Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityEn apesanteur, pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur | Esmilan|
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    En apesanteur, pourvu qu'on soit les seuls dans cet ascenseur | Esmilan|
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    Lien du postSam 29 Déc - 16:33
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    Samedi matin, 10h15. Y'avait-il vraiment mieux comme début de journée, et début de week end, que d'aller au centre commercial ? Oui. Probablement. Il y'avait des milliards de choses plus intéressante à faire que de passer sa journée à piétiner le sol de CambridgeSide, accompagné de plein de gens qu'on ne connait ni d'Eve ni d'Adam, un samedi matin. LE jour où il ne fallait surtout pas venir en plus, quelle poisse. Seulement Milan venait de déménager, une lubie de son père qui, pour se faire pardonner d'avoir épousé l'ex de son fils, lui offrait quelque chose de nouveau toutes les semaines. Aujourd'hui c'était un appartement, un énorme truc dont Milan se foutait éperdument, mais pourquoi pas.Après tout, on ne va pas contrarier papa.

    Et qui dit déménagement dit nouveaux meubles, nouvelle garde robe aussi. Parce que oui, il gardait aussi son ancien appart. On ne jette rien dans cette famille, on rajoute, on rachète. Il s'était donc rendu à CambridgeSide, à reculons parce qu'il détestait ces centre commerciaux hyper bondés. Et surtout il y'allait seul. Non parce que c'était déjà chiant comme ça, il allait pas en plus être accompagné. Et puis qui sait, il pourrait peut être rencontrer la fille qui allait partager son lit ce soir, qui sait ? Il n'avait pas encore d'occasion aujourd'hui....

    Le voilà donc foulant le sol de centre commercial, allant de boutiques en boutiques sans vraiment savoir ce qu'il cherchait. De toute manière c'est le padré qui paye, alors prenons tous. Oui, il était bine décidé à mener la vie dure à son père, et à sa nouvelle et fraîche belle mère. Et après on se demande pourquoi il ne fait confiance à personne. 12h30, excédé par ces deux heures de piétinage, pour pas grand chose en plus, il s'était décidé à rentrer. Il avait commander tous les meubles dont il avait besoin, et avait de quoi faire en fringues dans les mains. Il hésitait un instant entre emprunter les escaliers pour descendre ou bien ascenseur et se ruait finalement sur l’ascenseur.

    Il appuyait sur l'appel de la dite machine, attend patiemment, blasé - déjà - de sa journée. Bon aller, c'est samedi. Ce soir il pourrait sortir, s'amuser, boire, surtout. Les portes s"ouvraient enfin, laissant le jeune homme monté dans la cage vide. Ca tombe bien, il voulait pas forcement partager. Les portes se referment doucement, mais l'oeil du garçon est attiré par une jolie blondinette. Il posait ses mains rapidement entre les portes de ascenseur, l’empêchant de se refermer. Souriant, bien évidement, au passage à la jeune femme. Plutôt mignonne, elle a des airs de peste un peu, mais qu'importe. Elle avait déjà tapé dans l'oeil de Milan qui se voyait déjà passer la soirée avec elle. Toute seule ? Pas de bague ? Tant mieux, sûrement pas de copain. Ca c'était déjà pas mal.

    Les portes se refermaient derrière, tandis ce que Milan se tournait vers la jeune femme."Quel étage ?" Attendant patiemment la réponse, il appuyait sur le bouton de l'étage indiqué, se demandant comment l'aborder sans avoir l'air d'un gros lourd. Il n'eut pas le temps de trop réfléchir, puisque la cage d'ascenseur s'affola. Quelques accoues laissant le garçon le temps de s'accrocher à la rembarde, les yeux écarquiller. Merde, il se passe quoi ? Puis plus rien. La lumière s'éteignit soudainement, laissant les jeunes gens dans le noir le plus complet."Non non non non non" Il n'était pas paniqué, mais il n'avait pas particulièrement envie de rester bloqué là dedans. Le garçon s'acharnait déjà sur le bouton "appel" de la machine, en vain. Tout était noir, bloqué, personne ne les entendraient.... "Et merde...."

    @esmeralda bezos
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    Lien du postSam 29 Déc - 18:25
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    Le shopping, c'est toute ma vie évidemment. J'ai ce besoin de dépenser, d'essayer des vêtements plus chers les uns que les autres toute la journée. Passer du maquillage aux boutiques de luxe, des bijoux aux vêtements, errer comme une âme en peine dans la galerie immense. Parce que même les vendeuses se rendent compte que je ne suis pas celle de d'habitude. Est ce une hypoglycémie ? Non, je n'aime pas cette période de l'année. J'ai été pourrie gâtée, encore une fois, pour Noël. Mais il me semble ressentir un vide étrange dans mon ventre. Quoiqu'il en soit, il me faut dévaliser les magasins pour essayer de me redonner un semblant de sourire. Les vendeuses se démènent pour m'amener ce qu'il me faut en cabine : la bonne taille, une autre couleur, une nouvelle coupe. Les dernières pièces à la mode, les tissus les plus chers des boutiques passent entre mes doigts et sur ma peau. Parfois convaincue, je dépense sans compter, et me retrouve rapidement avec de nombreux paquets à mes bras. J'arrive à retrouver le sourire avec cette paire de bottines merveilleuses que je viens juste d'acheter. Portable en main, je suis en direct sur instagram pour montrer mes derniers achats. Un bisou envoyé à l'écran avant de couper la vidéo pour aller manger dans l'un des restaurants du centre commercial. Quelqu'un me bloque l'ascenseur afin que je puisse entrer dedans. Et le nez toujours plongé sur mon téléphone, je lui indique l'étage du restaurant sans poser mon regard sur lui. Je n'ai pas le temps pour ça, pas le temps de regarder les hommes. Un coup d’œil sur ma montre, pensant à ma glycémie que je n'ai pas encore eu le temps de prendre. Mais je n'ai pas le temps d'y penser bien longtemps, que quelques secousses me font lever les yeux vers le jeune homme en face de moi. J'ai lâché mes paquets dans la panique pour m'accrocher sur la rambarde derrière moi. Le visage dubitatif, le sourcil élevé, j'ouvre la bouche mais aucun son ne sort lorsque l'ascenseur s'immobilise et nous plonge dans le noir. Je lève les yeux au ciel. « Si c'est une technique de drague de liftier, je ne suis vraiment pas preneuse. » Avant de me rendre enfin compte de ce que cela représente réellement. Je l'entends appuyer de nombreuses fois sur un bouton sans que cela n'affecte l'appareil. La boule grossit dans ma gorge, cette angoisse enfouit en moi depuis plusieurs mois maintenant et les souvenirs de cet enfermement. Le noir dans la cabine m'emprisonne autant qu'elle. Les bras tendus en avant, je fais quelques pas qui claquent sur le sol. Le toucher, je ne sais où mais je m'en fiche à ce moment présent, jusqu'à trouver son bras et enfoncer mes ongles dans sa peau d'une seule main. « J'ai besoin que vous répariez cela, tout de suite. » Le ton est froid, dur et cinglant sur la fin de la phrase. Il ne peut pas comprendre ce qu'il se passe dans ma tête et mon estomac, mais s'il ne veut pas que je fasse une énorme crise d'angoisse, il faut qu'il règle ça rapidement.
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    Lien du postSam 29 Déc - 18:45
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    Et bah c'est génial. Parfait. En se levant ce matin Milan n'avait déjà pas du tout envie de bouger de chez lui, il le faisait à contre coeur, s'étant mit en tête de ne rester que quelques heures et de repartir aussi sec. Il avait errer deux heures en quette de meubles et de fringues qui lui plairaient sans vraiment être heureux de ce qu'il avait acheter. D'ailleurs en y réfléchissant, les bien matériel le rendait de plus en plus blasé. Merci papa, même ça tu ne le rend insipide.... Et le voilà dans un ascenseur, dans le noir, bloqué avec une fille qu'il ne connait absolument pas.

    L'avantage, c'est qu'elle était carrément mignonne. L'inconvénient, c'est que là tout de suite, aucun des deux n'avait le temps de penser à ça. Aucun des deux n'avaient vraiment l'envie de se sauter dessus à ce moment précis. Oui, même pas Milan. Là tout ce qu'il avait en tête c'était de retrouver de la lumière. Et de sortir de cette cabine." Si c'est une technique de drague de liftier, je ne suis vraiment pas preneuse." Il levait les yeux au ciel, tournant la tête vers la voix de la jeune fille."Oui bah bien sûr, c'est bien connu que ça marche comme technique....J'ai que ça à faire me bloquer dans un ascenseur, dans le noir...."

    Ce serait la pire des techniques du siècle. Bon, Milan était un dragueur invétéré, certes, mais pas à ce point là. Il n'était pas du genre à utiliser ce genre de techniques, ni des phrases de beaufs pour approcher sa cible. Non, le jeune homme était plutôt directe quand il s'agissait d'aborder une nana. Il sentit tout à coup les mains de la jeune femme sur son bras, ses ongles se planter dans sa peau. Elle semblait tremblante, paniquée."J'ai besoin que vous répariez cela, tout de suite." Glacial, directe. "Y'a pas marqué réparateur sur mon front désolé. Et t'as pas un "s'il te plaît en réserve, non?" Oui, elle était visiblement paniquée, mais lui ça ne le touchait pas des masses. Parce que lui n'était pas si énervé que ça par la situation. Oh ça n'avait rien de plaisant, certes, mais rien d'alarmant non plus. Juste... Chiant. Il soupirait, cherchant son téléphone dans sa poche et allumait la lampe torche. Il plaquait ensuite le portable au sol, dans un coin de la cabine, éclairant ainsi légèrement la pièce. "T'essayera de pas marcher dessus ce serait sympa..."

    Toujours un mot rassurant ce jeune homme. Plus énervé par son téléphone que par l fait qu'il était bloqué dans 3m². Il posait ensuite son regard sur la jeune femme, plaquant son dos contre la paroi. "T'en fais pas, on viendra nous chercher. Quelqu'un va bien se rendre compte que l'ascenseur est bloqué. Le seul hic, c'est que le bouton d'alerte fonctionne pas. Mais ils ont pas besoin de ça pour se rendre compte du problème. T'as vu le monde dehors ? Y'a bien un glandu qui va alerter un technicien. C'est qu'une question de temps." Il haussait les épaules et croisait les bras sur sa poitrine sans quitter la petite blonde du regard. "Je m'appelle Milan, au passage.... C'est quoi ton nom ?" Quitte à rester coincé, autant ne pas s'emmerder....
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