Je le vois dans tes yeux que tu ne me crois pas, ou peut-être plus que tu peines à me croire. T’aimerais probablement ça, mais quelque chose t’en empêche. Pourtant, je n’ai jamais été aussi sérieux de ma vie. Je ne veux pas me battre pour n’importe qui. C’est toi, toi qui est en train de faire de ma vie un enfer, mais qui en même temps ne veut pas me laisser partir. Ou peut-être est-ce simplement moi qui ne veux pas te quitter. Devrais-je le faire ? Devrais-je te laisser tranquille mener ta petite vie paisible ?
Peut-être que c’est ce que je devrais faire oui, mais je n’y arrive pas. Peut-être parce que j’aimerais savoir ce que toi tu ferais si les rôles étaient inversés. Je sers même les dents, me mord la langue pour ne rien dire qui pourrait encore plus aggravé la situation.
Chose pas très facile à faire, te voyant enlever ton t-shirt. C’est un appel au viol. « Ayoye ! » dis-je apportant une main à ma bouche, m’étant mordu la lèvre non intentionnellement te regardant te dévêtir. Et ta réponse me brise le coeur, avant de le reconstruire un tout petit peu. Comment peut-on être aussi contradictoire dans une simple petite question ? Il ne faut vraiment que toi pour ça. « Alors si toi tu n’accepterais pas, pourquoi moi je devrais le faire ? Pourquoi est-ce que je devrais attendre ? » Pourquoi je devrais t’aimer finalement ? Tant de questions qui n’auront jamais de réponse, en vérité. Puisque tu finis par tourner les talons. Je baisse les yeux vers le sol, te regardant t’éloigner. « Attends ! » criais-je malgré moi avant que tu ne sois trop loin. « Si c’est pour moi… ne me laisse pas tomber. Ne m’abandonne pas. » Laisse tomber Mahé, laisse le vivre sa vie. Laisse-lui le temps qu’il te demande, sans l’agresser, sans lui donner d’ultimatum ou quoi que ce soit d’autre, puisque c’est comme ça que tu le perdras. Pour de bon ! Crois-le lorsqu’il te dit que son coeur t’appartient. Oui j’essaye de te croire, mais ce n’est pas facile. Vraiment pas facile, puisque j’ai trop de difficulté à comprendre comment tu peux être en couple avec une fille, mais aimer quelqu’un d’autre. Tu te fais du mal tout en m’en faisant à moi aussi. « Ne m’oublie pas, je suis là et je resterai là quoi qu’il arrive. » Peut-être que ça ne sera qu’en amis. Si ça doit être ça, alors j’accepte ce que tu m’offres. Je relève la tête et tourne à mon tour les talons me retournant une dernière fois dans le cadre de la porte te regardant disparaître hors de ma vue.

Fin du RP