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w/ @Gaïa Murdock

Ça n’allait pas. Et ça ne datait pas de la soirée, ça datait d’avant. L’accident de métro avait tout fait capoter entre nous et je sais pas, la peur de te perdre était là, à me prendre aux tripes. Mais c’était pas le genre de choses que je pouvais partager avec Mav ou Mikke, les deux étant bien trop dans leur délire de conquêtes sexuelles. J’aurais pu, ouais, retourner à une vie en adéquation avec la leur. Mais comme je t’aime, je m’applique à sauver ce qu’on a. Si c’est possible de le sauver. Après tout, tu m’en voulais, tu avais cette haine viscérale de ces mensonges que j’ai pu t’envoyer à la tronche, comme si c’était une vérité si on y croyait assez fort. Mais tout finit par se savoir, n’est-ce pas ? Et c’était pour ça que tu t’éloignais un peu plus de moi à chaque fois. Les mensonges étaient de trop, même s’ils étaient inoffensifs à la base, selon moi. Alors que tu étais dans le lit, à dormir paisiblement, je regardais une nouvelle fois mon téléphone pour voir si j’avais une réponse de Hope. Non, toujours rien. Soupir avant de regarder cette feuille blanche face à moi. Stylo en main, je commençais à mettre sur papier tout ce que je pouvais ressentir pour toi… Tout ce que mon amour pouvait impliquer.

« Bébé,

Je sais que je suis pas très expressif concernant mes sentiments, et que tu as du te sentir délaissée dernièrement, ou alors que tu t’es sentie moins importante, mes mensonges n’aidant pas. Je suis désolé pour ça, désolé pour ce que je t’ai fait vivre et subir. Mon intention n’était pas de te faire sentir mal, au contraire. Je ne sais même pas trouver les mots qui pourraient t’aider à te rassurer. Tu peux le dire, je suis un petit ami en carton…

Mais ton petit ami en carton, il t’aime. Il t’aime vraiment, plus que tu ne peux l’imaginer. Tu l’as sauvé d’un gouffre sans fond, de sentiments pour son ex qui le bouffaient un peu trop, d’une vie sans but…

Tu m’as sauvé et je n’ai jamais été aussi heureux avec quelqu’un. On va bientôt sur six mois de relation, six mois de bonheur, d’entente presque parfaite et je veux pas que ça finisse. Je veux pas que tu m’échappes Gaïa. Je te mens pas quand je te dis que je te vois porter mes enfants, qu’on fonde une famille un jour, que tu portes même mon nom si jamais ça te tente, au diable les conventions.

Je t’aime, plus haut que les étoiles, au point de déplacer des montagnes ou de décrocher la lune pour toi. Reviens-moi, s’il te plait…

L’abruti qui te sert de petit ami »

Les mots écrits sur le papier me soulageaient, autant qu’ils me faisaient stresser. Peut-être que tu n’allais pas apprécier, ou alors trouver ça cucul. Qu’en sais-je. Alors doucement, je m’infiltrais dans la chambre où tu dormais encore, posant le papier sur la table, par dessus ton téléphone. Et je m’en allais pour regarder Netflix dans le salon, attendant ton réveil avec peut-être un peu trop d’anxiété.

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w/ @Mickey Ainsworth
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tu t'es jamais sentie aussi... vide. envie de rien. confiance envers la race humaine qui s'effrite peu à peu. que ce soit la confiance envers ton petit ami, celle envers ces gens à cette fameuse soirée... soirée dont tu n'as aucun souvenir, seul signe que ça s'est mal passé sont les quelques bleus qui recouvrent tes côtés... et puis, cette confiance en toi qui disparaît. est ce que t'as déjà eu confiance en toi un jour gaïa ? tu l'avais perdue après ta relation foireuse avec zhenya. puis, tu l'avais retrouvée avec mickey. aucune prise de tête entre vous, juste vivre votre relation au mieux, sans être trop exigeants. et pourtant, t'as pas pu t'empêcher d'être déçue, de te sentir un peu trahie même. ouais, il avait le droit de te cacher des trucs. vous n'en étiez qu'au début vous deux. mais quand t'as accepté de venir emménager chez lui, tu pensais qu'il n'y aurait pas de mensonge, que vous partagiez tout... du moins, pas de gros mensonges. puis, t'as su d'où venait vraiment sa cicatrice et franchement ça t'as foutu un coup. un truc comme ça, aussi important... tu te pensais toi-même assez importante pour lui pour qu'il t'en informe. alors oui, t'as réagis un peu trop... sévère ? et là encore, tu t'en veux... tu l'as abandonné. t'es rentré de l'hôpital et n'a même pas daigné vouloir le voir. t'étais vexé, blessée, trahie... tant de choses. puis tu t'en aies voulue. voulue de l'avoir laissé comme un con, seul. ayant pour compagnie ses potes. ses potes, mais pas sa copine. après tout, tu te disais que tu devais pas représenter beaucoup de choses pour lui, pour qu'il te cache un truc pareil. mais t'as réussis à pardonner, à te dire que t'avais pas été la meilleure petite amie du mois... de l'année même. et puis, ce qui s'est passé au spring break, l'appel de l'hôpital, le fait qu'il t'aies menti une deuxième fois.... ok, c'est quoi au prochain coup ? encore et encore des mensonges. et toi, t'es pas le genre à accepter ça. pas une deuxième fois. toi tu lui caches rien. tu lui dis tout. sauf en ce qui concerne cette fois avec hope. parce que même toi, tu sais pas ce qui s'est passé. à part les bleus que t'as découvert le lendemain de la soirée, alors que mickey était déjà reparti pour boston. de toute manière, qu'il reste ou qu'il parte... ça n'allait pas changer grand chose. vous vous étiez éloignés ces derniers jours. tu passais le plus clair de ton temps au spring break avec jill et lui avec mave. alors bon... la présence de l'une et de l'autre n'était pas forcement indispensable. et puis, ouais, t'étais en colère alors tu préférais faire tes soirées de ton côté. quand bien même, tu l'aimais... alors, t'attendais que la colère passe.

il se lève, t'es encore un peu endormie mais tu devines qu'il quitte le lit pour aller surement au salon. quand tu sens son regard sur toi, tes yeux se referment. soupire qui s'échappe quand il referme la porte de la chambre. t'attends quelques secondes, fixe ta lampe sur la table de chevet, puis tu te relèves, prend place assise sur le matelas et frottes tes joues énergiquement histoire de te réveiller un peu, parce que, depuis que t'es rentrée, t'as eu du mal a émerger correctement. la déprime ? surement... puis, en voulant attraper ton téléphone, t'arques un sourcil en voyant une lettre posée dessus. lettre que t'attrape puis ouvre. c'est mickey. une lettre de mickey. et évidemment, entre la fatigue et le reste, t'éclates en sanglots. un silence bien trop pesant pour ton petit ami. une souffrance qui est restée bien trop secrète. d'où la lettre. il s'exprime, par écrit certes, mais il s'exprime au moins et tu devrais en faire autant. t'essuies rapidement tes larmes, replies la lettre et te lèves, tee-shirt large et petite culotte... maddie n'est pas à l'appartement, t'en profite pour te trimbaler en petite culotte oui. mine décomposée, joues rougies par la fatigue, les larmes... tu te pointes à devant lui, lettre à la main - l'abruti qui me sert de petit ami voudrait... parler ? - léger rire étouffé. ouais bon, c'est pas le moment de jouer la carte de l'humour. mais autant détendre 'un peu' l'atmosphère ? c'est rare que tu sois aussi morose gaga. même toi tu te rends compte que t'es vachement déprimante. tu t'avances vers lui, à petits pas... te racles la gorge et enfin... t'attends même pas qu'il te réponde, tu prends les devant en relevant ton tee-shirt, dévoilant tes côtés remplies de bleus - je... je voulais t'en parler plus tôt mais... puis ça fait atrocement mal. - pas autant que le lendemain de la soirée.

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Une lettre, une simple lettre. Incapable de tout dire ce que je ressens pour toi mais suffisamment pour te faire part de mes inquiétudes, de mes envies de te retrouver, et de mes excuses pour mon comportement. Je sais que je ne suis pas le petit ami idéal, faisant bien trop d’erreurs pour pouvoir prétendre l’être. Mais je sais que je t’aime et que je tiens à toi, prêt à tous les sacrifices pour voir un sourire sur tes lèvres. Tu étais mon idéal féminin, la femme parfaite à mes yeux. Et pour toi, je pense être capable de soulever des montagnes. Alors posé dans le canapé, je regardais l’heure, je regardais le couloir, mon esprit incapable de se concentrer sur le programme télévisé. Qu’importe ce que je pouvais mettre, mes pensées étaient rivées sur toi. Je sais qu’on va pas bien, que les choses sont loin d’être réglées entre nous, malgré les réconciliations de l’hôpital, malgré les mots échangés après mon départ du Mexique. Ta soirée n’était pas forcément un bon signe et ton état s’était dégradé depuis, entrainant notre relation dans sa chute. Puis ta voix se faisait entendre, et un soulagement se faisait ressentir. « J’crois ouais… Incroyable hein ? » soufflais-je alors que je me tournais vers toi, en petite tenue accompagnée d’un t-shirt trop large, trop grand. Et alors que j’allais dire quelque chose, tu te retrouvais devant moi, ton t-shirt relevé et les marques dévoilées. Mon cœur s’arrête, mon regard fixe ton corps, les bleus qui parsèment ta peau. C’est quelqu’un qui t’a touché, qui t’a blessé. Cette soirée, c’était vraiment le trou noir, pour toi comme pour Hope et je savais pas quoi faire pour vous aider dans cette démarche de récupération de vos souvenirs. Le souffle s’accélère, la colère s’empare de moi, les larmes menacent de faire leur apparition. « Tu… » J’avale ma salive, la gorge se nouant. « Ils t’ont.. » Je souffle, remonte le regard à tes yeux. « J’peux… » Les mots me manquent. Tu vas pas bien, je le sais. Ils t’ont agressé, je le sais. J’peux rien faire, je le sais. Finalement la larme finit par couler. C’était bien pire que ce que j’imaginais.

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w/ @Mickey Ainsworth
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cette soirée avec hope, elle avait bien commencée pourtant. mais l'absence d'élèves ou de collègues d'harvard t'avais poussée à aller un peu plus loin. t'es pas du genre à te mettre la race devant les élèves. du coup, cette fois, t'avais décidé d'en profiter un peu. ok, peut-être qu'en cours de soirées certains élèves allaient s'y greffer, mais tant pis, sur le coup t'as pas pensé à cette éventualité et tu t'es laissé allée. et t'as pris plaisir au début à t'amuser comme ça. ça faisait longtemps ouais. et puis, peut-être qu'à un moment donné, c'était trop ? parce que t'as tellement pas su gérer que t'as aucun souvenir de cette soirée. les seuls souvenirs visibles sont tes bleus. et puis mentalement, c'est pas la joie non plus. tu le sais qu'il s'est passé un truc, mais quoi... c'est ça le pire en fait. c'est de savoir que quelque chose s'est passé, mais que t'es incapable de te souvenir de quoi que ce soit. t'es terrifiée à l'idée de penser que t'ai pu faire quelque chose de mal. te droguer, essayer du moins sous l'emprise de l'alcool, de l'ambiance de la soirée... même ça tu te souviens pas. terrifiée à l'idée de te faire qu'un mec ai pu poser les mains sur toi, voir pire, abuser de toi. ou même terrifiée juste à l'idée de penser que t'aurais pu en embrasser un mec ou une meuf à cette soirée. jamais t'as trompé, tu serais incapable d'une chose pareille. tu te dégoûterais plus qu'autre chose. le seul truc c'est que tu te souviens de rien, que t'as fais des trucs, mais tu ne sais pas lesquels et hope est dans le même cas que toi. les bleus, la mémoire floue... et quand tu vois tout ces sentiments qui mélangent dans son regard quand il découvre ta peau recouverte de bleus, sa question, question qu'il ne termine pas, mais t'as compris toi. alors, tu le coupes, tu vois que c'est bien assez difficile pour lui - ils m'ont frappée ? ils m'ont touchée ? ils m'ont violée ? ça j'en sais rien justement... ça explique mon état. ma honte... 'fin voilà... je sais pas. - tes mots sont durs, mais t'as pas envie de passer par quatre chemins. voix qui tremble, tu fais tout pour ne pas craquer, c'est pas le moment. t'as juste envie qu'il te rassure, te montrer qu'il ne te laissera pas. mais faut dire que sa lettre t'as déjà montrer qu'il serait pas prêt à te laisser tomber. tu t'approches de lui, t'agenouilles pour te retrouver à sa hauteur quand tu le vois abattu. c'est vraiment pas ce que tu voulais. tu le sais, ça lui fais mal tout ce qui se passe et toi ça te fais mal de le voir comme ça - je suis désolée. j'aurais pas dû te montrer ça aussi violemment. - ta délicatesse gaïa... tu prends son visage entre tes mains, puis braque ton regard dans le sien, regardant se voulant être apaisant - je suis sure que c'est pas si terrible que ça en plus.. - t'y crois vraiment gaga à ça ? non. t'es terrifiée.

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Tu t’es rendue devant moi, timide presque, dans le t-shirt trop grand et une simple culotte. Et je savais pas quoi dire, quoi faire. Tes mots sortaient au moment où tu relevais ce t-shirt et je découvrais les marques sur ta peau. Une colère encore inconnue venait s’emparer de moi, de la tristesse aussi, et une énorme culpabilité. Tu te rends pas compte, c’était sûrement de ma faute tout ça, si on avait pas été au Mexique, rien ne te serait arrivé. Mais c’était trop tard, le mal était fait, tu étais clairement au fond du trou et j’étais incapable de te donner les mots qui te feront garder espoir. Je suis le pire mec qui soit et possible que les jours passeront quand tu t’en rendras un jour compte. Si j’étais incapable de finir mes phrases, mes interrogations, tu finissais par le faire, possiblement bien plus apte que moi pour mettre les mots sur ce qui te ronge. « T’as honte…? » que je demandais, inquiet. Parce que de toute évidence, t’avais pas à avoir honte d’être une victime dans cette histoire. Je te connais et être dans l’abus, c’était pas dans tes habitudes. Tu n’avais pas bu plus que de raison au point de tout oublier, c’était pas possible. T’aimais quand même pouvoir gérer les choses, tout en étant bien. Et ouais, tu n’étais pas du genre à boire à te mettre la tête à l’envers. Alors dans ma tête, la drogue était la seule explication. La drogue à ton insu, évidemment. Tu finissais par te poser à genoux face à moi, tes mains trouvant mon visage pour que nos regards se captent, ne se lâchant plus alors. « Si, si… t’as bien fait, c’est juste… » Je soufflais, fermant doucement les yeux avec une moue, avant de les rouvrir pour te regarder. T’étais belle, t’étais même plus que belle, magnifique à mes yeux. Alors je comprends que des mecs aient voulu t’avoir aussi. Mais je ne peux pas accepter qu’on t’ait fait du mal, te détruisant même de l’intérieur. « Tu m’dis.. si j’peux faire quelque chose ? N’importe quoi qui ferait en sorte que t’ailles mieux » Te faire à manger, faire la lessive ou même le ménage. Dormir ailleurs, te laisser seule. J’suis cap de tout pour toi, même m’éloigner si c’est ce dont tu as besoin.

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