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I LOVE HARVARD
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    smile back at you ( efrain )
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    Lien du postVen 2 Aoû 2019 - 9:19
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    Boire. Danser. Dormir. Manger. Dormir. Boire. Danser. Dormir. Voilà à quoi se résumait tes journées typiques au Summer Camp. Disons que tu avais eu comme objectif de lâcher prise avant la rentrée et semblerait-il que ça soit exactement ce que tu avais fait. Cela te faisait un bien fou. De ne pas penser à la rentrée qui arrivait à grands pas pour finalement juste profiter de ta jeunesse. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, tu profitais au maximum. Chaque minutes comptaient. Tu n'avais pas envie d'avoir de regrets une fois rentré à Boston, en te disant que tu aurais pu faire telle activité, parler à telle personne. Non. Les remords estivaux, tu n'en voulais pas. Ta soirée de la veille avait été extrêmement arrosée, au point que tu ne te rappelais pratiquement plus de ce qui s'était passé en boîte de nuit. Tu te rappelles simplement t'être fait virer de la boîte après t'être clasher avec un inconnu, pour tu ne sais plus quelle raison idiote. Tout ça pour dire que tu venais tout juste de te réveiller. Il était quinze heures passées. Te replonger dans le rythme scolaire allait s'annoncer être plus compliqué que prévu. Mais tant pis. Tu t'y habituerais, comme chaque année. Tu grignotas rapidement quelques gâteaux pour finalement avaler un grand verre d'eau accompagné d'un doliprane. Tu surfas une vingtaine de minutes sur Instagram, tu répondis à quelques mails professionnels puis décidas de te bouger le cul. Absolument pas motivé à glander dans cette piaule qui sentait le fauve. Tu ouvris en grand la fenêtre, enfilas un tee-shirt ainsi que ton maillot de bain et quittas ta chambre pour aller te détendre à la piscine de l'hôtel. Ta serviette de bain sous le bras, tu traversas les immenses et silencieux couloirs de l'hôtel. Tout le monde devait être entrain de profiter du beau temps. Tant mieux, il y aurait moins de monde à la piscine. Une porte ouverte attira ton attention. Tu ralentis l'allure et tentas un regard curieux à l'intérieur. Un léger sourire se dessina sur tes lèvres lorsque tu repéras Efrain. Tu toquas doucement, n'ayant pas envie de lui faire peur. ━  C'est donc ici que mon professeur personnel se cache, ricanas-tu en lui lançant un regard malicieux. Tu entras dans sa piaule en fermant la porte derrière toi, faisant comme si tu étais chez toi. ━  Ça sent aussi fort que dans ma chambre. Faut aérer, sinon tu vas t'asphyxier, lui lanças-tu en ouvrant en grands les rideaux, laissant la lumière du dehors pénétrer dans la pièce.

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    Lien du postSam 3 Aoû 2019 - 9:14
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    Smile Back At You

    Première nuit depuis mon arrivée à Toronto, une semaine après les autres. Je suis rentré très tard à l’hôtel, au point de laisser ma valise en vrac devant la porte de la salle de bain de ma chambre pour seulement attraper un boxer, ma trousse de toilette et filer sous la douche. La nuit a été courte, mais je suis parvenu à dormir d’une seule traite. Aucun cauchemar suffisamment douloureux pour m’avoir marqué cette nuit, un grand pas en avant quand on sait ô combien mes nuits généralement plus agitées recèlent de mauvais rêves teintés d’une odeur mortuaire, de flashs de mon corps en décomposition après la chimiothérapie, de cheveux qui tombent par dizaines… Oh attendez, ce détail ne relève plus d’une hantise nocturne, il s’agit bel et bien de la réalité. La nuit a été chaude, mais relativement paisible et j’ai un mal fou à émerger en cette fin de matinée. Les médecins m’ont prévenu que cette deuxième session de chimiothérapie nécessiterait un plus grand temps d’ajustement, de récupération. Aucune surprise, donc, à me découvrir la même agilité qu’un centenaire au moment de me lever de mon lit. J’ai les muscles terriblement endoloris, et une odeur de mort continue à truster les lieux, comme si quelqu’un était réellement passé à trépas entre ses murs. Alors j’ouvre la porte d’entrée, pour inviter l’air frais à s’engouffrer à l’intérieur sauf qu’il fait déjà sacrément chaud à l’extérieur. La seule condition à un voyage aussi tôt après la dernière séance de chimio, celle qui a convaincu les médecins de m’autoriser à faire ce long trajet, c’était de me reposer, de me détendre… Aucune folie au programme, je compte bien éviter toutes les grosses soirées et favoriser la piscine de l’hôtel, les balades en fin de journée, lorsque le soleil ne cogne plus aussi fort… Tout ce qui peut m’aider à me changer les idées sans pour autant me vider d’une énergie qui peine à se renouveler au quotidien. J’enfile mon maillot, un boxer de bain qui, comme certains de mes potes avaient l’habitude de me le rabâcher, faisait parfaitement office de moule-paquet. La norme, quand tu es membre d’un club de natation en compétition nationale et internationale à l’Université… Sauf que je ne suis plus que l’ombre de moi-même, obligé d’utiliser l’élastique de ce dernier pour le resserrer et tenter de camoufler la dizaine de kilos de muscles qui s’est envolée avec les vomissements et la perte d’appétit qui ponctuent chaque séance d’exposition à ces produits chimiques censés, sur le long-terme, me sauver la mise. Je grimace, dégoûté par l’image renvoyée à travers ce miroir. Je me déteste, c’est plus fort que moi, je ne me sens plus du tout en confiance dans ma peau, prisonnier d’un corps meurtri. Quelqu’un toque et me pousse à me retourner, paniqué, à la recherche d’un t-shirt à enfiler. « Ah tiens, je te manquais déjà ? » Je le questionne, un sourire mutin étirant mes lèvres alors qu’il entre et referme la porte derrière-moi. « T’es venu anticiper sur la masse de travail qui nous attend à la rentrée, c’est ça ? » Il n’est pas vraiment en tenue pour cela, plutôt délicieux à observer d’ailleurs. Aucun doute que je me serais adonné à commenter cette vision généreusement offerte par le garçon si je ne m’étais pas trouvé dans un état aussi… Peu flatteur à mes yeux. « Je voulais faire un courant d’air avec la porte mais… T’es arrivé entre temps ! » Il ouvre mes rideaux et en fait de même pour la fenêtre. « Tu veux boire quelque chose ? Tu comptais aller te baigner ? J’peux venir avec toi… Tu vas tolérer ma compagnie ? » Lorsque j’ai été introduit à lui pour la première fois et parfois même sur les séances les plus récentes, j’ai toujours senti une espèce d’animosité à mon égard. Comme s’il était vexé de s’être vu imposer un professeur particulier pour compenser certaines de ses lacunes.


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    Lien du postDim 4 Aoû 2019 - 6:50
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    Tu décidas de tout de même marquer une pause dans ta lancée pour faire un petit coucou à Efrain, bien que repenser aux cours soit la dernière chose dont tu avais besoin actuellement. Tu toquas doucement à la porte pour finalement entrer à l'intérieur tout en prenant soin de fermer la porte derrière toi. ━  Ah ouais, tu me manques beaucoup trop, raillas-tu avec un sourire ironiquement large. Tu lui adressas un regard en coin et c'est là que tu te rendis compte qu'il était métamorphosé depuis la dernière que tu l'avais vu, en juin dernier. Il n'avait pas changé en bien. Il faisait beaucoup plus mince, à croire que ses kilos de muscles s'étaient envolés, et son visage paraissait extrêmement fatigué et à bout de force. Tu traversas la pièce sans relever ce choquant changement, n'ayant pas envie de rentrer directement dans le vif du sujet afin d'éviter de le braquer ou quoi que ce soit d'autre. ━  Ne m'en parle même pas … Je fais déjà des insomnies tellement j'suis stressé pour la rentrée, avouas-tu en grimaçant, tout en ouvrant en grand les rideaux afin d'ajouter un petit peu plus de peps à sa chambre qui paraissait si terne et si triste. Tu ouvris la fenêtre, laissant les doux rayons du soleil pénétrer de toute part dans la piaule d'Efrain. Tu te tournas vers lui, essayant du moins possible de scruter son physique si transformé. ━  Tu as surtout laissé la porte ouverte pour avoir de la compagnie, plaisantas-tu. ━  Et tu as eu celle du meilleur, j'espère que tu es content de ton coup, ajoutas-tu, un brin de malice illuminant tes prunelles. Tu t'installas sur le bord du lit double, déposant ta serviette de bain près de toi. ━  Ouais j'comptais aller me baigner mais je ne dirai pas non à un petit verre. Mais rien d'alcoolisé, mon corps fait une overdose d'alcool là, grimaças-tu. Rien que le mot alcool te donnait des frissons. ━  Tolérer ta compagnie ? J'en suis pas si sûr, soufflas-tu en ricanant. Évidement que tu voulais qu'il t'accompagne, mais tu étais bien trop fier pour lui admettre. De toute évidence, Efrain savait pertinemment que tu appréciais sa compagnie, bien que tu ne lui montrais que très rarement.


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    Lien du postLun 5 Aoû 2019 - 15:22
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    Je pouffe de rire lorsqu’il annonce un manque auquel je ne crois clairement pas. Son sourire, teinté d’ironie, me conforte dans mon idée. « Attention, je crois que tu en fais un poil trop, on n’y croit plus ! » Je me mordille la lèvre sans pour autant me retourner pour pouvoir le regarder davantage. J’ai le regard rivé sur ce putain de miroir qui se refuse à me renvoyer une autre image que celle qui est là, à me dégouter. Un corps loin d’être disgracieux malgré la perte massive de poids et la fatigue, mais loin d’être ce qu’il était quelques semaines à peine en arrière. Je relève légèrement mon t-shirt pour regarder ce slip de bain dans lequel j’ai l’impression de nager à présent, mes hanches plus assez épaisses pour combler l’espace et la désagréable sensation de ne rien pouvoir y faire après l’avoir resserré avec l’élastique. Pour aujourd’hui, j’imagine que ça ira bien mais il faudra absolument que je marque un arrêt par une boutique de sport pour me trouver un modèle de taille inférieure. Je n’ose pas me retourner pour pouvoir le regarder, bien trop apeuré à l’idée de percevoir la moindre once de pitié dans son regard. C’est pour cette raison que j’ai choisi de ne rien dire à personne jusqu’à maintenant, je me l’étais promis et j’ai déjà brisé cette promesse deux fois. Une première fois, par obligation, face à un Lorenzo qui s’était mis en tête de me pécho moins de 48H après mon ultime séance de chimiothérapie de la semaine et qui s’est heurté à mon état plus que limite, première session oblige. Et puis Jonah… Parce que Jonah, jamais je n’aurais pu continuer à lui mentir correctement alors que je peine déjà à garder la face lorsque je dois inventer un tout petit mensonge sans importance. Je suis quand même parvenu à tenir un mois, seul face à ma condition, seul dans un secret étouffant et douloureux. Toujours à penser aux autres, à ne pas vouloir déranger, à ne pas vouloir acculer avec le poids d’une telle révélation. C’est à se demander si même dans le couloir de la mort je continuerais à penser à la meilleure manière de prendre soin des autres envers et contre ma propre santé. « Tu n’as pas à t’inquiéter, ça va aller, tu m’entends ? » Je me résigne finalement à me retourner, mais l’heure est grave et je n’arrive pas à résister à la main tendue par ma conscience de tuteur. Je me rapproche pour pouvoir plaquer une main rassurante contre son épaule. « Et puis… Je serais là à chaque étape avec toi, pour t’aider… Pour que tu puisses finir par me faire m’étouffer dans ma propre jalousie quand tu deviendras meilleur que moi. Tu sais… L’éternelle histoire de l’élève qui dépasse le maitre ! » J’ai l’œil rieur, conscient que dans un tel état, il ne sera pas difficile d’être surpassé malgré mon intelligence et l’expérience accumulée depuis sept ans. Il s’engouffre dans une brèche, celle de ma porte ouverte, pour se livrer à des suppositions qui me font sourire et qui, dans un élan de légèreté qui fait du bien, me lancent dans une direction que je n’emprunte jamais avec lui, évitant généralement d’être trop familier. « Ah… J’ignorais que t’étais intéressé à l’idée de faire glisser ce slip de bain jusque sur mes genoux pour pouvoir… Me gâter, et que je te gâte à ton tour… C’est bon à savoir ! » Je fais mine d’acquiescer en glissant mon index contre mes lèvres, pour clore ce secret qui n’en est pas un. Il pourrait être surpris, parce que je ne parle jamais de ma vie privée généralement, et je ne parle pas spécialement non plus de ma bisexualité même si mes réseaux sociaux mettent généralement sur la voie… Il doit rester quelques photos de l’époque Jonah, quelques années en arrière, et aussi toutes mes photos remontant aux diverses actions menées en Russie et à travers le monde via l’association que je porte à bout de bras pour l’amélioration des conditions de vie des homosexuels et la prise en charge des adolescents mis à la porte, notamment en Russie où la législation vire à la chasse à l’homme en matière de sexualité. Un verre, c’est noté. « Tant mieux, je n’ai pas d’alcool à te proposer de toute manière… Parce que… Ouais, on s’en fiche de pourquoi. » Belle manière de limiter les dégâts alors que j’aurais pu soudainement devenir un poil trop bavard. Je dégaine deux canettes de soda, du genre coca-cola sucré parce que bon… Mon corps en a clairement besoin en ce moment, que les sucres soient mauvais ou non. « Mouais, je suis malaimé, un truc de dingue ! » Je réagis, hochant les épaules avec un petit air de chien battu, tout triste et esseulé alors qu’au fond de moi, j’ai juste envie de rigoler. Sa présence pourrait me faire plus de bien que je ne l’imaginais, finalement. « En piste, cowboy ? »

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    Lien du postDim 11 Aoû 2019 - 18:32
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    Tu lui décochas un regard amusé. En effet, tu avais abusé mais il s'avérait que ne pas voir Efrain depuis le mois de juin commençait vraiment à se faire ressentir. Bien que tu ne lui montrais absolument pas que tu l'appréciais, il savait pertinemment que c'était le cas, sinon tu l'aurais déjà envoyé boulé depuis une éternité. ━ J'avoue que j'ai exagéré … Mais tu m'as quand même un poil manqué, rectifias-tu, un large sourire greffé aux lèvres. Tu lui avouas que tu étais déjà stressé pour la rentrée, ce qui était totalement vrai. Tu commençais à faire des insomnies, ce qui était signe de stress pour toi. Il restait quasiment un mois avant que les cours reprennent mais tu n'arrivais déjà plus à profiter pleinement de tes vacances. Trop inquiet à l'idée de foirer ton année. ━ Qui t'a dit que je ne suis déjà pas meilleur que toi ? répliquas-tu avec un air malicieux. ━ Mais merci, c'est gentil. J'ignorais que tu pouvais être aussi affectueux, je prends note, te sentis-tu obligé d'ajouter, préférant tourner la discussion à la rigolade histoire de ne pas voir tes joues rougir. Tu bafouillas légèrement, ne t'attendant absolument pas qu'Efrain te dise quelque chose comme ça. ━ Non pas que l'idée ne m'est jamais traversé l'esprit, mais ce n'était pas mon intention sur ce coup-là, souris-tu légèrement, te tournant vers la fenêtre histoire de camoufler tes joues qui venaient tout juste de virer au rouge pivoine. Tu ouvris la fenêtre pour créer un courant d'air, de permettant de redescendre en température. Il te proposa de boire quelque chose et évidement tu acceptas. Tu lui précisas que tu préférais boire du soda ou du sirop, bref un verre sans alcool. Tu commençais véritablement à faire une overdose d'alcool avec toutes les soirées que tu enchaînais. ━ Parfait que tu n'en ai pas, ça m'arrange, soupiras-tu. Tu le remercias d'un large sourire lorsqu'il te tendit une cannette. Tu commenças à la siroter tandis qu'il te fit signe de te diriger vers la porte. Tu le suivis docilement. ━ J'espère que tu sais nager par contre, je n'aurai pas la force de te hisser hors de l'eau, ricanas-tu en quittant la chambre. ━ Et surtout pas envie de te faire un bouche à bouche, grimaças-tu ironiquement pour finalement lui décocher un regard emplit de malice.

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    Lien du postMer 21 Aoû 2019 - 15:21
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    « Un poil seulement ? Je suis profondément choqué, et doublement déçu, jeune homme ! » Je reprends, sans hésiter à agrémenter mon indignation d’un signe du pouce et de l’index censé me permettre de visualiser et d’évaluer le fameux un poil. « Je saurais m’en remémorer, tout comme mon cœur brisé s’en souviendra à chaque fois que ta gueule d’ange se présentera à moi ! » Je lui tire la langue et le temps d’une seconde, j’en viens même à oublier la lourdeur de ces derniers jours, le poids de la maladie, du cancer. Ce n’était pas gagné avec lui, il a toujours eu du mal à accepter que l’on puisse sous-entendre qu’il n’avait pas le niveau adéquat pour passer en année supérieure et que, cerise sur le gâteau, on lui impose un tuteur pour l’aider à remonter ses notes et combler ses lacunes. Je suis toujours resté très calme vis-à-vis de ses remarques au caractère passif-agressif, parce que je comprenais, au fond. À sa place, j’aurais solennellement juré de détester le type envoyé ici pour me sauver de mon ignorance, quitte à forcer le trait pour ne pas accepter d’admettre l’inévitable : Clyde m’apprécie, tout bien reconsidéré. Je suis presque sûr que je lui manque réellement. Dans d’autres circonstances, avec ma forme olympique, mes muscles comme booster de confiance, et ma forme naturelle, peut-être que j’aurais été tenté d’explorer d’autres voies, de courir après une sensation, une impression, un semblant de feeling. Peut-être que je le ferais, peut-être que je devrais, mais je ne fais rien. Il est mon élève, après tout. Qu’il puisse faire la nique à tous ces petits cons qui ont tout du premier coup – Hello Efrain, ces petits cons qui ont ton parcours, ni plus ni moins – demeure mon objectif principal. J’explose de rire et force le trait, jamais avare en surenchère. « Ne prends pas trop tes rêves pour une réalité non plus, mon biquet. Je disais tout cela pour t’encourager ! » Je lui adresse un clin d’œil taquin et en profite même pour tapoter son épaule, l’air sacrément compréhensif et désolé pour lui, pour la désillusion, pour la déception à venir.

    J’ignore quelle mouche vient soudainement me piquer pour faire sortir ces mots d’entre mes lèvres. Je le provoque, parle de gâteries, de préliminaires et me surprend à me mordiller la lèvre pour contenir un sourire pour le moins… Étrange lorsqu’il avoue avoir déjà considéré l’idée. « Je suis flatté ! » Je lui offre une canette de soda et le vire de la chambre d’hôtel pour rejoindre la piscine, luxueuse, large, un bonheur pour les bains de minuit, les trempettes et les moins sportifs d’entre nous. « Mon petit, dois-je te rappeler que j’ai été demi-finaliste en compétition nationale de natation cette année ? » Éliminé à cause d’une épreuve de relais, erreur de débutant de la part d’un coéquipier qui, sans le savoir, m’a peut-être arraché ma dernière chance d’obtenir un tel titre. J’ignore ce que je serais capable de donner ou non, après cela. « Mais j’devrais peut-être faire semblant, juste pour t’embêter et en profiter pour glisser ma langue entre tes lèvres au moment où tu te lanceras héroïquement dans un bouche à bouche hyper mal exécuté… Pour le plaisir de voir tes yeux s’écarquiller sous le choc et la surprise ! » Je lui tire à nouveau la langue et dépose ma canette près d’un transat avec ma serviette. « À la flotte, recrue ! »

    ~ PS1 (Ton changement d'avatar smile back at you ( efrain ) 1365124802 smile back at you ( efrain ) 73120010)
    ~ PS2 (TON AVATARRRRRRRRRRRRRRRRRR smile back at you ( efrain ) 4205929361 smile back at you ( efrain ) 863241595)

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