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@camila wildingham
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Ma vie, mon existence. Tout était un désastre. Vraiment tout. Je ne savais pas comment j'allais me remettre de tout ça. Sûrement que j'avais encore du mal à m'y faire. Mais oui, Louison n'était plus là, elle m'avait quitté et s'en était allée vers une autre destination, un chemin qui s'éloignait de toute évidence du mien. Et j'étais sûrement encore sous le choc pour ne pas vraiment réagir à cette perte soudaine. Me revoilà parti de nouveau à la case départ. Seul et le cœur brisé. Je croyais avoir fait le bon choix, le meilleur choix. Mais de toute évidence, je m'étais trompé sur toute la ligne et je n'avais à présent que mes yeux pour pleurer. Pleurer cette fille pour qui j'avais tout plaqué afin de la rendre heureuse. Pleurer les regrets que je pouvais avoir, puisque j'avais fait tout ça pour rien. Pleurer ce futur qui semblait pourtant se profiler devant nous et qui était réduit à néant. C'était tout un tas de choses et... ouais, j'allais devoir faire sans elle à présent. Et j'allais devoir faire en sorte de me remettre vite de cette rupture, parce qu'il était hors de question que je m'apitoie sur mon sort. De toute façon, j'allais devoir commencer dès aujourd'hui. Camila devait venir ici, elle devait devenir celle que j'allais considérer comme ma femme à tout faire pendant 5 jours. Il fallait que je lui fasse refuser au moins trois défis, pour être sûr que la Dunster gagne. Et puis moi, j'allais devoir accepter tout. Tout, vraiment tout. Plus aucune limite, j'étais... célibataire. Attendant dans la salle commune, installé sur un fauteuil, j'attendais qu'elle ait passé les portes de la Dunster pour pouvoir m'atteler à lui réclamer des choses plus ou moins loufoque, suffisamment pour qu'elle ne veuille pas le faire et refuser. Et par conséquence, faire gagner les jaunes dans cette partie du défi.

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@pluton westerberg
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j’ai du mal à tout assimiler ces derniers temps, du mal à comprendre une infinité de choses. victor est parti. ça résonne dans ma tête tout le temps, pour pas que je vienne à l’oublier et pourtant, il ne passe pas une seconde sans que mes yeux ne viennent à le chercher. alors c’est ça aimer ? reproduire encore et toujours les mêmes erreurs pour finir finalement délaissée sur le bas côté. si j’avais su que ce simple organe était capable de prodiguer autant de maux, j’aurais lâché l’affaire depuis bien longtemps. mais n’est-il pas écrit que l’amour, le vrai, est typiquement l’une des choses que l’on ne peut pas contrôler ? mes doigts fébriles viennent masser mes tempes douloureuse alors que je laisse échapper un soupir. ça fait mal, beaucoup trop mal. autour de moi, il n y a plus que des vestiges de ce que j’avais pu posséder par le passé et de ce que je n’aurais de toute évidence plus jamais. garée sur le parking de la dunster, mes doigts pianotant sur le gobelet de café pris sur le trajet, j’hésitais fortement à faire demi tour et prendre la fuite. pluton était typiquement la dernière chose dont j’avais besoin au monde. j’avais foutu le feu à mon appartement, mis en danger des centaines de vies et maintenant, j’allais devoir faire face à mon ex mari probablement prêt à fanfaronner avec la petasse qui m’avait tout volé en premier lieu. ouais.. je n’étais clairement pas prête à affronter quelque chose de ce genre là. et pourtant mes pieds me guidaient finalement hors de l’habitacle jusqu’à la porte de la maison dont je poussais la porte, les nerfs un peu à vif. la salle commune qui se profile devant moi et surtout, la carrure de mon.. de qui ? nos chemins s’étaient séparés il y a bien longtemps désormais. pourtant, je venais prendre place juste en face, les jambes qui se croisent et mes yeux bleus qui se plantent sur lui. ça fait toujours aussi mal tu sais ? « lâches toi. » je ne te demanderai pas comment tu vas ni rien de tout ça. y aurait de toute manière aucun sens si je le faisais puis moi, je suis fatiguée. alors vas y, demande, pose tes exigences que ces dix jours viennent rapidement à leurs fins et qu’on puisse s’oublier encore une fois. du moins, que j’essaie de le faire pour de vrai.

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Je ne savais pas tellement à quoi m'attendre. Sûrement que Camila allait vouloir se venger de tout le mal que j'ai pu lui faire et que je mérite dans le fond. Je ne comprends même pas comment elle a pu faire pour m'aimer un jour. Je ne méritais rien d'elle, pas même la moindre seconde de son attention. Elle est... tellement au dessus de moi, dans beaucoup trop de domaines. Je ne l'ai jamais méritée. Je crois même que c'était une des raisons qui m'ont poussé à saboter toute notre relation dans le fond. M'enfin, qu'importe se tirailler avec tout ça, elle était heureuse avec son mec qui m'avait cassé la gueule. Est-ce qu'elle était au courant de ça d'ailleurs ? J'avais des doutes pour le coup. De gros doutes. Je sais pas, c'est pas comme si je le connaissais le mec. La gorge légèrement serrée, j'attendais dans la salle commune de la Dunster celle qui serait mon bourreau quelques jours plus tard, sans chercher, de mon côté, à l'être durant les cinq prochains jours. « J'en vois pas l'intérêt » que je disais, la regardant, elle et son regard bleu azur. Elle et son regard piquant. Elle et cette chevelure dorée. Je tente de calmer mon coeur, mais non, il réagit toujours au quart de tour quand elle est dans les parages. Impossible d'y échapper, elle avait toujours un certain effet sur moi. « Mais j'ai envie de gagner ce défi » Je ne le cache pas. Mais à quel prix ? Je ne savais même pas forcément retrouver une communication civilisée avec elle. La dernière fois datait de l'attentat, où elle s'était retrouvée à l'hôpital mais sans grandes blessures il me semble. « Tu sais qui m'a tabassé y'a trois semaines ? » Simple question, pour briser la glace dirons-nous.

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parce que tu vois, moi je déteste cette manière qu’à le karma de toujours me ramener à toi. j’ai l’impression qu’on aime un peu trop se foutre de ma gueule en fait. tu vois, tout ça, toute cette mascarade et cette idiotie de devoir se donner des défis pendant dix jours, je sais même pas d’où ça vient. puis c’est ridicule non ? ouais, c’est totalement ridicule. je me retrouve face à toi, je suis complètement et irrévocablement mal à l’aise même si j’ai un don pour cacher tout ça sous un masque de froideur et de dédain et je me dis que ouais, ça va être long. sûrement trop. je ne suis même pas certaine de réussir à tenir le coup. « y a pas d’intérêt à grand chose. » encore moins à cette scène qu’on est en train de jouer. toi et moi ? en face à face. je suis quasi sûre que l’autre blonde que tu t’es dégotée doit à ce moment même faire des poupées vaudous à mon effigie pour tenter de me tourmenter. chose qui aurait probablement marché si j’étais pas déjà la personne la plus foutue de cette planète. « tu peux toujours espérer. » parce que t’es mal tombée. je suis pas du genre à reculer et je crois que dans l’histoire, t’as beaucoup plus à perdre que moi. sauf que tu me prends de court, comme ça, soudainement. et ça se voit à mon visage, à ma mâchoire qui se crispe et mon regard qui dérive pour un bref instant. « victor. » je réponds honnêtement puisque de toute façon, tu sembles le savoir tout aussi bien que moi. « ça n’arrivera plus. » puisqu’il est parti. puisqu’il s’est volatilisé en plein milieu de la nuit l’air de rien. puis dans tous les cas, je crois que je lui avais bien fait comprendre mon mécontentement vis à vis de tout ça. « et non, j’étais pas au courant si c’est ce que tu veux savoir. » ça ne me surprendrait même pas en fait qu’encore une fois on me place en fautive. j’ai l’impression que c’est devenu à la mode ces derniers temps. « tout comme je n’ai pas non plus séquestrée ta.. » chose. contrairement à ce qu’on a pu raconter. j’étais même pas sur boston au moment des faits et sache que si j’avais été impliquée d’une quelconque façon, personne n’aurait été apte à la retrouver.

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Je n'avais pas du tout géré tout ce qui s'était fait sur ce que Nemeis nous avait demandé. J'avais rien géré du tout alors ouais, c'était possiblement pour ça que je me retrouvais avec Camila en binôme. Pourquoi ? J'en savais rien. Possiblement que les autres aimaient nous faire souffrir. J'aurais plutôt cru que Marla allait être de mon côté pour éviter tout ça. Faut croire que non. « C'est pas faux » De toute façon, j'avais perdu goût à beaucoup de choses que dans le fond, je n'avais plus vraiment la moindre limite. Elle était en couple, heureuse, alors pourquoi elle avait cette tête de déterrée ? Je tentais alors de briser la glace, mais pas forcément de la meilleure façon. Son visage se crispe encore plus et balance le nom de son mec comme un venin. « Ouais, je sais pas. On verra si la folie s'emparera encore de lui » Parce qu'il avait clairement agi comme un fou et j'étais pas certain qu'il soit vraiment sain. Enfin, Camila aussi a des problèmes mais je ne pense pas que s'en prendre à moi comme ça relève des mêmes problèmes mentaux. « Je sais. J'avais pris ta défense sur Twitter. Et finalement c'est les Winthrops qui ont fait ça. Mon meilleur ami » Je kiffe. Vraiment beaucoup. Vie de merde que je pouvais avoir dernièrement. J'ai l'impression que le karma s'amuse bien sur mon dos pour le coup. « Je suppose que tu sais où je dois lui envoyer la facture pour...  » J'ouvrais ma bouche pour tapoter mes dents. Mes fausses dents. Des couronnes pour palier aux dents qu'il m'avait éclaté avec sa putain de batte de baseball. Enfin, possible qu'ils soient dans le même appartement depuis le temps. Alors c'était aussi possible qu'elle puisse récupérer cette facture d'elle-même pour la donner en mains propres à mon bourreau. « Viens. » que je disais en me levant, histoire de bouger de cette salle. Pas envie qu'on nous épie comme des bêtes. « Je vais pas te bouffer, juste.. on va se caler dans ma chambre, on sera plus tranquille »

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en fait, je suis fatiguée que ce soit constamment ma faute pour un oui et pour un non. à croire que c’est facile de me positionner sur le siège de la coupable sans même chercher à avoir la moindre preuve. même hors du pays, on arrive à tenter de me faire porter le chapeau. et à tes mots j’hausse les épaules, l’air distrait. tu vois, moi je crois plutôt qu’on le reverra plus jamais. ni toi, ni moi. vu sa manière de prendre le large, je suis quasi certaine qu’il n’oserait plus jamais faire le moindre pas vers moi. probablement qu’il a raison dans le fond. vaut mieux qu’il se tienne loin désormais. « j’te remercierais pas. » pour avoir pris ma défense. déjà parce que je m’en fous et ensuite parce que y a des millions d’autres fois ou t’aurais dû le faire et où tu l’as pas fait. puis si on prends en compte la manière dont tu m’as abandonné, tu peux bien te ranger de mon côté jour après jour que ça changerait pas grand chose. « puis tu sais, les meilleurs amis c’est surfait. » t’étais le mien en premier lieu, pas vrai ? tu comprendras du coup que je ris jaune. c’est probablement le karma, j’viendrais pas te plaindre. « pour ? » je grimace. aoutch. un coup de poing qui te pète les dents ? j’y crois moyen. et je serre les doigts, l’air contrariée. « t’as bien plus de fric que lui pour te le payer. » victor, il a rien. même pas de sincérité. « mais si jamais tu le retrouves un jour, tu lui diras que je méritais mieux qu’un post-it d’adieu. » j’ai le coeur qui se serre et les yeux qui s’embuent. ça fait un mal de chien putain. j’peux pas continuer à supporter tout ça. et quand tu te lèves, je te regarde quelques secondes lèvres pincées. « ouais. » j’ai envie d’aller dans ta chambre comme de me pendre là. disons que c’est étrange, que j’ai pas spécialement envie de ce tête à tête et qu’en plus de ça j’ai le coeur en vrac. « donc, si tu donnais plutôt tes exigences. c’est pas comme si on se devait de discuter. » donc balance tes trucs que ça avance un peu.

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« Je te demandais pas de le faire » Jamais en fait. Je crois que je sais suffisamment bien que je n'ai plus à recevoir quoique ce soit d'elle. Des remerciements, des félicitations. Rien. J'avais tout bousillé, je le sais et je crois que je m'en mordrai les doigts tous les jours jusqu'à la fin de ma vie. Mais aucunement je n'avais envie d'avoir sa pitié. Alors je me gardais bien de lui parler de ma récente mésaventure amoureuse... ouais, celle qui a tout détruit ce qu'il pouvait y avoir entre nous. « Yep » Les meilleurs amis. C'était aussi le sujet assez critique entre nous. Partis de là... voilà où ça nous mène. Rien de glorieux dans le fond, c'était compliqué pour le coup. « Mes dents n'ont pas apprécié les coups de batte de baseball » que je réussissais à glisser avant qu'elle ne m'inonde presque d'informations concernant... son ex? Putain, il a fait tout ça... pour ça ? Ok, cool. Calme toi Pluton, ce mec n'en vaut pas la peine. Elle réussira donc jamais à trouver quelqu'un à sa hauteur ? Ce mec est une pourriture. Je suis une pourriture. Possible que le seul mec qui aurait été bien pour elle était Elijah ? Le connard d'Halloween. « Enculé... » glissais-je dans ma barbe en serrant les dents, avant de reprendre « Ouais, je lui dirai » La conversation était assez pesante alors il allait falloir changer de façon de faire. J'en profitais donc pour vouloir m'éclipser ailleurs, j'en avais assez d'être dévisagé par les membres de ma propre maison. M'arrêtant pour la regarder, je passais doucement ma langue sur mes lèvres. « J'ai envie d'un massage, on sera mieux dans ma chambre » Donc viens Camila. Ou refuse si tu préfères.

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@pluton westerberg
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avoue que c’est risible, tu le sais aussi bien que moi. on est pas bien là, on le sait tous les deux et s’isoler dans ta chambre comme tu le demandes ça ne fera rien d’autre que renforcer tout ça. sauf qu’il paraît que je ne suis pas en position de refuser et je crois que ma fierté en prendrait un coup si je faisais perdre la eliot à cause de toi. dans la finalité, je crois qu’il ne me reste pas beaucoup d’option mis à part serrer les dents et encaisser. « pardon ? » je tique. forcément. batte de baseball ? ça, j’étais clairement pas au courant et pour la peine, je mange encore une gifle. un menteur et un lâche, voilà ce qu’était victor et j’avais l’impression de passer de désillusion en désillusion. yay me. j’ai l’impression d’avoir la poitrine totalement compressée et pourtant, je te suis dans le dédale de couloir alors que tu reprends la parole me faisant penser à un coup de massue. un.. massage ? ça, c’est crade. j’pensais pas entendre ça de ta bouche. t’es conscient que ta meuf va probablement te tuer ? « gé-nial. » le sarcasme à l’état pur. tension palpable. l’atmosphère est tellement électrique que ça pourrait péter en l’espace de quelques secondes. « ça va vachement arranger ma réputation ça » que je souffle alors qu’on passe la porte de ta chambre. non mais parce que ce sera forcément de ma faute si ça vient à se savoir, on racontera probablement que j’ai manipulé ton esprit pour avoir ça, bla-bla-bla. bref, merci de me traîner une nouvelle fois dans une merde pas possible. la porte qui se referme, toi qui enlève ton tee shirt et mes yeux qui dérivent en même temps que mon esprit salace. fuck camila. tu prends place sur le lit, une huile sur la table de chevet et moi, j’ai l’impression de perdre la tête. j’dois vraiment faire ça ? je peux pas me dégonfler. je ferme les yeux, inspire profondément et finit par prendre place sur toi, l’huile que je fais glisser sur ton dos et mes mains qui prennent le relai. putain, rien que te toucher c’est une torture.

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« Ah, tu savais pas ? » Faut croire qu'il était pas si parfait que ça son mec au final. Putain, c'était risible. Elle avait un mec gentil et il a fallu qu'elle s'entiche de celui qui est pas capable de taper juste avec des poings. Non, la batte de baseball, c'était l'option de facilité et il l'a pris. Et les dégâts, il en a fait... Peut-être pas plus que moi j'avais pu faire sur Camila au fil des années mais ouais, il en avait fait et je pense avoir compris ma leçon, avant même qu'il vienne s'en prendre à moi. Et alors que j'optais pour aller dans ma chambre, histoire de ne pas avoir les différents regards d'autres étudiants sur nous, je lâchais la bombe de son premier vrai défi. Un massage. J'étais certain qu'elle ne s'attendait pas à ça et ça se voyait en effet sur son visage. « Personne ne sera au courant si ce n'est moi. Ta réputation n'aura pas de séquelle » En tout cas, ce ne sera pas moi qui chercherait à foutre la merde. Qu'importe à présent, on se retrouvait dans cette chambre qui en avait vu des belles et des pas mûres. Je ne sais même pas pourquoi j'ai pensé au massage mais pour le coup, c'était quelque chose qui me ferait du bien et qu'il était fort probable qu'elle n'accepte pas. Sauf que j'avais retiré mon t-shirt une fois dans la chambre verrouillée. Et elle ne s'était pas dégonflée. Pour le moment en tout cas. Alors je venais me mettre allongé sur le ventre sur mon lit, et j'attendais de voir ce qu'elle allait décider de faire. C'était quand je la sentais prendre place sur moi que je me rendais compte qu'elle ne lâcherait pas le morceau. Fermant les yeux au contact de ses doigts sur ma peau, je soupirais. J'avais l'impression que ça faisait une éternité que ça ne m'était pas arrivé et c'était presque comme si ça m'avait manqué. Possible que c'était exactement ça aussi. « Un peu plus bas s'il te plait » Genre, le haut du bas du dos. Les bras croisés en dessous de ma tête, je finissais par relever cette dernière pour la tourner et poser mon oreille sur mes bras. Toujours les yeux fermés, je profitais de ces mouvements que me prodiguait mon ex, ex-femme pour être plus précis.

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« tu savais toi qu’il avait été embarqué par les flics pour m’avoir éclaté contre un mur ? » non. tout comme moi je savais pas. c’était pas le genre de truc dont il allait se vanter. et il avait toujours eu en horreur le fait que je le lui relance au visage, conflit après conflit. cris après cris. y a des tas de choses qu’on ne sait plus pluton. on ne se connait plus, on ne partage plus rien. « forcément. faudrait pas que tu t’attires des problèmes » t’as confiance à ce point ? qui te dis que je ne serais pas la première à tout balancer ? à hurler ce que tu m’as demandé de faire pour foutre ta vie en l’air ? tiens, ce serait drôle ça. un juste retour des choses et très honnêtement, tu le mériterais. mais pour le moment, c’est à moi de me faire violence. à grimper sur toi, à laisser mes doigts courir sur ta peau. j’en ai la nausée en même temps que les souvenirs remontent à la surface. et je déteste cette avalanche de flashbacks. je préfèrerais de loin ne pas me souvenir de tout ça. j’voudrais pouvoir complètement mettre de côté tout ce qui a un rapport avec toi mais j’en suis incapable. je l’ai toujours été. et ouais, ça me rend dingue que tout puisse venir me transpercer à peine les mains sur toi. je souffle à ta reprise de parole, lève les yeux au ciel mais m’exécute. avais-je le choix ? techniquement, oui. mais choisir était synonyme de perdre et il était hors de question que ça arrive. probablement même que j’avais les moyens de te faire perdre sans avoir besoin d’attendre que les cinq premiers jours passe. c’était un sourire mauvais qui venait étirer mes lèvres au fur et à mesure que les idées venaient s’emboîter dans mon esprit. j’ai plus rien à perdre et tu devrais savoir que des limites, j’en ai quasi pas. j’en ai jamais eu beaucoup et ça ne s’est pas arrangé avec le temps. « ça doit durer combien de temps ? » que je souffle dans un murmure, me penchant légèrement en avant, mon souffle venant se déposer sur ta peau. wanna play ? j’avais beaucoup plus de cartes en mains que ce que tu pouvais penser. c’était d’ailleurs pour cette raison que mes lèvres venaient se poser sur l’épiderme de ton dos. crois pas, ça me rebute de faire ça mais j’ose croire que t’as fini par comprendre et que tu seras pas infidèle éternellement. quoi que.. ça me ferait bien rire si tu flanchais et ne l’était pas du coup. juste une histoire de vengeance.

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