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{ you killed me on the moon }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

Quel est le goût du bonheur ? Pluton Westerberg. Quel prix ai-je payé pour y avoir accès ? Mon âme. Je l’ai vendu. Ouais, j’crois que j’ai tout vendu pour lui. Je partirai volontiers aux Enfers pour vivre toute une vie à ses côtés. Si seulement c’était possible, je signerais sans hésitation. Je veux croire en nous. J’y crois tellement. Petit à petit, jour après jour, le puzzle qui nous représentait main dans la main se reconstitue. Les instants complices se multiplient. Notre appartement accumule des souvenirs. L’amour embaume notre cocon. Je me sens bien. Je suis heureuse. Il me rend la vie belle. Alors je crois que c’est l’heure. C’est officiellement l’heure de lui léguer la clé de mon coeur. Je veux tout lui donner. De A à Z. Et pour cela, j’ai proposé de nous réunir au premier endroit qui nous a vu nous découvrir. La colline aux étoiles. Oh bordel, j’sens déjà l’émotion qui picote mes yeux. Dernier pshit de parfum et je descends du building où j’effectue mon stage éreintant. Il est dix-sept heures. Le soleil décline lentement. La circulation est dense. Au volant de ma Chevrolet, je rejoins Cambridge, enfin, je rejoins plutôt l’homme que j’aime pour l’y récupérer. À chaque feu rouge, je vérifie mon reflet, mais aussi la présence de l’étui dans mon sac à main. Cette clé est raffinée, antique, abîmée. Elle a vécu des épreuves, comme j’en ai vécu. Les marques de rouille, c’est la pluie qui m’a frappé, les larmes qui ont parfois coulé sans s’arrêter. Cette clé, c’est moi. Je vais te l’offrir et apparemment, tu vas aussi m’offrir la tienne en retour. Tu vas te donner à moi .. Cette idée enlumine mon visage. En moins de deux, je me retrouve au bas de notre immeuble et j’appuie sur le klaxon en mordant ma lèvre inférieure. Une vraie gosse. Je détache ensuite ma ceinture. J’ricane et ouvre ma fenêtre pour y passer la moitié de mon corps « Mon amour ! » Je t’ai prévenu de descendre il y a cinq minutes, tu ne dois pas être très loin, probablement planqué dans le hall d’entrée. « On va rater le crépuscule ! » Cré-pus-cu-le. J’adore ce mot. J’adore tous les mots. J’adore respirer. J’adore tout et n’importe quoi. Ce que j’adore le plus ? C’est lui, c’est toi. Dépêche, une journée sans toi, c’est une journée sans oxygène. Need your lips my love. Allons vivre, oublier le reste du monde, parce qu’il est contre nous, tu te souviens ?

pluson ☾ You killed me on the moon
w/ louison chamberlain  — near Boston, novembre 2018
Les choses se déroulent... s'enroulent puis se déroulent de nouveau. Un gros sac de nœuds. Mais on arrivait petit à petit à se défaire de ce qui pouvait nuire à notre relation et on s'épanouissait un peu plus chaque jour. Peut-être le fait de vivre ensemble aidait pas mal, que sais-je. Mais ouais, j'étais heureux à ses côtés, je l'aimais et je voulais continuer de construire des choses à ses côtés. C'était bien pour ça qu'on s'était donné rendez-vous ce soir. Un rendez-vous atypique, au lieu de notre premier rencard, celui où j'ai découvert son corps pour la première fois. Rencard tinder qui avait fini par une partie de jambes en l'air dans sa voiture. Plusieurs parties même, si mes souvenirs sont bons. Et j'ai l'impression que ça fait une éternité, quand en réalité, ça ne fait même pas un an. Dans l'appartement, je regardais si j'avais tout. Ce cadeau que j'avais trouvé en Suisse mais que je m'étais bien gardé de lui offrir avec les autre, que j'avais caché dans ma table de chevet, dans le simple but d'attendre une date bien précise pour le lui offrir, mais elle avait trouvé quelque chose de similaire, m'obligeant à lui offrir maintenant. C'était pas bien grave dans le fond, puisque j'adorais lui faire des cadeaux, être avenant, protecteur et tout le package qui allait avec. J'adorais cette fille, plus, je l'aimais. J'étais fou amoureux et je crois pas que ça s'en ira un jour. J'espère pas tout du moins, la sensation était tout simplement divine. Attrapant mon sac à dos pour y foutre le cadeau, j'entendais le klaxon, ainsi qu'une voix féminine que je reconnaissais parfaitement bien. Sourire aux lèvres, je m'en allais de l'appartement, le verrouillant pour ensuite me rendre à l'extérieur, rejoindre cette fille pleine de vie qui faisait battre mon cœur. M'installant à ses côtés, sac aux pieds, je m'approchais d'elle pour capturer ses lèvres. Oui, le bisou avant tout. « Tu m'as manqué » que je disais, lui volant un nouveau bisou pour ensuite m'installer mieux sur mon siège. J'étais quand même bien plus confortable en passager que conducteur. « Vite, vite, on va louper le crépuscuuuuule ! Sinon, rendez-vous dans la matinée pour découvrir l'aube » Mais le crépuscule, c'était nous. La lumière, embarquée dans des ténèbres. C'était pas une mauvaise chose. Notre amour était si fort, qu'il éteignait tout le reste autour de nous, voilà tout.

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crédit/ tumblr ✰ w/@"pluton"

Le reste n’a plus de sens. C’est superflu. Tout est fade quand tu n’es pas là. Aucune saveur, aucun intérêt. Je décroche de toutes mes activités, mes pensées voguant en ta direction. Et la semaine a encore été longue. Liam est venu semer la zizanie malgré lui. On s’est écharpé, on s’est retrouvé et on a vaincu nos peurs, encore une fois. Alors pour ce week-end, tout ce que je veux, c’est qu’on reconstitue notre bulle, la nôtre. J’ai envie de partir à l’aventure. J’veux fuir les embouteillages, la pollution, le boulot. Je veux nous offrir un instant suspendu hors du temps. Là où tout a commencé. Notre colline. La nuit n’est pas encore totalement tombée. On peut la doubler, on peut encore apercevoir les derniers rayons du soleil si on se dépêche. Oui, j’suis pressée. Je frappe alors le klaxon pour que tu me rejoignes au plus vite. Ta silhouette ne tarde pas à m’apparaître. Mon palpitant s’excite et se cogne contre ma cage thoracique. Je regagne mon siège et te laisse t’installer. Je lorgne rapidement ton sac et je me rapproche de toi, aimantée par tes lèvres soyeuses. Louison est complète. À 100%. « Toi aussi. Je saoule tout le monde avec toi au bureau » À chaque pause clope, c’est Pluton par ci, Pluton par là. Mes collègues font une indigestion et je m’en balance tellement. Me penchant un peu plus vers toi, on s’offre un nouveau baiser avant de nous attacher. « Si on loupe le crépuscule, on découvrira l’aube de notre lit, il fait bien trop froid dehors » À moins qu’on campe, qu’on se fasse un feu et qu’on se la joue petits scouts au milieu des bois ? Allez, accélérateur appuyé, on prend enfin la route. J’perds en lucidité. Ton parfum domine le mien. Je l’inspire profondément pour me shooter. « Tu sais que je t’ai jamais vu aussi .. Épanoui. Je me trompe peut-être .. » Je hausse mes épaules, caressant mon volant pour lui donner la direction souhaitée. « Allume-nous une cigarette » Vis bébé. Suis-moi. Profite encore de ta jeunesse qui n’est pas encore terminée et qui ne le sera jamais si tu restes auprès de moi. J’veux pas vieillir et me perdre dans la monotonie. Tu veux toi ? Tu ne veux pas plutôt effleurer la liberté du bout des doigts ? « Elle est belle la clé de ton coeur ou c’est celle de nos WC ? » Je pouffe de rire et écoute le gps en sourdine. Tournez à droite, prochaine à gauche. C’est encore loin putain, je veux t’enlacer dans mes bras, vite. J'veux qu'on se tienne par la main et qu'on aille respirer l'air frais, qu'on aille rencontrer la nature, qu'on s'émerveille devant le roux qui a coloré la végétation. Qu'on fixe le même point à l'horizon, cet horizon lointain vers lequel je voudrais t'emmener..

pluson ☾ You killed me on the moon
w/ louison chamberlain  — near Boston, novembre 2018
J'attendais toujours le soir avec impatience, ce moment où je captais son regard, ce moment où son sourire s'agrandissait à ma vue et ses étoiles pleins les yeux. Je tuerai n'importe qui pour pouvoir continuer d'avoir ça. Louison heureuse, Louison épanouie, Louison comblée surtout. Ça faisait longtemps qu'on avait pas été aussi serein tous les deux et c'était bon, ça faisait du bien. Je l'aimais à en avoir le cœur qui bat à tout rompre et je voulais réellement que ça fonctionne cette fois, qu'elle ne me quitte plus à la moindre contrariété. Je voulais qu'elle reste, et j'allais me battre pour lui éviter de douter de moi encore et encore. Descendant les escaliers à toute hâte, mon sac à dos sur l'épaule, je la rejoignais vite dans l'habitacle, attendant qu'elle soit retournée entièrement dedans aussi pour venir lier nos lèvres. L'amour, ça n'a pas de mot. Je n'en avais aucun qui me venait en tête pour décrire à quel point j'étais fou d'elle. « Moi je saoule... la télé. Quand je l'allume, je l'engueule parce qu'elle ne me répond pas à tous mes “elle me manque” » Et j'suis triste, mais je sais que les heures s'écouleront et qu'elle sera de nouveau avec moi. « Quoi, tu veux pas passer la nuit dehors ? Je comprends pas » que je disais d'un sourire, attachant ma ceinture alors qu'elle appuyait sur l'accélérateur. Elle était bien là ma chérie, à vouloir l'adrénaline, la vitesse, le besoin de se mettre en danger. Mais ça m'allait, j'étais tombé amoureux d'elle comme ça et je ne voulais pas qu'elle change, pour rien au monde. « Peut-être... que tu m'aides à me retrouver entièrement.... Je me trompe peut-être » Je taquinais, encore et toujours. Mais il y avait une part de vérité là-dedans. Je me retrouvais, je n'étais plus l'ombre de moi-même, hanté par les fantômes de mes relations amoureuses. J'étais avec elle, j'étais totalement dévoué à elle et... c'était bénéfique pour elle comme pour moi. Et ça se voyait. J'attrapais mon paquet de cigarettes pour en sortir une que je mettais à mes lèvres pour l'allumer, avant de la lui tendre. J'en avais pas envie là, j'étais... bien. « Tiens, juste pour toi » Garde-la, fume-la, jette-la si l'envie te prend, mais avec toi, quand tout va bien, je veux respirer le bonheur, pas la nicotine. Je n'étais pas accro, j'avais juste des besoins spontanés à évacuer ce qui me bouffait. Mais là non, j'étais bien, heureux. Pas besoin de ce bâton maudit. « Celle de la cave... C'est pas grave j'espère ? » que je disais en rigolant, rentrant dans son jeu, tout en suivant la route du regard. La nuit était proche, il fallait se dépêcher. Mais je lui faisais confiance à ne pas aller trop vite, surtout avec la neige tout autour de nous. « La tienne est magnifique... sauf si tu l'as changé entre temps » Ce que je n'espérais pas. J'avais capturé son snap, trouvant l'image parfaite. Je l'avais même mise en fond d'écran de mon téléphone, pour dire. Et elle en fond d'écran verrouillé. Parce que c'est l'écran que je regarde le plus et qui me fait le plus sourire. Je glissais ma main dans sa nuque, voulant toujours ce contact entre nous, tout en regardant la route, jetant quelques coups d'œil vers elle de temps à autre, jusqu'à ce qu'on arrive à l'endroit même où nous étions, quelques mois auparavant. « Wow... coup de vieux » J'esquissais un sourire avant de remarquer le soleil au loin, continuant sa descente vers l'horizon. « On se met sur le capot ? »

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crédit/ tumblr ✰ w/@"pluton"

Et tu vois, j’crois que tout le monde voudrait la marque de notre balai, parce qu’on en a balayé des décombres. On a tout remis en ordre en un temps record. Comme si rien ne s’était passé. Aucune tornade. On est indemne. Quelques égratignures, rien d’alarmant. On guérit mutuellement. Bordel, j’veux plus me souvenir d’une vie sans toi. Je veux plus me rappeler du trou béant que t’as laissé quand je t’ai involontairement éjecté. Je te promets que je ne voulais pas appuyer sur ce putain de bouton, c’était un réflexe de survie. Un lamentable réflexe de survie qui ne fonctionne pas, la preuve, la seule manière de rester en vie, c’est de t’avoir à mes côtés. Tout ce que tu m’apportes, mamah, j'crois que tu ne t'en rends même pas compte. « Si tu passais moins de temps devant la télé, tu ressentirais beaucoup moins mon absence » Ce qui est faux. J’ai beau crouler sous des montagnes de boulot, tu te faufiles toujours dans mes pensées pour me rappeler à quel point tu es loin. « Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais pris la tente, mais je me préoccupe du confort de mon chéri » Loin de nous le vilain rhume ou la méchante grippe. La seule façon que je te veux au pieu, c’est en parfaite santé et en train de me .. faire l’amour. Bref, je démarre enfin la voiture et je trace la route. Fast and furious. Je double dès que je peux. Petite queue de poisson et j'suis toujours capable d’entretenir une discussion en parallèle. « Tu te trompes pas, tout ça c’est grâce à moi. Tu pues le bonheur ! » Je fouette l’air d’une main, rattrapant bien vite le volant pour nous éviter de finir dans le décor. J’ai le sourire scotché aux lèvres. Je me sens un peu trop puissante à tes côtés, comme si rien ne pouvait nous arrêter, comme si nous étions les rois du monde à nous deux. Mais tu sais, sans toi, je perds ce pouvoir, alors reste. Ne disparais pas. T’es ma moitié et j'ai besoin de ma moitié pour fonctionner correctement. J’attrape ensuite ta cigarette, celle qui vient de ton paquet, celle qui a un autre goût, un goût bien meilleur que les miennes. Tes lèvres l’ont enveloppé et dorénavant, mes lèvres absorbent le peu d'ADN que tu y as déposé. « Merci bébé. Alors comme ça on ne fume que lorsqu’on est ronchon ? » Je glousse et jette un bref coup d’oeil en direction. Donne-moi ton regard. Un tout petit peu. J’en ai rien a cirer des auto qui filent de tous les côtés. Ce sont tes yeux que je veux voir. « La cave ? Depuis quand on a une cave déjà ? » Je fronce mes sourcils et tire sur ta clope à un rythme régulier. L’air frais pénètre dans l’habitacle. J’veux pas t’intoxiquer, surtout pas. J’aère. « Toujours la même oui. C’est bien celle de snap. Je l’ai trouvé chez un antiquaire pas loin du bureau. Elle ouvre peut-être un vrai trésor perdu au fond de la mer .. » Tu te rends compte ? Peut-être que je t’offre une fortune et pas seulement la clé de mon coeur rafistolé. Et damn, tu places ensuite ta main sur ma nuque pour la suite du trajet. Tu réveilles mes ardeurs, mais je me mure dans le silence. Je profite de ces instants sans mots qui valent pourtant tout dire. Et voilà. Nous y sommes enfin. Le pare-brise nous offre une vue époustouflante. « Pas pour moi, c’est comme si c’était hier. Notre histoire n’a jamais pris la poussière. Elle est intemporelle. » Mes paupières clignant tout lentement, je coupe le moteur et acquiesce à ton idée. « Allons-y » Détachée de ma ceinture, j’ouvre ensuite la portière arrière pour sortir une couverture. Je récupère aussi ma petite boite en bois et je grimpe sur la bagnole pour me blottir tout contre toi. Ma joue se creusant contre ton épaule, je surveille le soleil s’enfouir à l’horizon tout en nous recouvrant du plaid. « Le 14 février 2018, nous avions rendez-vous ensemble. C’était écrit. On devait être ici. Toi et moi. » Je rigole. Tout faiblement. Mes doigts serrant l’étui camouflé sous la couverture. « Tu sais ce que j’ai pensé quand on s’est quitté après cette nuit ? » À cet instant précis, je relève mon visage rattrapé par l'émotion. Je plante mes prunelles dans les tiennes et je passe aux aveux « Quand je me suis couchée dans mon lit, le corps en vrac, j’ai murmuré un mot : ‘encore’. J’en voulais encore. Je te voulais plus qu’une nuit. J’ai osé te désirer plus qu’une simple nuit. Beaucoup plus. Tu m'as eu dès le premier soir. Aïe, Pluton .. Si tu savais .. »

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w/ louison chamberlain  — near Boston, novembre 2018
C'était juste d'une simplicité déconcertante d'être ensemble. Ça coulait de source. Alors oui, bien sûr, on vivait avec quelques cicatrices mais elles étaient moindres comparé à ce qu'elles pouvaient être en temps normal. On aurait pu avoir des blessures béantes, impossible à soigner, mais non. On était tous les deux épanouis, attendant impatiemment ce moment de la journée où nos regards se croisent de nouveau, où nos lèvres se rejoignent pour un énième baiser et où l'étreinte se faisait comme un besoin plus qu'une envie. J'avais besoin d'être avec elle, mon corps la réclamait tout le temps, c'en était douloureux des fois. « Je vais postuler pour bosser dans ton stage alors » C'était la seule façon trouvée dans l'immédiat pour passer plus de temps ensemble. Même si je n'avais pas les connaissances en droit, je pouvais potentiellement apporter quelque chose non ? Relation presse, tout ça... J'en savais rien. Je voulais juste être avec elle. « Et je me préoccupe du tien... en voulant pas que tu sois trop malade par exemple » Pour elle, pour moi, pour son stage et pour ses cours. Disons qu'être malade, c'était monnaie courante en hiver mais c'était préférable d'éviter pour le coup. Je la regardais conduire, peut-être un peu dangereusement mais qu'importe. Je souriais à sa réaction cependant, qui était mine de rien assez cute. « J'pue l'amour de la même façon que toi je crois... Tu pues l'amour hein ? » Je demandais mais je n'en avais pas réellement besoin, ça se voyait. Elle était heureuse Louison. Elle avait ce putain de sourire scotché aux lèvres quand elle était à mes côtés et j'aimais ça. J'aimais vraiment ça. À sa demande, je lui allumais une cigarette, ne voulant pas vraiment fumer pour le coup, j'étais bien. Pas besoin d'injecter de la merde dans mes poumons. Elle attrapait cette dernière pour la porter à ses lèvres, avant d'ouvrir le carreau pour éviter que la fumée ne vienne embrumer l'habitacle. « Yep, j'suis bien là, j'ai pas besoin de ça » C'était vraiment quand j'avais les nerfs, quand on se disputait quoi. Ou qu'elle était au téléphone avec son ex qui faisait exprès de me faire péter les plombs. Ouais, ça aussi. Mais là non, ça allait, on allait se retrouver sur cette colline où tout a commencé et j'avais juste hâte d'être posé avec elle à regarder les étoiles, sous un décor enneigé. « Depuis maintenant » Je rigolais, parce que je ne disais que de la merde. On avait pas de cave, on avait rien du tout, juste un appart qui avait l'allure de cocon amoureux. « Alors peut-être qu'on va être riche ça veut dire... Wow, j'ai hâte » Et ma main se posait dans sa nuque, histoire d'avoir un contact physique. Pas sa cuisse parce qu'elle voudrait me sauter dessus, donc la nuque. Et puis, peut-être même que je lui ferai un massage en rentrant ce soir, parce qu'elle est totalement épuisée de son stage, ça la rend un peu trop nerveuse et fallait retirer tout ça. Arrivé sur place, je me rendais compte du chemin qu'on a fait depuis plusieurs mois et ouais, coup de vieux. Pas pour elle, c'était comme si c'était hier. Et mon regard se posait sur elle, pétillant à souhait. J'aimais la voir aimer notre relation, le “nous” qu'on formait. J'aimais voir qu'elle était heureuse et je crois que je donnerai tout pour avoir cette vision tous les jours. Alors qu'elle sortait pour prendre la couverture à l'arrière, j'ouvrais mon sac à dos pour en attraper ma boite. Je la suivais ensuite sur la voiture qui s'affaissait sous notre poids et on se glissait sous la couverture, le regard rivé sur le paysage magnifique. Collé l'un à l'autre, son visage contre mon épaule, j'étais bien. J'étais comblé et je n'avais envie de penser à rien d'autre qu'elle et notre amour grandissant. « Je sais pas.. » Elle se redressait pour me regarder, m'avouant alors ce qu'elle ne m'avait jamais dit auparavant. Et bordel, elle savait faire monter les feels cette fille. Me pinçant les lèvres après me les avoir humecté, je souriais. « Pour moi.. c'était plus tôt encore. Quand t'as retiré ton casque, dès le début. Quand je t'ai vu toi et ta folie, je me suis dit que je voulais te revoir, passer du temps à tes côtés... Ce qui s'est passé ici, c'était un plus, parce que c'était déjà clair dans ma tête que je voulais que ça recommence » Je venais coller mon front au sien, frottant nos nez ensemble. « La flèche m'a touché dès que mon regard s'est posé sur toi, et j'ai jamais su m'en défaire » Maintenant, j'étais amoureux, j'avais foutu en l'air le reste de ma vie pour elle et je m'en accommodais parfaitement. « Tu veux ton cadeau ? »

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« J’empeste l’amour, je repousse tout le monde, cette odeur ne me quitte pas, douche après douche, elle reste incrustée » Et si je le pouvais, je ne me laverais jamais. Je garderais ton odeur, celle qui me recouvre après toute une nuit passée dans tes bras. C’est le meilleur parfum que j’ai trouvé au monde entier. Le Pluton. Une fragrance inimitable et tenace. Clope au bec, je jongle désormais entre la route et ton portrait. Le vent balaie ma tignasse qui n’a jamais été d’un blond aussi lumineux. Je resplendis. Mes yeux brillent. Mon teint est éclatant et je le dois à une seule personne, je le dois à toi. « Tant mieux bébé » Pas de poison dans tes poumons, tu prolonges ainsi ta vie. Tu dois vivre oui. Longtemps, extrêmement longtemps. Tu sais quoi ? Je donnerais même ma propre vie pour que tu puisses souffler au moins cent bougies. Je te donnerais tout ce qu’il faut. J’aimerais aussi que la clé de mon coeur fasse partie de l’équation qui te mène au bonheur absolu, mais j’ai encore des doutes à ce sujet. Est-ce que je suis la bonne ou un pansement qui est resté si longtemps accroché qu’il ne se décolle plus ? J’veux savoir et j’pense que les minutes qui arrivent seront décisives. L’échange des clés sera symbolique et significatif. J'espère qu'il scellera pour de bon notre histoire n'ayant cessé de se fracturer. « De toute manière j’ai tout l’or du monde à mes côtés. » J’ai pas besoin d’aller déterrer des tonnes de sable pour être milliardaire. Ma plus grande richesse est humaine, elle mesure presque un mètre quatre-vingts et elle a un nez qu’on boufferait tout cru. Oh gosh, ta main sur ma nuque me déstabilise, mais je continue néanmoins de rouler en neutralisant l’envie que tu libères en moi. Les kilomètres défilent. La neige m’aveugle sous les derniers rayons de soleil. La voiture gravit ensuite une jolie pente et nous voilà enfin sur notre petit toit. Notre repaire amoureux. Moteur coupé, je sors de l’habitacle pour récupérer une couverture et je récupère mon précieux cadeau. Je grimpe sur mon capot glacial et je nous recouvre pour nous foutre au chaud. La vue est grandiose. Mes prunelles s’y perdent quelques secondes et se reportent sur ta bouille à croquer. J'vous jure, cette vue est encore meilleure vous savez. Observer ce que regarde Monsieur Westerberg, c’est le summum. Mon coeur décide alors de s’ouvrir. Les confessions dégringolent tout naturellement jusqu’à ma bouche. Faut que tu saches tout ça, à quel point j’ai eu le coup de foudre. Et t’es chiant tu sais, t’es chiant d’être toujours au-dessus, de gagner en permanence. Je t’ai eu dans la peau bien avant toi, c’est sûr et certain. Ton front appuyé contre le mien, je ferme les yeux pour absorber les mots qui suivent. Elles sont belles ces paroles, elles me font chavirer. Louison est passée par dessus bord là. Je suis submergée. Désir et émotions s’emmêlent. Louison l’aime tellement ce mec, elle l’aime à la folie, passionnément, à en crever. Libérant une main de ma petite boite, je l’extirpe ensuite de la couverture pour envelopper une de tes joues. « Je veux d’abord goûter à tes lèvres et à ta langue.. » La pression augmente. Mon sang voudrait jaillir de tous mes pores. Ça bat fort. Super fort. Mes yeux plantés dans les tiens, je cille rapidement et apporte ma bouche proche de la tienne « De toute manière, t’as jamais eu besoin de clé toi, t’es entré par effraction et t’as tout cambriolé, espèce de voyou » D’une lenteur extrême, je joins ensuite nos lèvres. Je les tamponne à plusieurs reprises. J’excite les tiennes et je glisse ma langue pour un baiser hautement langoureux. Je force, je veux te faire céder sous mon poids, t’allonger sur la carrosserie pour continuer, mais je réprime ma fougue au dernier moment. En plus de puer l'amour, tu transpires le sexe. Je veux te consommer en permanence, c'est addictif. « C’est bon, tu peux y aller. » Attends, encore un smack, tout léger et je nous sépare de quelques centimètres pour sortir mon coffret de mes jambes. « Je suis prête, alors si tu l'es également, donne moi la clé de ton coeur.. Donne-moi tout le monde d’emploi qui va avec, je vais le lire, le relire, l’apprendre, le respecter à la lettre près. Je te jure. Je ferais tout pour en prendre soin. Tout .. »

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w/ louison chamberlain  — near Boston, novembre 2018
« Que ça reste ainsi, j'ai pas envie de sentir une autre odeur chez toi » Parce qu'elle sentait bon de cette façon, la meilleure odeur qu'on puisse sentir sur la peau de quelqu'un. J'étais totalement subjugué par elle, par sa présence à mes côtés, par le simple fait qu'elle puisse m'aimer avec autant d'ardeur malgré tout ce que j'ai pu lui faire subir bien malgré moi. Ouais, je me sentais chanceux de l'avoir à mes côtés et j'allais le lui rendre. Je voulais qu'elle se dise elle aussi qu'elle se sentait chanceuse. « Je sais que t'aimes pas quand je fume » que je disais d'un sourire en coin, alors que je la regardais se griller cette cigarette que j'avais allumé juste pour elle. Non, elle n'appréciait pas et je voyais bien cet étonnement ainsi que ce léger désaccord quand elle posait son regard sur moi dans cette position de fumeur. Peu importe le reste. Peu importe que la clé qu'elle m'offrira sera celle d'un coffre fort ou non. Je la voulais elle et non l'argent qu'elle pouvait me rapporter. La preuve étant que j'aurais pu être riche et le rester en ne divorçant pas de Camila. Mais j'ai lâché tout ça pour Louison, pour l'amour que je lui porte, cette relation qui m'est tombée dessus sans que je ne puisse crier gare. Quoiqu'il en soit, on arrivait sur place, le lieu était idyllique et j'étais super fier de lui avoir montré ce spot il y a plusieurs mois de ça. J'espère cependant qu'elle ne l'a montré à personne d'autre, encore moins à une de ses conquêtes. Je ne voulais qu'elle en ces lieux, personne d'autre. Pas besoin de tergiverser plus longtemps, on se donnait rendez-vous sur la carrosserie de la voiture, sous un plaid, à observer le soleil couchant. C'était beau et romantique, de quoi en faire rêver plus d'un. D'autant plus que le paysage était totalement enneigé, ce qui rendait le moment encore plus magique. Les lèvres s'ouvrent, les mots voyagent dans les airs, entre nous. On s'écoute, on se parle, on se confie. C'était quelque chose de simple mais qui pouvait apporter tellement à la relation que nous reconstruisions ensemble. Et alors que je voulais offrir mon cadeau, elle m'empêchait tout acte par une volonté d'échanger un baiser, amoureux, passionné. Et l'écoutant, je me rendais compte qu'elle avait fait la même chose avec moi. Elle m'avait totalement abattu sur place, et je ne répondais que pour elle. Mon cœur battait pour elle, mes yeux cillaient pour elle. J'avais même des papillons dans le ventre tous les jours, tant elle m'avait envouté. Puis, pas vraiment le temps de lui répondre. Obnubilé par son regard, je finissais par me laisser faire sous ses baisers, y répondant un peu plus à chaque nouvelle tentative. Et j'aurais bien aimé continuer mais on avait un but initial et on était loin du compte. Un dernier smack et voilà, on y était. J'allais lui offrir son cadeau, une clé mais pas n'importe laquelle. Et je voyais la boite sortir de sous la couverture également. Elle l'avait là. « Je t'aime... putain, si tu savais comme je t'aime » mais je me réfrénais à l'embrasser de nouveau, mes lèvres déjà en manque des siennes. « J'ai trouvé ça en Suisse... tu me pardonneras pas de l'avoir donné tout de suite » que je disais en me pinçant les lèvres, lui donnant un écrin rouge, plus grand que pour une bague, un peu plus petit que pour les ornements de cou. Je lui tendais et quand elle l'attrapait, j'attendais qu'elle l'ouvre pour lui expliquer. Ainsi, elle pouvait découvrir un collier, avec un pendentif en forme de cœur, le tout en or blanc. Il était légèrement décoré et était surtout particulier puisqu'il pouvait s'ouvrir. Deux photos étaient placées dedans. Une de lui tout seul, une d'eux deux, en train de sourire à l'objectif, les deux visages collés l'un à l'autre. Sur le même collier se trouvait une petite clé, pas bien grande, mais ornée de détails légers et magnifiques. Incapable de me décider à prendre l'un ou l'autre, j'avais opté pour les deux. Et j'attendais juste sa réaction, le cœur battant, incapable de savoir si elle aimait ou pas.

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crédit/ tumblr ✰ w/@"pluton"

J’crois que je l’ai déjà dit, mais je veux pas d’un milliardaire, d’un poète ou d’un super-héros. Je veux un homme qui me comprenne en un seul regard. Un homme qui sache ce que mes silences signifient. Un homme qui soit ma maison et en toi, je retrouve tout ça. T’es le jackpot. Je l’ai enfin décroché et à quel prix. « C’est pas ça. Je préfère que tu fumes en étant heureux qu’en colère. Je sais, c’est complètement con. » On ne fume pas si l’on est joyeux de base, mais aujourd’hui, dans cette bagnole qu’on partage, je le suis. J'suis affreusement joyeuse. J’ai atteint le bonheur le plus ultime. Cette cigarette entre mes lèvres ? Elle célèbre tout simplement cette joie absolue d'être à tes côtés. Tu colmates mes brèches comme jamais. J’ressens plus aucune douleur, j’ressens une sérénité démesurée. J’me dis alors que c’est l’heure. J’vais te confier la clé de mon coeur dès que nous serons à l’arrêt et que l’aventure reprenne pour de bon ok ? L’ombre de la Wildingham sera toujours à proximité, mais je vais tout faire pour la garder à distance de mes pensées. Plus de fuite. J’en ai ma claque de courir. Virage après virage, j’atteins enfin notre premier lieu de rendez-vous. Un date sur Tinder a débouché sur ça .. On est ensemble. On s’aime à la folie, enfin, moi je t’aime à la folie. C’est pas beau ? J’devrais envoyer une lettre ou un mail aux créateurs de l’appli. J’sais pas, peut-être qu’on pourrait devenir les nouveaux visages du réseau social. Quoiqu’il en soit, tu m’invites à passer sur le capot et c’est ce que je fais. Couverture et clé récupérées, je me ramène sur la carrosserie pour partager avec toi les derniers rayons de soleil à l’horizon. La neige scintille. Le bruit assourdissant des voitures a cessé. Mes oreilles sifflent encore avec ce silence étourdissant. Et mon coeur décide de parler. Il s’exprime encore et encore. Je l’arrête plus. Tu m’inspires tellement. Tu fais fuir mes ténèbres en un regard ou un sourire. Alors ouais, attends avant de me donner la clé de notre cave, laisse moi savourer ma muse au masculin. Laisse-moi me gaver de l’amour que tu me portes. Il m’fait vivre. Cet amour donne un putain de sens à ma vie, t’imagines même pas. Il libère une force que je ne soupçonnais même pas en moi. La métaphore n’est pas si romantique, mais t’es mon moteur Pluton. Sans toi, j’avance plus. Les baisers se multiplient. Nos corps se collent l’un à l’autre. Je m’étouffe dans l’euphorie. J’en veux toujours plus. Toujours plus de toi, les autres sont si insipides à côté de toi. Finalement, je tempère mon excitation. Je dépose un dernier smack sur tes lèvres et je dégaine ma petite boite en bois au-dessus de la couverture. Nos prunelles se croisent. Deux gamins. Je m’empourpre et grignote ma lèvre inférieure sous tes mots d’amour. Je voudrais te les rendre, mais je crois que j’ai atteint mon quota non ? Je vois ensuite du mouvement sous le plaid. Mon coeur se soulève et mon estomac se noue. C’est quoi, c’est quoi !! Le suspens ne dure pas longtemps. Une jolie boite rouge fait son apparition. Je relève mes yeux sur ta bouille et j’acquiesce. Ouais, je te pardonne, je te pardonne totalement. Mon imagination tourne à plein régime pour deviner le contenu. Mes doigts s’emparent ensuite de l’écrin et l’ouvrent tout doucement. « Qu’est-ce que .. » Un collier. Un coeur qui brille. Une petite clé juste à côté. Un double pendentif. Une main se libère et se porte sur ma bouche grande ouverte. C’est sublime. Mes grands yeux écarquillés, je te fixe et secoue ma moue de gauche à droite. Du genre, t’es complètement fou, mais je t’aime trop. Je reporte ensuite mon attention sur le bijou, je l’approche de mes iris et je scrute les petits détails en souriant derrière le coffret. « C’est si raffiné, j’aime beaucoup .. je ne l’enlèverais plus jamais celui-là.. Enfin, j’espère » Tu vois que j’suis émerveillée là ? Décrochant le collier, je dépose la boite à l’avant du capot et je fais remuer les pendentifs dans le vide. Entre nous. « Dis donc, elle est minuscule notre cave. » Je m’esclaffe et m’arrête lorsque tu attrapes le coeur pour .. L’ouvrir. J’avais carrément loupé cette fonction. « Wouaaaah, mon homme est magicien » Je le rapproche de nouveau de mes pupilles pour y visualiser ta tête d’un côté, nous deux de l’autre. Bordel, ça se voit que t’es heureux. Tu n'aimes pas être heureux ? Quand est-ce que tu vas basculer pour rejoindre les ombres hein ? Jamais ? Je t'en supplie, reste dans la lumière avec moi. « Tu vas me suivre où que j’aille .. C’est magnifique bébé .. Tu me fais chialer » Tu me fais monter les larmes ouais. Les garces. J’intercepte une goutte sur ma joue à l’aide d’un pouce. Mes lèvres se foutent en mode vibreur. C’est le premier cadeau qui me touche autant. Il est chargé en émotions. J’suis une grande sensible aussi. Et j’sais pas pourquoi, mais j’ai soudainement une montée d’angoisse. Je m’extirpe alors de la couverture et je saute de la voiture pour m’approcher du précipice à l’avant. Au bord du vide, nos photos juxtaposées en visuel, je pleure silencieusement face au fameux "crépuscule". « Si je l’attache à mon cou, je veux pas qu’on vienne me l’arracher .. » Toi, moi, elle, une autre. Et merde, j’rivalise pas du tout avec ma clé qui pèse une tonne et demie. J’mérite pas tout ça non plus. C'est un rêve ou une hallucination ?

pluson ☾ You killed me on the moon
w/ louison chamberlain  — near Boston, novembre 2018
« Drôle de façon de voir les choses... mais peut-être qu'un jour ça arrivera » On ne sait pas de quoi est fait demain, on ne sait pas de quoi les choses peuvent se construire ou se déconstruire. On ne sait pas tellement comment on allait évoluer. Si on allait se pousser vers le haut ou vers le bas. Après tout, j'étais doué pour pousser les gens vers le suicide, il suffisait de voir l'état de Camila actuellement. Alors ouais, on ne sait pas de quoi est fait demain et une chose est sûre : je suis heureux à ses côtés. Je ne voulais rien perdre de tout ça et il fallait juste que je vienne à trouver le parfait équilibre entre ma vie de futur père et celle qu'on était en train de construire ensemble, amoureux comme jamais. Sur le capot de la voiture, tous deux recouverts d'un plaid qui nous réchauffait comme il faut, je me sentais bien, je me sentais heureux et comblé. Après tout, c'était tout ce que je voulais, tout ce que je recherchais et j'espérais ne jamais mettre tout ça sur la sellette par des conneries non assumées. Après de belles déclarations d'amour, après de beaux mots qui sortaient de nos deux bouches, c'était l'échange des clés, des cadeaux. Enfin, si on arrive à défaire nos lèvres les unes des autres parce qu'entre nous, la passion s'instaurait bien trop rapidement. Mais c'était à l'image de notre amour, elle nous consumait. Louison, elle était le genre de fille que j'aimais, avec une folie non dissimulée, un naturel à toute épreuve. Certes, des fois elle était dans l'excès mais... Ça me plaisait et j'étais totalement conquis, sans aucun doute. Elle a posé ses affaires dans mon cœur et avait décidé de s'y installer, sans possibilité de départ. Maintenant, j'suis totalement foutu. À propos de la clé, disons que moi, c'était pas du même gabarit qu'elle, mais c'était quelque chose de suffisant pour le geste et j'espérais que ça allait lui plaire, que c'était le genre de trucs qu'elle pouvait apprécier. Étant assez manche sur les bords, ça ne m'étonnerait pas qu'elle vienne par détester ce genre de petites attentions.. Sortant l'écrin de ma poche, je le lui tendais pour qu'elle découvre le collier en question. Sans un mot, je la laissais regarder le contenu et j'étais juste émerveillé de voir qu'elle pouvait l'être de son côté. Que les petits détails pouvaient la rendre niaise. Elle était mienne cette fille et je la laisserai jamais s'en aller. Jamais. Putain que je l'aimais, c'était pas possible de ressentir autant d'amour. J'crois que j'étais de ceux qui aimaient avec une passion dévorante, si bien que c'était fort et surtout destructeur. J'avais pas envie de la détruire, j'avais pas envie d'être celui qui causerait sa perte. Mais je pouvais pas m'empêcher de l'aimer démesurément et j'allais le faire jusqu'à ce que j'en perde la tête. « Jamais. Jamais de jamais de jamais » Le but, c'était qu'elle le garde le plus longtemps possible. On avait vécu pas mal d'épreuves tous les deux et il était hors de question d'en revivre de nouveau. « Te moque pas de notre cave » que je disais avant d'attraper le pendentif pour l'ouvrir, lui laissant l'occasion de découvrir ce qui se cachait à l'intérieur. Ouais, c'était sûrement ça le plus gros du cadeau en somme, ce qui le rendait un peu plus particulier et avec de la valeur sentimentale. Et ouais, elle kiffait tellement ce cadeau, elle en pleurait et... j'en avais la boule à la gorge. Putain, j'avais réussi mon coup et elle était heureuse, je la rendais heureuse et j'étais incapable de la lâcher du regard. Cette fille me rendait dingue, elle faisait palpiter mon cœur à un rythme effréné et je ne lui en voulais pas le moins du monde. « Ça te plait alors...? » Je demande au cas où, ne voulant pas sauter aux conclusions hâtives. Tout ce que je voulais, c'était un sourire sur les lèvres et un bisou de remerciement. Rien de plus. Mais elle finit par quitter le capot, se retrouvant un peu plus loin face au crépuscule avec le collier face à elle. « On te l'arrachera pas bébé, il est fait pour être autour de ton cou, à jamais » Je fronçais les sourcils avant de quitter cet endroit, devenu trop froid à l'instant même où elle est partie, afin de venir la rejoindre, attrapant le collier dans ma main. De l'autre, je la faisais se tourner pour qu'elle me regarde. « T'es à moi mon cœur... et j'suis à toi. Rien ni personne ne changera ça, rien » J'étais avec elle au bout du compte. Après tout ce qui s'est passé, j'étais avec elle et je ne voulais pas risquer de la perdre une nouvelle fois. Je ne voulais pas que le doute s'installe en moi, en elle, en tout le monde. C'était nous deux contre le reste du monde. J'ouvrais l'attache du collier et je le passais autour de son cou, la contournant pour pouvoir bien voir ce que je faisais, pour ensuite laisser ses cheveux retomber dans son dos. « T'es magnifique.. » que je disais, me retrouvant de nouveau face à elle, attrapant son visage de mes deux mains. Sur ces mots, je finissais par l'embrasser, comme pour sceller tout ça.