Cela fait quatre ans que tu essaies d’oublier cet incident. L’affaire c’est que tu n’y arrives pas, les souvenirs sont beaucoup trop présents. Puis tout ça s’est encré en toi tel une cicatrice. T’as ce mal à ta jambe qui t’fera rappeler à quel point t’en a bavé et ça toute ta vie.  Puis t’as toute la misère du monde à faire confiance aux gens. Tu fuis le monde entier comme la peste pour tout dire. Tu t’isoles au point ou t’es créer un petit monde solitaire que pour toi. Ta chambre d’hôtel c’est ton repaire, ton petit coin de paradis. Le seul endroit où tu peux faire ce que tu as envie lorsque tu en a envie. D’ailleurs, ce soir t’as laissé tout tes copains sortir au bar et toi t’es rentré sans dire un mot – tu t’es éclipser tel un fantôme.  T’es retourné dans ton repaire, t’as retiré tes vêtements avant d’aller sous la douche et t’es allé te pieuter. L’histoire c’est que pour toi tout ça c’est un éternel recommencement. Tu souffres d’insomnie depuis ton agression. Tu as donc tourné d’un côté puis de l’autre dans ce luxeux lit pour finalement te relever.  

Les yeux grands ouvert, la fatigue dans le corps mais le sommeil qui n’vient pas t’es là face à cette grande fenêtre à regarder les couleurs de la nuit. Tu portes tes mains à ton visage, secoue un peu tes cheveux encore humides puis délaisse ce magnifique paysage.  Tu te diriges vers cette petite table qui t’sers de bureau puis tu sors un petit sachet de la paire de jeans qui orne la chaise tout près. Tu étales sont contenu et tu renifles le tout avant de prendre un petit deux minutes pour laisser traverser ton corps l’effet de cette poudre magique. La tête vers l’arrière, tu la relèves et attrape ton cahier d’écriture. Tu fixes un moment les pages blanches puis tu te mets à écrire tout ce qui te passe par la tête jusqu’à ce qu’on cogne à ta porte et que cela te fasse sortir de cette transe.  Tu fronces les sourcils en fixant la porte de ta chambre puis tu finis par te lever question d’aller ouvrir à cet imbécile qui toc sans gênes.  

Tu n’regardes même pas dans l’oeil magique de la porte. Tu débarres la porte, puis l’ouvre. Jamais tu te serais attendu à ce que quelqu’un te fonce littéralement dedans et te fasse tomber sur le sol. La mâchoire serrée, les poings prêts à frapper tu laisses échapper un jurons d’entre tes lèvres. « putain.... pourquoi t’as ouvert la porte, j’allais la défoncer !! » Cette voix tu l’aurais reconnu parmi des milliers, mais bordel qu’est-ce qu’il pouvait bien foutre là. Tu le repousses violemment et le regarde en te retenant de n’pas lui crier dessus. « T’es fou ou quoi ?  Imbécile t’as vu l’heure ? »  Tu le pousses avec le dessus de ton pied alors qu’il est toujours sur le sol et qu'il se marre sans bon sens. « Alors.. tu vas finir par m'dire ce que tu fous là ? » Finis-tu par lui demander ne lui offrant pas du tout ton aide.« Sinon bouge j'ai autre chose à faire que d'te regarder te rouler par terre. » Qu’il se relève seul pour avoir osé faire un connerie pareille. Surtout qu’il semblerait que ce soit plus marrant que tu n’oserais l’imaginer à le voir rire comme un fou.

T’es pas d’humeur pour ces conneries. Tu viens de prendre une dose et ça te rend largement agressif. Il faut le dire, il arrive au mauvais moment. Parce que pour vrai, il aurait pu être n’importe quelle heure tu n’aurais jamais osé le mentionné. Tu dors peu et franchement.. Nox il pouvait bien arriver dans ta chambre à l’heure qu’il le voulait. C’est juste qu’entre vous deux depuis ton retour c’est un peu tendu. T’as disparut sans rien dire et même en revenant t’as gardé ton petit séjour en centre de réhabilitation un peu secret. Tu avais hônte de ce que tu étais en train de vivre, de ce que tu avais l’air. Si tu n’avais pas pu remarcher, tu t’imagines qu’il n’aurait pu voulu de toi. Sauf que c’est con tout ça, parce que Nox il aurait pu donner sa peau pour toi. Alors ta mentalité de merde tu pourrais bien te le garder.«  Putain, t’as pas vu la tronche que tu fais !! » TU hausses les sourcils alors qu’il se roule toujours par terre en riant. « Tu t’fous de ma gueule c’est ça ? » Lui dis-tu en grognant, les yeux noirs.   Tu le repousses avec ton pied mais il reste mou sur le sol à rire comme un fou. Ses dents s’agrippent à sa lèvre inférieure. Bon sens, il veut t’faire devenir faible c’est ça ?  En tout cas ce fut assez pour adoucir un peu tes traits, mais ne pas changer de ton de voix. « Puis, toi tu peux m’dire c’que tu fous habiller de même ? Allez aide-moi s’te plaît... » Tu secoues la tête un peu découragé par sa question. « Quoi ? Bordel c’est toi qui débarque dans ma chambre comme un débile alors que je venais de me pieuté. Et puis j’ai d’compte à rendre à personne encore moins à toi. » Lâches-tu en secouant négativement la tête et en affichant un sourire en coin au creux de tes lèvres. « N’y compte pas. Tu t’es mis dans cette situation. Relèves-toi. » Lâches-tu sur un ton plutôt moqueur et reculant d’un pas.  

Tu le regardes se relever ne lui offrant pas du tout ton aide. Tes bras croisés sur ton torse tu le laisses faire. T’as beau voir qu’il ne va pas bien, que l’alcool fait son effet, mais t’en a rien à foutre.«  Bah voyons p’tit gars, qu’est-c’que t’as de si important à foutre ? À part fuir ton meilleur ami ? » Tu lèves les yeux en l’air alors que tu compris assez rapidement la raison de sa venu. Il voulait avoir cette conversation avec toi. Il voulait que vous mettiez les choses au clair. Sauf que toi, t’es pas certain d’avoir l’intention de régler tout ça. « C’est pas d’tes affaires Nox.. » Lâches-tu en laissant retomber tes bras chaque côté de ton corps. « J’ai pas de télégramme chantant à t’envoyer chaque fois que j’ai envie de faire un truc et que tu fais pas partie de mes plans. J'ai pas de compte à t’rendre. » Dis-tu en sentant l’odeur de son parfum mélangé à l’odeur de l’alcool. Tes yeux ils suivent chaque mouvement de son corps, ne le quittant pas une seule seconde. Même que tu figes quelques secondes lorsque ses doigts se glissent sur le bord de ton boxer. « J’te fais... peur ? Pourtant... » Tu retires la main de ton ami rapidement puis le fixe droit dans les yeux avant de le repousser violemment contre le mur. « J’ai pas peur de toi, ni de personne. J'en ai vu d'autre que toi tu sais..  » Lâches-tu assez fermement pour te faire comprendre. T’as appris à te défendre depuis ton agression, mais tu ne lèveras pas la main sur ton ami sauf s’il atteint ta limite.  Ton visage près du sien tu continues de le fixer. « Tu vas finir par m’dire pourquoi t’es là bordel ? » Tu te recules de nouveau d’un pas. « Tu t’es dit que serait une bonne idée de débarquer comme ça au beau milieu de la nuit c’est ça ? » Ajoutes-tu en tournant les talons et allant te chercher un truc à te mettre sur le dos. Tu agrippes ton chandail, puis une paire de jeans que tu enfiles en moins de deux.  « Qu’est-ce que t’as de si important à m’faire savoir ? » Tu passes tes mains sur ton visage et les glisse dans tes cheveux. « T’as pas d’autre passe- temps que de débarquer ici saoul ..  genre une greluche à aller câliner, j’sais pas. » Dis-tu finalement en te laissant retomber sur ton lit comme quoi tout ça t’épuisait.

@Nox Silveira

« Tu sais bien putain que j’te veux pas d’mal ! Espèce de con... »  Te dit-il avant que tu aies eut le temps d’aller t’écraser sur ton lit. Tu le sais bien qu’il ne te veut aucun mal, l’histoire c’est que tu n’as pas vraiment envie d’avoir cette conversation avec lui, du moins pas ce soir. Bon c’est vrai que t’as un peu étiré le temps, un an c’est long pour avoir des explications alors que ça fait quatre ans de ton agression.  Tu continues donc de regarder ton ami. Tu soupires et hoches la tête comme quoi tu sais bien qu’il ne te fera pas de mal. Tu n’oses d’ailleurs même pas répondre à ça. Tu restes silencieux. Ton dos contre le matelas, tu te redresses doucement sur tes coudes. Les sourcils froncés, la mâchoire crispée t’as envie de lui arracher tout ce qu’il a dans ses mains. « Donc c’est ça que tu fous ? Tu t’poudre le nez et tu griffonnes des conneries ? Non, mais... Tu déconnes ? »Tu soupire de nouveau, passes tes mains sur ton visage puis tu relèves pour lui faire face.«  Toi pendant ces quatre putains d’années, tu donnes pas de nouvelle à ton meilleur pote, tu l’ignores pour cette merde ? » Tu regardes ton meilleur ami droit dans les yeux et répond aussitôt. « Tu n’sais pas de quoi tu parles Nox. Arrête. » Dis-tu en te pinçant les lèvres. Trois ans c’est long. Trois années à souffrir suite à ton agression, à réapprendre à marcher. C’est ce qui c’était passé, mais t’as du mal à lui dire que tu avais honte de ta situation. En fauteuil, personne n’aurait voulu de toi – pas même Nox qui est tout de même compréhensif malgré ces conneries.« NON, J’veux savoir c’est quoi ton FUCKING PROBLÈME !! C’est QUOI ? T’a peur que j’ris d’toi ? T’as peur que j’te fasse du mal ? QU’EST-CE QUE j’ai fait pour que tu me parles plus ? Putain, il est où le Gal que j’connais ? » Nox il s’énerve alors que toi tu restes calme. C’est rare, mais c’est ce que tu étais en train de faire. Il fallait que Nox se calme d’abord et ensuite vous pourriez avoir une bonne conversation. « Il n’existe plus ce mec .. » Lâches-tu en soupirant.  L’histoire c’est que t’es pas vraiment prêt à lui dire la vérité. « Parce qu’on à coucher ensemble ? Quoi... on s’en fout, ce n’est pas la fin du monde d’avoir de l’attirance... Putain laisse tomber, t’a raison j’sais pas c’que fou ici !!» Tu te mets à marcher en direction de la fenêtre de ta chambre puis regarde Nox un peu instable sur ses deux jambes. « Ça rien à voir Nox. » Tu lèves les yeux en l’air alors qu'il tente de se relever de peine et misère. « bordel, j’sais même pas pourquoi j’tai sorti ça... j’vais aller voir une pauvre conne ça va passer ensuite. » Y’a au moins ça qui n’a pas changé depuis le temps. Quand il te fait chier, il le fait en grand et là. Il a atteint ta limite. Tu t’approches donc de lui pour le confronter alors qu’il est dos à toi. « Attends. » T’as beau lui dire d’attendre parce que pour la première fois tu lui finiras par lui- parler, mais il ne t’entend pas ou ne veut pas t’entendre. Tu l’agrippes donc par l’épaule et le fait tourner. « Attends je t’ai dit..» Lâches-tu en fronçant les sourcils. « Tu veux savoir, mais tu veux foutre le camp. Est-ce que tu vas t’arrêter de t’faire tout plein d’idée et m’écouter merde. » Lui demandes-tu en le poussant un peu sur l’épaule par pur provocation, mais comme si vous alliez vous battre pour rien. T’es agressif depuis ta mésaventure et tu dois l’avouer le comportement de Nox te dérange un peu. « Mon problème. C'est pas toi, c’est pas nous.. C'est moi. » Ce que tu dis ne fais aucun sens. Du moins c’est très vague, Nox ne peut pas vraiment comprendre ce que tu es en train de dire. « J’pouvais pas te voir Nox. J’avais .. J’avais honte de moi après l’agression. J’étais en fauteuil, je ne pouvais plus marcher et honnêtement après tout ça la dernière chose que je voulais c’était de rentrer chez moi. T’as toujours su comment c’était et là.. Mal en point mon beau-père il s’amusait à .. Enfin c’est pas grave. Je sais que je suis parti rapidement mais j’pouvais pas faire autrement. J’ai pas vraiment eut le choix non plus. » Tu ne regardes pas ton ami une seule seconde, mais tu te recule et passe tes mains sur ton visage. « Puis toi et moi.. C'est arrivé mais c’est correct. C’est juste que.. » Tu finiras par lui briser le cœur c’est clair. « .. que moi et Mico. Enfin on est ensemble. » Lâches-tu la voix brisé. Tu ne pensais pas lui dire ça, mais il le fallait et autant que ce soit toi qui le fasse puisque s’il devait l’apprendre de quelqu’un d’autre ce serait pas vraiment beau.  

@Nox Silveira