i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

je raccrochais avec lukas en m'essuyant les yeux de ma manche de pull beige. je me regardais dans le miroir et je me sentais déjà si différente. je ne me reconnaissais plus... le maquillage avait laisser place à un naturel perturbant. j'étais jolie, oui, pour d'autres. pour moi, je montrais une facette de moi que je détestais arborer. j'étais redevenue la aly souillon, celle qui se laisse emporter par ses sentiments, qui a peur et qui laisse ses faiblesses dévoilées au grand public.
je soupire en remettant mes cheveux derrière les oreilles, me passant de l'eau sur le visage. il faut dire que je passe tous les jours à l'hôpital, que je ne dors quasiment plus. c'est limite si je m'octroie le temps de manger.
je bois mon vin et je fixe toujours un point au loin, me demandant ce que je vais faire si il ne plus respirer normalement. est-ce que je serai capable de l'assumer même handicapé ? est-ce que je pourrai toujours l'aimer s'il ne peut plus me faire l'amour comme on savait si bien le faire. cet osmose qui nous caractérisait... qui nous faisait nous, finalement.
doucement je pose les mains sur le lavabo, portant l'une d'elle sur mon ventre. j'espère que le test dit vrai... j'espère que je n'aurais pas à porter la vie.
parce que je ne saurai pas foutu de donner de l'amour à quelqu'un de plus que mark. incapable de m'aimer ou d'aimer le monde... qu'est-ce que je ferais d'un enfant ?

la porte s'ouvre sur une dame et je souris un peu timidement, ce qui ne me ressemble pas. rassemblant les forces que je peux pour ne pas laisser transparaître mon malaise ou ma tristesse. l'anxiété clairement visible par les tremblements de ma main à chaque fois que je remets cette mèche de cheveux derrière l'oreille.  
la femme me sourit, compatissante sans ajouter un mot avant de s'évanouir dans une cabine, me laissant le loisir de sortir d'ici.
après tout, nous étions dans un hôpital, les gens qui pleurent étaient si fréquents. surtout dans cette aile.

comme convenu, je descends à l'accueil pour attendre lukas. mais ne le voyant pas encore venir, surement pris par la route et la vigilance.
je me tourne vers la dame, différente de celle de mon premier jour et je demande s'il est possible de faire une prise de sang pour m'assurer de. de ne pas être enceinte, oui.
elle checke sur son ordinateur alors que je reconnais lukas avant même qu'il franchisse les portes. elle me dit que je peux même passer tout de suite vu l'heure, un infirmier peut s'en occuper. « super, faisons ça, je peux être accompagnée ? » elle opine du chef, et je vais à la rencontre de lukas.
de nouvelles larmes menacent de perler mais je m'enfonce dans ses bras sans demander la permission. « j'ai peur. » que je chuchote contre lui avant de revenir à une distance plus raisonnable. malgré l'annonce du test... malgré tout ça, j'avais cet instinct qui hurlait. je lui souris en posant mon main sur son bras. « on peut y aller. » que je dis. pas le temps de souffler, on pourra parler pendant la piqure ou en attend les résultats. la dame de l'accueil se lève, m'interpelle en me montrant la porte et me dit qu'on m'attend, que je dois juste remplir ce dossier et le donner à au prochain accueil. « c'est parti pour la folle aventure... » je ris nerveusement, repassant ma mèche derrière l'oreille. « merci d'être venu. » que je lui dis doucement en passant les portes, m'asseyant sur la chaise la plus proche, remplissant le formulaire d'information en écoutant lukas distraitement. « tu ne t'attendais pas à passer ton après-midi comme ça, hein ? »
déposant le formulaire, il n'y avait plus qu'à attendre qu'on vienne me chercher. je souffle fort en me rasseyant, je tremble de froid.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

On venait de raccrocher, j'étais remonté sur mon vélo, je sais pas pour combien de temps j'en avais, je t'avais dis que j'en avais quinze vingt minutes mais j'en savais foutrement rien, parce que je t'avais aussi dit que je ferai attention sur la route, que je serai vigilent. Histoire de pas te rajouter une charge sur la conscience. J'étais bien trop concentré sur ma sécurité donc, pour le coup je pensais même pas au pourquoi du comment je t'avais cette promesse. C'était dingue en fait.
Je pédalais, au plus vite pour te rejoindre, histoire de pas te laisser seul trop longtemps seule, parce que je pense que tu dois totalement vriller dans ces murs. Le froid me cinglais le visage, parce qu'on été en janvier, et que j'avais rien pour me protéger, si ce n'est cette simple veste. Parce que comme un con j'étais parti avec précipitation, réagir au quart de tour, s'était pas la première fois, et encore moins cette semaine. J'étais en train de devenir un sang chaud, loin de mon calme habituel. Je changeais et je si on analyse la situation de loin, ça avait commencer par notre rencontre. Trop de truc depuis notre rencontre.
Le bâtiment commençait à s'élever face à moi, j'en avais plus pour longtemps. Quelques petites minutes. Une fois sur la place, je laissais tomber le vélo, au pire de toute façon je rentrerai pas avec, enfin à mon avis. Je connaissais malheureusement le chemin pour te rejoindre, à l'accueil, parce que j'y étais encore samedi. Même pas une semaine. Enfin bref je te voyais, rien à voir avec la dernière fois, mais t'étais dans un si mauvais état. Je soupirais en te voyant arriver, te jetant dans mes bras parce qu'il semblait qu'effectivement t'en avais besoin. Tu me confiais que t'avais peur, je reprenais part dans la réalité, de ma présence ici à tes côtés. Ce test de grossesse négatif à confirmer. Te soutenir dans ce passage. Je pouvais pas te dire grand chose, parce qu'au final j'en savais foutrement rien. Qu'est ce que je pouvais te dire pour te réconforter? Te faire penser à autre chose. Le bayan peu-être? Non, c'est pas le bon moment. Ok j'avais dis que je serais là mais comment est ce que je pouvais le gérer? Dis moi et je t'aiderais. Je te laissais t'éloigner pour voir un sourire auquel je répondais. Alors on y va. Prenant une grande bouffée d'aire, pour nous jeter dans le grand bain. Je sentais ta nervosité et mon grand calme n'étais plus vraiment là. Comme une éponge, comme pour aspirer ton angoisse. Tellement nerveuse tu racontais n'importe quoi, comme pour te rassurer, et moi là dedans je me sentais finalement qu'un présence physique pour te soutenir une fois que tu te sera effondré, de soulagement ou alors tout l'inverse. J'avais le cœur qui battais pour toi, pour ces prochaines minutes qui allait se dérouler sous nos yeux, aussi longue qu'angoissante. Je te soufflais un ça va aller. CHui là. même pas convaincu moi même. Au pire tu pleura pas toute seule dans ton coin. C'est normal, je t'ai dis que si t'avais besoin je serai là. j'aurai pus ajouter, même si j'aurai préféré pour quelques chose de moins important? Mais bon en même temps tu me l'avais confié toute à leur j'étais devenue ta meilleure amie. cette idée m'arraché un sourire. La blague. On s’asseyait pour commencer les minutes d'attentes de cette après midi. Je ricanais nerveusement. Bien sur que je m'attendais pas à être là avec ma nouvelle meilleure amie de la journée. Bah a vrai dire comme je t'étais dis j'étais sur mon Bayan, que j'avais pas sorti depuis mon arrivé en septembre, je comptais mis remettre. Et non pas par choix mais part défaut puis qu'un obscure connard, avait explosé nadia, ma guitare, ma première en tout. J'en étais écœuré même. Alors part défaut parce que j'en avait pas d'autre à l'appartement j'étais décidé retourné a l'accordéon.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

l'angoisse était en train de prendre littéralement possession de mon corps. malgré le chauffage et le nombre de personnes qui insufflait de la chaleur dans toute la pièce, la température de mon cœur baissait drastiquement alors que je tremblais comme une feuille. j'étais en train de faire une chute de tension... je connais les symptômes, et dans deux minutes, je vais faire un malaise vagal. et donc paniquer.
il faut que je garde le calme. le parfait contrôle de soi, jusqu'à réguler sa propre température.
je n'étais pas encore fixée et tout allait bien se passer... le premier test était négatif, et même s'il existe des cas de faux négatif, il n'y a pas de raison que je fasse partie de ces cas-là. je suis pas spéciale, et mon corps est juste fatigué. mis sous pression par les nouvelles étourdissantes... l'accident de moto, les sentiments que j'ai pour mark et la découverte qu'il avait une gamine de dix ans de moins que moi.
ça faisait peut être beaucoup, ça plus la fatigue accumulé. mon corps devait simplement être fatigué. de toute façon, si j'étais enceinte, je le saurais, non ? on parle pas d'instinct maternel ?
et c'est là que tout prend du sens. si je suis là à attendre de faire une prise de sang malgré le test négatif... c'est bien parce que mon instinct me hurle quelque chose. une alerte inédite qui me donne la nausée.
la nausée ? je relève la tête quand il me parle de bayan. « mais du coup, c'est un instrument ? » que je demande en me triturant les ongles, fixant un point entre nous. en réalité, je suis persuadée d'oublier ce que c'est dans la minute qui va suivre l'explication.
je m'adosse à mon siège en jouant avec mes manches, comme une enfant.
je n'en pouvais plus d'attendre. « miss nelson ? » je lève la tête alors que j'étais en train d'imaginer lukas jouer de l’accordéon, oui, j'ai quand même retenu ce que c'est. même si j'imaginais quelque chose de typiquement français, comme l'on voyait dans les métros.
je me lève pour rejoindre l'infirmière qui demande à lukas de rester où il est, qu'elle n'en a pas pour longtemps.

dans la salle, j'ai l'impression que mon souffle manque de m’échapper. je ne veux pas du tout être là, encore moins sentir l'aiguille transpercer ma peau pour l'abîmer. c'est pour cette raison que je ne voulais pas de tatouage... la modification de mon corps me terrifiait.
je ne sais pas d'où vient cette phobie, ni même si c'est lié à un traumatisme quelconque. je sais juste que j'étais excessivement maigre en centre et que j'ai promis de faire attention.
est-ce une façon de contrôler le monde, sans doute.
mais pour le moment, j'étais surtout angoissée par l'aiguille et le trou que  ça allait former.
assise sur la chaise, l'infirmière se voulait joviale, distrayante. mais rien qui n'arrive à me mettre suffisamment à l'aise. je voulais mon homme.
je voulais que tout ça soit un cauchemar et que je me réveille en sueur, à cause de la cocaïne, de l'alcool... peu importe. du moment que c'est un rêve.
mais je la sens l'aiguille pénétrer, je sens quand elle tire le sang, j'ai beau regarder ailleurs... je continue de trembler.
un pansement plus tard et me voilà de retour auprès de lukas. « dans une demi-heure, j'ai les résultats. » si tout va bien. c'est une autre histoire l'administration.
je m'assoie lourdement à côté de lui en posant ma main sur le pansement... si j'ai un bleu, je brûle tout ce qui est autour de moi.
je soupire en regardant mon ami. « je suis étonnée que tu sois pas plus curieux. » que je dis en souriant doucement. sa présence ici, ce pourquoi je panique... qui serait le père.
il a juste déboulé ici, prêt à aider, soutenir... sans aucune curiosité. sans attendre quoi que ce soit.
bien là l'ami le plus doux et le plus loyal du monde.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

J'avais pas envie de remettre les pieds dans ce putain d'hôpital, parce que ça faisais même pas une semaine que j'étais déjà venu ici. Mais tu me l'avais demandé Alyson, alors oui j'étais venu, je t'ai demandé si tu voulais être seule ou pas, mais tu savais déjà que j'étais parti pour te rejoindre, donc t'avais accepté d'être accompagné de ma présence. Tu sais quand même c'est que la deuxième fois qu'on se voit et qu'à chaque fois on se retrouve dans ce foutu hôpital quand même. Faudrait vraiment qu'on se retrouve pour une occasion moins spéciale au moins rien qu'une seule fois. Dans ta pâtisserie comme je te l'avais promis, et j'ai pas pris le temps de venir parce qu'il s'était passé beaucoup de truc depuis qu'on s'était rencontré. Et pour toi je crois que c'est la même chose.
En repensant à tout ça, la route s'était faite toute seule, j'avais pas trop pensé à ce pourquoi j'allais te rejoindre, ce que je pourrai te dire pour te rassurer, parce que t'avais l'air complètement flippé, je serai juste là. Présent pour toi. J'étais vraiment la bonne copine y à pas dire et c'est peu être pour ça que je commençais à totalement changer, être là pour les gens, à absorber toute vos confidences vos émotions toutes plus intenses les uns que les autres. Sauf qu'un jour Lukas la bonne copine elle allait complètement perdre les pédales. Lukas la bonne copine allait dérailler. Parce que vous êtes beaucoup à lui demander d'être la à la bonne copine. Mais quoi qu'il arrive même si elle déraille la bonne copine elle sera toujours là. Elle est comme ça la bonne copine. Hein Lukas ?! Pour tous pour tout le monde, tu vrilles, sauf que tu t'en aperçoit pas encore c'est tout.
Une fois à tes côtés, je me prenais la réalité en pleine face à cause de cette odeur aseptisé que je détestais au fil de mes passages. Attendant ton tour, tu voulais essayer de parler d'autre chose mais tu t'en foutais pas mal je le savais, j'étais juste là pour te ramasser au final. Je te soufflais Ouai. Je te regardais jouer avec tes manches, avant de glisser une de mes mains au milieu de tes doigts pour essayer te calmer un peu. Pour prendre s'il m'était possible un peu de tout ce stress dont tu étais empreinte.
Ton étais appelé, plus que quelques minutes et nous serions fixé, tu sera fixé sur la suite à venir. Mais de toute façon il y avait peu de chance que le test ce soit trompé nan? C'était quoi le pourcentage? Hein? Je lâchais ta main te regardant partir.
Je sortais mon téléphone, histoire de voir si je n'avais pas reçut un message de la part de Neal. Rien. Bon sent j'espère que ça allait, j'hésitais à me manifester, avant de quitter les messages et de me rendre sur Facebook, pour la première fois je recherchais cette sœur. Comme si c'était le moment idéal pour ça. J'avais même pas l'orthographe de son prénom, mais son nom je l'avais gardé en tête, ce nom improbable. Lukas t'avais une mémoire que même toi tu ne comprenais pas, tu retenais des choses que tu n'aimais même pas, t'avais retenu ce nom de Volturi simplement parce que t'avais regarder les Twilight avec Nadia. Je soupirais à cette idée secouant la tête pour oublier, ce souvenir bien lointain. Je tapais son prénom et son nom, je scrollais un peu avant de tomber sur la photo de la brune. J'allais en apprendre un peu.... Ta voix Alyson me sortais de mon attention. Tant pis je ferais ça une prochaine fois.
Une nouvelle fois assise à mes côtés je te prenais la main, pour que tu saches que j'étais bien là. jusqu'au bout quoi qu'il arrive. Positif ou négatif. Ca va aller je te le soufflais pas tout a fait confiant. Parce qu'il y avait quand même une chance que ça soit pas si négatif qu'on aurai pus le penser. Je venais déposer un baisé sur ton front. La question c'est: Est ce que ça te ferai du bien de m'en parler? Sinon ça n'a pas d'importance à mes yeux. Non parce que c'est ta vie privée et il y avait de grande chance que l'autre responsable de ton probable état interne soit celui dont tu m'avais parlé. Ce motard, fumeur, pour qui c'est sur tu avais des sentiments.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

cette appréhension de savoir si j'étais réellement enceinte commence à m'étrangler. je n'étais plus sûre de ce que je voulais ou ne voulais pas. mes réactions étaient contradictoires, j'avais la sensation de me noyer dans l'océan sans avoir une seule bouée de sauvetage.
j'étouffais, avec la sensation que toute ma vie, ficelée comme elle était, allait changer entièrement à cause d'une seule et unique erreur qui allait changer ma vie à tout jamais. si c'était positif.
et en soi, est-ce que je voulais que ça le soit ? est-ce que je voulais que tout cette merde me tombe dessus ? moi qui ai toujours rêvé d'être maman, un jour ?
non, non. je ne voulais pas. je ne ferai quoi si c'était le cas.
je ferai quoi si c'était véridique. qu'est-ce que je ferai de ma vie ? moi qui vis d'inégalité et de débauche ? de sexe, de drogue, d'alcool et d'avarice.
c'était clairement pas le bon bail. je ne pouvais pas être une bonne mère, ni une bonne épouse, ni même une femme qui a une famille.
je n'avais pas ce caractère là, je n'avais pas non plus cette force. j'étais complètement fucked up et je ne savais plus quoi faire.
les mains tremblantes, retourner dans celles de lukas en parfait support.
il était cette petite bulle d'oxygène qui me permettait de ne pas mourir, cette bouée qui me permettait de flotter, et ce calme pour geler mes angoisse.

même si ça semble simple comme mot, le fait qu'il assure que ça aille me permet d'entrevoir un semblant de bien être.
peut-être que ce serait pas aussi horrible que j'ose le supposer. peut-être même qu'on sera des parents respectables, honorables... ouais, non, faut peut-être pas exagéré, non plus.
mais il allait falloir dire la vérité à mark sur ce que je ressentais. sur mon passé, sur mon présent, sur mes obligations de matriarche.
il savait que je vivais de manière frivole, sans attache. que j'aimais boire mon alcool sans me poser de question. que le sexe était presque un mode de vie chez moi. et le changer du jour au lendemain ? vraiment ?
j'aimais mark, du plus profond de mon être, je savais qu'il était différent de tous ces hommes qui gisaient dans mes draps. je savais qu'il apportait quelque chose de plus positif, de plus stimulant... on était en parfaite symbiose. et j'étais prête à faire toutes les concessions possibles... mais de là à passer par la case grossesse ? je ne sais plus.

je pose ma tête sur son épaule en soupirant. « je ne sais pas. » que je dis doucement. parler. est-ce que ça changerait quoi que ce soit au final. rien que la présence de lukas suffisait à calmer quelques angoisses. ce garçon qui avait risqué sa propre vie pour sauver la mienne. ce garçon qui avait agi différemment de tous ces autres qui auraient profité de cette fragilité.
il avait été un tel pilier, et surtout ma plus grande remise en question. est-ce que j'étais capable de recevoir de l'amour ? est-ce que je pouvais être considérée autrement que comme un objet sexuel ? lukas avait fini par semer le doute en moi. avec une telle aisance.
« je ne sais pas si je le veux. » que je dis finalement en posant ma main sur mon ventre. ce serait tellement plus simple qu'on m'annonce qu'il n'y a rien. « et en même temps, mon cœur me hurle que si. » ce cœur idiot qui s'est remis à battre plus que la raison. moi qui ne l'avais jamais écouter. « mark est... »
un docteur sort de la salle en prononçant mon nom, je me redresse, serrant les doigts de lukas dans les miens. « oui ? » que je dis doucement, intimidée par les résultats.

le glas tombe, le papier tendu, les informations sont claires, précises. « vous êtes enceintes, félicitations. » qu'il dit en regardant lukas.
je ne prends même pas la peine de démentir, les yeux fixés sur le papier. les larmes aux bords des yeux. heureuse ? terrifiée ? les deux ?
le docteur part et je chasse les larmes en papillonnant des cils. « j'y crois pas... » que je murmure doucement. « j'ai un truc dans le bide. » comment l'annoncer à mark ? est-ce qu'il va partir en courant ?

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

Parce que j'essayais d'être détaché de la situation, je flippais pour toi, parce que même si j'étais convaincu que tu ferais une bonne mère, t'étais même pas sûre de toi, tellement peu confiance en toi. Je suis désolé Aly' mais ça transpire tout ça, tu transpire tout ça, t'es tellement flippé des émotions que c'est pour ça que t'avais pas confiance en tes capacités, et que t'avais cette barrière que j'avais du mal à comprendre et que j'avais pas spécialement envie de connaître, en tout cas moi je crois en toi, tu peux en être certain et si t'as besoin que je te prouve que tu peux faire des choses bien, faire les choses bien pour ce potentiel probable enfant. Je te le prouverais. Promis! Un engagement que je prenais envers toi, parce que je pense qu'il te faut des personnes qui te valorise, pour qui tu es vraiment. Donc oui je flippais pour toi,que tu fasses n'importe quoi sous un faux prétexte.
Seulement présent, pour t'accompagner et essayer de t'aider à gérer la situation au mieux. Je prenais ta main, pour te le signifier, je serai toujours là. Alors je t'écoutais sur tes incertitudes. Alors oui j'avais un sourire stupide qui respirais le en même temps, si tu t'es jamais posé la question comment tu peux savoir tu en veux un? J'avais pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'on était tout les deux redressé prés à recevoir la nouvelle. Enfin prés je sais pas, mais on allait la recevoir. Positif, et le médecin me regardait avec un grand sourire, que j'ignorai totalement, il pensait peu être que s'était moi le père? Je te laissais planté sur ton morceau de papier, celui qui officialisait tout, et balayais d'un revers de main, le test précédent. Je te lâchais la main pour mettre mes bras autour de toi. Il semblerai oui... Je savais pas trop quoi te dire, ou quoi faire d'autre. Si ce n'est faire l'éponge, pour t'aider au mieux à traverser les épreuves qui t'attendais, l'accepter? Le refuser? L'annoncer? Toute les étapes où t'aura besoin d'aide tu pourras compter sur moi. Tu veux qu'on aille marcher un peu... J'pense que l'air frais te ferais du bien. Si effectivement ton a... Mark était là depuis plusieurs jours pas certain que tu aie pris le temps de t'aérer un peu. On avait tout le temps nécessaire de parler de ce sujet sérieux. Une décision comme celle que tu devras prendre, ne pouvais pas se prendre aussi rapidement. Enfin si la question n'avais pas été réfléchis au préalable. Et puis moi j'avais besoin de fumer, me promettant de me mettre un peu plus loin, question de santé évidente, à présent.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

je reste planté un moment avec le papier dans les mains. complètement déconnectée de la réalité.
je ne prenais pas vraiment conscience du mot : enceinte, encore mois des félicitations qui l'accompagnaient. me féliciter de quoi ? de rendre un gamin malheureux ? on est bien servi, merci. je ne savais pas quoi faire de cette information... c'était quelque chose d'improbable, nous n'avions même pas de mots sur notre relation avec mark, pourquoi j'irais rajouter un gamin dans le lot ?
oui nous étions proches, oui je tuerais quiconque souhaite se l'approprier, même pour une nuit. mais j'allais lui imposer la vie d'un enfant en plus de la mienne ?
est-ce qu'il allait seulement vouloir m'avoir dans sa vie mais d'avoir une mini-moi ? ou un mini-lui... un mini-nous.
ce nous dont on a jamais parlé. ce nous qui m'effrayait plus que de raison. ce nous qui pourrait nous détruire.
surtout que nous n'allions pas avoir ce laps de temps d'évoluer à deux, mais bel et bien à trois.
j'étais complètement paniquée. je venais d'apprendre qu'il était déjà père d'une jeune femme de vingt-quatre ans... est-ce qu'il allait supporter un deuxième enfant avec autant d'écart d'âge ?
j'étais dans la fleur de l'âge, oui, mais pas prête pour ce genre de changement radical.
de volage et sans chaîne, je me retrouvais mère de famille recomposée. ça faisait peut-être un peu beaucoup à digérer.

les yeux fixés sur le papier, lukas me prend dans ses bras et je lui répète cette nouvelle à la façon aly. rendre les choses plus réelles... avec un impact certain sur l'avenir. « j'ai peur. » que je dis doucement en me détachant de lui.
je hôche doucement la tête quand il me propose d'aller prendre l'air. ce n'était pas du tout une mauvaise idée. je pense que j'étais un peu trop secouée par les nouvelles pour me rendre compte que tout ça ... ce n'était peut-être pas une mauvaise choses.
peut-être que je devrais m'arrêter manger quelque chose... je n'ai rien mangé depuis plusieurs jours, à part grignoter par ci, par là. « on peut marcher jusqu'au mcdo ? » que je demande soudainement, passant les portes de l'entrée de l'hosto. j'ai envie de nuggets. " mes premières envies de femme enceinte. " les yeux plissés sous la luminosité de l'extérieur.
il faudrait que je pense à mieux prendre soin de moi maintenant. « mark sent toujours le tabac froid, mais je doute qu'il accepte d'arrêter de fumer. » que je dis finalement, prenant la main de lukas dans la mienne après qu'il ait allumé sa cigarette. « va savoir s'il va vouloir qu'on le garde. » un fin sourire se dessine sur mes lèvres.
après tout, j'avais pas le droit à tout ce bonheur à la con. ce miel dégoulinant bien dégoutant que je n'enviais pas aux autres... en réalité, j'étais folle de jalousie.
mais ce n'était pas pour moi, c'était eux les chanceux... moi, je portais la poisse.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

T'avais peur, bien sur que t'avais peur, comment faire pour ne pas avoir peur face à une telle situation? Puisque si j'avais bien tout compris depuis le début, t'étais une fille comme les autres, finalement on se connaissait pas si bien mais tu me confiais des trucs tellement personnel, me faisant confiance sur des sujet important, c'était un honneur prenant, même si j'étais loin de tout savoir. Et je ne pouvais même pas imaginer ce que tu pouvais ressentir à cet instant même. Parce que pour moi la paternité, je la voyais pas pour tout de suite, ou peu-être même jamais, j'en savais rien. Alors je te répondais simplement Tu sais que c'est moi qui aurais peur, si ça te foutais pas les jetons. avec un sourire apaisant qui t'étais destiné. Il fallait qu'on sorte de là, j'en pouvais plus de cette endroits et vus ton état il était certain que ça ne te ferais pas de mal de sortir non plus, et tu étais d'accord. Notre destination me fis grimacer intérieurement, mais je me contenais, et puis s'était le plus simple, et j'avais pas de pot de pâte oréo, alors bon, je te soufflais un ok d'acceptation une fois à l'extérieur.
Je prenais mon paquet pour allumer la tige nocive, pour l'installer entre mes lèvres, avant de la faire scintiller, prenant une grande bouffé. Je voulais m'écarter de toi histoire de ne pas te contraindre à aspirer cette fumé, mais tu me retenais par la main, me confiant un détail qui semblait clairement te déranger. Y a toujours moyen d'atténuer un peu l'odeur tu sais. Comme utiliser une veste exprès destiné rien qu'a ses sortie clopes. Mais faudra lui en parler, si vraiment ça te dérange vraiment. Pour ma part je m'étais habitué à cette odeur avec le temps et l'odeur sur soit est toujours moins présente, moins dérangeante, sur soit que sur les autres. Tu veux me raconter un peu où vous en êtes? Ou même tout si tu veux. J'avais pas suivis toute l'histoire, mais suite a nos sms j'avais bien compris que tu avais des sentiments fort pour quelqu'un et je pense fortement que ce Mark est le destinataire de ces sentiments, au vus de la situation actuel. Je cherchais pas forcement à avoir des ragots parce que ça c'était réservé à Naëlle. Mais je pensais vraiment que pour le coup tu pourrais en avoir besoin.
Nous marchions main de la main, lentement en direction du fastfood qui ne m'inspirais pas confiance, mais aujourd'hui je ne ferais pas cas de mes convictions. Parce que même si c'est mauvais, il faut tout de même avouer que c'est bon.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Lukas O. Spritz

je souris quand il me dit qu'il serait bon de lui en parler. peut-être. c'est vrai. après tout, je vais devoir arrêter beaucoup de choses, il est capable de faire ça pour moi aussi. je l'espère.
mais. car y a toujours mais. mon souvenir le plus prenant le concernant c'était cette fameuse odeur de cigarette froide qui s'échappait de ses lèvres.
ses lèvres là que j'aimais embrassé même s'il avait le goût du tabac sur la langue. alors est-ce que finalement je pouvais me passer de ça, moi aussi ? est-ce que j'étais pas simplement drogué à l'odeur de mon homme, et de fait par l'odeur de la nicotine froide. « paradoxalement, c'est aussi une odeur que j'aime. » que je dis en regardant la rue et les voitures passer à côté de nous. vivant leur vie, cette même routine qui ne se retrouvait surement pas chambouler par un petit être qui leur poussait dans le bide. quoi que, allez savoir. « mais je verrai pour lui en parler quand même. » au moins histoire de diminuer.
quand je rentrais chez moi, j'avais toujours cette odeur qui flottait chez moi, même quand il était pas là. c'était réconfortant et en même temps, au vu de combien je pouvais la détester, ça m'agaçait. « donc ça me dérange à moitié. » que je dis en riant doucement. aly la dure est au placard, aly la douce a un parfait contrôle sur la situation. qu'elle en profite, ça ne durera pas. « je suis une femme, jamais contente. » plissant le nez alors que nous voyons se dessiner le mcdo au bout de la rue.

je me tourne vers lukas un moment avant de porter mon regard sur un point fixe dans le vide. « je ne sais pas. » que je dis en soufflant doucement par le nez, les sourcils froncés. « on a pas de nom sur notre relation. » l'engagement et moi, ça fait douze. peur d'être brisée... quand on sait que l'homme en qui on est censé avoir le plus confiance a abusé de cette confiance. « on était de base un amusement l'un pour l'autre, des sexfriends. » simplement. « puis j'ai fini par me rendre compte que j'étais jalouse... des autres femmes, s'il y en avait. de ne pas supporter ses retard... dès que j'avais rien à faire ou que mon esprit n'était plus occuper, je pensais à lui, je voulais le voir. » puis y a eu ce soir où tout a changé. « un soir, j'ai dit je t'aime, il y a répondu, mais j'arrivais pas à savoir si nous jouions ou non. » haussant les épaules. « et on en est resté là. je voulais lui avouer quand il a eu son accident, et bien sûr, je ne lui ai encore rien dit. » je n'allais pas le mind fuck alors qu'il était encore dans un état pas possible...
mais avec cette nouvelle annonce, je doute qu'il ait le choix que d'écouter mes sentiments. ces sentiments qui me rongent et m'effraient comme jamais j'ai eu peur.  « pourquoi ça fait si mal ? » une demande légitime, alors que je me tourne pour voir la réaction de lukas. « pourquoi aimer ça fait autant de souffrir ? » j'y connaissais rien. je savais que c'était foutu de me rendre heureuse et malheureuse en même temps.
c'était même fatiguant, surtout pour quelqu'un comme moi qui contrôle la moindre de ses émotions.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

i cannot give life, i'm a poison.
★ ─ w/ @Alyson K. Nelson

Tu me faisais rire intérieurement avec tes questions existentielles. Est ce que finalement c'était si important? Il semblerait pour toi en tout cas oui, après c'est vrai qu'il y avait le bébé, et que le tabagisme passif n'étais pas une bonne chose. Je suis certain que vous allez trouver une solution. Laquelle j'en sais rien, et je m'en fichais pas mal, mon esprit commençait à partir ailleurs, parce que j'avais aussi cette odeurs qui me revenais un peu trop souvent en tête. Heureusement ton cliché me fis sortir de là. J'étais pas forcement d'accord avec toi. Je dirais que c'est plutôt propre à l'être humain en général en fait... Fin je veux dire, y a toujours des insatisfactions chez tout le monde et genre tout de suite c'est genre les femmes... J'étais contre les clichés de manières générale, 'fin ça n'apporte rien de bon, si ce n'est du renforcement psychologique négatif dans une société malade. Et surtout, ceux envers les femmes et autres minorité, ou considéré comme minorité parce qu'il fallait mettre les gens dans cases pour qu'ils correspondent à une masse informe, nan ça me plaisait pas. T'as le droit de pas être satisfaite et de pas savoir ce que tu veux. lâchais je avec douceur, parce que t'avais le droit d'être comme tout le monde insatisfaite de ce que le monde t'offrais.
Je te demandais finalement si tu souhaitais me parler de cette relation à la base de ma présence aujourd'hui, tu ne voulais pas y coller d'étiquette et j'écoutais sans broncher, me laissant divaguer encore vers la pensé de Neal dimanche et mardi, et ouai j'étais perdu là dedans aussi avec ce petit chose. qui traînait quelques part dans mon corps, je tirais sur ma cigarette essayant de me concentrer sur ce que tu me disais. ouai je vois. Ca m'a pas l'air simple tout ça. mais tu compte lui dire quand il se réveillera? Enfin de toute façon t'as beaucoup de chose à lui dire je crois... Rien n'étais plus vrai que ça, un enfant était en route entre vous deux, tu n'avais pas le choix que de lui en parler. J'étais rapidement retourné dans mes pensés, où Neal passait trop de temps ces derniers temps cette dernière semaines. Et Alyson tu savais pas à quel point tu avais raison ça faisait mal. Je te répondais évasif J'en sais rien à ta première question avant de me reconnecter de nouveau avec toi. Je ... Je sais pas peu être parce que ça nous touche au plus profond de nous même... J'en sais rien. J'étais plus bien sur de rien en fait. J'aurai aimé pouvoir me concentrer totalement sur toi mais pour le coup t'entendre parler de ton histoire ça résonnais un peu trop en moi.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.