Dieu sait à quel point les étudiants peuvent être débiles parfois. Non en fait, Alexys aussi le sait. Sans doute parce qu’elle aussi s’est mal comportée lorsqu’elle était à Harvard. Essayer de soudoyer les profs pour avoir de bonnes notes ou encore, pour changer de binôme, c’était totalement son truc à Alex. Fallait juste demander à son mari pour confirmation. Bah ouais parce qu’avant qu’ils ne sortent ensemble, on ne peut pas dire qu’Alex l’appréciait l’Eliot, loin de là. Alors forcément, quand on la siffle dans les couloirs parce qu’elle a osé mettre une jupe, lorsqu’elle entend glousser sur son passage, elle a des envies de meurtres. Elle sert les poings et tente de prendre sur elle pour ne pas se comporter comme l’ancienne Mather impulsive qu’elle était. A la place, elle pivote dans la première salle qu’elle trouve ouverte et se retrouve ainsi nez à nez avec Aaron. Elle prend une grande inspiration, ferme les yeux quelques secondes avant de retrouver le sourire. C’est comme ça qu’on fait apparemment. J’ai des envies de meurtres ce matin. Elle dit cela d’un ton neutre. Comme on parle de la météo et du beau temps. Vaut mieux le prendre ainsi.

Je refais doucement surface, il faut dire que dernièrement, je me suis fait discret, en effet, j'étais tout le temps enfermé fait chez moi, je ne voulais voir personne, il faut dire que je n'avais pas une humeur facile à vivre pour mon entourage donc j'ai préféré rester dans mon coin au lieu d'être désagréable avec eux. Seulement, voilà, je ne peux pas rester ainsi pendant des mois, j'ai un métier des amis, je dois me rendre à l'université chaque
jour, alors je prends sur moi, pour reprendre du poil de la bête, même si après une rupture douloureuse ce n'est pas une chose facile. Okay, c'est moi qui aie rompu avec Talya, mais j'avais mes propres raisons, alors après avoir pris mon courage à deux mains, je me suis dit qu'il fallait que je me bouge le cul, que je devais penser à moi et de me remettre en scène, sinon je pense que j'aurais mal tourné et franchement elle n'en valais pas le coup. J'étais dans une salle de classe en train de corriger des copies, quand mon amie Alex entre dans la pièce en me disant ceci : j’ai des envies de meurtres ce matin. Elle disait cela sur un ton neutre, je la regarde en souriant pour plaisanter avec elle puis-je lui dis. On croirait entendre mes ex copines, je la regarde en lui disant. Coucou toi on dirais que les étudiants ont encore été désagréable envers toi tu veux que je m'en charge ? Dis-je en étant légèrement énérver.

Je suis à bout. Je pensais que ça serait beaucoup plus facile que cela de devenir assistante. Je connais cette université comme ma poche. J’ai moi même été une élève compliquée à gérer. Je me suis dit que j’arriverai à en faire de même avec les petits nouveaux. Mais, faut croire que c’était plus facile à dire qu’à faire. Ils sont pas tous faciles. En particulier les mecs. Forcément je suis à bout de nerfs mais je tente de ne rien montrer. A la place je souris et je me réfugie dans la première salle de cours que je trouve. Aaron est là alors, je me permets de penser tout haut. Sa remarque me décroche un sourire et je secoue la tête d’un air abusé. T’exageres. Je suis sure que t’es pas si difficile que ça à gérer que ça! J’apprécie son sens de l’humour. Ça me permet de dédramatiser la situation. Des petits cons t’inquiètes pas, je gère. Du moins, j’essaie... Faut juste que je trouve la bonne technique. Je m’approche de son bureau. Et toi, comment tu vas ?

Le sexisme ça à toujours exister malheureusement, mais j'ai comme l'impression que c'est de plus en plus compliqué de nos jours pour les femmes, elles ont toujours des salauds qui sont là pour provoquer avec de mauvaise vanne, certaine, c'est pour rire, d'autre, c'est pour faire mal. Je trouve cela honteux ce genre de comportement à l'université les garçons ne reculent devant rien, ils se prennent pour les rois du monde avec leur bande de copain, fort heureusement ils ne sont pas tout ainsi. Quoi qu'il en soit sous mon apparence de séducteur invétérer je suis contre le sexisme, je n'en parle pas beaucoup, mais c'est un combat qui me tient à cœur, je comprend que certaines filles ne trouve pas ça normal, elles ont donc raison de manifester, il faut faire bouger les choses en changeant les mentalités, mais dès qu'une femme met une jupe les garçons sont en chaleur. Ah, j'ai réussi à te faire sourire, c'est une bonne chose, dis-je en souriant. Pour certaine, je suis ingérable, dis-je en continuant de rire avec elle. Des petits cons malheureusement, il y en aura toujours … Je lève la tête après avoir corrigé une copie avant de lui répondre. Je vais très bien merci, je me remet tout juste d'une rupture, mais ça va content de reprendre le travail pour penser à autre chose...

Je me retiens parce que je ne suis pas une petite étudiante qui peut tout se permettre. Je me retiens pour ne pas en frapper quelqu'uns mais, pour le comporter en adulte responsable et on ne peut plus mature. Mais forcément, je ne peux m'empêcher de faire une remarque une fois seule du moins, une fois en compagnie d'autres professeurs. Là, je tombe sur Aaron et ça tombe bien parce que ça fait un moment que je ne l'ai pas vu. Il arrive à me faire sourire même dans les moments où je suis on ne peut plus énervée. Il précise être ingérable mais, je n'ai pas envie de le croire alors, je me contente d'hausser les épaules. C'est triste à dire mais, t'as bien raison. Certains n'arrivent pas à grandir. Je lève les yeux au ciel. J'espère qu'il arriveront à aller de l'avant un jour ou l'autre sinon, ils sont condamnés à se comporter comme des idiots toute leur vie et il y a de forte chance pour qu'ils restent seuls. En parlant d'être seul, Aaron m'apprend qu'il sort d'une rupture et je grimace légèrement. Merde, je suis désolée. Comment tu le vis ? J'espère qu'il ne s'acharne pas non plus au travail pour oublier. Si t'as besoin de parler ou de sortir te changer les idées en tout cas, tu peux compter sur moi. J'espère que tu le sais.

Comment je le vis ? C'est bien la première personne qui me le demande, la question est très délicate, car c'est récent, mais j'ai le cœur lourd, c'était comme si je venais de perdre ma moitié, je pense souvent à elle, c'est dur de tourner la page, je me demande ce qu'elle fait, ce qu'elle deviens, si elle est retournée avec son ex petit ami ou non. J'avais reçu un sms de ce dernier en me provoquant, la rupture était récente, il ne fallait pas me chercher surtout sur le sujet Talya, mais lui, il n'avait pas peur de me provoquer en duel, par respect par Talya, j'avais préféré mettre un terme à notre conversation, surtout que ce mec-là m'étais indifférent. Je voyais Talya tous les jours, elle était ma meilleure amie avant qu'on soit ensemble, nous avions déjà tenté de se mettre en couple, mais j'étais bien trop jaloux pour avoir une longue relation avec elle, je crois que je ne me suis pas calmé niveau jalousie, vu que j'ai rompu à nouveau avec elle, car son ex était revenu. En clair, cette séparation, je le vis très mal, j'aimerais en parler, à tête reposée ça, c'est clair, mais pour le moment, c'est encore bien trop tôt. Alors, quand la jeune femme, me demande si je veux me changer les idées, je serais carrément partant, surtout que ça m'empêchera de faire une bêtise en voulant envoyé un message à mon ex petite amie Talya. Ce n'est rien… Pour tout te dire pas très bien, mais j'essaye de penser à autre chose avec le travail, dis-je en soupirant légèrement avant de poursuivre. Je le sais oui, Alex, je dois bien t'avouer qu'une soirée ciné, ou pizza à la maison, me dirais bien.