C'est ça que tu ignores, tu seras toujours précieuse à mes yeux. Bien plus que utile, tout simplement vitale. Ça n'a pas été facile pour moi ces dernières semaines mais je suis tout simplement heureux qu'on retrouve un peu de notre insouciance, de notre essence après la casse. Même si certains sujets sont évités pour notre bien. « Tu m'accompagneras aux soirées de gala telle une first lady. » Je rigole parce que j'ai aucune exigence te concernant, simplement que tu sois à mes côtés et que je sois aux tiens. Ça me suffit. Et je viens te parler de Scar mon acolyte pour cette aventure. Je pince les lèvres comme un gamin pris en faute lorsque tu fais cette juste supposition parce que oui Scar et moi on a parfois dépassé cette limite. « On ne peut rien te cacher. » Et je suis même assez fier d'avoir été le seul mec dans ses conquêtes, je compte bien le rester en fait même si concernant les nanas, elle peut bien se taper toute la planète. « Elle a bossé aussi, on peaufine le programme. » Et je pense que malgré notre folie, on forme un beau duo. On a beau être déluré , on est pas moins des étudiants de Harvard. Et ça, seuls les gens brillants y parviennent. « Non c'est pour que tu me marques à ta façon. » que je te rétorque avec un sourire provocant. J'aurais carrément les moyens de me payer tous les tatouages que je veux, mais je tiens à en porter un qui vienne de toi. Tu me proposes de me dessiner un truc pendant que je mets un peu sur papier mes idées. « ça roule. » que je dis avec un petit sourire avant de griffonner plusieurs idées, me rappelant aussi de mes échanges avec Marla qui a déjà été présidente par le passé. On reste quelques minutes ainsi concentrés alors que je laisse mon regard dévier sur le papier que tu es entrain de griffonner. « Tu veux le faire où ? » que je murmure tout près de ton oreille alors que t'es à fond concentrée sur ton truc, tu vas me tuer c'est certain, mais ce sera une belle mort, c'est certain aussi.

« Elle est carrément classe Michelle Obama alors ouais. » T'es un peu ma first Lady, celle qui mérite cette palme pour toujours me supporter et surtout celle qui est toujours à mes côtés. Alors oui, ça me rassure de savoir que tu accepterais de m'accompagner à certaines soirées. Parce que ta présence me rassure. Parce que lorsque tu es là, je me sens moins coin en fait. « Merci ma chérie. » que je dis en venant embrasser ta joue avec un bisou sonore et un peu trop appuyé. Et puis tu viens parler de ma partenaire de campagne et oui nous avons été plus que ça à l'occasion. Je viens rire à ta réponse. « Toutes celles qui ne veulent pas ! » Parce que faut être honnête, c'est rare que je me refuse à une femme. Dans ma folie et avec un minimum de feeling, oui je passe carrément à l'acte. Ça veut pas pour autant dire que c'est durable ou important. Je suis un paradoxe entier à moi tout seul finalement. Je viens rire lorsque tu projettes de me tatouer sur la fesse.  « Pousse pas, tu sais que j'en serai capable. » Je suis capable de tout en fait et j'assumerai parfaitement. « Mais j'ai une meilleure idée. » Je soulève mon tee-shirt pour révéler mon torse et mon pectoral gauche. « Je veux que tu le fasses là. » Parce que c'est endroit important. La peau qui enveloppe le membre le plus noble recouvrant docilement la cage d'os qui le recèle. Parce qu'aussi c'est une référence à ce poème que je t'ai déclamé à l'hosto. Parce que je porte ton cœur mais que tu portes aussi le mien finalement peut-être, au gré des épreuves, on subit, on morfle mais on bouge pas. Mais tout ça, je me garde de te le dire, je me doute que tu le comprendras. « Tiens. » que je te donne en rabaissant le tissu et en te tendant le bloc et le crayon, c'est pas difficile à trouver dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit, entrouvrant la fenêtre, embrasant une clope sans me soucier que ce soit dans les règles ou non. On a vu meilleur potentiel président tout de même.

Michelle et Barack. C'est toi et moi. Bon en plus déglingués il est vrai. « Yes we Can ! » que je te lance avec un clin d'oeil. Je souris davantage parce que oui je suis tout heureux que tu me lâches pas, que tu sois auprès de moi. Et dans un moment pareil, c'est important. Je regrette simplement que tu sois pas à l'université avec moi. « Certains me fuient faut pas croire, mais c'est pas ton cas heureusement. » Oui je fais peur à certaines personnes. Je suis trop fou, trop exubérant, trop tout. Je viens te dire ensuite où je désire que tu me fasses ce tatouage et je souris en silence lorsque tu me dis merci. Je profite simplement de me pencher pour embrasser le sommet de ta tête doucement. Ton corps façonné par tes mains, il sera toujours meilleur. Toujours plus enviable. Alors ne te trompe pas, c'est toi qui me fait un cadeau. Je m'allonge sur le lit, clope aux lèvres alors que tu viens la récupérer et en profite pour m'embrasser. Machinalement, ma main passe autour de ta taille avant de te relâcher, jeu dangereux auquel nous jouons. Mais je me concentre sur tes paroles et un nouveau sourire vient emplir mes lèvres. « Je laisse libre court à ton imagination Babe » Je te fais entièrement et pleinement confiance. Carrément même. Mes sourcils se haussent. Parce que je m'apprête à dire une connerie. « Mais quand même, je croyais que l'endroit le plus beau de mon corps c'était pas celui-ci. » Sourire goguenard, regard téméraire. Je suis rien qu'un mec. Un peu trop crétin pour ce monde.