I have to be seen to be believed. ★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Rayon du soleil sur mon visage, je ferme les yeux profitant de cet instant d’accalmie. Un silence dans lequel j'aimais m'y bercer. Ce soleil m'avait manqué. Je n'étais pas ici par hasard ou pour prendre du bon temps. J'étais là par curiosité. Paupières qui s'ouvrent de nouveau à cette simple pensée. Mon regard se reporte sur les passants qui se trouvaient devant moi. Assise sur ce banc à l'abri des regards, je l'attendais. Lui. Mayron. Souvenir d'antan, je m'étais raccrochée stupidement à ces aventures que nous avions vécues enfant. Comment était-il possible que nous nous retrouvions ici ? à Boston loin de nos terres natales. Je n'étais pas habituée à faire face à mon passé, ici, j'avais pris un nouveau départ. Loin de mon père, plus proche de ma grande sœur. Un choix que j'avais pris le lendemain de l'enterrement de ma mère. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis notre séparation. Séparation forcée, sans au revoir. Petite seconde d'inadvertance avant de relever le visage pour l’apercevoir au loin. Hors de question de rester discrète cette fois-ci. Le temps des retrouvailles était de mise. Je voulais le voir de plus près, parce que secrètement j'en avais toujours eu envie. Je me relève avançant vers ce petit kiosque à musique. Il était derrière moi, je le savais. Je me cache dans un petit recoin, près des escaliers, attendant patiemment qu'il passe devant moi. Nous avions toujours eu ce petit rituel de se surprendre enfant. Silhouette qui passe à côté de moi. Ma main attrape son épaule et l'oblige à me rejoindre. Je le pousse contre le recoin de l'escalier et garde mes distances en croisant les bras contre ma poitrine. Postée devant lui. " Salut " dis-je avec un petit sourire. Réalitée d'autrefois, allait-il me reconnaître ? je l'espérai vraiment.

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I HAVE TO BE SEEN TO BE BELIEVED.
★ ─ w/ @Sasha Farell

Nouveaux paysages, nouvelle ville. Les traces ne sont pas encore prises, malgré les mois qui défilent. Trois pour être exactes. Trois mois qui rugissent à mes oreilles. Trois mois que j’ai exploité pour trouver un logement, pour connaître les habitudes de mon frère, de ma famille. Un jumeau, une petite sœur…tellement de choses à prendre en compte. Mais ne me prend pas pour un con Sasha…Tu devrais savoir que je suis extrêmement observateur, que mes iris se souviennent de chaque visage, de chaque regard. Toi, je t’ai remarqué, me suivre dans l’ombre, chercher probablement à savoir si je suis bien cet homme qui ta enlevé ta pureté. Mais ce jeu, il m’amuse…Il m’amuse autant qu’il me laisse un gout amer en travers de la gorge. Te décideras-tu à avancer ? A réapparaître ? Où resteras-tu dans l’ombre, comme tu l’as fait durant toutes ces années. Première fois, premiers ébats. On oublie pas. Je n’oublie pas. Jamais. Alors oui, aujourd’hui, je sais que t’es encore là, m’observant de loin, mais je fais comme si de rien était. J’avance, les mains dans les poches, les yeux rivés droits devant moi. Tu disparais au coin d’une ruelle, sans prévenir, m’arrachant à la rue pour que je te rejoigne. Tes mains sur tes hanches, distance respectueuse, je hausse un sourcil. « Qu’est-ce que tu fou là. » Paroles dont tu ne t’attendais certainement pas…mais tu sais, t’as été le déclencheur d’une rancœur tenace. Ouai, à cause de toi, j’ai évolué dans le mauvais sens, j’ai laissé la jalousie me surplomber, l’amertume me remplir les veines. T’as disparue du jour au lendemain, sans explications, allant jusqu’à changer de numéro. Ouai, comédie pathétique dont je ne souhaite même plus connaître les réponses. C’est du passé, mais ma rancune, elle, elle reste bien présente. Têtue petite chose que je suis. Sans attendre, je sors un paquet de clope de ma poche et en glisse une entre mes lèvres. « T’en as eu marre de m’observer de loin ? T’sais que c’est comparable à du harcèlement ? »

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Amertume dans sa bouche. Je ne suis pas bête, je reconnais ce ton dédaigneux qu'il employait parfois. Ton qui jusque-là ne m'avait jamais été destiné. Je plisse les yeux en l'analysant. Visage légèrement différent, nous avions mûri pendant ces années. Long silence qui nous amenait aujourd'hui ici. A ces retrouvailles amères.  " j’étudie là maintenant et toi qu'est-ce que tu fais ici ? " en vérité, je n'avais pas besoin de sa réponse pour savoir qu'il était lui aussi étudiant à Harvard. Je l'avais suivi pendant plusieurs jours, l'observant discrètement. Enfin c'est ce que je pensais. Il sort son paquet de cigarettes et amorce le poison à ses lèvres. Toujours face à lui, je décide de lui répondre avec un petit sourire espiègle sur les lèvres. Je m'approche un peu plus près. Un pas qui rend finalement cette distance moins grande. Fumé qui s’éparpille autour de moi, je contrôle ma respiration bancale. Pas de crise d'asthme maintenant. Il en était hors de question. " tu n'as pas l'air de te sentir harceler pourtant... " dis-je en le regardant. " qu'est-ce qui m'a trahi Mayron ? " prénom qui raisonne dans ma tête. Bien évidemment que je ne l'avais pas oublié. Comment le pourrais-je ? il avait été le premier mais était-il judicieux de le préciser de nouveau. Je ne pensais pas. Je devais assumer ces décisions qui n'avaient pas été les miennes. J'approche de nouveau et lui prends son paquet de cigarettes qu'il tenait à la main. Cigarette volée, je la pose entre mes lèvres. Hors de question de l'allumée, je me souvenais juste de cette métaphore que j'avais lue dans ce bouquin. « Tant qu’on ne l’allume pas, la cigarette ne tue pas […]» " je t'ai manqué ? " relation tumultueuse et question dangereuse mais au fond, il m'avait manqué. Terriblement manqué.  

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★ ─ w/ @Sasha Farell

Et si je rentrais dans ton jeu ? Et si, je faisais comme si t’avais vraiment besoin de savoir, de comprendre ce qui me pousse dans ce coin sombre de mon existence ? « Oh tu sais, j’suis venu pour visiter, me faire le plus de personne et repartir à Oxford. » Parce que tu sais…tu sais exactement ce que je fais ici, enfin, pas vraiment, mais t’as une petite idée non ? Bien sûr, mes paroles ont été dites sur un ton de moquerie évidente alors que je laisse échapper la fumée de mes lèvres. « J’étudie à Harvard, question stupide. » Pas si stupide que ça, si ça venait d’une autre, d’un autre. Cette ville, elle abrite mes ex, comme si le destin s’amusait à me mettre mon passé entre les cuisses. C’est désagréable. Neal, Sasha. Si Neal j’avais un contrôle total sur sa personne, Sasha, c’était avant que les choses ne dérapent, avant que l’animal de n’éveille. Tu t’approches, vol mon paquet de clope pour venir en prendre une. Je te laisse faire, sans broncher, te laisse croire que tu as le contrôle. Mon dos s’appuie contre un mur, d’une position de désinvolture pure et dure. « Tout. » Oui, tout t’a trahi ma belle, n’oublie pas, l’observateur ici c’est moi. « Ta façon de me suivre depuis plusieurs jours, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Tu ferais un mauvais flic en filature. » Ricanement léger alors que je prends une nouvelle bouffée de cette dose cancérigène. Mais t’approche de nouveau, tu joues avec le feu. Je souris en coin, ne te quitte pas des yeux…comme un prédateur qui identifie le danger, la capacité de bouffer sa proie d’une façon ou d’une autre. Manqué ? Peut-être, sûrement. Parce qu’on oublie pas, jamais, cette première fois, cette première déception, cette première colère qui s’accroche aux tripes. « Manqué…hm…non. » Ricanement mauvais qui vient effleurer mes lèvres. T’auras beau approché Sasha, tu ne connais pas les dangers que je peux dorénavant contrôler. « Mais, faut dire que j’ai été pas mal occupé. Pas le temps de penser aux personnes de passages. » Haussement d’épaules, je garde cette position, comme si rien ne coulait dans mes veines, comme si t’avais jamais rien représenté. Oui, comme si…

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" fait pas sa avec moi " en d'autre terme ne te fous pas de ma gueule. Son hostilité me surprenait légèrement. Je n'avais pas été habitué à recevoir son mépris. Mon regard continue de le détailler. J'avais du mal à reconnaître l'acolyte avec qui j'avais passé plusieurs années de ma vie pourtant ils se trouvaient bien là devant moi. Je lui vole une cigarette et garde le paquet entre mes mains. Volonté de vouloir le garder face à moi, je savais qu'à tout moment il pouvait se barrer. Il ne me devait rien et je lui devais tout. Je croise de nouveau les bras autour de ma poitrine en l'entendant me répondre et mes sourcils se froncent machinalement. " tu es le premier à te plaindre de mon indiscrétion " la discrétion était pourtant une de mes qualités, indispensable pour le métier que j'exerçai. Détective privée, il en fallait du malice. J'approche prenant le risque d'entrer dans son espace. Celui qu'il semblait défendre coûte que coûte. Je m'arrête aux frontières de ses limites parce que cette réponse,je ne m'y attendais pas. Mon visage se penche légèrement sur le côté. Ravalant l'égo qu'il venait de froisser. Personne de passage ? des mots qui venaient en rajouter une couche. Je n'étais pas la bienvenue dans sa vie. Mon départ sans explication avait fait bien plus de dégât que ce que je pensais. Décision qu'il fallait que j'assume même si elle n'avait jamais été mienne. Le silence berce ses paroles et je décide de me rapprocher une nouvelle fois. Un pas de plus dans sa bulle " me voilà soulager, moi qui pensais t'avoir fait de la peine en ne te donnant aucune nouvelle après mon départ. C'est vrai, on a baisé ensemble tous les étés " dis-je en faisant une moue et en rajoutant " j'étais ta première expérience, je pensais avoir eu un petit impact dans ta vie mais fort heureusement tout va bien pour toi, je n'étais que de passage. " soupire de relâchement en ajoutant ce petit sourire fourbe et mesquin. Je n'étais pas le genre de fille qui se laissait blesser sans rétorquer. Il le savait. Un tantinet rebelle, j'avais évolué. Rancœur qui me colle à la peau depuis tellement longtemps. Je vivais avec cette rage au ventre. " d'ailleurs, je peux peut-être te l'avouer maintenant mais tu n'étais pas le premier pour moi " mensonge. Je ne faisais que le provoquer. En vrai, je voulais éveiller quelques choses chez lui. Son mépris ne me suffisait pas, sa colère suffirait peut-être à me sentir un peu plus importante à ses yeux...

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« Pourquoi pas. » Haussement de sourcils révélateur. Je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux. Tu devrais le savoir…ou pas…a l’époque, j’étais tellement jeune, tellement inexpérimenté. Tu as vu la belle facette, le beau côté du tableau. La noirceur s’est ancrée, a dévorée les cœurs, les âmes dévastées. Mais ça, tu ne vas pas tarder à le comprendre. Celui que t’as aimé est loin, enfuis à l’autre bout du monde. Il a fini par crever sous les mensonges, sous les regrets, sous la colère. Le gamin a laissé place à l’homme. Ricanement mauvais qui s’échappe de mes lèvres. « Je suis le premier à oser dire la vérité, voilà tout. » parce que moi, je ne mens que rarement, que quand les choses sont à éviter, ou encore, quand elles sont à mon avantage. Aujourd’hui, tu vas probablement payer pour le silence de toutes ces années. Je pensais compter pour toi, un peu, un minimum. J’étais bien naïf à l’époque…premier amour, premier baiser, première partie de jambes en l’air. T’as été bien des choses Sasha, mais ce dont je me souviens, c’est de cette première blessure implacable et viscérale que t’as imposé. Et je t’écoute parler, balancer des conneries. J’observe mes ongles, comme si tes mots n’avaient pas d’impacts. Je chasse une poussière invisible sur ma veste, ignorant parfaitement ton visage. Je ne te donne pas d’importance et c’est sûrement ça qui fait le plus mal, qui irrite le plus. T’es une mouche que j’éloigne de la main…Du moins, jusqu’à ce que tu dises les mots de trop, les mots qui éveillent mon attention, qui réveille l’animal endormi jusqu’à présent. Ça gronde en moi, ça montre les crocs…mon visage reste impassible…Ma cigarette tombe sur le sol, je l’écrase avec mon pied avec de rajuster ma veste avec une lenteur mesurée. Comme ça, j’étais pas ton premier ? Les mensonges ne te vont pas…tellement pas…Je me souviens encore de ton stresse, de ta façon de frémir, de trembler, de tes gestes qui n’étaient pas assurés. Doucement, je repose enfin mon regard sur toi et…j’attrape ton visage entre mes doigts, retourne les positions, te plaque contre le mur avec une rancœur évidente et une rapidité surprenante. Mon corps est pratiquement collé au tiens, mes iris plantées dans ton regard. Tu vois ce que je suis devenu maintenant ? Jouer avec le diable et il déploiera les flammes de l’enfer. « N’essaye pas de jouer avec moi, Sasha, je ne suis plus le gosse que t’as connu…on sait toi et moi que j’étais ton premier, mais dis encore une fois le contraire et je jure que je te rappelle la sensation de mon corps contre le tiens, ici, dans cette ruelle. »

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Les derniers mots de Mayron raisonnent encore dans mon esprit et surplombent le reste. Première douleur ressentie depuis trois mois. Depuis le jour de son enterrement, à elle, le centre de mon univers. Elle était celle qui me rattachait à cette vie. Ma mère. Ma gorge se noue à cette simple pensée. Et aujourd'hui, le jeune homme venait de piétiner un passé que j'aimais encore. Mon regard cherchait une réaction de sa part quelques choses mais seul son indifférence était visible. Avant de l’assommer à mon tour de ces mots difficiles. Son visage se relève et ses yeux se plantent dans les miens. Sa cigarette tombe à terre et je sais que je viens de réveiller quelques choses. Quoi je ne sais pas, on ne se connait plus lui et moi. Ses gestes sont parfaitement contrôlés. Impossible de prévoir quoi ce soit, ma respiration est plus lente que d'habitude. Il avance et ses mains viennent encadrer mon visage pour changer les rôles. Mes yeux se ferment au contact brutal du mur contre mon dos puis ils se ré-ouvrent. Ma cigarette et son paquet tombent par terre. Je ne bouge plus, pris en étaux. Corps foncièrement trop proche du mien, ma peau se met en alerte. " alors arrête de jouer avec moi Mayron " esprit qui ne fébrile pas devant lui. Âme blessée, j'avais moi aussi changé et pas en bien. Visage qui se rapproche et mâchoire qui se sert. Affront au grand démon qui se trouvait devant moi. " on sait toi et moi, que je n'étais pas une personne de passage. " essaye de soumettre l'inverse Mayron et je continuerai à te déstabilisé. Son indifférence était bien plus insupportable que le reste. Aussi étrange que cela puisse paraître, l'agneau n'avait pas peur du Loup. " dit le... " dit que je ne suis pas une personne de passage et peut-être que les dégâts s'arrêteront là. Sinon, j'ai bien peur qu'on s'y perde tous les deux.

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Et le myocarde s’emballe, lutte pour ne pas sombrer, ne plus se briser. Le palpitant se fracasse comme une vague contre un rocher, venant exploser dans mes veines, dans mon crâne. Les gestes sont rapides, sûrement de trop. Brutaux, sans pour autant être d’une grande violence. Regarde ce que tu produits, ce que tu déclenches en moi. Doigts autour de tes joues, qui serrent assez fort sans pour autant laisser des marques. Non, je me contrôle encore assez. Je lutte avec l’animal qui gronde, qui s’éveille, me murmurant de t’arracher les yeux pour te faire ravaler ton arrogance. Tu ne sais même pas, tu n’as pas conscience des blessures que t’as laissé lors de ton départ. Les larmes ne sont pas tombées, n’ont pas été versées. Parce que j’ai été assez fort pour avancer, peut-être, sûrement. « Oh crois-moi, je ne joue pas. » Murmure menaçant qui vient caresser tes lèvres. Parce que le jeu, entre nous, n’est plus possible, n’est même pas plausible. Toi et moi, y’a plus de faux semblants. T’es partie, t’as abandonné la partie et j’ai continué à jouer seule. J’ai continué à progresser, à évoluer et t’es l’une des raisons de mon silence, de mes blessures encore cuisantes. Te le dire ? Depuis quand me donne-t-on des ordres ? Sourire mauvais qui glisse sur mes lèvres, je ne vais pas te donner ce que tu attends, je ne suis pas ainsi. Oh non, plutôt crever que de te dévoiler quoi que ce soit. Sans prévenir, je te relâche brutalement, t’envoyant sur le côté. Je ne fais pas preuve de douceur, de délicatesse. L’animal n’a pas de raisons, n’a pas de regrets et je le laisse me ronger pour mieux me protéger de toi. « Il n’y a rien à dire. Dégage de ma vue. » Je t’observe de haut en bas, de manière insignifiante, comme si les sentiments étaient éteints, comme si plus rien ne pouvait m’atteindre. Parce que c’est un peu le cas, probablement. J’ai tellement combattu ma dose de mensonges, de peines, de blessures, que j’ai appris à me barricader contre toute cette merde. « T’es plus rien à mes yeux, qu’un vague souvenir dérangeant. » Paroles dites d’un ton lasse, presque irrité. T’es une mouche que je veux écraser, dégager pour ne plus l’entendre bourdonner. Sans plus de paroles, j’attrape mon paquet de clope sur le sol et sors de la ruelle, te tournant le dos, te gratifiant d’un joli doigt d’honneur au passage.

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rester terrer dans l'ombre trop longtemps ne me ressemblait pas. Mayron faisait parti de mon passée, et j'avais pris le temps de répondre à cette question. Voulais-je ressasser le passé ? une partie de moi répondait négativement à cette question. Les années ne nous étaient pas favorable. Je n'avais pas tord, nous avions grandi différemment, nous avions pansé des blessures qui nous étaient propres à nous. Et pourtant, je me trouvais devant lui. Renouant avec cet amour jamais retrouvé. Mayron avait été le seul, l'unique à obtenir ce coeur, mon coeur. Je plisse les yeux parce que je ne peux pas croire que je ne connais plus rien de lui. Nous sommes différent mais tout ne change pas. " à d'autre " je ne peux pas m'empêcher de répondre. Ce n'est pas dans ma nature de me taire, il le sait. Ce défaut, je le possède depuis que je suis enfant. Trop franche. Ses bras me rejettent sur le côté, je manque presque de tomber et mon visage se tourne vers lui pour apercevoir quelques choses sur son visage. L'insignifiance dont il faisait preuve, me titillait au plus profond de moi. Son mépris rendait finalement ses retrouvailles moins agréable. Il ne m'acceptait plus, s'était là ou tout avait changé. Ses mots m’assomment et pour la première fois me coupe l'herbe sous le pied. Il se faufile, ramasse son paquet de clope et pars. En vrai, j'aurais envie de lui balancer quelques choses pour qu'il se retourne mais je ne trouve rien. Rien qui ne le blesse pas. Sa silhouette s'estompe et j’aperçois son majeur se redresser. " Va te faire foutre Mayron " c'est bien la seule réponse que j'avais trouvé.

FIN

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