je me demande si tu ris vraiment ou si je l'imagine, de me voir complètement bourré... si ça t'amuse de voir que je tiens pas bien sur mes jambes et que j'éclate de rire à chaque flatulence. si t'es là, s'il-te-plaît, reste avec moi encore un peu... juste le temps que je désaoule, jusqu'à demain. si tu as une conscience du temps encore... ça fait mal de mourir, dis ?

tu sais quoi ? j'ai eu une pub pour des cerisiers... si c'est pas un signe cette merde. je prends ça pour un oui, que tu resteras au moins jusqu'à demain. tu me manques, yennefer... énormément. je ferai planter un cerisier quand on déménagera avec mahé.

bonne nuit, yen. je t'aime.

je pars bientôt avec mark. c'est fou comme on est moches... mais tu en fais des miracles.

c'est mon dernier message, yen... je vais devoir apprendre à vivre sans toi.
j'ai reçu ta lettre... et c'est avec beaucoup trop de pudeur que j'ai essayer de pas pleurer encore.
tu le savais et tu m'en as préservé.

après tes obsèques, j'ai pris une photo. déjà à peine arrivé, j'avais compris quelque chose... la beauté du monde mais surtout que tu t'éteignes à cette période, au japon, de ces milliers d'arbres en fleurs roses et blanches qui se sont épanouis partout au japon.
c'était magnifique.

j'espère que tu as pu nous voir. c'était une belle cérémonie, très asiatique, très japonaise. j'ai prié pour toi... moi, l'agnostique.

je t'aime, yennefer. j'espère que tu es sereine où tu es.

attends moi.
et je porterai tes manchettes à mon mariage, je te le promets.

pièce jointe:

@Målingen Azelhart