La vérité c'est que ce crétin m'avait manqué comme jamais. J'avais tellement eu envie de lui raconter à quel point je pensais qu'enfin j'avais trouvé la fille parfaite pour moi. Que Juliette était certainement la bonne. Je n'avais même pas pu célébrer le fait que j'avais enfin fini mes études et que j'avais obtenu un vrai boulot au bureau du procureur. Terminé la vie d'assistant et de stagiaire. J'allais enfin avoir mes propres affaires et pouvoir plaider au tribunal sans être assisté d'une baby-sitter. Je relevais la tête vers lui lorsque tout naturellement, il me sortit cette phrase que j'avais attendu depuis tant de semaines. Je finis par me relever lentement et prit une profonde inspiration. Je gardais la tête baissée en faisant mine de réfléchir à la révélation qu'il venait de me faire. Je finis par la relever, fixant mes yeux dans les siens qui paraissaient fuyants. En effet, ça n'avait pas du être facile de faire le premier pas, surtout lorsque deux têtes de mules comme nous refusaient de mettre leur fierté de côté. Sans rien dire je finis par le prendre dans mes bras. T'imagines même pas comme toi tu m'as manqué mon grand. Je suis désolé. Désolé que tu ais pu penser que je t'avais laissé de côté pour vivre ma vie avec Juliette. Je finis par le lâcher me sentant presque submergé par l'émotion mais retenant de lâcher une larme alors que nous étions entourés de personnes qui ne comprenaient pas du tout ce qui était en train de se passer. Je fis un signe de tête à nos voisins qui s'interrogeaient pour qu'ils voient que j'avais repéré leur manège, ce qui les fit retourner à leur besogne. Bon aller, tu m'aides ? On a ce truc à finir avant de rentrer et passer la soirée à rattraper le temps perdu. J'étais certains que lui aussi devait avoir des tas de choses à raconter. Et ne t'excites pas trop vite, je parle juste de discuter. Une petite raillerie au passage à l'ancienne, ça ne pouvait pas faire de mal.