Tandis que j'aidais Juliette à emménager, je réfléchissais déjà à la vie que nous allions mener tous les deux. Elle avait déjà amené la plupart de ses affaires, et dans les faits, nous vivions ensemble depuis un moment déjà. Je veux dire, elle était ici là plupart du temps, et lorsqu'elle ne l'était pas, c'était moi qui venait la rejoindre la nuit en rentrant du boulot à sa coloc. Nous avions du mal à nous passer l'un de l'autre. Je trouvais ça bizarre d'ailleurs car j'appréciais plus que tout au monde de pouvoir profiter d'un lit deux places tout seul. Cela dit, m'endormir après avoir pu la câliner et sentir son odeur contre moi le matin n'avait pas de prix. Elle savait me donner le sourire dès le réveil, ce qui était loin d'être négligeable lorsqu'on avait un métier comme le mien. Je passais mon temps à gérer des affaires d'homicides, de viols ou autres divorces. Bref, rien de bien réjouissant. Au moins quand je rentrais du boulot, nous pouvions discuter de tout et de rien. La vie que nous avions eu en tant qu'étudiants, faire des projets pour les prochaines vacances... le moral était clairement au beau fixe. Tandis que je remontais les dernières affaires de Juliette, celle-ci me sauta dessus pour venir m'embrasser. Je laissais tomber le carton à mes pieds. Heureusement qu'il s'agissait seulement de vêtements. Je crois qu'il va falloir investir dans une nouvelle armoire... Tu peux me dire comment tu as fait pour amasser autant de fringues ? Je lui rendis son baiser tandis que je refermais la porte derrière moi et allait me servir une bouteille d'eau dans le frigo. Lorsque je revins vers elle, elle semblait avoir complètement changé d'humeur. Juliette ? Tu vas bien ? On dirait que tu as vu un revenant.

@Juliette Barlow-Wood

Elle et Ethan allait vivre ensemble. C’était génial ! Elle n’en revenait pas qu’il en soit là. Elle se mit à rire en le voyant lâcher le carton. Evidemment, Ethan ne pût s’empêcher d’y aller de son commentaire. C’est ce qu’elle adorait chez lui. Sa légèreté. Son sourire. Ses yeux. Son humour. Ses lèvres. Oui bon. Inutile de s’étendre, il était plus qu’évident qu’elle était folle de lui. Elle le regarda avec un faux air sévère. «  N’exagère pas, il y en a pas autant que ça. Il y a juste… » Son regard se porta sur les cartons étaler devant elle. «  Bon d’accord je devrais peut-être penser à faire un peu de  tri. » admit-elle en haussant les épaules. Elle ouvrit son courrier et son cœur eut un raté. C’est pas vrai… «  C’est un peu ça. » dit-elle en poussant un léger soupir, ayant l’impression que son cœur avait eut un raté, alors qu’Ethan s’inquiétait. «  Mon père vient de m’envoyer une lettre ! » Elle lève les yeux aux ciels et poussa un soupir d’agacement. «  Je croyais qu’il m’avait laissé vivre ma vie mais non ! Il a appris mon départ d’Harvard et il m’ordonne de retourner sur les bancs de la fac sans quoi je n’aurais plus le droit de voir ma mère. » En le disant elle réalisa qu’elle n’avait pas vraiment évoqué sa mère avec Ethan. «  Il a fait une donation pour que je puisse passer en année supérieure et reprendre mes études malgré mes notes. » Elle lui tendit la lettre pour qu’il puisse la lire à son tour.

@Ethan C. Maxwell

Juliette avait l'air bouleversée par la lettre qu'elle lisait et qui venait apparemment de son père. Un père que je n'avais jamais vu et que je ne verrai sans doute jamais vu leur relation. Cela dit si un jour je devais lui demander officiellement de m'épouser,, j'aurais sans doute besoin de sa bénédiction... ah les vieilles traditions. Qu'est-ce que ça dit alors ? Je demandais curieux. Elle m'annonca enfin quel était son contenu, et en vérité, même si je trouvais ça débile de sa part de vouloir diligenter sa vie, j'étais plutôt soulagé. Juliette connaissait mon opinion sur le fait d'arrêter Harvard, ce n'était pas la première fois que nous avions cette discussion. Je pris la lettre qu'elle me tendait pour la parcourir rapidement. En effet, son père avait fait un sacré don. J'ignorais même qu'elle avait ce genre de fortune dans sa famille mais ce n'était pas vraiment le sujet. Tu sais je ne pense pas que ce soit une si mauvaise idée. Après tout rien ne t'empêche de continuer à travailler au salon de tatouage à mi-temps. Je reposais la lettre et fis mine de commencer à déplacer les cartons pour en amener certains dans la chambre. Je n'avais pas envie de provoquer une nouvelle dispute là dessus. Je revins finalement dans le salon et vint l'embrasser sur le front avant de passer mes bras autour d'elle. Tu fais évidemment ce que tu veux, mais avoir un diplôme de la fac ça te permettrait d'avoir un plan B au cas où.

@Juliette Barlow-Wood

Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit. Je soupirais. Juliette avait la fâcheuse tendance à prendre la mouche lorsqu'il s'agissait de sa famille ou d'un sujet qui lui déplaisait en général. Même si il était évident que j'étais toujours de son côté à elle, et de personne d'autre. Lorsque je m'approcha d'elle pour la prendre dans mes bras, elle sembla se calmer un peu et même considérer la chose de manière un peu plus posée. Personne ne te demande de laisser tomber quoi que ce soit, juste de le faire à mi-temps ou sur ton temps libre. Tu ne vas pas avoir cours tous les jours de toute façon alors relax. Je déposais un baiser sur le bout de son nez en souriant. J'adore te voir aussi enthousiaste à propos de quelque chose. Je riais à sa remarque sur mon attrait pour sa position d'étudiante. C'est vrai que ce n'était pas déplaisant et surtout ça me rajeunissait un peu il fallait l'avouer. Ah le fantasme de l'étudiante... c'est vrai que je t'imagine bien avec des nattes et une petite jupe plissée. Je fis mine d'y penser un instant puis vins l'embrasser. N'essaye pas de me distraire, il reste pas mal de bazar à ranger avant qu'on puisse fêter notre emménagement ensemble dignement.

@Juliette Barlow-Wood

C'est vrai que ça peut paraître bizarre mais tu sais moi j'y passe une partie de mon temps à enseigner et je trouve que c'est super d'être dans cette ambiance étudiante. Le campus est génial et il y a un kiosque à café à tomber J'énumérais toutes les raisons pour lesquels j'étais ravi d'avoir décidé de déménager de ma ville de Londres natale pour Boston, et surtout pour Harvard. J'avais passé de pures moments dans cette fac, rencontré des gens géniaux... je riais en la voyant me faire ses fameux yeux auxquels je ne pouvais résister longtemps. Tu sais ce que j'aime le plus dans cette fac? C'est le fait qu'elle m'a permis de te retrouver toi. Je vins l'embrasser et tandis que l'ambiance commençait à chauffer, elle me proposa tout naturellement de laisser le rangement de côté pour aller s'acoquiner un peu. Je la laissais venir poser ses mains sous mon t-shirt, caresser mon torse... c'est vrai que la situation était excitante là tout de suite, et je disais rarement non à une bonne partie de jambes en l'air mais c'est vrai que j'avais un côté maniaque que je ne pouvais pas réprimer. Je me battais un peu contre moi même, mais il fallait dire que ce n'était plus vraiment mon cerveau qui prenait les décisions là. Tu es diabolique toi tu sais. Je me mis à rire puis retirais ce t-shirt qui la gênait tant. Après tous ces efforts... je déboutonnais ensuite mon pantalon que je laissais glisser à mes pieds, me retrouvant en boxer. J'aurais bien besoin d'une bonne douche.

@Juliette Ravenwood

Après une sieste crapuleuse nous avions juste envie de rester là tous les deux étendus sur le lit. Je respirais le doux parfum que dégageait ses cheveux tandis qu'elle s'amusait à caresser mon torse et à me chatouiller de temps en temps sachant que j'y étais pas mal sensible. Je la soupçonnais surtout de me provoquer car elle m'avait déjà dit qu'lele adorait m'entendre rire. C'est vrai que je n'avais pas un job des plus funs, mais en dehors de ça j'avais un humour anglais très marqué et une répartie à toute épreuve. J'arrive pas à croire qu'on va vivre ici tous les deux. J'espère qu'en retournant à la fac tu vas pas rencontrer un beau gosse qui roule des mécaniques et qui réussirait à te faire craquer. J'étais faussement inquiet, mais tout de même. Il fallait avouer que nous avions une légère différence d'âge qui même si elle ne se voyait pas tant que ça se ressentait dans nos priorités dans la vie. D'ailleurs, c'était en partie la raison pour laquelle nous avions rompu pendant un temps avant que mon frère ne s'en mêle. J'en profitais pour déposer un baiser sur son cou qui m'était encore accessible. Tu sais je suis désolé si j'ai réagit bizarrement face à la lettre de ton père. Tu sais le mien ne veut pas entendre parler de moi, il m'a renié depuis longtemps. Et le seul père que j'ai jamais eu n'est malheureusement plus de ce monde. C'est un sujet un peu difficile. Je m'ouvrais rarement sur ce sujet. Juliette connaissait bien sûr mon histoire mais d'habitude je préférais faire comme si le sujet ne me touchait pas le moins du monde. En réalité, même si j'avais été béni de retrouver mon frère que j'aimais maintenant plus que n'importe qui au monde, j'aurais aimé comprendre pourquoi ma "vraie" famille continuait de me rejeter. J'avais un parcours presque parfait. J'étais allé dans les meilleures facs... et même si je ne l'avais pas fait pour obtenir la moindre reconnaissance de leur part, j'avais toujours pensé que cela les toucherait peut-être. Qu'il serait curieux de me connaître. Mais non. Ils étaient plus inquiets pour la réputation de la famille. Je sentis ma gorge se nouer rien que d'y penser. Tout ça me touchait bien plus que je voulais le montrer.

@Juliette Ravenwood