Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility" Lettre à Élise "
I LOVE HARVARD
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    " Lettre à Élise "
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    Lien du postDim 14 Oct 2018 - 12:39
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    Ses mains tremblaient, presque incontrôlables et sans raisons particulières. Ça lui revenait parfois, des spasmes de quelques instants, une façon détournée pour son corps de lui exprimer toute sa colère, de la pousser dans ses retranchements, de l'énerver. Des réminiscences non voulues d'un accident qu'elle n'arrivait pas à oublier, quelle ne voulait pas oublier. Les clés tintaient entre elles, résonnant dans le couloir vide, cherchant désespérément la serrure, légèrement trop haute, évidement. Lily lâcha le trousseau sur ses genoux. Les tremblements devaient passer, ils passaient toujours, elle n'avait qu'à réessayer plus tard. La jeune femme se décalla et attendit, les paupières éteintes, presque patiente, fixant ses mains comme si elles n'étaient que des inconnues, entraînées dans un ballet ou elle même n'était pas invitée. Ses muscles tressaillirent une dernière fois à peine cinq minutes plus tard avant de retomber dans leur morte morne apathie. Lily enfonça d'un coup sec la clé dans la serrure, la tourna, et poussa le battant du plat de la main. En trois ans de présence à Harvard, elle n'était jamais venue ici. La pièce pourtant, lui semblait si familière. Des effluves de Chanel n°5 et des gammes et arpèges flottèrent dans ses souvenirs. La salle de musique, l'endroit préféré de sa mère, étudiante ici autrefois. Un rictus fleurit sur les lèvres de Lily. C'était quoi encore ? Une vaine tentative de son subconscient pour se réconcilier avec sa génitrice ? Crispée, l'étudiante fit rouler son fauteuil jusqu'au piano droit collé au mur du fond. Elle ne se sentait pas assez légitime pour le piano à queue au centre, un Steinway splendide mais sûrement refractaire aux mauvais musiciens. Ses doigts effleurèrent  les touches blanches et noires, sans jouer. Partie d'échec sans autres règles que celles de se battre à son propre jeu... Ça faisait combien de temps ? Cinq ans peut être, qu'elle n'avait plus touché de clavier. Sa technique devait être effroyable. Index, majeure, poignet, souplesse, elle a tout oublié Lily, quand ses doigts courent sur les touches en faisait résonner les premiers accords de la Lettre à Élise de Beethoven. Cliché mais simple, une des seules partitions qu'il est difficile d'oublier sûrement, à cause de l'air trop entêtant. Deux trois fausses notes cachent l'élégance de la musique mais Lily, elle s'en fiche, elle s'évade, plus rien n'importe à part les vagues...   

    @Thomas Headson hope u like it " Lettre à Élise " 2109348208   


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    Lien du postDim 14 Oct 2018 - 23:55
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    Lettre à Elise

    Sa propre guitare sur le dos, Thomas sait exactement où il se rend. Cet air décontracté, cette démarche nonchalante, il les prend simplement pour que tout le monde pense qu'il ne fait que se balader. Qu'il n'a aucune pression, aucune hâte. Alors qu'en réalité, si. Il a hâte de se retrouver avec son instrument, d'écrire, d'entendre à quel point elle résonne agréablement dans cette salle de musique parfaitement sonorisée. Lorsqu'il a cherché à récupérer les clefs, on lui a clairement laissé entendre que la salle était ouverte. Lui, ça ne le dérangeait pas. Ce n'était pas la première fois qu'il aurait à partager l'endroit. Il lui arrivait même, du coup, de partager un moment de musique avec les autres et c'était assez agréable. Lorsqu'il arrive dans le couloir tant recherché, il la voit, celle qui a du mal à ouvrir une porte. Pas parce qu'elle est handicapée, il le voit bien, comme le nez au milieu de la figure mais parce qu'elle tremble. Il se penche un peu pour vérifier qu'elle n'est pas en train de pleurer ou de faire un malaise. Ni l'un ni l'autre. Il observe de loin, rajustant la lance de sa guitare sur son épaule. Si elle n'y arrive pas, il ne lui viendra pas en aide. Ce n'est qu'une porte, il ne faut pas déconner non plus. Alors il attend et quand enfin, ça fonctionne, il ne peut s'empêcher de se demander pourquoi c'était aussi difficile pour elle.

    Qu'à cela ne tienne, il finit par avancer dans le couloir. Il n'est pas idiot le mec, il a bien compris finalement que c'était la salle qui lui faisait cet effet sans pour autant savoir pourquoi. Alors, il lui laisse un moment. Un moment avec ses souvenirs, un moment avec ses craintes. On est en psychologie ou on ne l'est pas. L'air de rien, ce côté ressort parfois tout naturellement chez lui. Il s'approche alors de l'encadrement de la porte, contre laquelle il s'appuie et il l'observe faire. Vu comme elle hésite, ça prouve qu'elle n'y a pas touché depuis un moment. Des virtuoses du piano, il en a vu un sacré paquet à Harvard pourtant ils ne discutent pas tous avec leur instrument. Ils ne le considèrent pas tous de la même manière. Avec la jeune femme, il hésite très sincèrement entre un objet qu'elle adore, craint ou déteste et c'est peut-être son cas elle-même. Il grimace un peu sur les fausses notes mais sérieusement, rien de grave à part le fait qu'elle semble si prompt à réfléchir à toutes ses erreurs qu'elle n'attrape pas assez ses bonnes notes. Ou encore qu'elle réfléchit bien trop avec sa tête, pas assez avec son corps. La voilà raide comme un piquet et enfin, il a envie de lui hurler de bouger cette tête. Même si la musique l'emporte, elle a l'air d'être étrangement et continuellement sous contrôle de son propre esprit. Il claque la porte en entrant pour signaler sa présence cette fois. Il est assez entré dans son intimité comme ça pour la journée et il s'installe pas loin, sur un tabouret. Il lève les yeux vers elle un court instant. "Salut!" Puis il pose sa housse entre ses jambes en se concentrant dessus avant de libérer son instrument. "Je vais juste l'accorder. Tu peux jouer en même temps ou t'as besoin d'un silence complet pour ta prestation?" Demande-t-il sans donner son avis immédiatement. De là où il est, il vérifie simplement si elle est du genre à fuir.
    Codage par Libella sur Graphiorum


    @LILY ABERLINE  Parfait, oui, merci. " Lettre à Élise " 1001568715
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    Lien du postJeu 18 Oct 2018 - 17:19
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    Ça tourbillonne en continue, les souvenirs claquent comme des balles à blanc dans sa tête. La vie d'avant, la vie d'après, ça fait des flash comme au cinéma. Pas le temps de s'attarder sur le détail d'une image qu'elle change déjà, se consume comme du papier à cigarettes, les françaises, celles qui se fument avec de la retenue. Les notes glissent en continue, pas fausses pas justes, avec ce qu'il faut de discipline pour comprendre que c'est mécanique, seulement mécanique. Machiavélique. Sa mère criserait... Pause, soupire, la note retombe. Symphonie pour attaque cardiaque et colère sourde, son coeur bat fort comme un tambour, marque une pulsation étatique, en ternaire peut être. La porte de la salle claqua alors que Lily reprenait son souffle, comme si le temps et ses poumons s'étaient arrêtés en même temps. Elle débloqua ses roues, effectua un demi tour, silencieuse. Merde, y'avait quoi dans sa tête à l'autre pour venir ici alors que c'était occupé ? Ça débloque peut être, un handicapé de la logique. Lily adressa un coup de tête sec, répondant silencieusement à son approche, ses iris percutant sur les moindres détails de l'inconnu. Atypique. Au moins il étaient deux. Il s'avança, sorti son instrument. Une guitare, l'instrument de Marley... Lily cligna des yeux, soufflant doucement. Elle les sentaient tout prêts, les monstres cachés sous le lit, les tremblement prêt à reprendre, syndrome post traumatique qui veut pas s'en aller, parce que médicalement Lily, c'est une erreur. « Non... non j'ai pas besoin de silence, j'ai besoin que tu t'en ailles. Tu peux pas. Rester ici, tu peux pas. » C'est impossible, c'est dangeureux même. La salle, elle l'a réservé non ? C'est pas une chorale, c'est pas un orchestre, aujourd'hui Lily, elle veut juste être soliste. « J'fais pas de prestation, j'fais plus. Beethov' serait désespéré, le pauvre. » Il a du entendre probablement, sourire devant les fausses notes, grimacer, être exaspérer même, parce que Lily, elle est exaspérante ouais. Le talent c'est quitte ou double. Lily se retourna à nouveau vers le piano. Elle avait aucun droit sur la présence de l'inconnu, elle le savait parfaitement. Ses mains fines font tomber un rideau de cheveux clairs devant son visage, bouclier de soie contre un ennemi invisible, si tu sais, celui un peu abstrait qu'on appelle passion. « Oublie tout. Le piano est juste, je donne le la, tu t'accordes. » C'est le deal, Lily princesse, première arrivée, première servie, c'est elle qui donne les ordres ici. Bethoveen sera content. La dunster appuya doucement sur la touche blanche. La note résonne, parfaite, claire, sensible. C'est plus intéressant d'être un son juste qu'un bémol, Lily...     

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