant ta main dans la mienne pour nous remettre en chemin, nous arrivons rapidement au shake shake. Sentant déjà cette odeur de burger, je lâche ta main et pénètre dans les lieux, prête à tout dévorer. qu’est-ce que monsieur va prendre ?

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le monde n'est pas assez grand pour nous
★ ─ w/ @June Carvalho

Tu ne verras rien, tu sais. Parce que je suis une page blanche, ratée, déchirée. Y’a plus rien à tirer de moi. Dans le fond, je crois que je suis perdu…ouai, j’suis une âme perdue dans le néant d’une existence mensongère. Mon passé, il ne m’appartient pas, ne m’appartient plus. Dix-sept ans de mensonges, de conneries, de faux semblants. Un film de merde dont je suis l’acteur par obligation. C’est pas pour rien que je parle jamais d’avant, d’autrefois. Tu connais rien de moi, comme les autres. Personne ne sait vraiment ce que j’ai été, qui j’ai été. Avant. Parce qu’en parler, ça rend ça trop réel. Et la réalité, putain, elle fait trop mal, elle brise les océans les plus féroces, les montagnes les plus fortes. Puis tu vois, y’a l’espoir. L’espoir, y’a rien de pire dans ce monde. Ça donne des envies d’atteindre des buts qui, au final, ne sont pas à portés de mains. Tu finis par t’éclater la gueule à terre, parce que t’as cru que t’étais assez fort pour y arriver. Moi, je tombe pas dans ce piège. Tu sais, June, j’ai plus d’espoir, donc, y’a plus d’espoir pour moi. « Je verrais ça le moment voulu. » Sourire en coin qui ne représente pas grand-chose. Parfois, je me demande si tu as fini par réaliser, que moi, j’étais pas comme les autres. Parce que ouai, je suis différent, pas dans le bon sens. Je te fatigue, je ricane ouvertement. On me le dit souvent ça…je suis fatiguant, mais je me plais dans ma fatigue, dans ce que j’offre aux autres. C’est tout ce que je peux donner, te donner. Peut-être que je pourrais t’offrir davantage, mais jamais trop, parce que ça ferait naître l’espoir et les complications. « T’as qu’à dormir. » Réponse qui n’a pas vraiment de sens, mais donnée du tac au tac. Tu sais que j’adore ça, surtout avec toi. Parce que toi, c’est amusant, les autres, ils sont justes essoufflant. Tu me pousse, me demande de t’en dire davantage. Tu devrais savoir que je ne dis que ce que je souhaite dévoiler, jamais plus. Parce que c’est ça avoir le contrôle, June. C’est pas seulement dans les gestes, dans les actes, c’est aussi avec les mots. Parce que les mots sont des armes redoutables, ils font souvent plus mal que les gestes, brises une personne en une fraction de seconde ou la trahisse… « Un jour peut être petite fille, quand tu auras le cœur bien accroché et que tu seras capable d’encaisser. » Ouai, peut-être qu’un jour, tu finiras sous mes draps…parce que faut pas se voiler la face, t’es mon amie, mais y’a des signes qui trompent pas. On joue avec le feu, ça finira par nous cramer la face. « Tu sais que ça fonctionne pas avec moi, au pire, t’as qu’à rentrer avec moi. » Haussement d’épaules, je plie pas si facilement tu devrais le savoir. Ta main vient chercher la mienne et je me laisse faire sans broncher. Entrant dans le bâtiment, l’odeur de la bouffe vient éveiller mes papilles, éveiller mon appétit. Me posant en face de toi, j’enlève ma veste et prends la carte. « J’en sais rien, sûrement un double burger steak…avec des frites et des oignons fris. » En réalité, je pense même en prendre deux, parce que je bouffe comme un porc et que je prends pas un gramme. « Et toi ? »

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le monde n'est pas assez grand pour nous
★ ─ w/ @Mayron Sepouski

T’es différent, je le sais, je l’ai vu tout de suite tu sais mais je ne cherche pas à comprendre pourquoi. Pas tout de suite en tout cas, te laissant la chance, l’opportunité même de m’en parler si tu t’en sens capable, si tu te sens assez en confiance en moi. Je suis ton opposé, je suis ce rayon de soleil, sombrant le temps de quelques semaines, je suis cette femme pleine de vie qui prend plaisir à parler avec les gens, qui aime passer du temps avec les personnes qu’elle apprécie. Tu vois, je suis là parce que t’es quelqu’un que j’aime bien Mayron, t’es ce garçon mystérieux qui me donne envie de le connaitre, d’être là pour lui, quitte à ne rien dire, à ne rien savoir. Je suis le jaune dans ton gris, mais est-ce que tu le vois çà ? Je suis pas douée, j’ai jamais été douée avec les gens, y’a qu’à le voir de toute manière, tout le monde finit par me quitter. Est-ce que toi tu feras pareil si tu devais le faire ? Cette crainte, elle est enfouie au fond de moi, après avoir été omniprésente bien trop longtemps au départ d’Eljin. Je ne sais pas si je suis naïve, ou bien rongée par l’espoir et la positivité, mais j’ai toujours envie d’être dans les parages. Devrais-je avoir peur ? Montre moi quelque chose Mayron, quelque chose qui me donnerait une seule petite réponse. Mine boudeuse, la patience n’est pas une qualité qui habille ma personne Allez Mayron, stoplait l’air d’une enfant à qui on refuse un bonbon, je te fais les yeux doux, essayant de capter ton attention. Taquinerie que je n’arrive pas vraiment à contrôler, à assimiler peut-être. Je ne suis pas très douée pour çà, un peu maladroite finalement, mais je tente quand même de plaisanter, de t’offrir ce que j’ai de ce côté là, mais je n’ai pas grand chose à t’offrir dans ce domaine. T’es froid par moment, dans ta bulle à toi, mais çà ne me fait pas peur. Peut-être suis-je un peu suicidaire sur les bords, peut-être que je m’enfonce, mais je fonce quand même. t’es dur soufflais-je, petit moue une nouvelle fois boudeuse, qui ne risque pas de m’abandonner de la journée. T’aime me faire subir çà, et je me laisse facilement faire. Avec toi, je sais que c’est pas méchant. Que çà fait parti de toi, que t’es comme çà, mais je sais que tu m’apprécies un peu, sinon tu ne perdrais pas ton temps. Mais je me fais aucune illusion, ne t’en fais pas. Loin de moi cette idée, surtout en ce moment et j’imagine que j’ai tiré un trait sur toutes les relations amoureuse quelqu’elles soient. Me mordant alors la lèvre, je ne suis pas une petite fille, non mais hey ho, respecte moi tu veux faussement énervé par tes propos je suis capable de tout encaisser tu sais, tu me crois si fragile que çà ? un peu troublée, perdue encore peut-être mais si tu savais tout ce que j’ai déjà pu endurer dans ma petite existence tu serais surpris par bien des choses Mayron. Je ne suis pas cette petite chose fragile, du moins, j’essaie de m’en convaincre. ben ouais, je compte bien rentrer avec toi je serai à la limite de faire un bon gros boudin si tu me laissais en plan après le repas, mais je ne te force pas la main. T’es de bonne compagnie pour moi, que tu penses le contraire, je ne peux rien y faire, mais j’ai envie de te montrer que cette vérité ne doit être se cacher. Cette odeur m’ouvre encore plus l’appétit. Mon ventre se laisse aller, laissant un cri qui ne laisse pas indifférent le monde autour de moi. Pour la discrétion on repassera. Petit sourire timide sur les lèvres, je me concentre sur les divers menus proposés. un double cheeseburger, avec des frites, je sais pas encore si je prends la version cheddar ou si je prends les deux finalement, et je rajouterai à çà un bon Pepsi max et un milkshake à la vanille, extra chantilly en plus. large sourire, fière de moi, je ne sais pas comment cette taille fine peut encore exister. même pas peur ! mais si je finis pas, tu finiras pour moi ? J’aime pas gâcher, mais mon ventre ne veut pas se décider sur les frites, et ma tête a décidé de suivre mon ventre plutôt que ma raison. par quoi pourrait-on remplacer la nourriture ? j'ai l'impression d'être un ogre quand je m'y mets je te vois déjà venir avec ta réponse à double sens, mais vas-y, enflamme moi avec.

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★ ─ w/ @June Carvalho

Avec toi, les choses sont différentes, sûrement plus compliquées qu’elles n’y paraissent. Tu sais, quand y’a un truc qui se trame dans l’ombre, qui vient chuchoter à nos oreilles, menaçant de tout envoyer valser d’un moment à un autre ? Ben cette voix, c’est nous. Tu diras ce que tu veux, toi et moi, y’a rien de totalement saint, de totalement enfantin. Toi et moi, ça change un peu, juste un peu, mais assez pour nous prévenir que ça pourrait venir botter le cul à notre raison. Si ça me dérange ? Je dirais pas ça…tant que ça dégénère pas, je suis capable de gérer, d’encaisser. Ça serait pas la première fois que je coucherais avec une amie, mais davantage, je sais que t’as besoin de t’accrocher à autre chose que tes souvenirs, que tes déceptions. Je comprends. J’ai vécu la même chose. C’est dur à croire, je sais, mais l’amour, je l’ai connu à deux reprises. Un amour malsain, virulent, presque trop violent. Tu vois, le genre de truc qui prend aux tripes. Au fond, je pense que je suis incapable d’aimer convenablement…Parce que c’est con, mais j’suis moi-même pas totalement normal, pas identique au reste de la population. Ça ne m’effraie pas, mais je peux faire plus de mal que de bien. Ton air de chien battu me fait rouler des yeux et, sans violence, je viens étaler ma main sur ta face. « Chut. Tu sais à quel point j’aime qu’on me supplie. » Ricanement qui vient caresser mes lèvres alors que j’ôte mes doigts de ton visage, le geste ne durant qu’une seconde. Parfois, je peux aussi avoir des gestes enfantins, puériles, même si c’est assez rare. Capable d’encaisser ? Doucement, peut être trop, mes iris viennent croiser les tiennes. Elles sont pleines d’énigmes, pleines de mystères. « Tu n’es pas fragile, mais pour ça, t’es pas encore prête. » Non, t’es probablement pas encore prête pour jouer dans mes salles de jeux, jouer dans mon monde qui envoute, qui fait plus peur qu’autre chose. Parce que je suis pas tes exs, je suis pas le genre de mec qui va se contenter de faire l’amour ou pire, de baiser. Je suis le genre de mec qui va s’amuser, contrôler, faire languir et faire traîner la chose en longueur. Parce qu’il est là l’amusement du contrôle…choisir quand ça commence, quand ça se termine. « Comme tu le sens. » Apparemment, tu ne comptes pas me lâcher de la journée. Ça ne me dérange pas, tu dois bien te douter que ta compagnie m’est asse agréable, sinon, je ne serais pas présent à tes côtés. Une fois que j’ai choisi, j’écoute ta commande. Ça ne me surprend même plus. Depuis que nous nous connaissons, j’ai appris à accepter tes différences, tes manies…t’es comme moi, un peu différente, mais pas totalement. Peut être que c’est ce qui m’a séduit ? M’a donné envie de continuer à te voir ? Parce que t’as quelque chose en plus, quelque chose qui fait que t’existe, que t’es toujours là. Tes paroles me font sourire en coin alors que je viens glisser mes iris vers ton visage, caressant celui-ci. Contraste étonnant entre tes yeux et les miens. La beauté du bleu, la chaleur de l’ombre. « J’ai bien quelques idées, mais ça viendrait à quitter le restaurant…et je pense que ton ventre ne le supporterait pas. » La serveuse approche de nous et pose ses yeux sur moi puis sur June. Je commande sans broncher, l’observe à peine lorsque les yeux de l’inconnue s’attardent sur moi. Sourire mielleux, je finis par regarder ton visage. « Et toi chérie ? ça sera quoi pour toi ? » Meilleur moyen pour éloigner les sangsues. Je déteste attirer l’attention quand je ne l’ai pas cherché.

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

toi et moi, c’est la différence qui nous rapproche, qui nous mène à la baguette et qui nous laisse vivre. Je ne suis pas très attirée par la normalité, regarde moi, je suis fougueuse, je croque la vie à pleine dent et je ne me rends même pas vraiment compte de ce que tu caches. Un peu naïve sur les bords, un peu loin de cette vérité qui pourrait me blesser, qui pourrait me faire me brûler les ailes, j’avance, sans regarder sur quoi je pourrais tomber. Parce que je n’ai pas envie, je n’ai pas envie d’ouvrir les yeux, et de voir quelque chose qui pourrait me faire mal. Mon coeur a fini par se refermer un peu, ne voulant pas voir ce qui pourrait le faire sombrer à nouveau alors accepte de me tenir compagnie, accepte cette folie que je ne me connais que depuis peu. Accepte ma différence et apprends à reconnaitre l’amie que je suis pour toi. Finalement, je ne sais même pas ce que nous sommes tous les deux, nous n’avons jamais rien définis, nous laissant voguer doucement au travers de nos diverses rencontres. Je ne t’ai pas catalogué, je n’ai pas voulu te mettre dans une case qui ne te conviendrais pas, ou qui ne me conviendrai pas. alors je profite des instants que nous partageons, parce que t’es différent, et tu ne vois pas cette force que tu peux avoir, alors que je ne connais pas cette part d’ombre que l’on voit dans tes yeux. Te suppliant de me faire monter, tu me fais taire, ta main sur mon visage, petit moue boudeuse venant s’installer sur mes lèvres, je fronce les sourcils finissant par rigoler. Aucune réponse émanant de ma personne, je finirai par réussir à monter sur ton bolide de toutes les manières que ce soit. D’autant plus que j’ai envie de passer ce permis moto qui me titille depuis bien des mois. Oh mais tu arrête un peu de me voir pour je ne sais quoi ? Je PEUX encaisser tout ce qui te passe par la tête tout de même têtue comme je suis, tu vas finir par t’énerver, ou perdre patience parce que je bute toujours sur mes positions. Essayant toujours de percer ce côté sombre que tu possèdes, il est bien difficile d’y apercevoir quelque chose tu sais. Mais je ne m’avoue absolument pas vaincue, bien décidée à parvenir à mes fins un jour ou l’autre. Je ne sais pas d’où je tiens cette envie de passer cette journée en ta compagnie, mais accepte là, laisse moi entrer un peu dans ton monde si mystérieux, si caché. Tu ne dis pas oui, tu ne dis pas non. Me laissant le choix, tu ne m’aides pas, moi qui n’aime pas m’imposer et qui pourtant aimerais pouvoir rester en ta compagnie. Je ne sais pas si c’est de la peur, ou bien si j’ai besoin de compagnie mais l’un dans l’autre, je sais que ce ne sera que bénéfique. J’entre dans la gueule du loup, moi, ce petit agneau qui n’y connait pas grand chose, qui reste innocent, ne songeant pas à tout ce qui se trame dans ton esprit, dans ta vie. Tu ne me montres que ce que tu souhaites me montrer, mais dans un sens, je l’accepte depuis que l’on se connait. ben je sens que je vais trainer avec toi alors ! haussant les épaules, mon ventre me rappelle à l’ordre. La commande bientôt passée, mon ventre va très vite être rassasiée avec tout ce que j’entreprends de manger. non mon ventre n’apprécierait pas, tu l’entends déjà bien assez ce que tu as en tête, j’en ai une vague idée, tu ne me laisse pas vraiment d’imagination en me parlant de quitter le restaurant. A moins que ce ne soit moi qui me fasse des idées. Cette serveuse, je la vois venir, je vois dans son regard cette flamme qui brûle en elle, pensant qu’elle pourrait pouvoir te draguer. Large sourire sur les lèvres, je me tourne vers toi, t’embrasse sur la joue, ne voulant pas non plus trop en faire et me tourne vers elle pour faire ma commande. tu as du succès tu le sais çà ? le vois-tu ? Toi qui ne sembles pas apprécier les courbes de cette serveuse plutôt jolie. Bon, il faut que je te parle, je voulais attendre la bouffe, mais tant pis, je tiens plus. Je veux passer mon permis moto très cher

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