Besoin de souffler. Besoin de respirer. Besoin d’oxygène pour gonfler mes poumons. Besoin de quitter Boston. Besoin de retrouver ma fratrie le temps d’un week-end. Besoin de prendre du temps pour moi. Besoin de réfléchir loin de tout. Besoin de vivre...tout simplement. Ma vie est entrain de prendre un nouveau tournant et je ne sais pas comment je dois agir pour ne pas sombrer dans la dépression ou même pour garder la tête haute. Je suis complètement perdu face à l’annonce de cette grossesse et surtout du fait que je vais devenir père dans 6 mois. Père. Comment puis-je le devenir alors que je ne suis même pas capable de m’occuper de moi-même ? Aucune idée. Mon père ? Il me tuera le jour où il l’apprendra et je n’ai pas hâte de devoir l’affronter...une deuxième fois.
Bref avec César et Charlotte on a quitté Boston pour aller dans l’Arizona afin de voir le Grand Canyon. Je suis partis de l’hôtel sans rien dire pour aller visiter le Grand Canyon mais je sens une présence derrière moi et sans même me retourner je sais que ma sœur m’a suivit pour se rassurer et voir que je ne me veux aucun mal. Je m’avance vers le haut d’une falaise avant de m’arrêter pour capter ce paysage. « C’est magnifique. Ici j’ai l’impression de n’être que poussière, de ne pas être important pour ce monde...tout est grandiose, la nature est magnifique. » Dis-je alors que je sentais ma sœur se rapprocher de moi de plus en plus et je souris légèrement en coin avant de prendre doucement sa main à l’aide de la mienne. J’ai besoin de la sentir à mes côtés, besoin de sa présence, de ma sœur.

@Charlotte De Luxembourg
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Quand tu m’as proposé ce voyage loin de Boston, je ne peux qu’approuver. Je n’en parle pas, ou très peu, mais toutes ses histoires entre l’alien dans le ventre d’Ambre et les fiançailles avec Jacob, mais cela me bouffe intérieurement. J’ai commencé à en prendre conscience quand Wilhelmina est venue à la maison, inquiète, car je ne sors plus tant que ça. Ma dernière vraie soirée : la soirée de bienvenue chez mes pforzheimer, il y a quasiment trois semaines. Tu es maintenant au courant pour la grossesse de la jeune Adams. Je n’ai pas su quoi de dire, d’une car ce n’est pas mon rôle, mais aussi parce que je n’ai pas les mots. Ou du moins, des mots que je sais qui pourrait nous redétruire, et tu n’as pas besoin de ça. Moi non plus.
Je t’entends partir discrètement de la chambre d’hôtel. Et je ne suis pas sûr que de te laisser seul soit la meilleure chose. Tu nous as demandé à moi et César d’être là, alors je suis là. Je te laisse faire ton bout de chemin, il te reste le temps du trajet pour être seul. La destination que tu prends me semble évident, les jardins, les parcs, les immensités sont les choses qui nous soulage quand on ne va pas bien ou qu’on veut se retrouver. Je me pose derrière toi et te tenant la main. Je sais que tu m’as senti arrivée, je n’ai pas besoin de signaler ma présence. Je pose ma tête sur ton épaule, pendant que je me colle contre ton dos. Je fixe loin devant moi et je t’écoute. « Je suis d’accord avec toi, la vue est sublime, elle nous ramène à l’essentiel cette nature. » Elle n’a pas tout ses problèmes, la nature porte la vie, mais c’est pas exposé au même souci que nous, petit être humain. « Tu veux qu’on te mette une petite tente ici ? » je tente une petite plaisanterie. Je sais que ce n’est pas forcément le moment. Je te serre fort dans mes bras, je veux que tu sentes que je suis là, même si tu sais qu’elle, je ne la porte pas dans mon cœur, je veux être là pour toi, juste pour toi et César.

Je sers ma main sur la tienne afin qu’elle comprenne que je suis là avec elle même si je montre tout l’inverse. Je suis rassuré de l’a savoir à mes côtés car je sais que malgré sa guerre avec Ambre elle sera là pour moi, à m’écouter, me rassurer et m’aider à mettre de l’ordre dans mes pensées. « La nature a toujours été proche de nous et elle a le don de nous apaiser...j’aime tout ça...» Il fallait avouer la vérité car au Luxembourg je passais de longues heures dans le jardin de notre mère pour me ressourcer et ici c’était l’endroit idéal pour éviter de laisser des pensées négatives envahir notre cerveau. « Je serai partant pour mettre une tente ici, tu sais. » Dis-je avant de sourire avant de me tourner pour lui faire face et je la garde dans mes bras tout en la serrant contre moi, lui déposant des baisers sur son front. Je la remercierai pas assez pour sa venue ici mais surtout pour être aussi géniale depuis que j’ai appris la grossesse de ma petite amie. Je suis rassuré de ne pas être seul ici et je la regarde dans les yeux avant de fermer les miens et je souffle. « Tout cette histoire me bouffe le cerveau, je ne sais même plus comment je peux penser à autre chose. » Il m’arrivait même d’en oublier de manger tellement j’étais angoissé et paralysé par cette nouvelle. Je la gardais contre moi avant de laisser couler quelques larmes, j’en avais besoin...besoin de souffler et c’était la seule manière de faire.

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Je dois reconnaître que la nature a toujours été de notre côté pour nous mettre les idées au clair. Ton choix de destination ne m’a pas beaucoup étonné du coup et je dois dire que c’est même une excellente idée que de venir ici. Je ris quand tu me dis que tu serais partant pour une tente ici. « Mauvaise idée en fait, car si tu vis ici, je vais être obligée de vivre ici aussi… et j’ai besoin de mon confort. » Je souris bien que ça soit vrai. J’espère juste te faire sourire aussi avec mon petit côté princesse. Tu te retournes et me sers dans tes bras. J’aimerai tellement prendre toute ta souffrance là, je sens tes larmes qui coulent sans même avoir besoin de te regarder. C’est ça aussi être triplés, c’est ressentir fois mille ce que ressent les autres sans même les voir. Je te sers tellement fort que je ne relâche la pression que pour essayer tes larmes avec mon pouce. Je laisse cette main posée sur ta joue. « Je me doute… Comment… comment c’est arrivé ? » une question que je n’ai posé ni à l’un ni à l’autre. J’arrive à rester calme car il s’agit de toi, mon frère. Je range dans une case l’envie de détruire Ambre pour te mettre dans un état pareil. Il ne faut même pas compter à un acte de réconciliation possible. Je te garde dans mes bras, fixant mon regard au loin, perdu dans l’immensité du Grand Canyon. Je sais que tu seras un père formidable, mais pas maintenant. « Tu as joins maman pour lui en parler ? » C’est délicat, maman s’est gardée des secrets. Mais si notre père apprend qu’elle était au courant, ça risque d’être une autre histoire dans la famille. A la réflexion, le happy end risque d’être compliquer voire impossible.

Je tourne légèrement mon regard vers ma sœur avant de lui sourire en coin car la retrouver ici me fait du bien et cela va nous permettre de repartir sur de bonnes bases même si la cause de notre voyage reste compliquée. « Le confort d’une Princesse comment ais-je pu oublier ? » Je riais doucement avant de lever les yeux au ciel et je serrais plus fortement sa main. « Tu pourrais vivre sans tout ça et je sais que tu serais très heureuse d’être en communion avec la nature. » C’est un peu ce qu’il se passe quand je vais faire mes missions humanitaire en Afrique car je n’amène rien de toute cette vie, j’aime m’occuper des autres et de moi sans me soucier des problèmes concernant la technologie ou autre. Je la garde contre moi alors que je laisse quelques larmes couler sur mes joues car je me sens impuissant face à cette grossesse, à ce petit Être qui commence à grandir en Ambre...et qui n’a rien demandé. Elle essuie mes larmes et je suis mal à l’aise face à ça car elle m’a rarement vu pleurer et je déteste ça mais aujourd’hui je laisse cette émotion de côté pour essayer de lui répondre le plus sincèrement possible. « On a fait des tests pour savoir si tout était bon de chaque côté...on a décidé de ne plus faire l’amour sans préservatifs tout en gardant la pilule de son côté mais ça n’a pas du fonctionner. » Oui ma sœur allait me sauter dans les plumes mais ce n’était pas la première fois que je le faisais sans latex car à chaque fois que j’avais une partenaire ‘longue date’ on passait ce cap et jamais je n’avais eu ce problème sur le dos. J’étais un peu trop naïf… « Non pas encore mais je n’ai pas envie de lui dire par téléphone, je dois manigancer quelque chose pour que l’on se retrouve à Paris ou ailleurs. » Lui dis-je très sincèrement car je devais mettre ma mère au courant de ce qu’il se passait afin de savoir si elle allait m’aider dans cette situation, mon père ? Si il le savait il me tuerait.

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