Tourniquet

Do you remember me? Lost for so long. Will you be on the other side? Will you forget me? I'm dying. Praying. Bleeding. Screaming. Am I too lost to be saved? Am I too lost? My wounds cry for the grave. My soul cries, for deliverance. Will I be denied? Christ! Tourniquet! My suicide
w/@Harley Williams

Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas senti si mal. Si minable... Minable à avoir envie d'en finir. Il y avait toujours une lame de rasoir dans mes affaires... J'aurais du la jeter il y a des années pourtant elle était toujours là. Et aujourd'hui l'envie d'aller la chercher se faisait sentir... La douleur physique pour contre balancer la douleur mentale. C'était ce que je savais faire de mieux, n'est-ce pas ?

Mais je ne voulais pas retomber là dedans... Alors j'avais envoyé un message à la seule personne qui pouvait m'aider dans ces moments là.

Elle avait raison, l'alcool n'était pas la solution... Mais ça allait m'aider à arrêter de penser. Mettant mon cuir sur mes épaules, une grimace apparue sur mon visage. Les douleurs se faisaient de plus en plus présentes. Refermant la porte derrière moi, je me rendis compte que mes mains tremblaient. Fermant le poing, j'allais à la supérette du coin pour prendre la glace avant de monter à l'appartement d'Harley.

Sonnant à la porte, je plaquais une main sur ma bouche en sentant de relent gastrique monter. Bordel, ce n'était pas le moment. M'appuyant contre le mur et fermant les yeux, je pris une grande inspiration pour essayer d'apaiser la nausée.

.

Tu étais confortablement installée dans ton salon, Netflix sur la télévision, lorsque tu as reçu un message de Yennefer. Tu n’avais pas eu beaucoup d’informations, mais tu te doutais que ça n’allait pas… enfin, l’indice qui confirmait le tout était l’alcool. Tu n’avais toutefois pas l’intention de simplement la regarder boire! Tu savais que ta meilleure amie vivait beaucoup de choses difficiles et tu essayais d’être le plus présente possible pour elle. Après son message, tu l’attendais avec impatiente et surveillais ton téléphone. Tu étais toujours un peu inquiète par rapport à elle… Tu te levas rapidement lorsque tu entendis sonner à la porte pour aller lui ouvrir. Tu poses alors ton regard sur la belle, appuyée contre le mur. « Hey Yen… » Si ton inquiétude était déjà présente, cela ne venait que d’augmenter. Tu t’approches d’elle et viens doucement poser ta main sur son épaule. « Qu’est-ce qu’il se passe? » Tu n’avais aucune idée face à quoi tu étais. Était-ce une douleur physique ou plutôt émotionnelle?

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La porte s'ouvrit avant que je ne puisse me redresser pour faire comme si de rien n'était. Poussant un soupire, je secouais la tête en me remettant droite avant de la regarder en souriant. J'allais pour lui répondre mais la montée recommença de plus belle et je m'engouffrais dans l'appart pour aller jusqu'à la salle de bain ayant à peine le temps de mettre mes cheveux sur le côté rendre ce que j'avais pu avaler.

Merde... Je suis désolée.

Quelle charmante entrée en matière, n'est-ce pas...? Me laissant glisser sur le sol, je m'appuyais contre la baignoire en la regardant. Le teint blafard malgré le maquillage et les lèvres écarlates. Je passais une main sur mon visage avant de me mettre à rire nerveusement.

J'entre avec une grande classe, non ?

Essayant de dédramatiser la situation. M'appuyant contre le rebord, je me relevais finalement, me rinçant la bouche à l'eau avant de la serrer contre moi.

Désolée ma belle... Comment vas-tu ?

Posant mes mains sur ses bras en la regardant un instant avant de chercher mon sac du regard. Merde qu'est-ce que j'en avais fait ?

Yennefer ne te répond pas tout de suite, secouant simplement de la tête. Tu avais les sourcils froncés, n’acceptant pas cette simple réponse. Il était évident que quelque chose n’allait pas. Finalement, elle passe à côté de toi et rapidement, se dirige vers la salle de bain. Tu comprends et la laisses un instant avant de la rejoindre, restant dans la cadre de porte. « T’excuses pas… dis moi ce que tu as plutôt. » Elle ne semblait pas avoir trop bu encore. Était-ce sa maladie? Tu devais reconnaitre ne pas trop t’y connaitre à ce sujet. Ce n’était vraiment pas ton domaine. « C’est juste moi, ne t’en fais pas. » Ce n’était pas pour rien que vous étiez proches, vous pouviez tout voir l’une de l’autre. Elle t’avait toujours supporté et tu avais l’intention de faire de même avec elle. Ton amie finit par se relever, rincer sa bouche et revenir vers toi. « Moi? Tout va bien… » Ce n’était clairement pas le moment de t’étendre sur les petits problèmes que tu pouvais avoir! L’inquiétude ne t’avait pas quitté et tu souhaitais des réponses maintenant.

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Par où commencer ?

La relâchant finalement avant de poser mes mains sur mes hanches pour retourner dans le salon avant de poser sur le canapé.

Par ces putains de médicaments qui me donnent envie de gerber. Non, ça c'est plutôt le dernier de mes soucis. Que je suis engueulée avec Milo tellement fort que je ne sais pas s'il acceptera que je fasse encore partie de sa vie....?

Et les Kamis savaient que c'était un putain de drame pour moi. J'aimais Milo, c'était mon meilleur ami. Je n'aimais pas qu'on soit faché mais je ne voyais pas comment je pouvais arrangé la situation actuellement... Tout était trop frais.

Ou encore que je me sois faite congédié de l'appart... Que je vais probablement me mettre mon père à dos ? Je continue ou...?

Lâchant un nouveau rire nerveux tandis que je passais une main sur mon visage pour éviter de pleurer. J'en avais vraiment marre. J'avais la sensation d'être redevenue une ado que le monde se plaisait à torturer.

J'ai juste envie de crever là tout de suite... Alors l'alcool me semblait une bonne alternative pour éviter de faire des conneries...

Retirant la main de devant mon visage pour la regarder, mon regard devait être complètement fou et perdue.

Par les paroles de Yennefer, tu comprends facilement qu’elle en a beaucoup sur les épaules et c’est pourquoi elle est ainsi. Tu n’as pas l’impression que ce n’est que physique, bien qu’elle vient d’être malade devant toi. Elle te parle de ses médicaments et tu soupires doucement. « Ils ne pouvaient pas t’en donner des mieux… » Bien sûr l’important était de s’occuper de son état de santé, mais c’était dommage que cela lui apporte autant d’inconvénient. Tu la suis alors lorsqu’elle retourne au salon et t’installes à côté d’elle. « Ne dis pas ça, laisse un peu de temps et ça va sûrement aller. C’était à quel sujet? » Comment un ami si proche pourrait ne plus la vouloir dans sa vie? Ça ne faisait pas de sens! Et si c’était le cas, tu irais lui parler à ce Milo. Tu viens chercher sa main et la caresses en l’écoutant toujours. Tu avais l’impression que tout lui tombait sur la tête, mais tu pouvais bien faire quelque chose au travers tout cela. « Chut… calme toi, je suis là moi. » Pas question que tu la laisses seule avec ce genre d’idées. Elle pourrait rester chez toi autant qu’elle le souhaitait, qu’elle en aurait besoin. « Tu vas trouver une solution à tout cela Yen, ok? Parce que tu n’es pas seule. » Tu savais que beaucoup de gens autour d’elle lui tenait, alors si elle prenait les choses une à la fois, elle arriverait à s’en sortir. Tu devais reconnaitre que tout cela semblait très frustrant, mais elle n’irait pas loin avec cette mentalité. Tu essaies de rester calme pour ta part, rassurante.

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Non ce n'était pas que physique... C'était aussi une fatigue mentale qui me rendait d'avantage malade.

C'est un traitement expérimental donc ils ne connaissent pas encore tous les effets secondaires.

J'avais accepté de jouer les cobayes, de toute manière, je n'avais rien à perdre à essayer. Au mieux je gagnais quelques mois voir années. Dans le pire des cas, ça me rendait malade et ça ne changeait rien.

La regardant un moment, le bras appuyer contre le dos du canapé, la jambe pliée sur la diagonale du canapé. Je ne répondis pas tout de suite à sa question, prenant le temps de pousser un long soupire.

Mark... Indirectement.

Passant une main sur mon visage, je posais ma tête contre son épaule en tenant sa main dans la mienne.

Milo m'avait organisé un faux mariage avec sa soeur. Pour me faire plaisir, j'avais envie de me marier avant de crever... Je ne pensais pas et je ne cherchais non plus à trouver quelqu'un dans le temps qu'il m'était donné... Sauf que Mark est arrivé... Et il m'a demandé de l'épouser. Alors j'ai demandé à Elvia si on pouvait annuler le mariage... Et c'est parti en couille...

Les larmes me montaient aux yeux. Harley devait être la seule personne devant qui je ne me cachais pas pour pleurer. Fermant les paupières, je pris une grande inspiration avant de continuer.

Mais je n'ai pas envie de me marier si les personnes les plus importantes dans ma vie ne sont pas là.. Et il y a des chances pour que mon père me balance la même réponse au visage lorsqu'il l'apprendra.

Les larmes finirent par couler sur mes joues. Les essuyant rapidement d'un revers de main, j'enroulais mes bras autour de son cou avant de poser ma tête contre la sienne.

Heureusement que tu es là... Merci ma belle.

Ça me faisait du bien de ne pas être seule. De pouvoir parler de tout cela à une personne qui ne me jugeait pas sur ma relation.

Tu ne sais pas trop quoi penser que ton amie suive un traitement expérimental, mais tu supposes que si ses médecins lui ont conseillé, c’est qu’ils doivent y croire. « Je vois… » Malheureusement, il n’y avait donc rien à faire avec ce genre d’effets. Elle ne pouvait pas les prévoir, pas les contrôler et tout ce que tu pouvais faire pour ta part, c’était continuer à l’encourager. Tu hausses un sourcil lorsqu’elle te dit que c’est au sujet de Mark. Tu supposes que ce n’est pas tout son entourage qui doit la supporter à ce niveau. Pour ta part, ce n’est pas quelque chose qui te dérange, après tout, l’important c’est qu’elle soit heureuse et bien traitée. Tu la laisses s’appuyer contre toi, continuant de caresser sa main tandis qu’elle t’en dit davantage sur la situation. « Oh mais il devrait comprendre! Tout cela n’était qu’arrangé et maintenant… t’as trouvé un homme que tu aimes, qui t’aime. » Tu trouvais cela extravagant de se marier, mais tu ne pouvais pas comprendre sa situation. Tu essayais de se mettre à sa place et sincèrement, ça te rendait triste. Tu ne pouvais nier la maladie de ton amie, mais y penser constamment te mettait tout à l’envers. À regarder Yennefer, tu pouvais bien voir que tu n’étais pas la seule émotive. Tu pinças tes lèvres en te redressant un peu. « Don’t cry or I will! » Sensible? Totalement! Tu l’avais toujours été, mais cela n’était que pire avec les hormones. Tu ris un peu pour essayer de te reprendre tandis que tu vois les larmes couler sur les joues de ton amie. « Quand tu le feras, ils réaliseront l’importance de tout cela pour toi et ils seront là. » Peut-être qu’ils ne prenaient pas cela au sérieux, mais lorsqu’elle le mettrait son plan à exécution, ils n’auraient d’autre choix que d’y faire face. Elle finit par venir dans tes bras et tu caresses alors son dos. « Eh ça fait plaisir, je le serai toujours, ok? » Tu ne voulais surtout pas qu’elle hésite, même si cela pouvait être difficile, surtout si elle recevait ce genre de réaction de ces proches. Tu te recules un peu pour la regarder. « Qu’est-ce que tu veux faire maintenant pour te remonter le moral? » Tu espérais secrètement qu’elle ne choisisse pas l’alcool, mais tu la comprenais dans un sens…

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Il avait fallut faire des choix. Qui était presque comme choisir entre la peste et le choléra. Je ne pouvais malheureusement pas faire comme Geralt et de deux maux, n'en choisir aucun des deux. Le pire dans tous ça, c'était lorsqu'on te donnait d'autres médicaments pour essayer de calmer les effets secondaires des premiers. C'était une escalade médicamenteuse dont on avait du mal à sortir. Mais si ça m'offrait quelques mois supplémentaires voir par miracle une réémission, je n'allais pas me plaindre.

Non, dans mon entourage Harley était la seule personne qui soutenait la relation que je pouvais avoir avec Mark. Les autres le trouvaient trop vieux. Il a l'age d'être ton père... Trop changeant car il sortait à peine d'une relation avant que l'on couche ensemble. Alors est-ce que je n'étais qu'un pansement à sa plaie ouverte ou bien plus que cela...? Cette nuit là je m'en foutais un peu... Il me plaisait et on m'avait dit que c'était le plus important. J'avais découvert au fils du temps que c'était bien plus que de la simple attirance physique. Que ça soit pour lui ou pour moi et j'étais réellement bien avec lui.

Frottant ma joue contre le haut de mon amie pour acquiescer, la situation me contrariait et me stressait plus que nécessaire.

Il le trouve trop vieux... Ça fait sugar daddy...

Il était hors de question que je me maris sans que mes proches ne soient présents. Je préférais faire une croix sur le mariage plutôt que le faire sans eux. Levant la tête vers elle, je me mordis la lèvre pour me faire violence et ne pas pleurer.

Je ne me mariai pas...

Je détestais pleurer devant les gens... A vrai dire, je ne le faisais jamais... Préférant masque mes sentiments et ressentis derrière un sourire de façade ou une colère factice. Mais c'était différent avec Harley. Elle était capable de faire tomber ses défenses - malgré elle ? - et j'étais toujours tout ce qu'il y avait de plus sincère.

Comme tu peux compter sur moi aussi... Toujours.

Jusqu'à ce que j'arrête de respirer. Me redressant légèrement, je la regarde en reniflant très légèrement. Il y avait quelque chose qui arrivait toujours à me changer les idées lorsque ça n'allait pas...

Une partie de Super Smash Bros avec un verre à côté ?

Ou un cocktail sans alcool pour elle. Demandais-je timidement.

C’est certain que ça te fait mal de voir ton amie ainsi. Tu aimerais qu’elle arrive à se détacher davantage de ce genre de commentaires, mais sachant que ça venait de personnes de son entourage, ça devait être d’autant plus difficile. Tu trouvas cela dommage, révoltant de leur part. Enfin, si on n’aime quelqu’un, on ne juge pas ses choix ainsi! Tu te mettais à sa place et même si ta situation était bien différente, tu y parvenais. Étant enceinte sans être avec le père, ça pouvait provoquer pas mal de jugement, mais si on ne cessait de te les répéter, c’est certain que tu finirais par craquer. Tu lâches un soupire lorsque Yen répète des paroles, que Mark paraissait comme un sugar daddy. « Ils sont pas possibles… les écoute pas… » Ce que tu lui souhaites, c’est que ces personnes réalisent l’impact qu’ils ont sur la jeune femme. Étant des «proches», ils devraient faire attention à cela! « Tu devrais faire ce que tu as envie Yen, si c’est ce que tu veux et qu’ils tiennent à toi, ils seront là. » Personne ne pouvait comprendre sa situation, alors même si l’idée de se marier aussi vite pouvait paraitre folle, l’important c’était de penser à son bonheur. Qui le ferait autrement? C’était évident que cela la touchait beaucoup et ses larmes ne faisaient qu’en témoigner. Tu lui souris un peu lorsqu’elle dit que tu peux toujours compter sur elle aussi et hoches de la tête. Tu le sais et tu n’hésiteras pas au besoin, mais là, c’est surtout elle qui a besoin de toi! « T’es un ange… » Tu ne sais toutefois pas quoi faire pour qu’elle se sente mieux et la questionnes. On sait toujours mieux que les autres alors autant ne pas prendre pour acquis… Sans grande surprise, la brunette ramène l’alcool sur le sujet. Enfin, un verre. Mais tu te doutais bien qu’elle ne souhaitait pas de l’eau! « D’accord, je vais nous préparer des verres et tu lances la console? » Je me lève alors, n’ayant pas l’énergie de la faire changer d’idée sur la méthode de guérison. Si tu n’étais pas enceinte, tu ferais certainement de même! Tu te diriges alors vers la cuisine, sortant deux grandes verres. « J’ai bien hâte de pouvoir boire avec toi… » Parce que pour ta part, c’est du jus que tu te serres et t’as un peu l’impression d’être un enfant.