devant mon miroir, quasi timidement je tripote mes cheveux depuis cinq bonnes minutes. j'sais pas pourquoi je galère autant aujourd'hui, avec tout. peut-être bien parce qu'aujourd'hui je te rencontre finalement. toi laszlo avec qui je discute en ligne depuis un bout de temps maintenant. mes messages, j'ai pris l'habitude de les consulter vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec toi, toujours à l'affût d'une conversation qui va sans aucun doute me remonter l'moral. on est réunis, enfin dans cette même ville qui me paraît immense, si immense qu'on n'a pas vraiment eu l'occasion de se voir depuis mon emménagement d'ailleurs. ou peut-être simplement que je n'ai pas osé faire le premier pas. je me fais pas d'idées, c'est juste que pour la première fois dans un passage du virtuel au réel je me révèle sacrément intimidée. peut-être bien que j'ai peur que ce soit différent, j'en sais rien. oh et puis merde, j'passe ma main dans mes cheveux une dernière fois avant de m'échapper de mon trou. je pousse la porte du lord hobo lentement tandis que mon coeur lui, s'accélère sans que je ne puisse rien y faire. il est à deux doigts de s'échapper de ma cage thoracique, mais tout va bien, je tente tant bien que mal de contrôler ma surexcitation à chacun de mes pas. wow, zen sybel. je me dresse sur la pointe des pieds dans l'espoir de croiser ton regard parmi l'infime foule d'étudiants et mon téléphone encore en main, je le range dans ma poche en me disant qu'après tout, c'est des longs moments de fous rires qui vont enfin prendre vie. qui vont avoir une véritable signification. la concrétisation d'une de mes meilleures rencontres sur le virtuel, sans aucun doute. j'écarquille mes yeux à la vision d'un brun en solitaire simplement accoudé près du bar. je réalise qu'il s'agit bien de toi à même pas un mètre de ma personne. un sourire idiot illumine mon visage alors que je te fonce dessus. « las' ! putain ça fait un bien fou de pouvoir te serrer dans mes bras t'imagines même pas. » l'un des meilleurs sentiments qu'il m'ait été donné de connaître. on se sent chez soi dans ces moments-là, comme si on était deux âmes séparées finalement réunies. « wow, en tout cas t'es plus grand que ce que j'imaginais. » ouais, je râle en raison de ma petite taille, j'ai pas eu la même chance que zed moi visiblement. t'admirant d'en-bas de mon regard crédule, j'peux pas m'empêcher de sourire bêtement en réalisant qu'on est enfin réunis.

Je vous avoue que je suis un peu septique de rencontrer Sybel en vraie. Pourquoi ? Car récemment j'ai vu une fille, Barbie, que j'ai rencontré aussi en ligne et... comment dire, ce fut un désastre total. On en est arrivé au point de se chauffer, de coucher ensemble, mais elle a estimé que j'étais le pire coup de sa vie. Donc autant vous dire que là, je suis pas dans l'optique super optimiste. J'ai peur encore de me refaire remballer, qu'au final, je ne plaise que derrière en écran et pas en face. C'est ça qui m'a vraiment fait mal. J'ai montré ma vraie personne, mon vrai visage, et ce fut un échec total. Bref, j'ai espoir de me dire que Sybel est différente. Déjà, elle est brune et elle est à la kirkland. On n'a plus affaire à la bimbo refaite qui se fait tout le quartier. Je ne sais pas, je suis stressé à mort, super angoissé et quand j'entends le son de sa voix et qu'elle me saute dessus, c'est à peine si je renverse mon verre sur moi. Je sens un petit corps contre moi et surtout, une petite taille. D'ailleurs, elle fait la remarque, et moi je réponds, amusé : « mon dieu ce que t'es petite. » et ce que tu sens bon, et c'que t'es belle. Ouais, Sybel elle a le sourire communicatif, elle a des paillettes dans les yeux, comme si elle retirait tous mes maux et mes peines que j'ai sur le cœur. « et comme tu es câline aussi. » que je dis en rigolant en l'invitant gentiment à me lâcher sinon je vais rougir comme une tomate et croyez-moi, un Laszlo gêné, ça peut faire des dégâts.

dans les relations virtuelles ce qui m'a sûrement le plus conquise, c'est de pouvoir être extrêmement proche de quelqu'un qui est littéralement à des milliers de kilomètres de toi. tu discutes avec cette personne à travers un écran, dans le petit micro de tes écouteurs et pourtant tu peux sentir sa présence partout où tu vas, chaque jour. et c'est réconfortant dans le sens où même si on pourrait penser qu'on a une confiance aveugle en ces personnes -ce qui est parfois le cas- c'est avoir quelqu'un de complètement extérieur à son quotidien dans sa vie, et étranger aux gens qui nous entourent qui est à notre écoute quand on en a besoin. comme ses thérapeutes en ligne là, mais en moins creepy. quelqu'un de différent, avec un vécu différent autour de personnes différentes. c'est partager une vie parallèle un peu, stylé nan ? bref j'm'emballe trop là. tout ça pour dire que les potos virtuels, c'est ce qui m'a partiellement aidée à avancer et que donc, rencontrer laszlo en vrai, lui qui en a fait parti, ça m'réchauffe mon petit coeur. sincèrement. « même pas vrai, regarde. » que je rétorque en me haussant sur la pointe de mes pieds pour arriver -presque- à ta hauteur et ainsi, planter mon regard plus correctement dans le tien. je lève les yeux au ciel pour venir ricaner « parce que ça te dérange peut-être? » je t'adresse un sourire en coin avant d'hausser un sourcil, croisant mes deux bras. « là c'est le moment où tu m'proposes qu'on se prenne un verre, je me trompe? » je virevolte vers le bar alors tel un papillon attiré par la lumière, les yeux fusant à droite à gauche pour découvrir cet endroit qu'on m'a réputé pour ces alcools et cocktails d'enfer. ah bah sybel, elle compte bien profiter de sa présence ici pour en avoir la preuve.

Je suis pas quelqu'un de très sociable. Enfin si, j'ai besoin du contact humain pour être heureux, pour me sentir bien, mais c'est pas toujours évident. Les gens me fuient, alors je me mets dans ma bulle derrière en écran et j'entretiens des relations sociales comme ça, et ça me va. Mais je dois bien avouer que la Sybel, j'avais envie de la voir depuis un moment. Mais bien sûr, j'étais trop coincé que pour faire le premier pas. Maintenant c'est fait, elle est là, devant moi et je ne suis pas du tout déçu du résultat. ça fait bizarre d'entendre sa voix en vrai. Je la trouve particulièrement mignonne, comme un petit chat qu'on voudrait protéger. « non, imagine une fille plus grande que moi, ça va me traumatiser. » puis tout ce qui est petit et mignon, voilà. Certes, quand tu dois embrasser la fille, tu dois te pencher blinder et te faire mal à la nuque, mais on est pas là avec Sybel, no no, chaque chose en son temps. Je la regarde danser jusqu'au bar, trop hâte de boire apparemment et je la suis en éclatant de rire. Je pose mes fesses à côté d'elle et je sais pas, je peux pas m'empêcher de la regarder. « je suis quelqu'un de très très radin mais pour tes beaux yeux, je vais t'offrir un verre d'eau. » je blague, bien sûr, surtout qu'on est dans un bar à cocktails à tomber par terre. Au vu de son expression décomposée, je la rassure illico presto. « je déconne voyons, dis-moi ce qui te ferait plaisir. » je chope une carte des boissons des différents cocktails et, galant, c'est d'abord la fille qui choisit.

la compagnie de laszlo est la bouffée d'air frais que j’attendais, la désintox dont je nécessitais. bah ouais sérieux en sa présence j'ai l'impression de me remettre d'une cuite qui a duré genre, deux semaines. c'est long deux semaines. à vrai dire mon manque de sommeil me rattrape, je suis mal dans ma peau ces derniers temps et ouais, une envie d'envoyer chier la terre entière quelque peu. bien que je considère en être venue à un point dans ma vie où je prend plus tout ça au sérieux, à penser que tout peut changer à partir du moment où j'bouge mes fesses pour me ressaisir. et c'est précisément ce que je fais ce soir, grâce à toi. « j'imagine bien, ton complexe de supériorité en prendrait un coup assurément. » j'acquiesce bêtement de la tête navrée par le drame que ce serait, en effet, d'un ton faussement sérieux et moqueur avant de ricaner de nouveau. je tiens pas en place, que voulez vous. surtout en étant assoiffée dans un endroit pareil, y'a de quoi s'affoler tout de même. me tenant bien droite du haut de mon tabouret, je te force à venir t’installer au bar à ton tour et vu que t’es un gentleman, of course - je sors pas avec n’importe qui - tu vas me proposer de m’offrir de quoi m’hydrater. je te foudroie du regard quand tu rétorques que la seule chose que t’as à me payer est un satané verre d’eau. « c’est trop gentil de ta part, te sens pas obligé surtout. » que je siffle rassurée, me souvenant de l’humoriste que tu es. « meeerci » j’agrippe alors la carte entre tes fins doigts pour me l’approprier et ainsi, la placer entre nous deux pour qu’on puisse regarder tout ça ensemble. je finis par pointer le doigt sur une sorte de vodka au miel, j’sais pas trop ce que c’est ni ce que ça va donner mais en tout cas.. ce cocktail m’a intriguée et rien que pour ça j’en veux un. « le mead’s knees là, ça me dit bien. » je sors ça un sourire béat sur mes lèvres, comme si je pouvais pas m’en empêcher. c’est le cas en fait, j’arrive pas à faire taire mon excitation et.. ouais, je me sens étrangement déstabilisée en fin de compte. quelle genre de magicien es-tu griggs, pour que je me sente soudainement si pumped up ? à moins que ce soit la simple idée de picoler ici avec toi qui fait naître ces papillons dans mon ventre, en tout cas m'fait vraiment du bien.

Elle est drôle, cette Sybel. Et elle est s belle aussi, aha ouais je suis sûr qu'on lui a déjà faite cette blague pourrie. Mais que voulez-vous ? Je suis Laszlo Griggs l'imbécile de service, pour vous servir yep. On s'installe au bar, on a l'air plutôt complice comme ça. On s'échange des regards, des sourires, bref, j'adore. Je lui fais la blague de lui commander de l'eau. La dernière fois que j'ai fait ça à une gonzesse en soirée, j'étais sérieux. C'était pas une blague. Non mais vous savez, les gonzesses en chaleur qui viennent se frotter le cul contre vous juste pour avoir un verre gratos. Ce que j'ai fait ? Bah ok ma mignonne, ça sera de l'eau, et du robinet en plus, c'est gratuit. Heureusement, Sybel n'est pas comme ça, pas du tout, et heureusement, ça me plait qu'elle soit naturelle. Et puis, on est dans la même maison en plus, ça rapproche les mêmes valeurs, etc. « ça me fait plaisir. » enfin pas trop car au fond je suis un gros radin d'sa mère mais je fais genre de rien. On se rapproche de la carte pour regarder et je fais une grimace pour regarder ce qu'elle a choisit. Fuck, j'ai pas mes lunettes, ni mes lentilles. Parle tout haut, ça m'aidera. « ok le mead's truc et moi je vais prendre un mojito ; rien de plus banal. » que je dis en souriant. Je fais appel au barmaid pour commander. Je tourne ensuite la tête vers Sybel, avec ce petit souire tout mignon qu'elle a sur le visage. Sérieux, elle est trop mignonne, on aurait envie de la croquer toute crue. « t'es plus jolie en vrai. » panique, oups, c'est sorti tout seul. Je suis en train de suer tellement je suis mal à l'aise, surtout quand je lâche ce petit rire ridicule. Au secours, i'm dying.

ce qu'il est beau ce laszlo. ça rime en plus. coïncidence, i think not. en tout cas jusqu'ici je suis vraiment pas déçue de cette rencontre, cette amitié qui prend vie.. quoi, comment ça je kiffe un peu trop sa présence? il est charmant, voilà tout. on va pas me reprocher de le trouver canon non plus, je dois pas être la seule à ne pas être insensible à ces bouclettes. sérieux elles sont si.. parfaites. bref, là n'est pas le sujet. j'hausse un sourcil quand tu me sors que ça te fait plaisir, comme faussement impressionnée. je me marre en te voyant galérer tandis que tu commandes nos boissons, un sourire amusé au bout des lèvres. « .. merci ? » que j'hésite en rigolant de nouveau, persuadée que je suis sensée bien le prendre. je crois ? te soupçonnant d'un regard, je devine que t'as pas réfléchi avant de parler vu le petit malaise s'échappant de tes lèvres. et puis merde, non seulement il est à croquer mais il vient de supposer que j'étais belle (je crois). « je dirais bien la même, mais j'aurais peur de vexer le laszlo virtuel. » je t'imite dans ta démarche sans pour autant discriminer ton toi virtuel car vous êtes tous les deux aussi beaux voyons. bien que cette vision soit bien moins déplaisante je te l'accorde. le barmaid nous refile finalement nos cocktails et je m'empresse de choper le mien pour t'inviter à trinquer « à la tienne griggs » avant de venir goûter à leur mead's truc, comme tu dirais. quelle idée d'appeler son cocktail genoux de l'hydromel aussi..

Moi je me pose une question... Fin, je me dis, si cette Sybel, elle n'avait pas osé provoquer ce rendez-vous, je me demande bien qu'en serait-il aujourd'hui. Si ça tombe, on serait plus en train de se parler si souvent. J'en sais rien. ça mène à la réflexion vous croyez pas ? J'adore le destin, je cois au destin, et ce genre de situation, je pense que c'est le destin qui l'a voulu. Certes, on ne se connait pas personnellement, juste derrière un écran. C'est comme ça de nos jours, comme c'est malheureux... la technologie, une grande histoire d'amour. Je suis le premier à rire quand j'entends quelqu'un qui a rencontré sa gonzesse sur tinder. Anyway, je disais, Sybel, elle débarque dans ma vie comme ça, on la prend par la peau du dos et on me la fout sur mon chemin, telle une météorite, et j'en suis totalement perturbé, et fasciné à la fois. Car oui, elle est belle même... bien plus que ça. J'ai toujours eu un faible pour les brunes. Et son sourire, sa voix, moi je craque complètement. J'ai du mal à garder les idées claires. Je ne fais que la regarder comme si j'observais un joli diamant. Et j'ai un noeud dans le ventre, j'ai des bouffées de chaleur. Hello papi mais que passa ? Et génial, maintenant, elle me fait rougir. « t'inquiètes, le laszlo virtuel est rangé dans le placard maintenant. » on prend nos verres qui viennent d'être servis, on trinque et je joue avec la paille de mon mojito. « je suis pas très expressif comme mec, je pense que tu l'as deviné... mais, sache que je suis fort fort heureux de te voir, pour de vrai. franchement, je suis pas déçu. je suis même très agréablement surpris et... oh stop je parle trop. » hashtag gênance, faut pas en dire trop non plus frère. Je plonge ma tête dans mon verre et j'aspire ma paille de ce liquide frais et menthé.

le simple fait qu'on se soit rencontrés sur le net parmi des milliards d'utilisateurs et qu'aujourd'hui, on se retrouve dans la même ville, même école, même maison semble fou. pourtant c'est bien réel, c'est bien notre histoire et avec la distance cette dernière aurait pu prendre terme il y a un bout de temps à présent. mais non, on est là face à face à se marrer comme deux idiots. comme s'il n'y avait jamais la frontière de la distance, du virtuel, cet écran finalement entre nous deux. c'est ce qui rend ces instants si magiques et réconfortants. je me sens entre de bonnes mains, je sais que je peux faire confiance à laszlo tandis que c'est nos premiers contacts réels. naïve certains diront, je ne vais certainement pas m'excuser de croire aux histoires qui finissent bien, sans ces préjugés de pédophiles derrière leur écran par exemple. enfin j'en sais encore rien, ça se trouve laszlo est dangereux mais que voulez-vous, je suis déjà sous l'emprise de mon bourreau et je veux pas m'en plaindre. tant pis pour moi et ma fichue naïveté. « tant mieux, je préfère encore plus sa version véritable que digitale. » j'esquisse un sourire du coin de mes lèvres, les joues rosées par ce charme que tu dégages, cette innocence presque qui me manque à moi. ou peut-être que c'est juste l'alcool que j'ingurgite qui me monte au cerveau, parce que c'est vrai que ça claque leur truc. j'en prends quelques gorgées en perdant mon regard le tien quelques instants, scrutant de temps à autre la paille avec laquelle tu sembles jouer nerveusement. « laszlo, t'es une sucrerie vraiment. t'excuses pas pour avoir dit tout ça, c'est pas ta franchise qui va m'effrayer au contraire! j'pense exactement la même chose à vrai dire et ça m'rassure de savoir que je suis pas entrain de me faire des films à kiffer ce.. rendez-vous, disons ? » un peu trop gnangnan comme formulation à mon goût. mais bon comment voulez-vous que je définisse tout ce qui se passe dans ma tête depuis qu'on s'est salués ? ces sortes d'aveux m'ont retiré en quelque sorte un poids. en effet même si habituellement j'en ai rien à carrer de ce à quoi je peux paraître aux premiers abords, je voulais pas faire mauvaise impression, surtout pas à laszlo. car même si on se connaît depuis un bout de temps, que j'me suis déjà affiché avec mon humour lourd et pas drôle bah là tout est dans l'instantané et je sais pas, je veux pas ruiner cette belle amitié en quelques instants manqués, en prenant la confiance quoi. t'es une crème et ouais j'ai l'impression de pas te mériter tant je suis un boulet sur pattes à côté.

C'est pas comme si Sybel était une bimbo à qui tu peux facilement retirer sa culotte. Non, et d'ailleurs, ce genre de fille, ça ne m'intéresse pas. Est-ce que je cherche vraiment la compagnie des gonzesses ? Non, elles me font peur. Mais pourtant je suis là, avec la brune, à siroter un cocktail, un peu comme un rendez-vous. Je n'aime pas le terme alors je ne l'emploie pas. Même s'il résonne dans ma tête, je préfère le mettre en backstage pour le moment. Je souris, je rougis, et je manque d'avaler ma paille tout rond quand elle me dit sans gêne qu'elle préfère le Laszlo en vrai, que celui sur le téléphone. Heureusement. C'est un peu le but de la rencontre aujourd'hui, de passer le cap, de voir si en face à face, on se plait aussi. Pour éviter un blanc gênant après avoir trinqué, je me lance, et je lui dis que je suis très content de la voir en vrai, que je ne suis pas déçu. Et je me sens con, car je pense que je n'ai pas utilisé les bons mot. Heureusement, Sybel, elle sait comment me détendre. Enfin, sauf quand elle emploie le mot 'rendez-vous'. Là, ça fait une grosse alerte dans ma tête et mon coeur en a des sueurs. J'hoche la tête en souriant. « ... donc je suis une sucrerie » que je relance. Un peu gêné de rebondir sur ce qu'elle a dit avant. Je bois une nouvelle gorgée de mon verre puis je le repose sur la table en faisant de gros yeux. Je bois vite, trop vite. Stop. « désolé, c'est le mot 'rendez-vous', ça me stresse un peu alors je bois vite. » je fais une grimace, je parle sans filtre car on parle toujours comme ça par texto. C'est vrai, après tout, c'est pas tous les jours que je partage un cocktail avec une fille, je suis un peu paumé moi.