La routine s’installe peu à peu avec Ismael. Un enfant ce n’est pas de tout repos. Il faut penser à tout, il n’y a plus que ton cul à t’occuper, mais celui d’un être qui dépend entièrement de toi. On peut dire que ce paquet surprise t’a sauvé la vie… il t’a clairement empêché de sombrer dans un profond désespoir suite au départ de ton ex pour qui t’a laisser ta vie de côté, littéralement. Ton père te confirme qu’il accepte de s’occuper du petit ce soir pour que tu puisses prendre un peu de temps pour toi, avoir un semblant de vie social et la question ne se pose même pas, c’est chez Louve que tu débarques. Son amitié est très importante pour toi et malgré tout ce qu’on peut dire sur elle, cette meuf, tu l’adores. Vous étiez beaucoup plus proches avant que cet enchaînement de malheurs pourrisse ta vie, mais tu comptes bien remédier à la situation et pousser votre relation encore plus loin. Elle t’aura au cul, pas le choix. Pire qu’avant. Après avoir pris ta douche et fait le sac du gosses, tu enfiles ton manteau, le couvre à son tour et passe chez tes parents pour le déposer avant d’emprunter le chemin qui te mènera chez ta séduisante peste. Une fois devant chez elle, tu frappes à la porte et viole la sonnette histoire de bien la faire chier, sourire carnassier aux lèvres.

Ca fait bien trop longtemps déjà que tu n’as pas revu cette tête de con alors, forcément, t’as pas pu qu’accepter qu’il vienne chez toi ce soir. Il t’a manqué, affreusement. Tu lui en veux d’ailleurs un peu pour son silence, mais t’es guère mieux, tu te passeras donc de commentaires. Tu t’es hâtée à prendre ta douche, remontant tes cheveux encore humides en un chignon las, glissant simplement dans un peignoir blanc après avoir enfilé un string, histoire de. Heureusement pour toi, Ariel n’est pas là ce soir, tu seras tranquille et libre de faire ce que bon te semble. Lorsque la sonnette retentit sans une seconde de répit dans l’appartement, ça t’arrache un sourire amusé. Tes pieds nus viennent rencontrer le carrelage froid du premier étage tandis que tu te diriges vers la porte d’entrée. Tes doigts glissent finalement sur la poignée que tu actionnes pour ouvrir celle-ci, te planquant derrière la porte pour ne pas laisser entrevoir ne serait-ce qu’un centimètre de ton accoutrement. Lorsque le brun pénètre dans le duplex, tu refermes délicatement la porte, un sourire au coin de tes lèvres, le regard provocateur. « T’en as mis du temps. » lui lances-tu en l’observant de haut en bas.