Ces derniers temps, j’ai raté quelques cours, je dois bien l’admettre. En général, c’est parce que je sors la veille et donc, impossible pour moi de me lever le matin. La dernière fois que j’ai loupé le cours d’économie, c’est le lendemain de ma nuit chez Rio, alors qu’on s’est retrouvés dans la même soirée. Après que deux types ne daignaient pas me lâcher, il a fini par me sortir de la merde et me ramener chez lui. Il ne s’est rien passé de très concret, si ce n’est un échange de baiser, mais ça n’empêche qu’au lieu de me lever une heure après m’être couchée comme je lui avais signalé, je me suis uniquement contentée d’envoyer un texto à Olivia pour la prévenir, et me suis laissé à nouveau bercer par les bras de Morphée jusque tard dans la matinée, voire même début d’après-midi. Je me suis sentie un peu honteuse d’abuser de l’hospitalité de Rio, plutôt que de me forcer à me lever et terminer ma nuit chez moi. Ou du moins, chez Apple, cet endroit qui est mon nouveau chez moi. Ca me change de vivre avec elle, déjà parce que je n’ai plus ma belle-mère sur le dos constamment, et parce que ça nous permet aussi à toutes les deux de rattraper le temps perdus. Apple et moi on se connait depuis l’enfance, et jamais je n’ai imaginé un jour la sortir de ma vie. Aujourd’hui, elle est toujours présente, et même si elle ne passe pas tout son temps à son appart, mais parfois dans sa confrérie, on n’hésite pas à se faire des soirées entre filles de temps en temps.

Pour rattraper mes heures de cours manquées, j’ai décidé de rejoindre Olivia à la bibliothèque un jour où nous avions toutes les deux un peu de temps libre. J’ai l’impression que ça fait des semaines qu’on ne s’est plus vues, alors que ça doit faire une semaine à tout casser. Mes pas me guident jusque-là, et à la tête de la bibliothécaire, je peux déjà déceler ce qu’elle est en train de se dire : rares sont les fois où elle n’a pas un truc à me reprocher, même lorsque je ne parle pas et que je ne fais aucun bruit. Il suffit que je sorte mon portable pour pianoter dessus pour que je la vois rappliquer et me rappeler qu’ici, on est là pour travailler et non pas pour passer son temps sur son téléphone. Je crois qu’elle m’en veut, ou je sais pas trop, mais depuis deux ans, j’arrive à gérer ses cacas nerveux, heureusement. Je cherche la blondinette du regard, sans prêter attention à Gargamelle, et lorsque je l’ai dans mon champ de vision, j’avance cours dans les bras, pour la rejoindre. Une fois n’est pas coutume, j’oublie déjà qu’on est dans une bibliothèque lorsque je décide d’approcher par derrière et de la faire sursauter avant de lui claquer un bisou sur la joue « Tu t’y attendais pas, avoue ! » dis-je à voix haute alors que la vieille bique me lance un « chut ! » en guise d’interjection intraitable. Je la regarde et dépose mes bouquins sur la table,  avant de m’installer en face de mon amie et reprends à voix basse « Elle est encore de bonne humeur Gargamelle je vois. Alors, comment tu vas ? J’ai décidé de reprendre le chemin du cours d’éco, t’as vu ! » dis-je en rigolant, pas franchement fière de mes absences, j’avoue.

Je suis le genre de fille à ne pas mettre mes études de côté, normalement. J’essaie d’allier les cours et les sorties, tout en assumant. Je me force même parfois à aller en cours en revenant de soirée, mais c’est vrai que cette fois, c’était trop tard, trop compliqué. En plus, j’étais chez Rio et honnêtement, j’avais pas vraiment envie de bouger. Depuis ce matin, j’ai pris une bonne résolution : sortir moins et travailler plus. Ou si je décide de sortir, alors je m’arrange pour rentrer à une heure décente, qui ne m’empêchera pas d’aller en cours le lendemain, ou de suivre le cours tout simplement. Si, si, j’y crois vraiment. Je rigole à ma bêtise, en oubliant totalement qu’un peu plus loin, la vieille peau rode. Je pense vraiment qu’un jour, elle va nous foutre dehors à coup de pied au cul, tellement elle nous a dans le collimateur. C’est vrai qu’on lui donne de bonnes raisons, avec Olivia, mais en même temps si elle parvient à passer sa vie à tirer une tronche de six pieds de long sans discuter avec personne, nous on n’y arrive pas forcément. « A croire qu’elle n’a jamais été jeune. C’est d’une tristesse. » dis-je toujours dans un rire. Cette situation me fait rire, tant c’est pathétique, ou hallucinant. Au choix. En enlevant ma veste et la déposant sur le siège à côté, je m’installe « Tu crois qu’à vingt-cinq ans, elle était comment ? Si ça tombe c’était une grosse délurée. On serait bien étonnées » dis-je à nouveau en me retenant de rire. J’essaie d’imaginer la bibliothécaire avec un homme, et honnêtement, ça m’inflige des frissons de dégout. Elle ne fait rien pour s’arranger, elle n’est absolument pas attirante, malgré son âge. « Tu jongles entre plein de trucs ? Explique. » m’exclamais-je alors que j’ouvre mes cours, pas forcément pour travailler, mais pour faire comme si j’allais travailler. Non, en vrai il faudrait vraiment que je m’y mette, mais on a un peu de temps avant, non ? « La dernière fois, je suis allée à une soirée, jusque 4h30 environs, puis quand je suis sortie pour appeler mon frère, ce con n’a jamais décroché. Deux gros pervers ne me lâchaient pas, et Rio est apparu comme par magie. » commençais-je avec beaucoup d’entrain « Ensuite, il s’est fait passer pour mon mec, et il m’a ramené chez lui, j’ai dormi là, mais comme on s’est couché vers… 5h30 je crois, et que j’étais censée me lever à 6h, j’y serais jamais arrivée. » je termine mon histoire en haussant les sourcils à plusieurs reprises, pour laisser parler le suspens ; puis m’assure que la vieille ne viennent pas nous réciter le règlement de la bibliothèque, comme elle a tendance à le faire. « Faut vraiment que je me calme, oui. J’ai décidé que je ne sortais plus avant le 31 décembre. » je suis moyennement convaincue par cette nouvelle décision, j’avoue. Mais je promets d’essayer de m’y tenir, sincèrement « Ouais, genre tu maitrises la situation. Elle date de quand la dernière fois où t’es sortie ? Je suis sûre que tu me bats. » lui dis-je en la montrant à l’aide de mon crayon.

Soraya et toi c’était une belle affaire. Souvent, vous faisiez une paire assez atypique et la vieille ne vous remerciait pas. Elle vous avait vraiment dans le nez et même si lorsque tu étais seule tu t’autogérais très bien, avec Soso c’était toujours plus compliqué. En tout cas, tu priais que pour cette fois, elle ne vous lance pas des regards révolver puis vous expédie à coup de pied au cul à la sortie. Tu rebondis sur la remarque de Soraya « Elle est peut-être née comme ça, t’en sais rien. De nos jours, les avancées biologiques font frissonner plus d’un scientifique. » Elle s’installa puis ajouta une interrogation qui te fit réagir aussitôt. « Ou effectivement, ça devait être un vrai monstre. Le genre qui faisait des grosses grosses soirées de tarée et qui devait coucher avec tout le monde, même les filles. » Peut-être que tu allais trop loin dans le délire mais sait-on jamais. Les bibliothécaires cachent souvent beaucoup de monstres sous leur lit. Mais il n’empêche que rien que de penser qu’elle était une fêtarde dévergondée avec ... ce visage te paraissait impensable. Tu critiquais mais tu n’avais pas du tout envie de finir ainsi. Vieille peau, aigrie et très moche. « J’espère ne pas finir comme elle en tout cas. En tout cas Soso toi t’es une vraie bombe, ça ne risque pas d’arriver. » Tu lui adressas un bref compliment en lui faisant un petit clin d’oeil. C’est vrai après tout, ton amie était une vraie bombe et elle avait de la chance de tomber sur un mec aussi canon que Rio, ils faisaient bien la paire, c’est certains. « Entre les clubs, les cours, nos sorties, nos soirées avec Apple et tout le reste, je me dis que je devrais freiner un peu. Mais c’est la ferveur des fins d’années ça ! Toujours plus vite. » Tu voyais Soraya sortir ses cours mais elle n’avait vraisemblablement pas envie de travailler, ça se comprend, toi non plus. Soraya était toujours du genre à travailler quand ça lui chante, tu affichais un mince sourire et tu posas ton stylo sur ton cahier. Elle commençait à raconter son histoire, elle était du genre à mettre beaucoup de suspens et tu adorais écouter ce qui se passait dans sa vie parce que c’était comme un film pour toi. Beaucoup de suspens et de rebondissement et cette fois ça n’en manquait pas. La coquine avait passé la nuit avec Rio. « C’est un truc de dingue que tu me racontes ! Heureusement qu’il était là, je tâcherai de le remercier, il est vraiment adorable comme mec. » C’était vrai. Rio est quelqu’un de bien. « Je suis sûr que tu vas finir par avoir ce que tu veux avec, y a pas de doute possible ! » Tu lui affichais ton plus grand encouragement, tu lui pris les deux mains en les serrant fort. T’étais persuadée d’avoir raison, l’italienne qui était en toi avait toujours un bon feeling avec ce genre de choses. Enfin... Souvent pour les autres, pas pour toi.  « Oui, tu dis ça mais je te sens venir avec une petite soirée arrosée accompagnée de Rio ou d’Apple » Un petit ricanement s’échappait de ta bouche. La veille te fit un regard noir. Stop rigoler Olivia, elle t’a dans le collimateur. Soraya te pointait farouchement avec son crayon. Tu hausses un rapidement un sourcil. Tu n’avais pas d’exemple... peut-être avec Erwin ? Peut-être avec Apple ou alors ça faisait un bail que tu n’étais pas sortie. Tu ne savais plus. « Attend, tu vas voir... » Tu sors ton téléphone et tu écris vite fait à Apple pour organiser une sortie rapidement. Tu savais que contre elle, tu n’avais pas la moindre chance mais contre Soraya un peu plus. « Voilà, on fera une petite sortie avec Apple pour comparer ! Je ne suis pas la meilleure mais meilleure que toi, ça j’en suis sûr ! » Tu tapotas sur ton bloc de feuille avec un sourire au coin. « Bon sinon, il serait tant de commencer à étudier Soso... Faut qu’on check ton retard. » Tu cassais un peu l’ambiance mais la vieille commençait vraiment à vous regarder très mal.

Mea culpa:

J’éclate de rire en entendant Olivia imaginer la jeunesse de la bibliothécaire. En tout cas, ça colle.  Oui, parce que je suis certaine que si cette femme avait eu ne serait-ce qu’un enfant, elle serait beaucoup plus sympathique et chaleureuse avec les jeunes. Elle est bien trop aigrie pour avoir accouché d’un môme, à moins que de l’avoir fait adopter ? « C’est pas possible qu’elle ait été ce genre de nana. Je pense qu’il faut vraiment être sociable, que ce soit inné. C’est pas son cas à elle, tu l’as déjà entendu dire merci, au revoir, bonne journée ? » Ce genre de chose, c’est la politesse. Et même si ce n’est pas inné pour tout le monde, même si tout le monde n’a pas eu la même éducation, j’estime que dans un endroit rempli de jeune, de gens, de collègue, c’est la moindre des choses que d’être un peu plus aimable. « Je crois que même si on est hyper canon, si on n’est pas un minimum sympa, les mecs s’intéressent pas. Tu ne penses pas ? Je veux dire : imagine t’es un homme, t’as le choix entre une bombe aussi sympathique qu’une porte de prison et une moins jolie mais souriante, pétillante. T’irais plutôt vers la bimbo ou la moins jolie ? » je devrais peut-être demander ça directement à un homme. Nous les femmes on est souvent moins dure qu’eux. Et puis on ne pense pas systématiquement avec le cerveau du bas. Je penche la tête sur le côté, touchée par son compliment « T’es mignonne ma douce, mais promets-moi que si un jour je deviens aussi méchante et aigrie ou aussi moche qu’elle, tu me gifles. » Je ne pense pas que ça m’arrive, j’aime trop les vêtements, les produits de beautés, l’esthétique et tout ce qui touche à la féminité pour en arriver à ce stade « Tu ne finiras pas comme elle parce que t’es parfaite. Et puis au fond de toi tu te diras qu’une vieille peau t’as bien trop cassé les pieds quand t’étais jeune pour devenir comme elle. ». Je trouve toujours plus de motivation pour raconter mes histoires que pour travailler. Lorsque je laisse un rire s’échapper de mes lèvres, j’entends la bibliothécaire me reprendre et me retourne pour la regarder en levant les yeux au ciel. Peut-être qu’un jour elle sera sourde, et qu’elle n’entendra plus rien. J’espère. Vraiment. « Oui, il est vraiment gentil » dis-je en parlant de Rio. J’ai un petit sourire sur le visage, mais je n’ai pas envie de m’emballer trop vite « Je sais pas tu sais, il a pas un passé facile, j’ai pas envie de le forcer. Et j’ai pas envie de me prendre son passé en pleine tronche tu vois ? » Je crois que ce qui m’inquiète surtout, c’est de voir débarquer l’ex. Je peux rien contre six ans de relation, même avec mon plus beau sourire. La perte d’un bébé, est-ce que ça ne renforce pas les sentiments d’un couple ? Mais le départ de l’un des deux, du jour au lendemain, ça brise ces liens à quel point ? « Avec Rio je sais pas, mais surement avec Apple. » j’ai pas envie d’être la pot de colle… « Ou avec toi. Tant qu’à faire, pourquoi chercher plus loin que le bout de mon nez ? » Bonjour les bonnes résolutions à l’approche du nouvel an, à peine ai-je dit que je ne voulais plus sortir, je prévois déjà une autre soirée. Bravo Sora. Accoudée sur la table, je regarde Olivia sortir son portable et pianoter sur l’écran de ce dernier. Elle me dit qu’elle a déjà tout arrangé avec Apple, ces filles sont folles. Je lui tends la main pour qu’elle tape dedans, signe de gage de ma part. « Vous êtes perchées. Si je foire mon année ça sera de votre faute » je lui adresse un sourire, le problème c’est qu’elles ont beaucoup plus de volonté que moi. D’ailleurs, elle me replonge dans les cours et je lui lance une moue boudeuse. « Je crois que je vais commencer à me chercher un gars très riche avec qui je vais me marier, comme ça je ne devrais pas travailler, donc pas étudier, et donc continuer de profiter de la vie. » plaisantais-je. J’ouvre finalement mon bloc de feuilles sur lequel j’ai listé les chapitres qu’il me manque. Encore une chance, j’ai réussi à rassembler divers points grâce aux bouquins de la bibliothèque, ou à internet. Mais j’aime autant m’assurer de tout avoir « Je veux bien donner de ma personne dans ce boulot surhumain, mais tu me jures qu’après, on va manger ? » Ben oui, toujours manger. Un vrai estomac sur pattes la Soso.

COEUR SUR TOI:

Soraya s’entêtait à penser que la femme aigrie en face de vous ne devait pas et ne sera jamais une personne « fun ». Ou du moins, qui n’était pas le genre de nana qui se lâchait à fond auparavant. Au fond de toi, tu savais sûrement qu’elle n’avait pas totalement tort. C’est vraiment une bonne femme avec un caractère acerbe. Enfin, on ne sait jamais vraiment comment les gens ont vécu et la concernant, tu aimais penser qu’elle devait avoir une vie très ennuyeuse voir amère, comme son attitude. « Mouais », tu hausses les épaules. « Tu n'as pas tort, mais tout de même, je ne pense pas qu’elle ait été ainsi toute sa vie ? Enfin, elle devait être une grosse boule de sel étant jeune alors... » Tu riais intérieurement, tu imaginais la bibliothécaire en boule de sel, les cheveux grisonnant et ses lunettes recouvrant les yeux que les boules de sel n’ont pas. Tu avais vraiment une imagination étrange Olivia. « Soso, je pense comme toi, mais les hommes, tu sais, ce sont des charognards. Le genre qui s’en fiche du caractère au premier abord. Au final, je me dis que vaut mieux naître beau, on est plus avantagé non ? Même si par après, le caractère, c’est important. Ça, je suis totalement de ton avis. » Tu haussas les épaules en faisant tournoyer ton stylo entre tes doigts. « On devrait faire une étude sociale sur internet ! », dis-tu en rigolant. Puis Soraya fut touchée par ton compliment, tu souris puis tu répondis avec un sourire au coin. « Oh boh, moche je ne pourrais pas y faire grand-chose mais pour le reste, ne t’inquiète pas ma belle que tu recevras un bon coup de tête balayette hi hi. Mais je crois que ça ne t’arrivera jamais... je n’aurais donc jamais l’honneur de le faire. » Un soupir s’échappa de ta fine bouche. « Ooof, j’espère bien que mon avenir ne se résumera pas à finir comme elle ah ! Soso, t’es bien plus parfaite quoi moi tu sais. » Soraya aimait beaucoup trop raconter ses histoires lorsque vous deviez "révisé". En même temps, tu ne pouvais pas lui donner tort, étudier, c’était fait pour les grosses têtes et vous deux, même à deux, vous n’étiez pas à ce stade. Peut-être une demi-tête ? Elle te racontait comment elle ne voulait pas forcer avec son cher et tendre Rio. Tu la comprends, après tout, toi t’étais plus ou moins dans le même cas que Rio. Ton passé reste le tient et personne n’y changera rien. Cependant, tu croyais dur comme fer que les choses pouvaient changer, que tu pouvais évoluer avec tout ça. Néanmoins, Noah restait omniprésent dans ta tête. Tu roulas des yeux, ce n’était clairement pas le moment de penser à ce petit merdeux d’italien. « Tu sais, le passé, c’est le passé ! » ça faisait vraiment phrase de vieille. « Maintenant, tu fais partie de son présent et je pense qu’il saura t’accepter dans sa vie. » Voilà que la jeune femme planifiait déjà ses futures sorties alors qu’elle s’était fixé comme objectif de resté focus sur ses études. Tu pousses un soupir en croisant les doigts. Elle sortait beaucoup plus que toi la Soraya mais tu ne pouvais pas lui laisser croire qu’elle gérait mieux que toi ! « Je prends l’entière responsabilité de notre futur soirée qui peut-être te fera pencher vers l’échec muahahah ! » Au fond, tu espérais qu’elle réussisse avec toi. Soraya était une très grande amie et supportrice de cours. Depuis que tu ne la voyais plus en cours, tu te sentais très seule. « Oof, m’en parle pas ! Si seulement je pouvais profiter de ma fortune toute ma vie, comme je l’ai fait il y a quelques temps. Malheureusement, les petites princesses doivent être cultivées... Et puis même, je ne laisserai jamais un homme me montrer qui est le patron ! » Enfin Soraya sortit ses affaires. Et comme tu t’y attendais, elle venait d’arriver et elle parlait déjà de bouffe. Ton ventre se mis instantanément à gargouiller. Quelle plaie. « Oui, j’adhère », a contre cœur évidemment. Tu avais tellement à faire mais manger... c’était important quand même ! « Tu préfères manger léger ou genre, on se fait une grosse bouffe ? » T’es vraiment un cas désespéré, Olivia.

Mea culpa: