J'étais posée dans mon canapé devant Netflix au moment ou j'ai reçu le message de Naëlle. Ça faisait longtemps et j'avoue qu'elle m'a grave manquée cette semaine. J'ai attendu son message pendant des jours. Donc là, d'avoir échangé des messages avec elle, ça m'a fait un bien fou, et encore une fois j'ai réussi à la faire céder et elle a accepté de me rejoindre. C'est vrai qu'on s'est un peu rapprochées pendant le voyage en Alaska. Il y a eu quelques câlins et j'avoue avoir eu plusieurs fois envie de l'embrasser sans oser le faire. Quand elle m'a dit qu'elle allait débarquer dans peu de temps, j'étais heureuse. Le temps que lui dise de faire attention à elle, j'entendais sonner à mon interphone. Je n'ai pas eu le temps de me mettre quelque chose sur le dos, c'est donc uniquement vêtue de mes sous vêtements et de ma couette que je vais lui ouvrir la porte. Je suis vraiment contente de voir ses yeux azurs se poser sur moi. « Enfin ! Vas-y, rentre. Si tu savais comme tu m'as manquée  » lui dis-je en la prenant dans mes bras.

J'étais seule, chez moi, et je pensais à elle. Comme souvent, comme chaque jour. Depuis mon retour d'Alaska, j'ai pas eu une seule minute à moi, ne pouvant même pas prendre deux petites minutes pour lui envoyer un message. Coupée du monde pendant une semaine entière. Et ce soir, j'ai pu me libérer, j'ai enfin pu lui parler. Retrouver le sourire à l'instant même où la notification d'une réponse s'active sur l'écran du téléphone. On a pas discuté longtemps avant qu'elle ne me demande de la rejoindre, et j'avais aucune envie de décliner l'invitation. Alors j'ai attrapé ma grosse veste, ma besace et j'ai traversé les rues qui mènent à son appart' en courant presque. A peine mon doigt posé sur l'interphone, la porte de l'immeuble s'ouvrait sous mon poids, et je m'engouffrais dans les étages, en grimpant les marches par trois, jusqu'à la voir à peine couverte d'un plaid devant sa porte, ce qui me faisait sourire, avant qu'elle ne m'enlace. « J'ai explosé mon record pour arriver le plus vite possible. Toi aussi, tu m'as manquée. » lui dis-je alors, en la serrant tout contre moi, avant de relâcher mon étreinte pour gagner son salon et retirer cette grosse veste qui camoufle ma silhouette si fine.

Je la prenais dans mes bras et je sentais son parfum qui me fait tant vibrer. Ça fait maintenant pas mal de temps qu'on se connait et ces dernières semaines, on a souvent été proches. J'avoue que je m'attache de plus en plus à elle. J'ai la sensation qu'on est sur la même longueur d'onde, qu'elle me complète, comme si c'était mon âme sœur. A chaque fois que je la vois, il y a ce truc qui nous rapproche et à chaque fois ça devient un peu plus puissant, comme deux aimants qu'on ne pourrait séparer. Donc ce soir, je crois que je vais tenter une approche un peu plus directe. Je me rends compte qu'elle m'obsède. Ces dernier temps, je rêve d'elle je pense à elle une grande partie de ma journée et j'en viens même à me demander ce qu'elle fait et avec qui elle est. Je sais pas si je suis juste une pote pour elle, ou si elle aussi a envie de faire un bout de chemin avec moi. Avant qu'elle arrive, je stresse un peu, je me demande comment je vais réussir à lui dire qu'elle me plait terriblement. J'espère qu'elle ne va pas partir en courant et me tourner le dos. Ça fait pas mal de temps que j'ai pas fait confiance à une femme et j'ai pas envie de me prendre une claque. Quand elle me dit que je lui ai manqué, ça me rassure un peu. Je me poussais pour la laisser rentrer dans mon salon et enlever sa veste avant de lui dire « Tu sais que tu es belle ? Tu veux boire un truc ? » Quand je la vois comme ça, tellement belle, j'ai envie de l'embrasser. Je me dirigeais vers ma cuisine pour sortir deux verres tout en la regardant discrètement avec un petit sourire. Si seulement elle savait ce qui se passe dans ma tête et à qu'elle point elle me chamboule complètement.

J'ai rarement été dans cet état pour une fille. J'ai jamais autant pris mon temps pour tenter une séduction, au contraire. J'ai toujours été du genre directe, mais pas là. C'est même la première fois que je parle comme ça d'une fille à mon meilleur pote. C'était véritablement compliqué de ne pas avoir le temps de lui parler durant cette semaine, parce que j'en crevais d'envie. Je voulais lui parler, la voir, rire avec elle, lui faire des câlins, comme on avait pris l'habitude de le faire en Alaska, finalement. C'est l'une des raisons pour lesquelles je me suis vraiment dépêchée de me rendre chez elle. C'était presque devenu vital. J'avais l'envie et le besoin de la voir. J'ai pas eu le temps puisque en m'ouvrant la porte elle venait limite en se jetant dans mes bras. C'était tellement bon, de sentir son corps se confronter au mien. J'en ai savouré chaque instant, jusqu'à m'en détacher. Ma veste était devenue vraiment superflue, dans cet endroit où la température est bien plus élevée. J'étais fringuée à la va-vite, et pourtant, elle parvenait à me complimenter. Je souris timidement, avant de porter mon regard sur elle. « Toi aussi t'es très belle, dans ton plaid Stitch. La prochaine fois, préviens moi, j'prendrais ma combi Pikachu. Ouais j'veux bien, sers moi la même chose qu'à toi. » dis-je alors, avant de rire légèrement et de m'installer dans son canapé. « Je commence à croire que tu adores me voir en plein milieu de la nuit. » dis-je alors, d'un air taquin, limite provocateur.

Le fait qu'elle accepte de venir une seconde fois en plein milieu de la nuit me montrait bien qu'elle était un minimum attachée à moi. J'étais très contente de savoir que j'allais, pour la deuxième fois pouvoir lui gratter des câlins, même si j'avoue que ce soir, j'aimerais bien avoir plus que de simples câlins. J'avais uniquement mon plaid pour cacher mon corps quasiment nu. D'ailleurs je me demande bien pourquoi je me fais chier à tenir ce truc alors qu'elle m'a déjà vue en sous vêtements et même en serviette quand je sortais de la douche et qu'on était en Alaska. Je commençais à avoir des sentiments pour cette fille. Elle est tellement douce, attentionnée et câline avec moi que je me sens en sécurité. Quand je suis avec elle, c'est comme si j'avais un garde du corps qui serait prêt à tout pour me protéger. Un fou rire me prenait quand elle me disait que si elle avait su elle aurait ramené sa combi pikachu. Au moment même où je captais que j'étais plutôt ridicule avec ce plaid, je le lâchais rapidement, avant de lui dire « De toute façon tu m'as déjà vue. Ça te dérange pas si je reste comme ça ? » Lui demandais-je en sous vêtements, avec un sourire. Je nous servais un verre de vodka et venais poser les verres sur la table basse. J'étais là, à moitié nue et elle me sort une phrase comme quoi j'aime bien la voir en plein milieu de la nuit, ce qui me faisait rire. J'étais assez intimidée mais je ne pouvais pas m’empêcher de lui répondre. <(color=deeppink]« J'adore te voir qu'il fasse jour ou nuit, mais disons que la nuit est plus appropriée pour gratter des câlins. »[/color] lui dis-je en lui faisant un bisou sur la joue. Je prenais mon verre pour boire un peu avant de lui dire « Bon, tu veux qu'on fasse quelque chose en particulier ? Parce que moi j'ai bien une petite idée enfin plutôt une envie. » Lui dis-je pour l'intriguer. J'ai vraiment envie de l'embrasser et je crois bien que ce soir elle va dormir ici, enfin je l'espère.

Assise dans son canapé, une jambe croisée sur l'autre, je ne pouvais m'empêcher de regarder cette si belle jeune femme, enroulée dans sa petite couverture à monstre bleu, ses longs cheveux ondulés qui viennent certainement chatouiller légèrement sa peau, sans dire un seul mot de ce qui se tramait dans ma tête depuis quelques temps. Cette envie irrépressible de poser mes paumes sur ses hanches, plonger mes yeux bleus dans son regard noisette, lui dire qu'elle m'attire et que je pense à elle, du lever au coucher, que parfois elle hante mes rêves et les rend plus doux. Puis elle vient relâcher le nœud qui maintenait sa quasi-nudité secrète, me coupant le souffle, bien que j'ai déjà eu l'occasion de la voir si peu vêtue, et elle m'ayant vue de la même façon. Un léger sourire se dessinait sur mes lèvres, et je fis alors mine de cacher mes yeux, en riant. « Oh mon Dieu, pourquoi tu me torture comme ça ! » Je retirais cette main de mon visage, afin de poser mon bras sur le dossier du canapé, ne gâchant pas le plaisir de mon regard sur sa silhouette dénudée. Elle nous ramène deux verres remplis de vodka, qu'elle vient poser sur la table basse, avant de répondre à cette petite perche tendue, terminant son argumentation par un bisou sur ma joue, qui m'arrachait un sourire en coin. « Tu sais, je propose mes services câlins en journée, aussi. » Bien que ça ne me dérange aucunement de me déplacer en pleine nuit pour venir la voir, je lui fais la remarque, avant de venir jouer avec une mèche de ses cheveux entre mes doigts. Puis j'attrapais mon verre également, sentant l'alcool traverser mon gosier et réchauffant un peu plus la température de mon corps. Puis elle vient titiller mon esprit, en me disant qu'elle a une envie bien particulière. Intriguant. Je sens mon ventre se nouer légèrement. « Dis moi tout, j'ai bien envie de connaître toutes tes envies... » My God, je sens que je vais imploser dans pas longtemps.

De lâcher mon plaid par terre et de voir ses yeux et son sourire à ce moment là, c'était juste énorme. Elle venait faire genre en mettant sa main devant ses yeux, comme si j'avais pas vu qu'elle avait les doigts écartés et qu'elle était en train de me mater. Elle me dit que je la torture, ce qui me fait rire. « Je te torture, c'est a dire ? » lui demandais-je, pour l'intimider un peu plus. Ca m'amusait, de jouer de cette manière avec elle. Après avoir ramené les verres et m'être installée près d'elle, elle me dit qu'elle fait le service câlins aussi la journée. « Désolée de te faire venir si tard à chaque fois Tu sais, si tu fais le service câlin jour et nuit, je crois que je vais te garder avec moi. Au moins, ça t'évitera les allers retours. » lui dis-je timidement, avec un petit sourire. Elle venait jouer avec mes cheveux, ce qui me faisait frissonner assez fort. « Ça va pas de faire un truc pareil ? Voilà, maintenant j'ai froid, t'es obligée de me faire un câlin. » dis-je en touchant mes cuisses, pour dissimuler cette chair de poule qu'elle avait créée sur tout mon corps. En vérité, j'adore cette sensation. Cette contradiction de chaud et de froid provoquée par les frissons de bien-être. Le corps est froid, mais à l'intérieur, c'est comme un brasier. Ça faisait longtemps que j'avais pas frissonné de cette façon. Je venais doucement me coller contre elle, en attendant qu'elle ne m'entoure de ses bras. Un sourire vient éclairer mon visage quand elle me demande de tout lui dire, et je souris encore plus quand elle me dit qu'elle veut connaître toutes mes envies. « Je préfère te montrer plutôt... » lui dis-je en faisant face à elle, approchant lentement mon visage du sien avant de venir poser mes lèvres sur les siennes, les yeux clos.

Je ne peux pas m'empêcher de la regarder au travers de mes doigts. Mes yeux sont complètement captivés par elle. Ne faire que l'apercevoir, sans oser y toucher, là se trouve la véritable torture, mais je ne peux pas lui dire de cette façon, de but en blanc, alors qu'elle me pose cette question qui vient me secouer. « Ça me perturbe de te voir aussi belle dans tes jolis dessous. » finis-je par dire, après avoir cherché mes mots quelques secondes. J'ai essayé de pas me griller trop vite, parce que dans ma tête, en vérité, y'a presque un panneau lumineux qui annonce mes idées peu recommandables. Je me mords plus ou moins discrètement la lèvre inférieure après ça. Putain qu'il fait chaud, dans ce salon. J'ai la sensation que la température ne fait qu'augmenter à partir du moment où elle se trouve près de moi, au point que je commence à penser que mon t-shirt demeure superflu. Quand elle me dit que si je fais également le service de câlins la journée elle comptait me garder, ça me fait sourire. C'est tellement mignon, de la voir d'un coup si timide, elle qui semble toujours si sûre d'elle face à moi. « Tu sais, si je viens c'est parce que j'en ai envie. Donc pas besoin de t'excuser. Tu vas vouloir m'adopter ? » dis-je en souriant, avant de la sentir frissonner sous mes doigts dans ses cheveux. Je ne m'attendais vraiment pas à une réaction aussi vive de sa part, et de son corps. Je ris malgré tout, en ouvrant mes bras pour qu'elle vienne s'y blottir, avant de les refermer sur une étreinte douce. J'apprécie vraiment l'instant, mes mains bouillante contre sa peau, son odeur qui caresse mes narines, avant qu'elle ne se tourne face à moi et me dise qu'elle comptait me montrer plutôt que de le dire. Mon cœur manque un battement alors que ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Je lui rends, bien entendu. On peut dire que je l'ai attendu, celui-là. Je viens doucement passer une main dans sa nuque, l'autre dans son dos, avant qu'on ne décide de s'arrêter un instant. On se regarde quelques secondes avant que je murmure « Embrasse moi encore, je veux pas que ça s'arrête. » Je plante alors mon regard dans le sien, avec un petit sourire.

Plus je la vois et plus elle me rend dingue. Ça me faisait rire de la voir chercher ses mots pour me répondre.« Si t'es perturbée de me voir en sous vêtements, je me demande quelle tête tu ferais si je portais rien.. » Lui dis-je, amusée à l'idée de la voir autant intimidée. Dans ma tête et dans mon cœur, tout se bouscule. Elle est là, avec moi, et je dis des phrases que j'ai jamais dites avant ce soir. Elle me demandait si je comptais l'adopter. « Fait attention à ce que tu dis, je pourrais te prendre aux mots. En plus, de ce que je sais, tu as tout pour être la petite amie parfaite. » Je voyais bien que je la rendais complètement folle et je suis sûre que si elle pouvait se cacher dans un trou de souris, elle le ferait. Elle essaye de le dissimuler, mais je suis certaine qu'elle sait au fond d'elle que je l'ai démasquée. Elle me regarde comme si j'étais un plateau de sushis à déguster sans modération. Ce soir, j'ai ce pouvoir de femme fatale qui se fait désirer et je crois bien que la jolie demoiselle en face de moi commence à perdre l'esprit. Au moment où mes lèvres se dirigent vers elle pour l'embrasser, mon cœur s'emballe. Si seulement elle savait combien de fois ça ma démangée de lui sauter dessus. Quand elle me demande de l'embrasser encore et qu'elle me dit qu'elle ne veut pas que ça s’arrête, je ne peux m’empêcher de l'embrasser encore et encore, jusqu'à l'allonger sur le canapé, mon corps quasiment nu sur le sien. Je me retrouve sur elle avant de me redresser légèrement pour la regarder à nouveau. « Ce soir, t'es à moi...» Lui dis-je avant de me rapprocher d'elle pour lui enlever tous ses vêtements.

Je ne sais plus vraiment où donner de la tête. Elle est là, à moitié nue en face de moi, j'ai une furieuse envie de lui sauter dessus, et pourtant, j'essaie de garder le contrôle sur ces pulsions qui me rendent si fébrile. Quand elle avance l'idée d'imaginer un seul instant ma tête si jamais je la voyais dévêtue entièrement, je ris légèrement. « J'crois que tu n'aurais même pas le temps de la voir. » dis-je en plantant mes yeux dans les siens, avant de les laisser glisser sur sa silhouette, un large sourire aux lèvres. C'est littéralement sorti tout seul, sans que je ne puisse contrôler un seul mot. J'ai envie de me cacher à cause de cette absence de tact, alors qu'habituellement, j'en avais rien à foutre de manquer de tact. Ce compliment, comme quoi j'avais tout pour être la petite amie parfaite, ça me faisait sourire. « Tu comptes m'adopter comment ? Carrément, parfaite ? » Je ne savais pas d'où elle pensait détenir cette information, étant donné que je n'ai jamais parlé de mes anciennes relations avec elle, et que c'est certainement pas mes ex qui vont affirmer ce qu'elle pense de moi. Cependant, je rougis sans même m'en rendre compte. J'ai cette envie presque animale de lui sauter dessus, une sensation que j'ai rarement, voire jamais vécue. Elle m'attire terriblement, comme si elle était une bulle d'oxygène dans l'eau qui m'a engloutie sur son passage. Mais au final, elle prend les devants et me délivre de cette tentation, mais j'en veux encore. Combien de fois, rien qu'en Alaska, j'ai eu envie de ce moment ? Tout le séjour, je crois bien. Elle me donne encore l'occasion de m'enivrer de ses lippes, provoquant un énorme incendie dans mon esprit à l'instant où son corps vient écraser le mien contre le tissu du canapé. Mes mains viennent agripper ses hanches avant qu'elle ne me dise que ce soir j'étais sienne, et un large sourire venait orner mon visage. « Tes désirs sont des ordres. » venais-je murmurer contre son oreille, alors qu'elle venait me délester de mes fringues, et que mes mains venaient se glisser dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge, puis caresser sa peau du bout de mes doigts.