Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityHere we are again... || Railan
I LOVE HARVARD
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    Here we are again... || Railan
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    Lien du postJeu 11 Oct - 1:58
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    Tu m'auras tout fait ces dernières semaines Rain ! Si foutre un coup de pied dans la porte de la Mather House pour y pénétrer avec toi dans les bras m'a donné l'impression d'être Dwayne Johnson dans un de ses films qui sauve une donzelle en détresse, j'ai quand même eu le droit aux regards étonnés de toute la confrérie, tout ceux qui étaient encore éveillés en cette heure tardive en tout cas. S'ils n'avaient pas vu que c'était toi dans mes bras, on aurait pu me prendre pour un malade qui ramène des filles inconscientes dans sa chambre...
    Résultat, après un examen un peu plus approfondis de tes symptômes, la conclusion est un évanouissement par déshydratation. Qu'est ce qui t'as pris Rain ? Tu ne bois même plus ? Tes lèvres sont sèches, tes yeux sont creux et cernés, tu n'as clairement pas l'air en bonne santé. C'est la prison qui t'as fait ça ? Ou c'est ce que je préfère me dire, espérant que ce n'est pas moi qui ait causé tout ça... Je suis resté là à te regarder, de longues minutes, surement des heures même, attendant que tu daignes ouvrir les yeux de nouveau pour ensuite boire ce verre d'eau que j'ai placé sur la table de chevet à côté de toi, celle sur laquelle se trouve aussi une bouteille d'alcool déjà bien entamée, les vieux démons nous rattrapent très vite dans nos heures sombres malheureusement... Mais mes yeux ne tiennent plus la fatigue, je ne dors plus beaucoup dernièrement, j'essaye même de ne pas dormir par peur de faire un nouveau cauchemar. Mes paupières sont cependant trop lourdes, et je m'endors sur ma chaise de bureau en face du lit sur lequel tu es allongée.


    @Rain S. Wilkins
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    Lien du postLun 15 Oct - 21:19
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    Tes yeux te font mal. Tes tempes te font mal. Ta tête , tes membres, tout tes muscles te font mal. Ça te fait grimacer... Une grimace qui, ô surprise, te fait mal.  
    Poussant un faible gémissement de douleur, de ta voix brisé, tu essaie de bouger le plus lentement possible sur ce qui semble être un lit.
    Tout se bouscule dans ta tête, pendant une seconde tu essaie de comprendre où tu es, pourquoi tu es là où tu es, quel heure il est, et pourquoi tu te sens aussi mal? Des questions beaucoup trop difficile à répondre à cette heure de la journée… même si tu n'est pas certaine quel heure il est... Tu as l'impression que c’est le matin. Tôt le matin.
    Et tu as extrêmement mal.
    Cela t’empêche de réfléchir.
    Pourquoi il faudrait réfléchir? Tu préfère retomber dans le noir qui t’entoure, laisser le néant t’engloutir, et ne plus ressentir, ne plus penser. Rien.
    Un autre gémissement t’échappe quand, inhalant une grosse goulée de l’air qui t’entoure, une odeur familiaire vient chatouiller tes narines, beaucoup trop entêtante pour passer inaperçue. Mais, n'ayant pas encore ouvert tes yeux, tu les plisse de … dégoût ?
    Non. Pas de dégoût. La fragrance que tu sens est très loin de te repousser.
    De… surprise ? Un peu… tu es surprise de sentir ce parfum, même si la raison t’échappe encore.
    Tu plisse les yeux de … confusion? Oui tu es confuse. Si seulement tu pouvais comprendre pour quel raison.  
    Bougeant un peu sous les couvertures , tu sens leurs douceur sur ta peau. Signe que tu n’es plus en prison. Au moins, ça t’en es certaine, quand certain détails te reviennent en mémoire. Une image d’Andrew, et de la chambre qu’il t'avait préparé, puis de Hakeem et de son loft, se confondent, et tu présume que la porte se trouve derrière toi, que tu vas bientôt l'emprunter, pour atteindre la cuisine, boir un verre d’eau, aller a la salle de bain, te brosser les dents, trouver une pillule, un comprimé, de l' aspirine. Quelque chose , n'importe quoi. Puis revenir dans ce lit douillet. Cuver cette gueule de bois. Et ne pas le quitter avant au moins demain matin.
    Ah oui, voilà. Gueule de bois.
    C'est donc la raison de ta fatigue.
    Tu n'a pourtant pas abusé, du moins tu ne t'en rappelle pas.
    Urgh, se rappeler … c'est nul de se rappeler. Ça implique qu'il faut penser. Faire travailler son cerveau, alors que tout ce dont t'a envie c'est de te rendormir. Ne plus te rappeler du mec qui avait tenté de te droguer. Merde…. On t'a drogué ? Non. Tu n'as pas eu le temps de trop en boire avant de ...
    Alan.
    Cette fois tes yeux s'ouvrent en grand. La lumière inondant la pièce t'aveugle instantanément, t'arrache un nouveau gémissement que tu étrangle entre tes doigts, quand, te rendant compte de l'endroit où tu es, tu pose la main devant ta bouche, et te relève sur le lit.




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    Lien du postMar 16 Oct - 3:43
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    Non, pas encore s'il vous plait, pas une fois de plus ! Je le sais, tout ça ressemble à un rêve, mais ça finit en cauchemar. Je tiens ma mère dans les bras sur son lit d'hôpital, je connais la suite et je ne veux pas la voir, je n'en peux plus. Mais c'est inévitable, j'y ai le droit toutes les nuits, je regarde son si beau visage, puis il commence à se nécroser, sa peau pourrissant avant de disparaître et de laisser apparaître son squelette, ne tenant dans mes bras qu'un amas d'os, ceux de ma mère que j'aime tant.

    "Stop !", m'écriais-je, me rendant compte dans le même temps que je me suis réveillé une énième fois de ce cauchemar horrible.

    Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va s'échapper de ma cage thoracique, ma respiration est saccadée, je peine à reprendre mon calme et je sens la sueur perler sur mon visage. Tentant d'inspirer et d'expirer posément, je constate que Rain est toujours dans mon lit et qu'elle dort encore paisiblement malgré mon cri d'effroi. Mon calme revient peu à peu, est-ce le fait de la regarder dormir qui m'apaise ? Je ne saurais le dire...
    Je jette un œil à mon portable, 4 heures du matin, la routine en ce moment. Je ne me rendormirais pas, je préfère rester plongé dans l'obscurité en repensant à ce cauchemar horrible. Je sais bien que ce n'est pas ce qui va se passer, ma mère ne va pas se transformer en squelette, mais la souffrance que je ressens à chaque fois durant ce cauchemar sera la même, voire pire lorsque ce jour arrivera.
    Les minutes filent, 5h30 sur mon téléphone désormais, mes paupières sont lourdes, mais je ne veux pas me rendormir. Je fais le maximum pour résister, des questions étranges me viennent en tête lorsque je la regarde, me demandant à quel point notre relation a pu se dégrader pour que je préfère dormir sur une chaise plutôt que partager son lit, mon lit, notre lit en vérité... Finalement, sans m'en rendre compte, je somnole quelques minutes de plus, peut-être bien une heure ou deux, je ne sais pas. Pas d'un sommeil assez profond pour un nouveau cauchemar en tout cas. Quand je reviens à moi, mon regard se pose sur la jeune femme en face de moi.

    "Je crois que t'as ronflé cette nuit...", dis-je d'une petite voix fatiguée en me frottant les yeux.

    Je ne sais absolument pas quoi lui dire au réveil. En temps normal, je la prendrais dans mes bras pour un câlin matinal, l'embrasserais, resterais au lit quelques longues minutes de plus avec elle. Mais tout a bien changé désormais et je suis complètement perdus. Et si je pensais la connaitre, elle me connait bien par contre et elle doit savoir que je sors ce genre de connerie quand je n'ai rien d'autres à dire. Émergeant un peu plus, je pointe mon doigt nonchalamment et sans un mot vers la table de chevet pour lui indiquer qu'elle ferait bien de boire un peu d'eau si elle ne veut pas s'évanouir une deuxième fois. Toujours dans le brouillard, je pose enfin mes yeux sur elle pour lui demander dans un soupir:

    "Tu peux me dire ce qui s'est passée hier soir Rain ? Depuis quand tu es sujette à des évanouissements de la sorte ?"

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    Lien du postMar 16 Oct - 18:00
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    Le motif du bois sur la porte du placard ressemble à une rose. Si tu plisse les yeux, et que tu tournes la tête légèrement à gauche, tu devine les épines qui en sortent.
    Tu as, longtemps, eu cette vision au réveil. Du temps ou tu passais tes nuits sur ce lit, avec celui qui, aujourd'hui, avait choisit le confort d'une chaise et d'une table, à son propre oreiller, à côté de toi.
    Tu te relève, toujours aussi endolorie, mais un peu moins préoccupé par ce qui te rends nauséeuse. Tout tes muscles crient de douleur, certainement parce que tu viens de les contracter soudainement à la vue d'Alan. Puis à sa réplique.
    "Toujours aussi charmant à ce que je vois" lui réponds tu, atone.
    Ta voix écorche ta gorge, la rendant plus brisé que tu ne l'aurais voulu. Cela t'arrache une quinte de toux, que tu n'arrives à arrêter qu'avec le verre d'eau qu'il te pointe, sur la table de chevet. 
    Merci
    Penses tu.
    L'eau coule au fond de ta gorge, apaisant la souffrance, sans étancher complétement ta soif. Mais tu ne dis rien. Tu ne sais pas encore ce qu'il faudrait que tu dise... C'est lui qui parles en premier. 
    "Il ne s'est rien passé" Toujours des reproches de sa part. T'en as un peu marre
    Si seulement t'avais la force de te relever, d'atteindre tes vêtement avec dignité et de quitter cet endroit. Loin de ses yeux perçant. Loin de son air impérieux. L'impression qu'il juge chacune de tes actions, de tes choix...
    "Ce n'est rien. J'étais juste trop fatigué" ajoutes tu.
    Ça aurait été tellement plus simple de lui faire gober cette excuse, si tu n'avais pas été secoué par une nouvelle quinte de toux.

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    Lien du postMar 16 Oct - 20:35
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    Je n'entends quasiment pas ce que tu me dis, ta voix se brisant fortement avant de déclencher en toi une quinte de toux que tu arrives à stopper en buvant le verre d'eau que je t'avais laissé. Mais en effet, c'est ce mec toujours aussi charmant qui s'est fait chier à transporter ton corps inanimé jusqu'à chez lui. Chez nous ? Je ne saurais même pas dire s'il existe encore un "nous". Mais vu l'ambiance qui règne dans cette chambre, je suis en droit de me poser des questions. Je te demande des explications sur hier soir et apparemment, il ne s'est rien passé ? C'est moi qui doit être fou alors !
    Ce qui me rends fou, c'est surtout que tu continues sur la voie du mensonge alors que c'est exactement ça qui a fait explosé le lien que nous avions.  Je ne détectais pas cette facette de toi par le passé, mais depuis que tout m'as pété à la gueule, j'y vois un peu plus clair. T'es une menteuse compulsive en fait ou quoi ? Ce côté de toi me gêne désormais, que tu ne me dises pas tout me dérange au plus haut point, mais je m'en contente. Ce pendant je n'ai pas la force de me battre en ce moment Rain et tandis que ta toux reprends de plus belle, je me lève tout en disant d'une voix basse:

    "Ouais il ne s'est rien passé, j'ai dû m'inquiéter pour rien..."

    J'ai surement imaginé ces symptômes de déshydratation et cette amaigrissement, je m'approche de la table de chevet sans un regard dans ta direction et attrape ton verre vide pour aller le remplir et revenir le déposer quelques secondes plus tard au même endroit. Je repose mes yeux sur ton visage fatigué avant de te faire savoir d'un ton neutre:

    "Tu peux rester là tant que tu veux le temps de te refaire une santé"

    Je ne peux pas te forcer à me parler Rain, je préfère me retourner sans attendre de réponse de ta part, quitter cette pièce où il règne une ambiance bien trop tendue. Je serais surement dans la cuisine en train de bouffer, tu me connais, je suis un vrai ventre sur patte.

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    Lien du postMer 17 Oct - 1:22
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    Fuck.
    De tout ce qui s'est passé les dernières semaines, comment peux tu encore penser que te retrouver ici ce matin est la pire chose qui puisse t'arrive?
    Est ce parce qu'il te regarde avec tant de haine ? Même si tu ne soutiens pas vraiment son regard, préférant fixer des points moins … important de la pièce.
    Ou est ce parce que tu remarque qu'il a refait la décoration : Une chaise cassé dans un coin de la pièce. Des papiers jeté ici et là. Des vêtements qui ont oublié l'odeur de la lessive…
    Ou alors est ce que tu te sens mal à cause de l'impression qui te pèse, d'être à l'origine de l'état de la chambre, reflet, elle même de l'état d'Alan?
    Peu importe. Faut que tu trouves comment partir d'ici. Bon côté des choses, tu porte encore tes vêtements de la nuit dernière. Bonne chose n'est ce pas ?
    Oui. Focus Rain.
    Ne laisse pas sa réponse marmonné à voix basse t'atteindre. N'écoute pas son ton plein de reproche. Ne t'occupe pas de ça pour le moment.
    Tendant la main vers le verre d'eau qu'il t'offre afin d'apaiser ta quinte de toux, tu effleure la sienne du bout des doigts. Une fraction de seconde. Un geste totalement innocent.
    Alors pourquoi ton cœur rate un coup?
    La toux certainement.
    Il reprend la parole. Cette fois tu le regarde droit dans les yeux , voir s'il dit vraiment ce qu'il pense.
    Merci,
    Penses tu encore, sans que ce simple mot ne franchisse tes lèvres.
    Tu attends qu'il s'éloigne un peu pour essayer de te relever. Action à laquelle tu échoue lamentablement, quand la pièce se remet à tourner, et que tu dois te tenir à la tête du lit pour garder l'équilibre.
    Ce n'est vraiment pas le moment de perdre ses moyens Rain.

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    Lien du postMer 17 Oct - 19:15
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    Tu gardes tes secrets pour toi Rain, alors je garde mes émotions pour moi. C'est pourquoi je détourne très vite le regard quand tes prunelles viennent fixer les miennes, que je les sens me sonder. Je préfère quitter cette pièce avant que tu ne lise en moi ou de dire une nouvelle connerie qui finira par t'irriter et qui rendra l'ambiance encore plus tendue qu'elle ne l'est déjà.
    Je te tourne le dos et entends un bruit sourd, je n'ai même pas besoin de me retourner pour savoir ce que tu as essayais de faire. Je repose les yeux sur toi, attrapant la tête de lit pour ne pas tomber encore plus bas. A ma grande surprise, je reste là à te regarder, hésitant, une seconde, puis deux, trois... Voilà où on en est Rain, tu m'as dis que tu n'avais pas besoin de moi hier soir non ? Résultat, je ne sais même plus comment agir avec toi. Le naturel revient cependant assez vite au galop, je me précipite à ton secours pour t'aider à te relever et te rasseoir sur le lit, une proximité de nos deux corps que j'avais presque oublié.
    "Tu devrais rester au lit.", te conseillais-je en laissant mes yeux une nouvelle fois retrouver tes prunelles. Un regard que je quitte une nouvelle fois par peur que tu lise en moi comme tu savais parfois si bien le faire il y a quelques semaines de cela. "Si tu veux manger ou boire quelque chose, tu peux me demander, je t'apporterais quelque chose...", ajoutais-je en augmentant la distance entre nous.
    Je ne suis pas stupide Rain, j'ai bien vu que tu étais faible en te ramenant chez moi, que tu avais maigris, et je suis con de ne pas l'avoir vu plus tôt. J'ai aussi compris que tu ne voulais pas que je te fasse remarquer cette faiblesse, mais elle est sous mes yeux désormais, je ne peux plus la nier, ignorer ce qui est maintenant une évidence, à savoir que tu ne vas pas très bien. Que tu le veuilles ou non, avec toute la rancœur que je peux avoir encore pour toi, cela m’inquiète quand même et je suis loin de vouloir te voir crever d'inanition ou de déshydratation.
    Me grattant l'arrière du crâne dans un soupir pour dissimuler cette gêne entre nous que je ne connaissais même pas, que je n'ai jamais connus d'ailleurs, je laisse échapper ces quelques mots: "On dirait que tu es coincée ici avec moi !". Je ne sais même pas pourquoi je balance ça, pour détendre l'atmosphère peut-être ? Pas sûr que je m'y prenne de la meilleure des manières, Alan le maladroit refait surface on dirait...

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    Lien du postDim 21 Oct - 23:49
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    Lamentable. Tu es pathétique. Tu n'arrives même pas à te tenir debout sans te retenir à la barre du lit. Tu as pitoyablement besoin qu'il revienne t'aider à te rassoir et te demander de rester au lit encore un peu. Bien sure qu'il a raison, mais faut il vraiment qu'il le soit?
    Tu te retire brusquement au contact de sa peau, comme si son toucher t'avais brulé. Avant de te permettre de suivre son mouvement et de t'assoir sur le matelas de nouveau.
    Lamentable.
    Dévastatrice, la fatigue s'abat sur tes épaules à nouveau. Beaucoup plus accablante qu'à ton réveil, comme si le simple fait de penser aux actions qu'il te faut effectuer pour rentrer, t'avais instantanément vidé de toutes tes forces.
    Tu n'as qu'une envie, te remettre au lit, et ne plus te reveiller avant plusieurs heures. Ne plus ressentir cette douleur sourde à ta tête et dans tout tes muscles. Ne plus voir ses yeux qui se dérobent dès qu'ils se posent sur toi.
    "Si tu veux manger ou boire quelque chose, tu peux me demander, je t'apporterais quelque chose..."
    Ton estomac réponds. Tu aurais voulu dire non... sauf que tu n'as pas mangé depuis le petit déjeuné d'hier, que tu as dégueulé derrière le bar.
    "On dirait que tu es coincée ici avec moi !"
    Il continue. Tu le fixe quelques secondes, avant de répondre.
    "je voudrais bien merci"
    T'obliges tu à demander.
    Après une petite réflexion, tu t'es rendu à l'évidence qu'il te fallait manger quelque chose, n'importe quoi, si tu ne voulais pas te donner encore plus en spectacle.  
    "Je suis désolé de m'imposer"
    Continue tu, sans oser le regarder. Tes yeux dérivent sur le décor de la pièce à nouveau. Cette fois, tu t'arrête sur un cadre posé face contre terre, posé sur sa table de nuit. Tu n'as même pas besoin de le retourner pour savoir que tu es dessus.
    Ça t'arrache un sourire amère.
    Au moins tu sais ce qu'il en penses.


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    Lien du postLun 22 Oct - 22:11
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    C'est donc à ça que vont se résumer nos rencontres désormais Rain ? On va se contenter de se regarder dans le blanc des yeux ? A s'offrir des regards gênés ou à mesurer nos paroles alors qu'il n'y avait pas le moindre tabous il y a peu ? C'est fou de se rendre compte à quel point une relation peut être détruite en un si court laps de temps, en une simple nuit paisible tournant à l'incompréhension quand ta petite-amie se retrouve les menottes au poignet.
    Tu me fixe, et cette fois, même si la gêne est présente, je ne détourne pas le regard. Ce n'est pas pour autant que je t'accordes un signe visible de gentillesse, je te propose simplement ce qui me semble normal vu l'état dans lequel tu te trouve. "Hmm", me contentais-je de te répondre quand tu me demande quelque chose à manger. Je continue de fixer le bleu de tes yeux jusqu'à que ce dernier se dérobe et que parvienne à mes oreilles une phrase qui étire un léger sourire en coin sur mon visage l'espace d'une seconde. "C'est presque chez toi ici...", dis-je d'une voix basse avant de tourner les talons pour quitter cette chambre et me rendre dans la cuisine.
    C'est ? C'était ? Je ne sais plus bien maintenant. Toujours est-il que tu as passé un temps fou dans cette chambre, que tu y habitais presque. Je n'aurais pas assez de mes dix doigts et de mes dix orteils pour compter le nombre de journées passés dans cette chambre à flemmarder, à s'embrasser ou à sécher les cours, préférant flinguer mon stock de capotes à la place. Une nostalgie m'envahit, je nous vois tous les deux dans ce lit, ma respiration s'accélère et je me décide de chasser cette image de mon esprit, la remplaçant par celle de toi qui se fait arrêter par les flics, pour me protéger d'une éventuelle faiblesse de ma part.
    Je m'active plutôt a sortir les ingrédients pour te préparer un sandwich, rien de bien fou, tu connais mes talents en cuisine. Puis je le fous dans une assiette et m'approche de la chambre. Je m'arrête là quelques secondes, prenant une grande respiration avant de rentrer, sachant que nos confrontations sont fatigantes aussi bien pour moi que pour toi en ce moment. Pénétrant dans ma chambre, notre chambre ? Je viens te poser ça sur la table de chevet sans un mot. Je m'essaye à te regarder quelques instants, ouvrant la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, je ne sais pas quoi dire alors que la discussion était pourtant si facile avec toi. "J'ai... J'ai des devoirs à faire", te dis-je à la place, prenant la direction du bureau où une chaise de cuisine a pris la place de la chaise à laquelle il manque une roue désormais. J'ouvre un classeur à une page quelconque, je n'ai rien à faire en vérité, c'est juste le seul moyen que j'ai de rester dans la même pièce que toi. Obligés de trouver une excuse pour rester en ta compagnie, qu'est ce qui nous est arrivés Rain ?

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    Lien du postJeu 25 Oct - 23:28
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    Tu n'a pas envie de manger. Tu es à peu près certaine que ton métabolisme s'est habitué à n'ingurgiter qu'un bagel par jour, ou qu'un muffin en guise de diné. Il a certainement commencé à traiter les cocktails fruité comme une bonne source de vitamine, et à considérer l'alcool comme un très bon substitut à l'eau.
    Sauf que... tu as faim. Du moins, ton corps semble avoir faim. Dans ce mélange de sensations désagréable, au milieu d'un mal de crâne, et de muscles tendus, tu entends ton estomac essayer de s'auto-consumer. Alors tu dis oui à un sandwich.
    Parce que tu le sais, en un mois, Alan n'aurait pas appris à faire quelque chose de plus élaboré qu'un sandwich.
    ...
    Il a plutôt profité de ce temps la pour enlever tout ce qui le rappelait de toi et retourner le cadre contenant ta photo. Tes yeux se posent sur ce cadre une nouvelle fois, tandis qu'il réponds à ta tentative de t'excuser par une phrase qui te fais grimacer.
    Non... S'il te plait ne me fais pas ça.
    Tu cache ta grimace derrière un rideau de cheveux, attendant sagement qu'il revienne avec ... tu l'as bien deviné, un sandwich.
    "Merci"
    Lui dis tu. Tu le regarde, essayant de le sonder, voyant sa tentative de parler, remarquant qu'il se résouts finalement à te sortir l'excuse la plus bidon que t'as jamais entendu de sa bouche
    "Depuis que je te connais, je ne t'ai jamais vu faire tes devoirs sur cette table"
    Tu picore le pain, souriant faiblement.
    "Est ce que ... Qu'est ce que tu voulais dire vraiment...?"

    T'aurais pas dû Rain. Pose pas de questions si tu peux pas supporter les réponses.



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