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J'en ai marre de jouer au chat et à la souris, j'en ai marre de courir, j'en ai marre de ne rien attraper, j'en ai marre de ne pas vivre avec toi, de ne plus t'embrasser. J'en ai marre de me dire qu'un jour tu passera le pas de ma porte en me présentant quelqu'un de nouveau, quelqu'un pour me remplacer. J'ai pas envie de ça, Scarlett. J'ai pas envie de passer à côté de ma vie et de te voir faire la tienne quand t'aurais dû être dans la mienne, plutôt. Mes pieds me mènent à ce numéro de chambre, les bras chargés. Une house noire sur un bras qui renferme une robe taillée pour toi. Je me suis apprêtée, aussi. Est-ce que tu peux lire sur moi, là où je t'emmène ? Est-ce que tu peux le voir dans le fond de mes yeux, la détermination dont je fais preuve ? Je frappe, et quand la porte s'ouvre, j'affiche un sourire et entre directement, comme si c'était ma seconde maison, cette chambre d'hôtel. "J't'ai amené une robe, on va jouer tout notre argent ce soir !" pose la robe sur le lit, le sourire s'élargit. "Avec de la chance, on gagnera assez pour faire le tour du monde pour le reste de notre vie." partir d'ici, loin, rien que toi et moi. Le plus fou c'est que je t'ai tellement menti que j'ai appris à faire, que je le fais bien. Le casino, c'est le plan. La vérité, elle est ailleurs, mais j'espère te le cacher jusqu'au tout dernier moment, j'espère être la surprise que tu n'attends plus.

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Elle a trop donné, la Strudwick. Un bout à Alan, qui squatte ponctuellement, qui sombre, qu'elle voit disparaître, perdre de ses couleurs. Un bout à Maverick, dont les prunelles n'ont jamais été si peu brillantes. Les femmes les ruinent. Et, Scar, elle essaye de les récupérer, à force de les attaquer par ses rires. Mais pas ce soir. J'crois que ce soir, elle a envie que ça soit elle qu'on élève, qu'on maintienne à flot. Tamsin, c'était peut-être pas le meilleur choix, mais il est toujours efficace. Puis, elles testent l'amitié, j'suppose. J'suppose surtout qu'elles ont plus d'autres possibilités, après avoir essayés, essorés, épuisés, tous les modèles que leur propose la société. La porte s'ouvre sur une Tamsin apprêtée, une Tamsin qui fait comme chez elle. Une Tamsin qui fait du Tamsin. "J't'ai amené une robe, on va jouer tout notre argent ce soir !" Un sourire amusé se pointe sur les lèvres féminines. « T'as prévenu le king que tu lui as piqué son costard ? » Ca lui va mieux à toi qu'à lui, si tu veux mon avis. Bon, et moi j'trône dans mon palais en jogging, j'suis pas du tout raccord. Y a la solution sur mon lit, me semble-t-il. "Avec de la chance, on gagnera assez pour faire le tour du monde pour le reste de notre vie." Hausse les épaules, va vers la housse, trop curieuse. Balance juste son regard au-dessus de son épaule, vers l'intruse. « Tu claquerais tout en bouffe, et on devrait revenir au bout d'un mois. » Je pourrai, tu sais, me barrer, tout plaquer. Y a que quelques âmes qui me retiennent ici, qui valent le coup de s'attarder un peu. « Alors.. » Ouvre, regarde, admire, lève pour la mettre devant elle. Difficile de ne pas sourire comme une idiote de Cendrillon. « Je suppose que ça va m'aller parfaitement ? » T'as eu le temps de connaître chacune de mes mensurations. Dégage son débardeur, et son pantalon de jogging immonde, là, parce qu'on a passé le temps de la pudeur. Enfile la robe, passe d'abord par ton regard, avant celui du miroir. Voit l'importance, la priorité. « Verdict ? » Ordonne ses cheveux en une tresse sur le côté, pour rivaliser avec ton ordre à toi.

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Aujourd'hui, j'ai envie de te voir plus belle que jamais, et je sais que si tout se passe bien, tu t'endormira différente comparé à ce matin. Quelque chose en plus, quelque chose en moins. « T'as prévenu le king que tu lui as piqué son costard ? » Plisse les yeux en riant un peu ; "J'hésitais entre ça et un noir, et puis j'me suis dis que j'pouvais faire comme si j'étais la pureté, pour une fois ?" même si on sait toutes les deux que ça ne colle pas. J'aurais dû prendre le noir, parce que je suis le mal dans l'histoire. "J'peux encore retourner m'changer dans ma chambre, si ça t'plaît pas." parce que je veux que tu me trouve belle, j'ai envie d'être si belle que tu ne pourra rien me refuser, et ce point là est important. « Tu claquerais tout en bouffe, et on devrait revenir au bout d'un mois. » Rigole, hausse les épaules ; "Non, j'ferais attention ! Et puis j'te connais, tu m'empêchera de tout manger." de tout dépenser, aussi. Tu me tiendra occupée. De tes yeux qui glissent sur une robe frîchement amené, de ta voix qui résonne dans une pièce quand tu admires. « Alors.. » C'est exactement pour ce genre de réaction que ce jour est le nôtre. « Je suppose que ça va m'aller parfaitement ? » J'ai même pas besoin de prendre le temps de réfléchir ; "Bien évidemment." je connais tout de toi, et si demain on changeait de corps, je pourrais jouer ton rôle à la perfection. Je te connais même mieux que toi-même, et c'est bien pour ça que cette journée me rends si mal à l'aise. J'ai des espoirs, mais je connais la réponse. Le corps s'assoit sur le lit, prends appuie du dos sur un coussin en observant la rousse se changer. J'admire tout, de ses mains qui retirent le débardeur jusqu'aux jambes qui de dévoilent quand le jogging tombe. Je ne m'en cache même pas, de ce désir dans le fond des yeux à te vouloir contre moi. « Verdict ? » Les yeux s'y perdent, le souffle manque. J'ai plus de mot, une fois que cette robe a été enfilée. Plus rien pour te dire ô combien c'est parfait. "T'es.. sublime, comme toujours." fait comme si ce jour était similaire à tous les autres, Tamsin. Ne te grille pas en si bon chemin, ce n'est que de l'argent que vous allez jouer. Juste de l'argent, qu'elle hurle, la conscience. La lèvre se mord, le coeur en loupe même un bon ; "J'pense à.. toutes les choses que j'pourrais te faire, là, et.. ça nous ferais perdre énormément de temps dans le planning." vaut mieux pas, en réalité. Rigole un peu, secoue la tête ; "J'ai réservé une table pour du poker, j'crois." approximative, peu ordonnée, j'espère juste ne pas tout faire foirer. Se lève du lit, se pince les lèvres ; "T'es prête ?" est-ce que t'as besoin de plus que ça ? Même en y allant avec ce jogging, t'aurais été parfaite.

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La naïveté l'habille mieux que n'importe quelle autre tenue. Elle s'en sert comme barrière au reste du monde, à cet univers gris. C'est un réconfort qu'elle s'accorde, quand la vérité lui déplais. Dévie le regard, mais avance quand même. Ses pas sont hasardeux, mais qu'importe. Elle marche à l'aveugle, et ça lui va. Ses doigts seront cramponnés à ceux de Tamsin, et elle la laissera guider, puisque le pire, elle connait déjà. Le délicat démon tout vêtu de blanc persiste, avec ses secrets, mais Scarlett en connait les recoins, les errances, les sincérités aussi. "J'hésitais entre ça et un noir, et puis j'me suis dis que j'pouvais faire comme si j'étais la pureté, pour une fois ?" Ca lui décoche un sourire, juste à la commissure des lèvres. "J'peux encore retourner m'changer dans ma chambre, si ça t'plaît pas." Relève vite la tête, et un rapide : « Non non ! Ca te va parfaitement bien. Garde ça, ça me plait. » On s'en fout, que ça me plaise. Ca, j'aurais pu le rajouter. Sauf qu'on sait toutes les deux que c'est faux. Qu'on tient à entretenir ce reflet d'une saveur différente des autres, dans le regard de l'autre. J'veux pas étouffer dans la foule, j'veux pas que tu me mélanges aux autres. "Non, j'ferais attention ! Et puis j'te connais, tu m'empêchera de tout manger." J'veux pas que t'arrêtes de me dire que tu me connais. J'veux pas que ça soit faux. J'veux pas que t'arrêtes d'anticiper mes réactions. J'veux pas disparaître de ta tête. Alors, je m'incruste encore un peu, de ma peau qui se dévoile, de mes vêtements qui se barrent. J'essaye d'argumenter tes rêves futurs, au cas où t'avais décidé de donner mon rôle à une autre, mieux lottie. "T'es.. sublime, comme toujours." Les traits se détournent un peu, pour nouer ses cheveux. Parce que ses joues ne sont pas encore assez bronzées pour cacher que ça marche toujours, ce genre de phrase. "J'pense à.. toutes les choses que j'pourrais te faire, là, et.. ça nous ferais perdre énormément de temps dans le planning." Là, elle fait carrément volte face, la gamine. Délicate brebis, prise au piège dans sa propre demeure. C'est ça, d'être si docile avec le loup. « Tamsin ! Reste focus. Pas sur moi, sur.. notre argent qui doit se multiplier. » J'arrive même pas a simuler une quelconque réprimande, tellement les lèvres s'affichent, ridiculement légères et ravies. C'est ça ton pouvoir Tamsin. J'aime ce que je suis, quand tu me regardes.  "J'ai réservé une table pour du poker, j'crois." Le sourcil se hausse, et elle raille : «  Tu crois ? » Un léger rire. « Tu sais où on va, au moins ? » Pas qu'on se retrouve dans un casino clandestin, où j'sais pas trop quoi. J'ai regardé trop de films qui finissent mal. Attrape son sac, contenant sa carte bleue. Ca peut servir. "T'es prête ?" Hoche la tête, trop vite. Sort rapidement un rouge à lèvre, qu'elle applique ; on dira que ça suffit. « Prête ! » Sort de la chambre, suivie de la brune. Et, sur le chemin jusqu'au hall : « Par contre je sais pas jouer au poker, faut que tu m'expliques sur le chemin. » J'ai bien dû jouer rapidement y a quelques années, mais j'ai tout oublié, évidemment. « C'est le truc où faut pas compter les cartes ? » Que je le fasse, et que je ne le formule pas à haute voix.

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« Non non ! Ca te va parfaitement bien. Garde ça, ça me plait. » Elle est belle, quand elle panique du fait que je puisse déserter. Si tu savais, Scarlett, qu'aujourd'hui, c'est loin d'être dans mon idée. J'ai l'envie de tout le contraire, j'ai envie de m'engager. A côté de toi, avec toi, et rien que l'idée me rends joie. Tu le vois pas, que quelque chose est différent dans le fond de mes yeux ? Que je suis prête, un peu sur un coup de tête. Et cette robe, et mes idées, et notre avenir. Notre avenir, Scarlett. Je suis décidée, et ça m'a piqué dans la nuit. Faut croire que les choses les plus belles ne prennent pas énormément de temps à accomplir, quand on est sûr. Quand on sait où on va. Moi, ça, je le sais pas, mais ce que je sais c'est que quoi que ce soit, j'y vais avec toi. « Tamsin ! Reste focus. Pas sur moi, sur.. notre argent qui doit se multiplier. » Lève les yeux, hoche la tête, j'avais presque oublié. "Ah, oui." oups ? J'y peux rien si t'illumines la pièce d'un regard, d'un sourire, d'une parole. J'y peux rien si cette journée, c'est toi. Juste toi. «  Tu crois ? Tu sais où on va, au moins ? » D'habitude je mens mieux, d'habitude je te fais croire monts et merveilles, aujourd'hui, c'est différent. "Mais oui je sais où on va !" je te demande même pas si tu me fais confiance, je sais que c'est le cas. « Prête ! » Moi aussi, plus que jamais. Sur le chemin, j’attrape même ta main. Sécurisé le fait que tu sois à moi. « Par contre je sais pas jouer au poker, faut que tu m'expliques sur le chemin. » Offre une moue, hausse les épaules, "On.. apprendra sur le tas, je suppose." parce que c'est ça, la vie ensemble. Apprendre sur le tas, faire avec l'autre, avancer un petit pas à la fois. « C'est le truc où faut pas compter les cartes ? » je rigole et hoche la tête ; "C'est exactement ça, ne pas compter les cartes." ni même mes erreurs passés. Ne prendre en compte que ce que tu possèdes en main, interagir avec les autres qui bluffent, voir qui se joue de toi. Prendre le meilleur de ton jeu et savoir si tu veux te lancer, si tu veux risquer. Je sors de l'hôtel, appel le premier taxi qui passe par là et lui demande l'adresse. Le plus fou dans cette ville c'est qu'il y a tellement de casino que tu me croira jusqu'à devant l'adresse. "J'ai peut-être menti, Scar." grimace un peu, légèrement. "C'est peut-être pas au poker qu'on va jouer, finalement." peut-être que je vais te demander de risquer le plus gros pari de ta vie, et la seule réponse dont j'ai besoin, c'est un oui.

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Allez, débarque et met le bordel. J'ai laissé la porte ouverte, alors même que j'suis habituée à ton désordre. Alors même que j'm'étais dis que j'allais fermer à clé, que t'avais plus le droit de venir remuer mon quotidien. Mais, les mains derrière le dos, je te file une clé, et je t'invite à m’abîmer encore un peu. Pas foutue d'apprendre de ses erreurs, cette gamine rousse. Elle chuchote stop puis crie encore. Y a la tete qui intime non, et le cœur qui supplie oui. On sera peut-être éternellement ces alliées aux regards qui traînent, ces amies qui se tiennent par la main. C'est peut-être comme ça qu'on s'aime le mieux. "Mais oui je sais où on va !" T'es plus convaincante d'habitude, même quand tu mens. Tu sais, j'ai appris à plus vouloir savoir, j'me fous de tes mensonges enlacés, j'ai plus peur des murs, des genoux effrités, des cœurs en morceaux. La peau habituée aux bleus, ira danser le jour suivant la défaite. Alors, sa main emprisonnée, quitte la chambre puis l’hôtel. Elle pourrait lier ses doigts pour l'emmener vers la fin, qu'elle s'en foutrait Scarlett, pourvu que le chemin soit joyeux, pourvu qu'elle lui lâche pas la main pendant le trajet. "On.. apprendra sur le tas, je suppose." Les épaules s'haussent, parce que j'vous le dis, elle s'en fout. "C'est exactement ça, ne pas compter les cartes." Le sourire, ravi, s'affiche, ça lui fait penser aux films, et dans cette robe, elle a l'impression d'être une héroïne. Surement qu'elle s'en rend même pas compte, qu'elle est l’héroïne de cette histoire là, le personnage principal de l'intrigue. Elle qui ne convoitait qu'un second rôle. Serre davantage les doigts dans les siens, et souligne sa bouche de malice, soufflant : « Je le ferai dans ma tête, faudra pas l'dire. » L'impression d'avoir dégagé du pied nos défaillances, et reprit à la base, ce qui marchait. On était ces gamines qui courraient dans les couloirs, et croisaient leurs corps, presque par jeu. Je garde ta main dans le taxi, alors que tu balances : "J'ai peut-être menti, Scar." Que je la relâche un peu, cette main. A peine, presque sans le vouloir. "C'est peut-être pas au poker qu'on va jouer, finalement." Elle capte rien la Strudwick. « Je suppose que tu viens pas juste de changer d'avis ? » Trop soudain, même pour toi. J'ai l'habitude d'apprendre l'équilibre, sur ton océan turbulent. Elle s'amuse : « Et je suppose aussi que tu ne m'as pas fais enfiler cette belle robe avec comme seule idée de me l'enlever dans un taxi ? » T'es sublime, mais il m'en faudrait un peu plus pour m'exposer au regard d'un chauffeur. « On va où ? » Vraiment, cette fois. Remue sa cheville emprisonnée dans des talons vertigineux. « Si on va danser, j'me mets pieds nus j'te préviens. » Naïveté, j'vous disais.

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Et ce désordre, ce n'est que le début. Rien qu'un début. Souviens de ce soir, Scarlett, ce n'est pas notre point final, c'est notre commencement. Notre histoire, toute nouvelle histoire. Le chapitre s'ornera d'un oui sorti tout droit de tes lèvres, d'un sourire sur les miennes, et le second chapitre fera référence à une lune de miel. Je t'emporterai à l'autre bout du monde, je t'embrasserais dans les plus beaux endroits de la terre, je te noierai de souvenirs impossible à oublier, si seulement tu me fais l'honneur de m'aimer. J'en demande beaucoup, je sais. « Je le ferai dans ma tête, faudra pas l'dire. » Et si nous pouvions garder cette légèreté, que ta main serre la mienne une fois, deux fois, trois fois, jusqu'à ce que je sente l'amour du bout de tes doigts. Ne relâche pas, j'ai menti mais regarde, je te le dis. « Je suppose que tu viens pas juste de changer d'avis ? » secoue la tête, taquine, joyeuse. C'est notre jour et je suis la seule à le savoir. « Et je suppose aussi que tu ne m'as pas fais enfiler cette belle robe avec comme seule idée de me l'enlever dans un taxi ? » secoue la tête de nouveau. "Non, même si l'envie me tente et qu'elle finira par valser, cette robe." j'en prendrais soin, désormais. De ta peau laiteuse, de tes yeux d'amoureuse, de notre histoire tangente, frappante, et de cette idée qui me hante. « On va où ? » hausse les épaules, pince les lèvres, je ne dirais rien, je préfère que tu le vois. « Si on va danser, j'me mets pieds nus j'te préviens. » Rigole, secoue la tête, "On dansera peut-être, mais pas maintenant." maintenant, c'est autre chose. Le taxi s'arrête, je garde sa main en sortant. Là, face à moi, la plus belle femme du monde. Regarde les yeux de sa rousse avant de demander ; "Ferme tes yeux." s'avance vers la jeune femme, attrape ses deux mains, face à elle. "Allez, fais-moi confiance, fermes tes yeux." avant que je perde patience, on a déjà attendu beaucoup trop longtemps pour en arriver jusque ici, j'ai déjà beaucoup trop attendu, j'ai pris trop de temps à me rendre compte. La rousse ferme finalement les yeux et je la tire jusqu'à devant la porte, devant l'entrée, là, cette chapelle de fortune. Celle qui sera témoin de ma folie, de ma volonté, de notre amour, aussi. "Garde les yeux fermé, s'il te plaît." Je me pince les lèvres, sort une boite de ma poche, le genre de boite face à laquelle on ne peut pas dire non. "Je sais qu'on a eu une grande histoire, toi et moi, et je pense qu'il faut qu'on augmente d'un niveau." sourire aux lèvres, la boite s'ouvre, indique doucement un "Ouvre." puis, lentement, s'abaisse, pose un genou sur le sol, parce que Scarlett c'est une princesse, qu'elle mérite le plus beau, qu'elle mérite ma vie entière, et tout le reste, s'il lui faut. "Je te parle pas d'un jeu, je te parle pas de clefs d'appartement qu'on échange, je veux une vie entière avec toi, Scar. Je veux ton visage le matin, je le veux le soir. On est parti d'un début d'aventure, d'une rencontre un peu particulière, un peu bancale, et moi qui me suis mise à te désirer, à te vouloir, à te marquer. Un peu trop. Te faire mienne, Scarlett, c'est tout ce dont j'ai toujours rêvé, sans jamais vouloir me céder. Aujourd'hui, je suis prête. Prête pour toi, enfin." souris largement, "J'ai pris du temps, mon amour, j'ai pris énormément de temps, mais c'est toi que je veux, et je sais que tu pense que c'est ce cœur qui a changé, que c'est lui qui te demande, mais non. Lui, il ne fait que subir mes folies, comme tu les a subies des années durant. Il t'aime tout autant." mon cœur bat si fort, j'aimerais que tu l'entende, j'aimerais que tu te rende compte. "Je t'aime tout autant, je t'ai toujours aimé." et les yeux brillent, symptôme rare chez la brune. "Et ce serait de la folie de dire oui, ce serait complètement insensé de vouloir de moi pour l'éternité, je crois qu'au change, je suis la seule à réellement y gagner, mais, Scarlett..."  Tamsin, qui n'a jamais eu peur de rien, qui a toujours foncé tête baissée, pour une fois, elle s'est mise à planifier. Pour une fois, elle s'est sentie trembler, quand du bout des lèvres sortait la phrase ; "Veux-tu m'épouser ?"

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· PARTICIPANTS : @Scarlett R.-Strudwick & @Tamsin B. Watts
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Rentre et bouscule, elle râle et accepte, elle râle et dit encore. Strudwick, emmêlée dans ses contradictions, ses désirs qui se percutent, sa volonté qui s'effrite, quand tu viens tester son endurance à te maintenir à distance. On a tout essayé. On a tenté l'alliance, on a détesté la distance, on s'est amusé d'une amitié qui ne leurrait personne. Et nous voilà dans un taxi, la cheville qui s'agite, et le cœur aussi un peu. La robe est trop belle, les détails trop peu nombreux. La destination se gomme d'un rire, et se cache derrière de gros rideaux nommés mensonges. Tamsin, petit menteuse, sublime d'illusions, qui fait de Scarlett la partenaire de ce tour de magie. Volontaire ? Qu'importe, elle l'est toujours, quand ses doigts agrippent ceux de l'alliée. "Non, même si l'envie me tente et qu'elle finira par valser, cette robe." Les doigts agrippent, encore, mais le bout de tissu sur ses cuisses. Faible opposition que voilà. Parce que l'idée la terrifie, elle l'habituée de tes draps, ne sait plus comment on y accède, ne sait plus comment on fait, ne sait pas si le lendemain, elle pourra respirer encore, quand tu y mettras une peau moins laiteuse que la sienne. "Ferme tes yeux." Même fermer la yeux, lui serre le ventre. Debout à l'extérieur du taxi, debout face à ce qu'elle ne voit pas, ce qu'elle devrait deviner, ce que son esprit censure allègrement. Il freinerait ses pieds s'il le pouvait. Alors que son cœur s'énerve, exige une accélération. "Allez, fais-moi confiance, fermes tes yeux." Le vert fini par disparaître sous les paupières. Pas par confiance, parce que ce mot est ridicule. Il est trop fragile, il disparaîtra à tes yeux qui traînent ailleurs, à tes absences, la confiance, faut pas la donner, faut la garder précieusement. Mais, pour l'Instant, parce que mes pas suivent les tiens, qu'importe combien ils s'éloignent parfois, se perdent presque, se retrouvent toujours. La lèvre inférieure se fait assaillir de ses dents qui se plantent, tandis qu'elle avance de quelques mètres dans la nuit. "Garde les yeux fermé, s'il te plaît." Les doigts de la brune l'ont quitté, alors elle les serrent entre eux, contre son ventre. Les respirations se saccadent, et les étoiles se pointent sous ses  paupières fermées trop fort. La gorge s'amuse à garder les mots de doute. "Je sais qu'on a eu une grande histoire, toi et moi, et je pense qu'il faut qu'on augmente d'un niveau." Les lèvres s'éclatent en un sourire amusé. « Le nouveau niveau, c'est toi qui m'enlève de mon plein gré ? » Allez, on s'amuse, parce que c'est ce qu'on a toujours fait. On prend tout avec légèreté, même nos battants fracassés, même mon sommeil, même nos échecs. Rien n'est sérieux, quand ça te concerne Watts. Tu es frivole, instable, insatiable, hésitante, affreusement entêtée, passionnée, accrochée, tu es le plus beau reflet dans mon miroir. Tu n'es pas de celles qu'on accroche à son bras, pas de celles à qui l'on soumet un anneau. Tu es de celles qui éteignent les battements, pour mieux les raviver, d'un genou qui se pose sur le sol. Y a un rictus qui se pointe sur la bouche rosée, parce qu'elle pense à une blague. Mauvaise, assurément. Pour lui rappeler sa phrase balancée à la volée, un jour où tout se jouait à un « oui », où tu as dis « non ». Sauf que j'avais pas de bague, j'avais pas le genou, j'avais pas l'intention, j'avais rien capté à ce qui avait passé ma gorge. Un peu comme là, où tout le corps se paralyse, de peur que le tableau se casse la gueule, que tu finisses par te rendre compte de la connerie que tu fais. Allez, enfonces-toi dedans, poignarde l'organe, éclate les sentiments, mets-en partout sur les murs. "Je te parle pas d'un jeu, je te parle pas de clefs d'appartement qu'on échange, je veux une vie entière avec toi, Scar. Je veux ton visage le matin, je le veux le soir. On est parti d'un début d'aventure, d'une rencontre un peu particulière, un peu bancale, et moi qui me suis mise à te désirer, à te vouloir, à te marquer. Un peu trop. Te faire mienne, Scarlett, c'est tout ce dont j'ai toujours rêvé, sans jamais vouloir me céder. Aujourd'hui, je suis prête. Prête pour toi, enfin. J'ai pris du temps, mon amour, j'ai pris énormément de temps, mais c'est toi que je veux, et je sais que tu pense que c'est ce cœur qui a changé, que c'est lui qui te demande, mais non. Lui, il ne fait que subir mes folies, comme tu les a subies des années durant. Il t'aime tout autant." La peau satinée qui convulse de légers tremblements, et l'eau qui roule, d'une larme sur la joue ornée de rousseurs. Une, parce que le reste est gardé par les souvenirs qui s'effraient, de voir la Scarlett toute entière se vautrer à nouveau dans une vie Tamsin. "Je t'aime tout autant, je t'ai toujours aimé." J'sais pas pourquoi aujourd'hui ça a l'air plus vrai, pourquoi elle arrive plus à mettre des mots sur une mélodie amusée, esquiver le sérieux d'une courbette. Pourquoi ça la terrasse, la gamine aux bleus, la gosse esquintée qu'une brune vient réparer. Parfois, elle répare en cassant autre-chose sur le chemin, parce qu'elle fait pas gaffe. Et, là, elle a trouvé comment apaiser le trou au milieu du ventre. "Et ce serait de la folie de dire oui, ce serait complètement insensé de vouloir de moi pour l'éternité, je crois qu'au change, je suis la seule à réellement y gagner, mais, Scarlett..." Mais, la rousse secoue la tête de gauche à droite, car ca fait flipper, ce vide au bout du doigt. « Tamsin.. » Qu'elle prévient, qu'elle te tend, pour que tu te casses d'ici, que tu saisisses la porte qu'elle t'ouvre toujours Strudwick. Sublime oiseau qu'on regarde libre, crevant intérieurement de ne pas pouvoir le garder près de soi.  "Veux-tu m'épouser ?" La deuxième, et troisième  bille de sel s'amusent sur le relief de sa pommette droite, et la silhouette cède, les genoux venant percuter le sol, les lèvres qui capturent celles courageuses. Elles aiment, ces lèvres, reliées directement au battant qui frappe contre la paroi de son corps.  Quand elles s'échappent, c'est pour s'entrouvrirent et laisser passer les syllabes :  « Pour les bonnes raisons. » Inspire. « Faut que tu le fasses pour les bonnes raisons. Parce que j'supporterai pas que ça soit faux, que ça soit encore une passade, qu'un jour tu regrettes qu'on s'appartienne vraiment. » C'est peut-être une chapelle minable, un endroit fait pour les attachements éphémères, mais là, pour le cœur de la rousse, c'est symboliser leur alliance par le métal. « Si j'dis oui, c'est pas.. c'est pas qu'on est ensemble, ou qu'on l'est pas, on s'en fout de ça. » La notion de couple est dépassée, trop bancale, trop fragile. « Si j'dis oui, c'est qu'on s'appartient, jusqu'au bout, qu'importe le chemin, la manière de s'aimer, même si c'est pas la bonne, si personne comprends. Si j'dis oui, c'est que je t'aime plus que toutes les personnes de cette planète. » Inonde le brun de vert. T'as jamais été aussi belle, Tamsin. « T'es à moi, et j'suis à toi, jusqu'à la fin. » Nos trahisons, nos attachements divers, les mensonges et les vérités. Tu es ma personne. « Oui. » Là, devant la chapelle, et dans ce monde plus coloré depuis trois lettres. Y a un rire qui passe sa bouche, et elle se relève en t’entraînant avec elle. « OUI ! » Tout le monde a entendu, maintenant. Faut qu'ils le sachent tous, que t'es à moi. Presque, quasiment, bientôt. Les doigts s'agitent. « Ma bague, j'veux ma bague ! » Et te laisse même pas le temps de réagir, qu'elle s'impose encore contre ce costume blanc, l'impatience d'un temps qu'on rattrape.