J'avais hâte de quitter New-York. Les derniers jours se sont avérés compliqués pour moi. J'ai dû passer une soirée dans un bar face à cette garce de Penny, avec Orianna au milieu, et le lendemain, j'suis tombée nez à nez avec Nora, qui avait encore pas mal de choses à me reprocher. Ça m'a fatiguée, j'avais presque envie de quitter la grosse pomme et rentrer à Boston, mais j'allais pas me laisser abattre, parce que j'ai la plus grande des forces qui m'revient quand j'la regarde. Alors j'ai attendu, j'ai passé le plus clair de mon temps dans ses bras, comme une petite chose fragile que j'suis pas habituellement. Puis le jour du départ a sonné. Changement d'air, direction l'autre côté de la frontière. Toronto, here we are !
Arrivées à ce nouvel hôtel, j'traine nos valises, sans compter celles que j'ai sous les yeux. La réception est superbe, ça promet pour le studio qu'on a réservé. Ils nous filent les clés, le code Wi-Fi et le numéro du room service. J'souris, parce que j'sens qu'on va en avoir besoin assez souvent. J'regarde ma belle rousse en arrivant devant la porte du studio, avant de l'embrasser. Un rituel depuis Southport.  Nouvelle chambre, un bisou. J'suis mignonne quand j'veux. 《Tu ouvres mi amor ? J'ai hâte de voir notre nouveau chez nous pour les 15 prochains jours. 》 Quand elle dévoile les lieux, un sifflement sort d'entre mes lèvres. 《Putain d'merde c'est ouf ! 》 dis-je en entrant dans la pièce, pour déposer les affaires au pied du lit.

Une fois arrivées à l'hôtel, on récupère les clés du studio, le code wifi et le numéro du room service. J'explose littéralement de rire quand je vois Mia sourire. Je savais exactement la raison de son sourire. Je lui donnais un petit coup d'épaule avant de lui faire un clin d'œil. En ouvrant la porte de notre demeure temporaire, on découvrait un lit king size et un jolie dressing, un grand écran, un minibar, une salle de bain avec une énorme douche, en plus d'une grande baignoire, un salon et une terrasse avec une super vue. Ce petit nid douillet était parfait pour nous.《Alors chérie, tu en penses quoi ?》 demandais-je à ma petite femme, que je venais enlacer après cette visite rapide des lieux. 《Par quoi on commence ? On range les fringues ou on profite ?》 J'aimerai profiter, parce que j'en ai marre de plier et replier toutes les 48 heures ces maudits habits. En fait, ça fait vraiment longtemps que je rêve de quelque chose en particulier, et de voir cette grande douche me donne envie de réaliser ce rêve. Ce que je voudrais là, c'est prendre une douche avec Mia, de sentir sa peau contre la mienne. Je sais pas du tout comment lui demander. J'ai peur qu'elle refuse et qu'elle me dise que c'est trop tôt entre nous pour ça. Je me demande si le coup de "je vais prendre une douche" pourrait l'inciter à me rejoindre. Deux solutions s'offrent à moi. Soit je propose, au risque de me prendre un vent, soit je ne dis rien et je risque d'attendre longtemps dans la douche. Après cette longue réflexion sans avoir pris de décision et un passage aux toilettes, je commençais à enlever quelques vêtements, histoire d'être plus à l'aise.

J'suis heureuse d'être ici, avec elle. C'est comme une once de douceur qui s'installe confortablement au fond de moi. Elle m'apaise et me rend meilleure quand elle est près de moi. Heureusement qu'elle est dans ma vie depuis huit ans, sinon, j'sais pas comment je serai à l'heure actuelle. Peut-être en taule, ou une aiguille plantée dans mon bras. Peu importe, j'suis pas cette meuf là, parce qu'elle m'a choisie comme amie avant, comme copine maintenant. On fait le tour des lieux, et j'trouve que c'est plutôt un endroit propice à divers rapprochements avec elle. Ces idées rapidement balayées d'mon esprit, bien que trahies par mon sourire entendu, je sens Orianna me prendre dans ses bras. 《Je crois qu'on va se sentir très bien dans ce studio. 》 Un vaste sourire au bord des lèvres, je ne sentais aucune motivation à ranger l'contenu de nos valises. J'étais rassurée de voir qu'elle non plus, quand elle me proposait de profiter ou de ranger. Une petite idée traversait mon esprit tandis qu'elle s'éclipsait aux toilettes. 《Ça te dirait de me rejoindre dans la douche ? 》 proposais-je, tout en retirant quelques fringues, avant de me planter devant elle, en dessous affriolants. Sa tête vaut tout l'or du monde. 《T'as l'air choquée, tu t'sens bien ? 》 demandais-je en riant.

Depuis qu'on a quitté New-York, je sens qu'elle est plus calme, et je suis rassurée de voir qu'elle ne se laisse pas rattraper par ces choses qui lui sont tombées dessus là-bas. Je n'étais pas enchantée de savoir qu'elle avait parlé avec Nora, mais je me dis que c'était un mal pour un bien, depuis le temps qu'elles se fuyaient. J'étais quelque peu responsable de leur rupture, c'est vrai, mais on ne peut pas refaire ce qui est fait. En arrivant dans cette ville, j'espère sincèrement qu'elle ne va pas croiser une nouvelle ex à elle, ça serait vraiment chiant à vivre pour moi. Non seulement, je suis bien plus qu'heureuse avec elle, mais en plus de ça, j'ai vraiment envie qu'elle continue de sourire comme elle le fait à cet instant. J'enfouis ma tête au creux de son cou pour y déposer mes lèvres un court instant, quand elle me dit qu'elle sent qu'on sera bien dans ce studio. Moi aussi, je sens qu'on va être très bien ici, et qu'on va adorer ces deux semaines à venir. « Je compte bien te voir heureuse et épanouie comme jamais. Et je ferai tout pour que ce soit le cas. » Je la lâche alors, et fais ce que j'ai à faire aux toilettes, quand d'un coup je l'entends me proposer de la rejoindre sous la douche. J'écarquille les yeux, presque choquée. C'était comme si elle avait lu dans ma tête. Puis je la vois débarquer en petite tenue. J'en ai la mâchoire qui se décroche. Elle est vraiment canon, cette fille. J'ai l'air conne, assise sur le trône, avec cette tête ahurie, qui la déshabille du regard. Et elle me ramène en me demandant si je vais bien. Je secoue la tête rapidement, avant de rire légèrement. « Je vais très bien, ouais. Et j'accepte. J'ai pensé à voix haute ou t'as lu dans mes pensées ? C'est flippant. Je comptais vraiment te demander la même chose, mais j'avais la trouille de me prendre un vent. Vas-y, j'arrive dans une minute. » finis-je par dire en souriant. J'ai pas envie qu'elle me voit dans ce moment loin d'être gracieux. Quand elle quitte la pièce, je fis rapidement de même, pour la rejoindre dans la salle de bain.

Malgré que New-York soit immense, à la fin de notre séjour là-bas, je m'y sentais vraiment à l'étroit. Ca a pesé sur mon moral, au point que j'voulais plus tellement sortir de la chambre d'hôtel. Alors quand est venue l'heure de boucler bagages pour Toronto, j'ai pu respirer à nouveau. C'est un peu un nouveau départ, laissant derrière moi ces souvenirs pourris de Penny qui m'a enragée comme une lionne, et de Nora qui m'rends responsable de tous les maux de sa vie sentimentale. J'peux pas revenir en arrière, sinon il y a beaucoup de choses qui seraient différentes. J'aurai pas attendu huit ans pour ouvrir mon coeur à Orianna, j'me serai jamais envoyée en l'air avec Penny, j'me serais pas mise avec Kaya, j'aurai pas brisé le coeur de Nora, j'aurai moins souffert physiquement et mentalement. J'regrette pas mal de choses, mais au final, elles m'ont faites grandir pour devenir une fille bien, pour Orianna. Quand j'raisonne comme ça, j'me dis qu'il faudrait que j'parle avec le Doc Az. J'ai gagné un ticket pour une analyse approfondie de mon passif relationnel. Mais d'être là, dans ses bras, ça vaut toutes les psychanalyses du monde. Toutes mes pensées s'envolent, et j'me sens bien. En vie. « Le simple fait que tu sois là, ça joue beaucoup. » dis-je en la regardant s'éloigner, un léger sourire aux lèvres. Puis j'la rejoins, et sa réaction est juste énorme. Elle me pose une question qui m'étonne, et à la fois me fait rire. J'ai pas le pouvoir de lire dans sa tête, même si je la connais mieux que personne. « J'suis connectée en bluetooth à ton cerveau, t'es pas au courant ? Nan j'déconne, bébé. J'en avais juste envie, sans savoir que tu comptais me le demander. Et t'as pas à avoir peur que j'te foute un vent, d'accord ? Je t'aime trop pour ça. Sauf si tu m'demandes de me faire blonde, là tu seras ghostée. » dis-je en riant. J'ai déjà fait cette connerie une fois, j'la ferais pas une seconde fois. Le blond, c'est définitivement pas pour moi. J'dépose mes lèvres sur les siennes à la va-vite, avant de filer dans la salle de bain, où je l'attends en tenue d'Eve, assise sur le rebord de la baignoire, jambes croisées. Quand elle arrive, j'ai envie de la charrier. « J'ai failli attendre. T'as trois secondes de retard. » ris-je, avant de me lever pour entrer dans cette grande douche à l'italienne.

Depuis que je suis avec Mia, je vois à quel point elle peut se montrer douce, à quel point elle se détache de sa carapace. J'ai toujours vu d'elle, ce côté provocateur, dur et détaché, parfois violent. Mais dans l'intimité, j'ai su découvrir une autre femme, la Mia romantique, câline, attentionnée, quelque peu vulnérable. Et j'aime ces opposés chez elle. J'aime ce qu'elle dégage quand elle est fière, quand elle n'a peur de rien ni de personne, et j'aime encore plus quand elle dévoile cette sensibilité, quand je peux percevoir dans ses beaux yeux, tout l'amour qui s'y trouve. Elle me fait tomber amoureuse d'elle un peu plus chaque jour. En m'éloignant d'elle, je lui adresse un sourire, avant qu'elle ne fasse irruption avec sa proposition. Je ris légèrement quand elle me dit être en bluetooth avec mon cerveau, avant de me rassurer en m'annonçant qu'elle ne me mettra jamais de vent, sauf pour décolorer ses cheveux. Je me rappelle de sa période d'essai en blonde. C'était vraiment la pire idée qu'elle ait eue. « Je savais pas que tu avais une connexion avec mon cerveau, va falloir que je fasse attention à ce qui me traverse l'esprit quand t'es à côté de moi. Mon dieu, je risque pas de te demander de refaire ça. T'es bien mieux au naturel. Tu te souviens à quel point je me moquais de toi ? » dis-je en riant. Elle a presque l'interdiction de redevenir blonde. C'était juste...pas pour elle. Elle m'embrasse rapidement avant de me laisser seule un instant, avant que je ne la retrouve dans la salle d'eau, délestée de ses sous-vêtements. Elle arrive encore à me surprendre. « T'as vraiment compté ou tu te fous de ma gueule ? Parce que je peux me venger, tu sais ? » dis-je, tout en retirant les tissus présents sur moi, pour la rejoindre dans la douche, avec des idées lubriques plein la tête. Soyons honnêtes, j'avais pas envie de me glisser sous la douche avec elle, uniquement pour le plaisir de voir l'eau ruisseler sur nos corps. Rien que d'y penser, je frissonne. Sous l'eau qui coule, je viens me glisser contre elle, pour l'embrasser tendrement.

Parfois, j'me demande pourquoi j'suis la femme qu'elle aime. J'suis le genre de meuf pas franchement facile à vivre, j'parle comme un bûcheron, j'suis bagarreuse comme un pilier de bar, j'ai la classe d'un chasseur, bref, j'suis un mec avec un vagin et des seins. Mais j'sais pas, j'suis différente maintenant que j'suis avec elle. Je me suis un peu adoucie, j'suis moins agressive et plus démonstrative. Comme si elle faisait ressortir le meilleur de moi. Elle l'a toujours fait, finalement. Elle a toujours éclairé le chaos de mon existence, par un regard, un sourire, une étreinte ou une simple phrase, ou encore sa présence. Elle est la lumière et je suis l'obscurité, et à nous deux, ça forme un équilibre parfait. Mon équilibre. Je ris quand elle dit qu'elle devrait faire attention à ses pensées quand j'serai à côté d'elle. J'sais pas comment j'dois le prendre, mais j'vais opter pour la positivité des choses. 《J'pourrais te prendre pour une fille accro à moi, ça serait mal perçu. Ou j'pourrais t'engueuler parce que tu penses à une autre, mais t'as pas envie que j'redevienne la Mia que tout le monde connaît. 》 dis-je en tirant la langue, même si ça donne plutôt l'impression d'une menace, après réflexion. J'hoche la tête quand elle me demande si j'me souviens comme elle s'foutait de ma gueule quand j'étais blonde. Même mon frère faisait comme s'il me connaissait pas, ce connard. J'aurai jamais dû tenter l'expérience, c'était une leçon capillaire. J'vais m'en tenir au noir naturel, même si j'étais chatain clair quand j'étais gamine. Je sais, ça fait bizarre. Le temps que j'passe seule dans la salle de bain, j'en profite pour me regarder dans le miroir. J'ai envie d'un nouveau tattoo, mais faut que j'me décide où. Puis j'attends sur le bord de la baignoire, qu'elle arrive. C'est plutôt rapide, finalement. 《J'aime bien quand t'as envie de te venger. Ça te rend sexy as fuck. 》 dis-je en souriant de toutes mes dents, avant d'ouvrir l'eau de la douche. Quand elle m'y retrouve, qu'elle vient m'embrasser, un tas d'émotions viennent me submerger. Je profite de l'instant, l'eau glissant sur nos corps, avant que j'vienne attraper ses mains, la plaquant contre le mur de cette douche immense, un grand sourire aux lèvres. Elle a réveillé la bête qui sommeillait en moi. Et j'pense qu'elle va bien l'aimer, cette facette de ma personnalité. Mia la douce est partie s'reposer pour laisser un peu d'place à Mia la tentatrice.

Quand elle est à côté de moi, il y a toutes sortes d'idées qui me traversent l'esprit, des choses complètement positives et parfois quelque peu lubriques. Elle est tellement belle et elle dégage tant de charme que je ne peux pas embrouiller mon esprit avec l'idée d'une autre femme à sa place. Aucune femme ne peut l'égaler, à mes yeux et à mon coeur. Mais sa réaction me surprenait assez. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle pense un seul instant que je pouvais imaginer quelqu'un d'autre, et qu'elle pensait redevenir la Mia que tout le monde connaît. « Je me fous que ce soit mal perçu, je suis définitivement accro à toi, ce que tu dégages et ce que tu représentes. Tu crois vraiment que j'ai besoin d'imaginer une autre que toi, franchement ? » Il fallait vraiment que je lui pose la question, parce que ça allait me travailler, et que je n'ai pas envie qu'elle pense ce genre de choses sur moi. J'ai déjà pensé à elle avec les autres, c'est vrai, mais l'inverse m'est impossible. Enfin bref, ça ne sera pas là les prémices d'une disputes, ça serait stupide. Dans la salle de bain, sa réaction me fait légèrement rire. Elle est mignonne. « Toi par contre, t'as pas besoin d'envie de vengeance pour être sexy comme le diable, mon coeur. » Mon regard sur elle et le sourire sur mon visage trahissent mes intentions. Et en la rejoignant sous l'eau qui coule, je ne m'attendais vraiment pas à ce qui allait se passer. Je ne l'ai jamais vue comme ça, dominante, tentatrice, et à la fois sensuelle. Je ne peux pas dire que je déteste voir cette nouvelle facette, au contraire. L'ambiance déjà enivrante se réchauffe de plus en plus. Je n'ai pas le contrôle de mes bras, et je commence à perdre le contrôle de mon esprit. Un large sourire vient s'étirer avant que je ne vienne mordiller son cou, puis le lobe de son oreille avant de lui murmurer. « Même pas cap. »

J'remarque que ce que j'ai dit, ça l'a choquée. J'm'en veux, parce que c'était pas du tout mon intention, j'ai pas voulu mettre ma copine mal à l'aise, et j'pense bien que j'ai foiré mon coup, cette fois. J'suis trop naturelle, ça m'joue des tours, comme toujours. Alors j'viens l'enlacer et déposer mes lèvres sur son front, pour m'excuser. « Désolée ma puce, j'voulais pas dire ça. J'sais que tu penses tout l'temps à moi. » Comme quoi, faut que j'songe à réfléchir un peu plus avant d'ouvrir ma grande gueule. J'sais surtout que c'est pas ça qui va nous pourrir la journée, il y a eu bien pire à New-York. La faute à Penny, qui sait bien foutre sa merde partout où j'la trouve. Mais c'est déjà loin, cette histoire, j'veux plus revenir dessus, au moins pour aujourd'hui. Quand elle m'dit que j'suis sexy comme le diable, j'souris et j'fais des cornes avec mes indexs sur la tête. Le côté diablesse, j'connais par coeur. J'suis née pour ça, en même temps. Foutre le bordel dans la vie des gens, tout ça, c'est ma seconde nature. Puis il y a cet autre côté diablesse, que peu connaissent de moi, si ce n'est personne. J'ai toujours fait en sorte d'être assez soft dans mes relations passées, parce que j'voyais pas les autres capables d'apprécier cette partie d'moi. Et là, j'suis sûre que ça ne va pas la freiner, ni la choquer. J'peux être celle que j'ai toujours été, et j'y vais doucement. « Tu finiras peut-être par dire que le diable est un ange à côté d'moi, mon amour... » J'lui souris, alors que j'emprisonne ses bras avec les miens, avant de déposer mes lèvres dans son cou, sur sa mâchoire, sa bouche, ses clavicules, avant qu'elle ne me mette au défi. Un large sourire se dessine sur mon visage. Elle sait qu'il faut vraiment pas m'mettre au défi, sauf si vraiment elle veut quelque chose. J'en conclus donc que c'est l'cas. « Tu veux parier, mon ange ? Tu devrais pas. » A peine le temps de la regarder dans les yeux, remplis de désir, je venais lâcher ses bras prisonniers afin de la soulever pour qu'elle agrippe ses jambes autour de moi. J'commence à avoir le souffle court, tellement j'suis dingue d'envie d'elle, alors j'm'accroche à ses lèvres pour retrouver de l'oxygène. J'ai complètement perdu le contrôle.

Elle s'est rapidement rendu compte de sa connerie et s'en excuse aussitôt. Je ne peux pas lui en vouloir, parce que je sais qu'elle est maladroite parfois, et je l'aime comme ça, avec ses qualités et ses défauts. Je lui souris simplement, pour lui faire comprendre que ce sujet est clos. Ce silence vaut mieux que milles mots, et mon regard rempli de tendresse à son égard est suffisant. Je pensais tout connaître de ma belle tatouée, et pourtant, dans cette salle de bain, la surprise est entière, agréable, et le désir palpable. La chaleur grimpe un peu plus à chaque instant où elle fait de moi sa captive, et me fait sourire quand elle dit que même le diable est un ange à côté d'elle. Honnêtement, j'aime beaucoup ressentir cette emprise qu'elle a sur moi, et cette ferveur dans les baisers qu'elle me donne. 《Ne crois pas que je sois un ange, tu pourrais être déçue de voir que...Je peux me montrer plutôt diablesse, si l'envie me prend. 》 En disant ces quelques mots, j'ai un sourire qui se veut enjoleur. Je vois que le fait de la mettre au défi la fait partir au quart de tour et c'est exactement ce que je recherchais. 《Je pense que personne ne va perdre, ma chérie. 》 lui dis-je avant qu'elle ne relâche mes bras pour venir me porter. Nos lèvres se retrouvent dans une fougue incomparable, elle m'embrasse comme si sa vie en dépendait. Mes doigts se crispent dans ses cheveux, des frissons font leur apparition sur mon corps. Mon coeur s'accélère de plus en plus, avant que je n'arrête ce baiser. 《Je suis toute à toi, n'hésite pas. 》 lui dis-je dans un murmure, prête à assouvir toutes ses envies, même les plus inavouables.