Comme une envie pressante, mais une grosse hein. Je sais pas combien de temps je serre ma vessie et mes cuisses mais quand le prof nous accorde une pause, je suis le premier à déambuler l'amphithéâtre pour aller me réfugier dans les toilettes. Sauf que, toutes les toilettes des garçons sont prises. Putain ils sont tous décidé d'aller chier au même moment ou quoi ? Je peux plus tenir moi ! J'hésite presque à pisser dans le lavabo mais je ne suis pas tordu à ce point. Je le suis encore plus. Ce que je fais ? Je m'éclipse chez les filles à toutes vitesse. Certaines râlent, prennent peur, comme si j'allais leur voler leur mascara sérieux. « désolé, c'est pressant, très très pressant ! » je les entends toutes sortir de la pièce et je peux souffler en paix. Je fais ma petite affaire puis tout à coup, j'entends des bruits de talons et ma porte de la cabine s'ouvre alors que j'ai pas fini. « hey ! c'est occupé ! » quel culot j'ai de dire ça alors que je me permets d'utiliser les belles toilettes toutes propres des filles. Je pivote la tête comme je peux pour regarder qui est en train de me mater et je sursaute presque en manquant de pisser sur mes pieds en reconnaissant ce visage parmi tant d'autres. « merde. » je range mes attributs dans mon pantalon et je regarde Phoebe, ou son sosie, ou je sais pas en fait. Je sais, je vais l'ignorer, faire genre que je la connais pas, les gens font souvent ça ; s'ignorer. « pardon, elle est toute à toi. » je m'avance et j'attends qu'elle se dégage de mon passage pour me laisser sortir de la toilette car bon, je suis assez gêné comme ça en fait. Fuck fuck qu'est-ce qu'elle fout devant mes yeux au juste ? Encore un fantôme du passé qui vient me hanter à Harvard, super. Super la honte surtout, vu que la dernière fois qu'elle m'a vu, j'ai pas réussi à bander assez pour l'envoyer au septième ciel et je me suis éclipsé de la surface de la terre.

Fin du cours d’ethnologie. Ce que j’y ai appris ? Qu’un séduisant franco-coréen du nom de Nohan étudie la dentisterie et qu’il se ferait une joie de me faire découvrir les sashimis dès vendredi. Ce gars m’a refait ma journée sérieux. Je vais pouvoir fantasmer tout le reste de la semaine sur notre rencontre, réfléchir à la tenue que je mettrais et éventuellement à sa langue dans ma bouche. Ok je m’emporte un peu trop, il a l’air beaucoup plus réservé que moi et beaucoup plus.. sophistiqué. Une Mercedes quoi. J’peux pas rivaliser avec mon char de la Seconde Guerre mondiale. Bref, je sors de l’amphithéâtre toute rouge, pas parce qu’il m’a émoustillé hein, parce qu’il y fait une chaleur de ouf là-dedans. J’ai l’impression de sortir du sauna. Les cheveux en bataille, je déambule dans le couloir quand soudain, j’aperçois une silhouette masculine se glisser dans les toilettes pour femmes. Cette dégaine ! Elle me dit trop quelque chose bordel ! Dans tous les cas, ce type a besoin de lunettes et je vais lui faire remarquer. Mon féminisme et moi se ruons alors dans les chiottes pour te retrouver et après quelques regards de mes consœurs vers une cabine en particulier, j’y fonce pour te prendre sur le fait accompli « Je m’en fous mec, tu sors de là » Tu pisses dans ta bouteille Evian ou sur un buisson, pas dans les WC pour filles. Et merde, tu te retournes et tu trempes tes godasses de ton urine. J’vais vomir. Bordel, Laszlo ? J’rêve ou bien tu me snobes ? Quel connard. Eh ben, t'as absolument pas changé depuis que t’as essayé de me dépuceler sans y parvenir. Espèce de kiki mou. « J'hallucine ! Ta teub fonctionne de nouveau ? » t’affichais-je en coinçant la porte pour éviter qu’elle ne nous sépare « Ah nan, c’est juste le circuit pour baiser qui est défectueux, fausse joie » C’était y a longtemps, mais je n'ai toujours pas digéré. Tu sais à quel point je me suis sentie merdique après ta fuite moi ? Je devais t’offrir ma virginité et faire de ce jour, un jour exceptionnel. Je te faisais confiance gros crétin. Tu devais me transformer en femme et au lieu de ça, tu m'as transformé en honte ambulante.

Merde, omg, elle m'a reconnue et elle se gêne pas de direct parler de ma tuyauterie cassée. Je fais de gros yeux, je manque d'hurler de panique mais je ne dis rien pour le moment. Je cherche juste la faille pour qu'elle me laisse passer, pour m'enfuir, comme je le fais si bien, n'est-ce pas bella ? Je regarde ailleurs mais je me sens comme un gamin soumis à me faire engueuler comme ça alors je reporte mon regard tremblant sur elle. Je fronce les sourcils et je fais genre que je viens de capter l'identité de la fille qui me parle. « attends... tu m'dis quelque chose... t'es... phoebe c'est ça ? » quel gros menteur je suis et quel faux comédien. Je risque pas de ramener la palme d'or hein ça c'est sur. Je me mords la joue et j'hausse les épaules. « tu parles de la fois où... ? j'osais pas le dire mais en fait, j'avais la gastro et donc j'me suis enfermé aux toilettes et après j'ai plus osé venir te voir. » je sais pas, peut-être que mon mensonge va fonctionner. Sauf que non, la bondinette, elle y croit pas un mot, ça se voit dans son visage. Je tente de faire un pas pour m'enfuir mais elle ne bouge pas d'un poil, cette lionne à la crinière blonde platine. Je déglutis, comme un enfant qui vient de se faire cramer. « ok, écoute, on était jeune et... bah j'avais peur de pas savoir comment faire ou j'sais pas, j'avais la trouille alors... » alors je t'ai abandonné après que tu m'ais faite ma première fellation, voilà ? Dire la vérité peut peut-être me sauver, je l'espère. C'est dingue mais quand je la revois, je me sens tout petit, très petit petit, comme si elle m'intimidait encore.

Raaah, t’as toujours cet air hagard qui fait qu’on peut s’attendrir sur ton cas. Bah pas aujourd’hui mon salaud. J’ai une dent contre toi depuis le jour où tu m’as laissé en plan, les jambes écartées et les nichons à l’air. Je te dis quelque chose ? Tu m’as vu à poil batard ! Putain, j’vais te couper ce qui te serre de teub et tu ne l’oublieras plus jamais mon prénom « Tu sais très bien qui j’suis » J’suis ton pire cauchemar pour les minutes qui arrivent. « Ah bon ? Donc en plus d’avoir une queue défectueuse, t’as pas de couilles pour dire à la nana que tu voulais dépuceler que t’avais la chiasse ? » J’applaudis, te barrant toujours la route pour sortir de cette cabine senteur pisse acide. Wow, mais t’essaies de t’enfuir en plus ! Nan, tu fais pas le poids Las'. J’ai grandi depuis, je me suis remplumée, j’ai confiance en moi, t’es cuit. T’as peur ou quoi ? Je te fais peur ? Je te panique ? Petit joueur. T’as vraiment une grande gueule et un petit zizi. Oh.. La vérité, enfin. Bah voilà, il suffisait d’être franc. Tu m’émeus. T’avais la trouille. Tu crois que j’étais à l’aise moi ? J’avais super peur que tu me perfores et que je pisse le sang, que je souffre le martyr quoi. « Mh ok, bonne réponse » Reculant d’un pas, je te laisse sortir de cet espace minuscule pour m’appuyer contre le plan de travail accueillant les lavabos. Les chiottes sont devenues désertes, j’crois qu’on les a tous fait fuir et tant mieux. « Tu n’as pas trop changé.. » Toujours la même tignasse mal peignée et cette dégaine chelou. Toujours cette voix de petit con que j’aimais entendre en sortant de chez moi pour te retrouver près du Mississippi. « T’as réussi depuis ? À devenir un homme.. » J’suis curieuse de savoir moi.. Dans qui tu es entré pour la première fois hein..? Qui est cette veinarde ?

Vaut mieux pas jouer au con avec Phoebe, mais ça, je pense que je l'ai pas appris, je suis bien le crétin des crétins. Le mec le plus con qu'elle ait jamais connu je crois. C'est bon quoi, on était adolescents, c'est pas facile la première fois. Autant pour une fille que pour un garçon, et je pense que c'est encore plus stressant pour le mec car lui, bah il doit pouvoir finir quoi, sinon à coup sûr, il se tape la honte avec la gonzesse. La preuve avec Barbie putain. Moi et le sexe, putain on est vraiment pas copain, je préfère ma main droite, au moins elle me sera fidèle à vie celle-là. Pheobe monte d'un ton et je craque, comme un petit enfant et je dis la vérité. Je ne me sens pas mieux pour autant car la honte n'est toujours pas partie. La blondinette me laisse passer et je l'observe s'asseoir sur le lavabo. Ah, elle veut papoter ? Sérieusement ? Après le coup que je lui ai fait ? Du coup, je m'appuie près d'elle et on regarde dans la même direction. Savoir qu'elle me mate, ça me gêne en fait. « c'est à dire ? je suis toujours aussi débile c'est ça ? » que je dis en lâchant un petit rictus. J'avale de travers et je fuis son regard. « bien sûr, à mon âge, ça craint un peu non ? » je sais que je suis un coincé du slip de base mais j'ai quand même trempé mon biscuit. « mais j'ai que deux filles à mon compteur. la dernière a été vachement déçue, du coup, j'évite que ça se reproduise. au moins, je peux pas décevoir ma main droite hein ? » je rigole, mais quel con. Elle le sait bien que je suis comme ça Phoebe, un petit rigolo qui a un balai dans le cul, certes, mais un petit rigolo quand même. N'empêche, j'espère que personne ne nous entend.

T’es libre. J’vais pas te garder prisonnier ici pour quelque chose qui remonte presque à dix ans, y a une prescription depuis. Je pose ensuite mes fesses entre les lavabos et je te fixe de mes yeux bleus jusqu’à ce que tu prennes place à mes côtés. Super, je n’ai plus rien à regarder, juste des chiottes. Tu veux que je me fasse un torticolis ou quoi ? Je pivote alors mon visage pour te regarder quand tu me causes, mais tu détournes aussi vite tes prunelles. « Oh ça ouais, mais non, j’veux dire que t’es toujours le Laszlo de l’époque, le petit comique tout coincé » Perdant ton regard, je contemple de nouveau un point devant moi en t’interrogeant sur un élément crucial de ta sexualité, ta virginité. « Non, j’pense pas, ma meilleure amie à notre âge et elle est toujours vierge.. » J’sais que je n'aurais pas dû délivrer une info pareille, mais, ça prouve qu’il existe des gens patients qui attendent de connaître les joies du sexe avec le partenaire le plusse parfait. Une utopie en soi. Oh, pourquoi tu me dis tout ça ??? Tais-toi. « Deux ? » répétais-je en décollant mon postérieur de son assise pour me placer face à toi, complètement abasourdie par ton aveu « Tu lui as fait le même coup que moi ? » J’veux comprendre pourquoi, fallait pas me dire ça, sans t'expliquer jusqu’au bout. « J’veux pas t’imaginer en train de t’astiquer ! Trop tard ! Naaaan ! » Je parle fort, très fort. Je tarte mon front de ma paume et je ris avant de mimer une branlette avec un zizi imaginaire entre mes jambes. « Je t’imite » Ma gueule se tord sous un orgasme fictif. Je tire la langue, les yeux révulsés. Un vrai cas de possession quoi. « Je jouiiiiis comme Laszlo dans sa petite chambre pourrie en train de mater un porno owi owi » J’ai pas honte moi, m’en fous que Veronica fasse son pipi et qu’elle entende tout de ça. Je m’en fous royalement.

Le petit comique coincé, qu'est-ce que je vous avais dit ? C'est comme ça qu'on m'appelle. Et décidément, je ne sais pas trop comment je dois le prendre. Positif ? Négatif ? Certes, je ne deviendrai sans doute jamais le mec ténébreux que tout le monde veut s'arracher et ça, Phoebe, elle le sait bien. J'hausse les sourcils et je rougis un peu j'avoue, car je vois pas trop où elle veut en venir. « et tu me dis ça pour... ? » me foutre la honte ? Me faire plaisir ? Elle non plus n'a pas changé, elle a même gardé le même parfum, les mêmes mimiques et... elle est belle, toujours aussi belle. Je sais pas ce que j'ai pour le moment mais je craque pour les blondes. Je confie à Phoebe que je suis qu'un con et j'assume seulement en lui expliquant que j'avais juste la trouille. Et que dans ma vie, j'ai couché qu'avec deux filles. Enfin, je ne sais même pas si on peut compter Barbie là-dedans étant donné que j'ai tenu trente secondes dans son jardin secret erm.  « non non, j'ai réussi disons, à 'l'embrocher', mais j'ai pas tenu longtemps. » je peux en rire presque car de toute façon, la student sait à quel point je suis nul au pieu. Je fais une drôle de grimace ensuite quand elle m'imite en train de me masturber. Ok, avec l'âge, y'a des pièces qui sont tombées de sa tête, c'est pas possible autrement. Je lève les yeux au ciel et je frotte mes paupières exaspéré. « arrête, t'exagères, personne jouit comme ça. » et je prends possession de sa main pour qu'elle arrête de se moquer. Sa main que je lâche pas, bizarrement, je la trouve même douce et je me mets à jouer avec ses doigts. Je me perds dans ses yeux, dans ses lèvres et mon coeur loupe un battement. Lorsqu'une fille rentre dans la toilette, je relâche aussitôt sa main comme si je venais d'être pris en flag de faire un truc pas bien puis je me racle la gorge. « bon et bien... » et bien je sais pas, je vais y aller je crois ? Non, ça serait con de laisser filer Phoebe, Laszlo, toi-même tu n'as pas envie de lui dire une seconde fois au-revoir...

Tu m’agaces. J’te croyais gay moi. Je croyais que mon coquillage t’avait écoeuré. Et non, tu n’as absolument pas changé. Ah si, t’as de la barbe et bordel, ça te rend encore plus sexy qu’avant. « Pour ce que tu veux, y a pas de raison, je faisais un simple constat » Ne le prends pas mal. J’voulais pas te heurter, j’aime les rigolos, sinon pourquoi je t’aurais offert ma virginité sur un plateau ? Ok, j’ai un faible pour les mecs un peu macho avec dix ans de plus que moi, mais aussi pour des filles de mon âge et des gars hors catégories, des gars comme toi. Les outsiders. Alors tu n’as eu que deux filles depuis que l’on s’est perdu de vue ? Deux. C’est mieux que rien après tout. « À l’embrocher ? T’es une rôtissoire ambulante ou quoi ? Elle t’excitait trop, elle devrait être flattée » J’rêve ou j’ai les boules ? Pourquoi t’as pas réussi avec moi.. L’âge ? Et j’sais pas ce qui me prends subitement, mais je mime une branlette ridicule en imaginant que c’est toi qui es sur le point de jouir. Je n’ai aucune limite dans la connerie. Aucune. Finalement, tu enroules tes doigts autour de mon poignet pour stopper mon rôle porno. What ? J’ai la chair de poule. Mes yeux bleus se plantent dans les tiens. Tu joues avec mes doigts, comme quand nous étions encore que des gamins insouciants. Tout me revient en pleine face. J’arrive plus à respirer. Bouche entrouverte, je pourrais gober une mouche. Mon pouce caresse le dos de ta main. Bim, une connasse interrompt notre moment teinté de nostalgie. Tu me relâches instantanément, comme si c’était une abomination de me toucher. J’suis une sorcière ouais, mais c’est fini l’époque où on nous brûle, enfin, j’espère. « Et bien sortons d’ici, tu me raccompagnes chez moi ? C’est bientôt midi, tu veux qu’on mange ensemble ? Je dois aussi nourrir mes bêtes » J’sais pas si t’as le permis, moi je l’ai et mon tas de ferraille dort d’ailleurs sur le parking. Je n’habite pas si loin que ça en plus, juste à la périphérie de Cambridge, dans un petit manoir fait de bois et où le parquet craque même quand on ne marche pas dessus. « Comme tu veux, t'es le bienvenu » Haussement d’épaules, je réajuste mon sac sur mon épaule et je tourne les talons pour sortir de cet endroit qui pue la pisse.

Pardon ? C'est à dire que si t'étais à la place de la rousse qui a été hyper déçue, t'aurais quand même été contente ? Sous prétexte que tu m'excite trop ? C'est con mais ça me fait sourire. C'est un tout autre discours et vu sous cet angle, ça me fait pas mal en fait. Barbie elle a vraiment utilisé les mots qu'il fallait pour détruire la virilité d'un homme. Donc oui, je souris à Phoebe. « et bien, elle était loin de l'être, ou alors elle a une drôle de façon de le montrer. » puis après les minutes passent plus vite, je caresse la peau douce de sa main et elle fait pareil. Comme avant, comme la première fois qu'on se tenait la main en se regardant timidement. Mais quelqu'un a tout gâché, ou c'est moi peut-être ? Je fourre ma main dans la poche de mon jeans et je regarde à peine la fille qui va aux toilettes - et qui me juge par la même occasion - bah quoi ? Si ça tombe j'ai une chatte, bouffonne. J'oublie de respirer quelques secondes quand je comprends que Phoebe m'invite à venir manger chez elle, genre là, tout de suite. Oh oui, j'ai bien envie de te manger... EUH, je veux dire, manger avec toi, tout simplement. J'ai pas répondu assez vite, elle est déjà en train de partir et direct, un pied invisible me donne un coup aux fesses pour bondir la rattraper. « je veux bien oui. j'veux savoir où tu habites. » euh okay laszlo ça fait à peine psychopathe. « ... parce que, si ça tombe, on est voisin. » oui oui allez, enfonce-toi. On va jusqu'à l'extérieur, tant pis pour les 10 minutes de cours restantes, nous on est des thugs. Faut savoir saisir l'opportunité ! Aka Coco the movie. « t'as pas peur de monter sur une moto ? » car moi, j'ai pas de voiture, juste une belle bécane qui me tient à cœur et que je montre à peu de filles. J'crois que y'en a qu'une qui a pu la toucher.

Shit, elle t’a remballé ? La pétasse. J’fais la meuf compatissante, mais j’ai aussi merdé à deux reprises avec des gars incompétents. Un mec m’a quand même chialé sur les boobs au jour de l’an. C’était sa première fois, comment je pouvais le deviner ? « T'arrêtes pas sur un pseudo échec » J’fronce mes sourcils, écoeurée par mes propres mots. J’veux pas t’imaginer avec une autre nana. Tu pourrais t’arrêter là et devenir prêtre, ça arrangerait toutes tes difficultés. Et comme ça, plus personne d’autre ne t’aura et j’serais satisfaite parce que moi non plus je t’ai pas eu ! Zen Phoebe, zen. Ta peau sur la mienne, ça m’électrise. J’frôle l’arrêt cardiaque de peu. Je retourne dans le passé jusqu’à ce qu’une grue à binocles (espèce très rare) me ramène dans le présent. Tes doigts se retirent de mon épiderme. J’sens le malaise pointer le bout de son nez de ton côté. T’inquiètes pas, tout va bien. J’suis là et Phoebe elle gère toutes les situations gênantes avec son aisance naturelle. J'sais pas pour toi, mais moi j’en ai marre d’être perturbée par des inconnus, j’veux t’avoir que pour moi, rattraper le temps perdu et calmer mon aigreur vis-à-vis de toi. Je te propose alors un happy meal chez moi, mais j’ai pas de réponse et j’sens que mon nez entre en saturation. Je prends donc la direction de la porte en te laissant réfléchir et tout à coup, t’accoures et je souris en profitant que tu sois encore dans mon dos. « Ah bon ? Mh, je t’aurais remarqué depuis le temps. Un Laszlo Griggs ne se loupe pas » Ah ça non, il n'y en avait qu'un et j'aurais vraiment aimé qu'il vive juste à côté de chez moi.. Bref, je défonce la porte de mon coude pour éviter les germes répugnants qui la recouvre et j’arque un sourcil en déboulant sur le couloir « Tu conduis une moto ? La blague. Non, je n’ai peur de rien, même pas de la mort, ce qui risque d'ailleurs de m’arriver » Te regardant par-dessus mon épaule, je ricane en faisant gonfler mes pommettes déjà bien en chair. « On prend à emporter sur le chemin ? Il me reste rien.. Juste de quoi faire quelques sandwichs ou des souris congelées » Je t'ai pas dit, j'ai un python. Déroulant ensuite mes longues jambes, je finis par te suivre pour arriver près de ta bécane sur sa béquille. « Beau modèle. T'as pas vendu ton cul pour l'avoir j'suppose. J'espère que tu sais la dompter, j'suis trop belle et jeune pour décéder. Tu m’équipes ? » T’as un casque non ? Augmente mon sex-appeal, je t’en prie.