Je suis née le jour de la Saint-Valentin en mille neuf cent nonante cinq à Mexico. Ce jour-là, j’ai changé la vie de ma mère et je suis le sens de sa vie. • Je n’ai jamais connu mon père. Ma mère a toujours tenté d’éviter de me parler lui. Je pense qu’elle a énormément souffert à cause de lui et même après presque vingt-cinq ans que je suis sur cette terre, il se fiche encore de mon existence. • Ma mère était coiffeuse. Elle n’a jamais eu beaucoup d’argents, mais elle a toujours tenté de me donner le meilleur. Je ne manquais de rien. Le peu que nous avions m’a donné conscience de la valeur de l’argent. Déjà petite, je ne réclamais jamais rien, je me satisfaisais de peu. • Petite, je n’aimais pas l’école. J’avais quelques difficultés à suivre. De plus j’avais quelques kilos superflus et comme les enfants sont méchants entre eux, j’en ai beaucoup souffert. Par chance j’avais un voisin très sympathique qui m’a aidé à apprivoiser mes difficultés scolaires. • Ma maman était passionnée de danse. Elle m’a transmise sa passion car on dansait souvent ensemble toutes les deux. Ca me manque parfois. • A l’âge de dix ans, j’ai perdu mon seul repère : ma mère. Elle était diabétique et a perdu la vie quelques jours après être tombée dans le coma. Son sucre a fortement chuté et n’ayant pas les finances pour avoir tous les médicaments nécessaires, elle n’a pas su se soigner comme elle l’aurait dû. • Je me suis retrouvée seule du jour au lendemain. N’ayant pas de père et ma mère ne parlant plus à ses parents, j’ai fini à l’orphelinat. • Durant deux ans j'ai voyagé de foyer en famille d'accueil, avant d'être adoptée par une famille américaine vivant à Mexico Je reprenais doucement goût à la vie mais ma maman me manquait terriblement • Les années passèrent et vinrent les belles années de l'adolescence. Je commençai à sortir à l'âge de quinze ans. J'étais perdue et la seule issue que je trouvais à ma souffrance était la fête. Je me rebellais beaucoup et durant cette période je m'affirmai et j'attrapai un caractère bien trempé. Je buvais beaucoup, je fumais aussi ce qui aidait à être moins timide. • Jusqu'au jour où je me retrouvai à l’hôpital. Au début on pensait que j'avais fait un malaise à cause d'un manque d'alcool mais il s'avéra que j'étais diabétique, comme ma mère. Contrairement à elle, je me soigne mieux mais l'angoisse de finir ma vie aussi jeune qu'elle m'effraie...  • Vers l'âge de seize ans, je tombai amoureuse pour la première fois. Contrairement à ce que l'on aurait pu pensé, ce n'était pas pour les beaux yeux d'un garçon mais pour ceux d'une belle jeune femme. Ma romance tourna vite court. Après six mois, mes parents décidèrent de revenir vivre aux USA, à New-York. Les relations longues distances, ce n'est pas le plus pratique et on se sépara directement. J'en ai beaucoup souffert. • A New-York, je changeai un peu de vie. Certes, je n'étais toujours pas la fille parfaite dont avait rêvé mes parents, mais je me suis bien calmée. Je voulais faire des études et je m'y consacrai un maximum. Depuis mon chagrin d'amour, je m'étais trouvée une passion pour les animaux. Je passais mon temps libre dans les refuges et c'est comme ça que je compris que je voulais faire des études de vétérinaire. Mais pour entrer à l'Université, je devais absolument tout donner pour y arriver. • D'apparence je peux paraître comme quelqu'un de très prétentieuse. J'aime donné cette image plutôt que de passer pour une jeune femme naîve et trop gentille, ce que je peux être quand on me connait vraiment.  Malgré tout, j'ai la tête sur les épaules et le cœur sur la main. • Je consacre beaucoup de temps à mes études ce qui peut me donner une étiquette d'intello. Pourtant j'aime toujours autant profiter de la vie, m'amuser...