Demya ☾ Once upon a time
w/you  — Boston, 01 décembre 2018
Je me regardais une dernière fois mon reflet dans la glace, bien contente d’avoir su cacher mes cernes. J’avais du mal à trouver le sommeil, mais cette fois, je cassais la routine. Je tournais les talons, refermant de précieux contrats de rachat dans une pochette, que je replaçais bien évidemment dans le coffre-fort de mon bureau et d’un pas décidé, je quittais mes quartiers, pour prendre place dans ma berline noire, passe-partout, avec Miles à ses commandes. Saluant mon ami et employé, j’entendais une dernière fois un « Faites attention mademoiselle Cléolya, ne risquez pas de froisser Monsieur Hadès, il finira par s’en aller lui aussi, comme tous les autres. » Et sans détourner le regard, je m’empressais de faire disparaître ma silhouette dans ce pub des bas quartiers. Cette petite porte, légèrement rouillée me donnait l’envie de gerber, tellement l’entretien de l’accès aux personnels – qu’on appelle plus couramment l’entrée des artistes – était à déplorer. J’accédais aux loges, pour commencer à me préparer, enfilant dans un premier temps ma tenue, puis j’appliquais un maquillage léger, en marquant bien ma bouche d’un rouge sensuel, et dans un troisième et dernier temps, j’arborais une jolie perruque, d’un blond foncé qui donnait à mon visage une autre dimension. Je marchais jusqu’au milieu de la scène, cachée par ces épais rideaux rouges, avant d’entendre les premières mélodies de la musique de mon spectacle et de sentir la chaleur du projecteur, réchauffer ma peau et éblouir mon regard. Stoïque un moment, je laissais ensuite mon esprit guidée mes pas dans une précision manquant cruellement d’assurance. La clameur des clients du bar me permettait de reprendre peu à peu confiance en moi, et j’osais augmenter un peu plus le niveau de ce jeu, en commençant à ôter le premier vêtement de cet effeuillage prémédité. Loin de moi l’idée de faire carrière dans les shows de cabaret, mais sentir du désir dans les yeux de ces hommes, me rappelait pourquoi ils avaient tous fuis. J’étais cette femme séductrice, qu’était prête à jouer avec le feu, pour devenir un objet de convoitise. Peut-être qu’une part de moi aimait finalement cette souffrance que je m’infligeais en risquant de perdre l’amour de ma vie, parce qu’il n’osait pas me regarder comme un bout de viande, mais m’aimait pour la femme intransigeante que j’étais. Or, il était incapable de faire ce qu’eux, ce que toi, tu faisais. Tu me dévorais du regard, parce que mes courbes affolaient ta pression sanguine ou parce que tu savais que si j’en étais arrivée là, c’était uniquement parce que j’étais au bout du gouffre et que c’était probablement ton unique chance de m’atteindre, de m’approcher, mais pour le savoir, faudrait-il encore que tu oses me rejoindre. Je quittais la scène, après une longue chorégraphie et je me précipitais au bar pour boire un verre d’eau après avoir revêtu mon corps presque nue d’un peignoir beige, qui laissais apercevoir par transparence les détails de mon corps. Repartant en coulisse, sans refermer la porte de ma loge, je commençais à glisser mon peignoir le long de mon dos avant de sentir ton regard insistant sur moi et entendre la porte se refermer. Je fermais juste les yeux espérant fortement entendre le son d’une voix bienveillante, qui ne cherchait qu’à me parler, parce que je n’aimais pas me sentir en danger comme au Canada, que je remontais rapidement mon peignoir, pour me renfermer sur moi-même. « Qui-est-ce ? »

Premier Décembre, un jour banal comme les autres dans la vie merdique d'un simple étudiant d'Harvard par contre lorsqu'on est une personne privilégiée comme moi, qui a tout pour lui, la vie ne peu qu'être parfaite. L'argent me permet d'avoir ce que j'veux dans la seconde même bien qu'il soit pour d'autres innaxeccile. Tout le monde ne peut être parfait comme moi, ce sont les aléas de la vie. J'crois que ce quatrième verre  à signer l'alarme de mon retour à la maison. Alors que j'me lève pour prendre "congé" une jeune femme attire mon attention. Je ne peux m'empêcher de scruter sa démarche, son regard, ses lèvres pleines parfaitement dessinées par un rouge trop vulgaire pour elle. Sans un mot, je la regarde faire son numéro non sans y voir des similitudes avec ma Noé. Lorsque son numéro prend fin, je file un bon paquet pour aller la rejoindre dans sa loge. En silence, je l'observe faire glisser son peignoir le long de son corps dévoilant sa peau si délicate, légèrement laiteuse... À ce moment précis, des images affluent dans mon esprit. D'un geste, je ferme la porte d'un geste vif m'obligeant à couper court à mes pensées désobligeantes. Sa voix est juste un son merveilleux pour nos oreilles pourtant, je lève automatiquement la main pour lui intimer le silence. Qu'est-ce qu'une fille comme toi fait ici ? Je m'approche d'elle pour prendre ses mains parfaitement manucurées. Un rire m'échappe. Une manucure à deux mille dollars ? Qu'est-ce qu'elle cache ? Lentement, je passe mon pouce sur ses lèvres exerçant une légère pression pour lui enlever cette foutu peinture qui gâche son si merveilleux visage d'ange. Ce sont les traînées qui portent ce genre de maquillage. Elle mérite mieux que ce lieu, elle mérite mieux que ce dont je m'apprête a lui proposer. L'argent n'est pas ta motivation, tu as ce regard espiègle et apeuré qui est à la fois irritant et intriguant c'est pourquii j'veux que tu bosses pour moi. dis-je d'une voix des plus mielleuse. Je la veux, je veux qu'elle bosse pour moi, qu'elle soit dans ma vie quand je l'desirerai. La Noé que je vois en elle est trop présente pour que je la laisse m'échapper.


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Demya ☾ Once upon a time
w/you  — Boston, 01 décembre 2018
J’étais sauf dans une position dans laquelle je me sentais à l’aise. Loin de mon confort et de la luxure qui m’entoure habituellement, j’étais dans un endroit qui était tout, sauf à mon image. Pourtant, ce soir, c’était ici que j’avais choisi de passer la soirée. Grimé certes, mais c’était bien là que j’avais décidé de me brûler les ailes. Jouer avec le feu, ça ne faisait qu’augmenter les palpitations de mon cœur, ça affolait mon pouls et ça nourrissait peu à peu l’adrénaline qui me consumait sûrement de l’intérieur. J’en avais ma claque d’être toujours cette fille forte, qu’était pourtant si faible et je ressentais le besoin d’extérioriser peut-être un peu le mal-être qui m’animait. Sur scène, je ne pensais même plus aux mots qu’avaient pu me dire Miles, loin de penser à Hadès, ce moment, il était qu’à moi et ça personne ne pouvait me le voler. Pas même l’amour que je lui portais. De retour dans les coulisses, ou je n’avais pas même une loge privée, je laissais glisser mon peignoir le long de mes épaules, avant de prendre peur et sentir ton regard définir peu à peu ma silhouette. Sans même te voir instinctivement, je me renfermais sur moi-même, en te demandant de te présenter. Mon instinct curieux me guidait et sans m’en rendre compte, je te faisais déjà face. Ta main en l’air comme pour m’obliger à me taire, montrait un fort caractère derrière ta gueule d’ange. Tu me demandais ce qu’une fille comme moi faisait ici, alors je me posais forcément des questions. Tu me connaissais ? Enfin, tu connaissais ma véritable identité ou.. ? Mais plus le temps de m’en poser quand je te sentais saisir mes mains, avant que tu ne glisses ton pouce sur mes lèvres coloré d’un rouge intense. « Et ? » Tu voulais en venir où ? Mais le pire était à venir. Un sourire étira mes lèvres quand je t’entendais me proposer un… Job ? D’un mouvement franc, sans être violent, je retirais mes mains des tiennes et je te contournais en retirant mes perruques. Je laissais quelques secondes s’écouler et en détachant mes cheveux, secouant légèrement les cheveux d’un souffle, je répondais à ta proposition. « Désolée, mais je ne suis pas en recherche d’emploi, ce sont les gens qui travaillent pour moi. » Mais ça tu l’avais déjà compris non ?

Habituellement, je fuis ce genre d'endroit comme de la peste, j'vaux mieux que ça mais, parfois, on n'fait pas c'qu'on veut. J'suid pas l'genre de mec à croire au destin ou c'genre de putain d'connerie mais, là, tomber sur une beauté pareil c'est une bénédiction. Pourtant quelque chose cloche avec elle. Cette fille, j'suis certain de l'avoir déjà vu quelque part. Il est plus qu'évident qu'elle n'a rien à foutre ici et pourtant... J'étais certain d'une chose c'est une putain d'Eliot. Sa façon d'parler, le mépris et l'indignation face à ma proposition. Il n'faut pas être une lumière pour savoir d'où elle vient. Que dirait les membres de sa confrérie si ils étaient au courant d'ça ? Un rire s'échappe de mes lèvres, elle croit vraiment pouvoir s'en sortir comme ça ? J'vais lui faire une proposition qu'elle sera incapable de refuser. Ce serait fâcheux que ton p'tit secret fuite jusqu'à la Eliot hum ? T'as besoin de t'faire peur, de taquiner l'danger c'est ce que j'suis prêt à t'offrir en échange de mon silence. Il serait simple pour moi de prévenir cette idiote d'Aymalyne. Il me suffirait d'en toucher deux mots à Andrew pour qu'il fasse l'job à ma place. Il est tellement accro à Miss balai dans l'cul qu'il ferait tout pour la protéger. J'ai l'option De Belgique. Un texto accompagné d'une magnifique photo à Agathe et l'tour est jouer. D'un pas fluide, léger, j'la contourne détaillant chaque parcelles de son corps. J'me rapproche suffisamment d'elle pour respirer son parfum frôlant son corps du mien sans jamais la toucher ou même prononcer le moindre mot. Je n'ai pas besoin de plus pour savoir que j'veux cette fille ! Rien ni personne ne m'fera changer d'avis, ne m'empêchera d'avoir c'que j'veux. Elle sera à moi peu importe ce que j'aurais à faire pour y arriver. Il vaut mieux pour elle qu'elle soit tombée sur moi. Quand on voit les malades qui s'baladent dans les rues d'Boston c'est totalement du suicide à ce niveau là. J'lui offre mon silence et ma protection que demander de plus ? Il faudrait être difficile pour refuser un contrat pareil, même pour une Eliot.


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Demya ☾ Once upon a time
w/you  — Boston, 01 décembre 2018
Ce n’était qu’une question de jeu pour toi. J’en avais conscience, mais ton attitude me poussait à être intrigué. Qu’est-ce que tu cherchais dans le fond ? Parce que t’étais quelqu’un qui ne refusait pas le non, puisque tu tentais de marchander à nouveau. Tu voulais acheter mon silence ? Un sourire dessinait mes lèvres. Je n’aimais pas le chantage. J’étais plus du genre à aimer la négociation. Tu t’approchais de moi, sans jamais toucher une seule seconde ma peau, alors que je sentais tes yeux détailler mon corps. Pourtant, ce n’était pas réellement ce que tu voulais, ça se sentait dans ta manière de diriger la conversation, tu voulais plus, sans vouloir m’en dévoiler davantage. Je tournais légèrement le visage, pour croiser finalement tes pupilles. Rien de plus qu’un échange de regard, qui se voulait un peu trop insistant pour une première rencontre. T’étais bizarre, un peu autoritaire, mais t’étais tenace, tu ne lâchais pas, et probablement que ça m’intriguait un peu trop, pour simplement couper court maintenant. Alors je me retournais complètement, mon corps, près du tien, et ma main glissait dans ta poche, à la recherche de ton téléphone. Je l’attrapais et j’ouvrais l’appareil photo sans déverrouiller ton téléphone, je t’offrais mon plus grand sourire, ouvrant que très légèrement mon peignoir pour laisser apparaître que très légèrement ma poitrine. « Ça, c’est pour appuyer tes propos si tu veux dévoiler mon petit secret. » Parce que tu pensais réellement que ça me faisait peur ? J’avais déjà été contrainte de faire du strip-tease sous les menaces d’un lycée de psychopathe qui menaçait Camila, alors hors de question que je cède au chantage. « Pour autant, dis-moi ce que tu veux réellement et peut-être qu’on pourra trouver un terrain d’entente. » Alors ?

J'aime jouer c'est connu par tout ceux qui me connaissent. Cette fille est loin d'être comme les autres, c'est ce qui m'a attiré chez elle. J'nie pas le faite qu'elle soit bandante bien au contraire, mais il y a ce ptit truc, ce côté espiègle qui m'plait chez elle, qui attire ma curiosité. Lorsque j'vois la jeune femme coller son corps au mien, j'peux dire que pas mal d'idées m'ont traversés l'esprit. J'suis qu'un homme après tout, suffit d'regarder son putain d'corps pour être au garde-à-vous. Sa main glisse dans ma poche où mademoiselle ressort mon téléphone. Interloqué, j'hausse un sourcil sans faite l'moindre geste. Qu'est-ce qu'elle... ? Lorsqu'elle reprend la parole, j'ne peux qu'éclater de rire. Elle en a dans l'pantalon la meuf. Enfin quelqu'un à ma hauteur, intéressant. Penchant la tête sur le côté, j'fais mine de réfléchir. J'sais déjà ce que j'attends d'elle, mais, ce serait trop rapide à mon goût, beaucoup moins marrant. Lentement, j'fais glisser mes doigts le long de son bras chérissant la douceur de sa peau. Ce que j'veux ? Pour commencer, j'veux qu'on aille dîner ailleurs, dans un endroit beaucoup plus respectable ensuite... J'avance considérablement pour la faire reculer afin d'la coincer entre mon corps et la coiffeuse derrière elle. Chaque chose en son temps chérie. finis-je par lui murmurer au creux de l'oreille. J'en profite pour nicher mon visage dans l'creux d'son cou respirant son odeur. Lentement, mes lèvres frôlent sa peau m'faisant goûter subtilement à cette douceur qui m'obsédait, il y a encore quelques minutes. Je sais ce que j'veux et j'ferais absolument tout pour l'obtenir quoiqu'il arrive. Puis, qui a dit qu'on n'pouvait pas joindre l'utile à l'agréable ?


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Demya ☾ Once upon a time
w/you  — Boston, 01 décembre 2018
T'étais du genre à être comme moi. Tu ne lâchais pas sans te battre et t'étais prêt à tout pour assouvir tes moindres désirs. Si moi, je jouais à ça dans la catégorie business, toi, c'était dans la possession. T'avais l'air d'aimer dominer sans pour autant détester l'idée de te soumettre à ton alter ego. J'étais toi, dans le corps d'une jeune femme, qui à l'instant précis avait su répondre à ta réelle demande, trouver une adversaire de taille. Oui, j'étais du genre bancale et parfois lunatique, mais je restais redoutable. Et si je prenais un malin plaisir à jouer, je remarquais qu'on prêtait attention, autant toi que moi, aux détails. Si toi, tu avais su découvrir ma réelle appartenance dans la société, moi, je venais de comprendre que depuis le début du show, je captais complètement ta curiosité, ton attirance au point d'être la en face de moi, à échanger de long regard et de longs silences. T'étais tactile et mon corps, suivait le tien, réagissait au tien, comme si tout ces gestes étaient naturelles. Et si je te laissais toucher mon corps du bout de tes doigts et de tes lèvres, ça ne voulait pas dire que j'allais te rendre la tache si facile. Et dans un geste délicat, ma main glissait entre tes pectoraux pour te repousser légèrement. « Si t'es là, ce n'est pas parce que le show t'a plu. » Je commençais à me décaler pour faire des aller retour au milieu de la loge en faisant mine de reflechir. « Mmh.. Si c'est réellement moi que tu veux voir en face de toi, je veux que tu te retournes le temps que je me prépare. » Tout était dans l'apparence, certes, mais dans une jolie robe tailleur et des hauts talons, je ne donnais pas la même image. « Allez, c'est non négociable, regarde le mur par là. » Que je soufflais en pointant le mur en face de nous. Je m'habillais rapidement, retirant ce maquillage pour mettre qu'une légère touche de mascara et de blush puis de dresser un peu mieux, la crinière que je venais de libérer de cette perruque blonde. « C'est bon, on peut partir d'ici, t'as raison, j'ai rien à faire ici. » T'avais raison sur ce point ou presque... « Mais toujours est-il que si je n'avais pas dansé ce soir, on ne se serait, probablement, jamais rencontré. » Tu y croyais au hasard toi ?