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I LOVE HARVARD
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    Apothéose. + NIELS&MILA
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    Lien du postMar 2 Oct - 21:07
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    ≈ ≈ ≈
    { apothéose.}
    crédit/ tumblr ✰ w/niels.

    la nuit caresse ce monde nouveau où mila a foutue les pieds depuis quelques jours. quelques minutes que ses semelles à la valeur de l’or s’écorche contre le bitume. elle reconnaît le chemin mila, elle l’a en tête et machinalement elle suit la bribe de souvenirs qui dessine les ruelles. seule. elle a pas besoin de compagnie pour noyer son mal du pays, pour remplir les plaies trop profondes d’un peu trop d’alcool fort. elle est ici pour le retrouver, pour lui faire avaler ses erreurs et sa fuite mais elle n’a toujours rien trouvé mila. elle est toujours en quête d’un fraternel perdu depuis bien trop longtemps. et c’est dans ce bar qu’elle aime bien se perdre, se trouver, s’abandonner peut-être bien. c’est avec les bourdonnements des basses qu’elle veut faire exploser son cerveau beaucoup trop plein. plein de tout, de rien à la fois et ça l’étouffe à mila. à peine un pied à l’intérieur qu’elle décèle la mélodie, qu’elle vient à nouveau marquer son esprit pour l’entraîner au-delà des étoiles. mila elle éteint sa go pro pour ce soir, tout ce qu’elle veut c’est vivre les notes qui tambourinent et qui grincent parfois. elle veut vibrer, se mélanger aux corps, se heurter à ces morceaux de chaires qu’elle oubliera probablement trop vite. on l’entraîne vers le bar, une main parmi tant d’autres, des doigts qui s’enroulent autour des siens pour ne faire qu’un. elle suit le pas mila, de toute façon elle a pas grand chose à perdre, rien à gagner non plus alors elle n’évitera jamais le danger. non, elle préfère encore jouer avec, titiller les limites jusqu’à s’en bruler quelques ailes. elle attrape le verre qu’on lui tend, reprend son souffle saccadé pour finalement poser les yeux vers le créateur de ces poèmes électrisants. mila elle voit pas très bien de là où elle est, elle imagine ses traits amochés entre les mèches de cheveux indomptables, elle imagine les lèvres bleutées d’avoir trop tenues les murs. mila elle imagine ses peines, ses blessures. elle invente des maux, des douleurs pour que tout ça paraisse plus tragique. pour que lui aussi, il ai une histoire qui vaut la peine d’être écoutée. pour que sa musique veuille dire quelque chose, n’importe quoi sauf rien. et elle enfile son verre cul sec, sacrifiant encore un peu son foie déjà trop massacré.


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    Lien du postDim 14 Oct - 1:05
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    Tes yeux écarquillés, tes yeux rouges, tes yeux fermés, tes yeux vitreux, tes yeux fatigués. Témoins sans équivoque des nuits que tu avais oublié, tu n'arrivais même plus à te souvenir de la dernière fois que tu t'étais reposé. De cette nuit que tu aurais fait grâce à ton corps, lui offrant un peu de réconfort, un peu de repos. Tu ne faisais que de lui offrir du repos sauvage, à l'envolé. Tu avais décidé de vivre, alors tu ne t'empêchais pas de te maltraiter. Un jour de plus, un jour de moins, qu'est-ce que cela pouvait t'importer ? Hier ou demain, aujourd'hui ou à des années lumière, l'éternité n'était pas pour toi et tu te devais de consommer le temps que l'on t'avait accordé. C'était peut-être ça l'enjeu après tout, après rien, sans lendemain. C'était vivre à travers la musique, c'était vivre l'instant présent et respirer. Respirer parce que tu l'avais décidé, ce soir, que l'éternité tu l’emmerdais. Ce soir tu faisais un grand doigt d'honneur que tu pointais vers le ciel. Va te faire foutre Lili. Ça fallait bien que ça sorte un jour ou l'autre, fallait bien que tu la détestes une nuit de plus. Tu ne cherchais pas à réfléchir, tu ne faisais que balancer des boucles les unes après les autres. Tes cheveux mouillés s'accrochaient à ton visage, peau luisante par la chaleur que les murs renfermés. Ton corps se rythmait à celle des basses, tu perdais possession de ton corps, de tes moyens. Ta tête coulait en arrière, t'étais proche de la noyade. Tu t'étais plongé dans une nuit faite de whisky et de musique. C'était ça, ta vie. Alors tu sourirais, comme un connard. Comme un connard qui s'oubliait le temps d'une soirée, un connard qui ne pensait plus à son amour perdu. Un connard qui, finalement, s'était promis de vivre et ne regrettait pas son choix. Emmerder Lili était ton plus beau sauvetage. Tu terminais ta musique avec un signe d'espoir, un signe qui ne trompait pas. Et ceux qui voyaient la mort ce soir, ceux pour qui les maux les entraînaient vers les cieux, t'espérais qu'ils s'accordent une nouvelle lumière. Tu descendais de la scène de fortune, putain tu te sentais bien. Tu sautillais, comme un gamin. Tu saluais des gens, ici et là, des poignées de mains, des coups d'épaules, des baisers chastes et chaleureux. Et puis t'allumais ta cigarette, ta routine reprenait son chemin. Tu la scrutais au loin. La, c'était elle. Elle, c'était la fille d'internet. Tu la reconnaissais, même de tes yeux alcoolisés.
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    Lien du postDim 21 Oct - 21:22
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    ≈ ≈ ≈
    { apothéose.}
    crédit/ tumblr ✰ w/@niels keller.

    la nuit qui l’échappe, qui l’enlace, l’étouffe et mila qui touche du doigt tout les dangers. probablement parce qu’elle a rien à perdre, gamine égoïste à qui le coeur pleure sans avoir vraiment goûté au sang. mila s’enlise de ses tourments parfaits, ceux qui lui donnent une bonne raison de se dépecer encore et toujours. elle, son propre sable mouvant dans lequel elle se perd un peu plus chaque jours. bientôt, il ne retrouvera qu’une misérable carcasse morbide dans un coin de rue. peut-être bien que c’est ce qu’elle cherche, crever sans le dire. crever sans le faire. tout abandonner sans assumer. c’est bien elle ça, à force de briser son monde elle finira par se briser elle-même. avec toute la force de son désespoir, avec toute la hargne de sa folie meurtrière qui a causée déjà beaucoup trop de cadavres. mais mila sait vivre parfois, comme maintenant,  dans le coin de ce bar. animée par les notes, par la mélodie assassine qui fait dégoupiller ses sens. elle sent son coeur bourdonner au même rythme que les battements des basses. que les gestes perfectionnistes de l’auteur de ce troublant carnage. de ce parfait chaos instrumental. et puis c’est le dernier mélange, le dernier son avant que l’ambiance retombe net. sec. que le palpitant de mila retrouve le calme dont elle n’a pas besoin, quand il se serre dans une pointe de déception à cette fin trop précoce. elle s’abreuve encore plus, il ne lui reste plus que ça maintenant pour oublier. boire, encore et encore pour combler les vides de son esprit. ceux qui font peur, ceux qui parlent trop et résonnent trop forts. elle veut faire taire les voix qui lui rappellent les souvenirs écorchés, taire l’absence et la présence à la fois. tu disparais dans la foule, m’abandonnant un instant avant de refaire surface. et c’est comme si plus rien n’avait d’importance, comme si ton regard insistant prenait la forme de pansement pour boucher le vide. ton regard à la place de ta mélodie, à la place de ton brouhaha apaisant. ton regard en échange de tout le reste, mila elle dit pas non. elle aussi, elle insiste, elle ne sait plus comment faire pour ne plus te regarder. ta peau brillante, tes yeux sanguinolents et insolents. tes lippes humides de s’être trop trempées dans l’éthanol, celui qui leur fait oublier qu’elles ne ressentent plus le goût de rien. de tout. mila soulève son verre dans ta direction, le regard plein. ou pas. lumière brûlante au milieu du néant, de l’obscurité indécente.
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    Lien du postLun 29 Oct - 14:44
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    Les nuits se succédaient, tes conneries s'empilaient. L'alcool n'était qu'un moyen de te tenir chaud, de te tenir éveillé. Tu ne ressentais plus les effets de gueule de bois puisque t'enchaînais si bien sans aucune transition. Quel monde, Niels, quel avenir, Niels, quelle vie, Niels. Niels l'homme aux excès, Niels l'homme aux multiples faciès. Assis sur ce pauvre vélo de fortune, sans aucune protection, défiant la mort et les voitures à chaque nouvelle course. Derrière ce bar où les bières pressions n'avaient plus aucun secret à tes yeux. Et lorsque tu n'étais pas du côté de ceux qui servent, t'étais le pilier à dépenser l'argent que tu gagnais. Parfois tu recelais quelques paquets, après tout, fallait bien payer le loyer. Loyer si gentiment trouvé par des hommes à la carrure de gangsters. L'genre d'mec que t'irais pas faire chier, à moins d'avoir envie d'crever. Parfois t'y avais déjà pensé Niels, mais l'désir de respirer était trop fort. Et ce soir, c'était tes moments préférés. Lorsque la musique s'emparait de ton corps, lorsque les basses résonnaient plus fort que les battements de ton coeur. Boum boum. Ta tête se balançait. Bam bam. Les corps à l'unisson dansaient. Boum boum. Les cris s'élevaient. Bam bam. Tes pieds tapaient la scène. Et si la célébrité te gagnait, et si la musique surpassait tout le reste, Niels. Qu'est-ce que tu ferais ? Comment tu le vivrais ? Peu t'importais, le moment présent était trop puissant. Et l'alcool qui coulait tes veines, et la sueur qui caractérisait tes traits. Tu soufflais, ton temps était terminé. Jusqu'à la prochaine fois, jusqu'à ce que Niels joue de ses platines si gentiment volées. Et puis elle était toujours là, cette fille. Cette fille que tu avais remarqué à travers les autres, à travers la foule. Parce qu'il était difficile de manquer ses cheveux ébènes, ses lèvres charnues et son regard de feu. T'aimais le feu, Niels. T'aimais jouer avec le danger. Et tu basculais, d'avant en arrière, trop alcoolisé pour être tenable. Tu la voyais tendre son verre, tu tirais sur ta cigarette. Tu plissais les yeux, tu la jugeais, tu la jaugeais. Tu finissais par lâcher son regard, tu finissais par t'en aller. Elle était belle, bien plus qu'avec tous ses artifices que t'avais vu à travers un écran. Elle était différente, ce soir. Elle te semblait bien plus vivante, l'inconnue. L'inconnue car incapable de te souvenir de son prénom. Tu sortais à l'extérieur du bar, bière à la main, t'humidifiais tes lèvres. Tu continuais de t'alcooliser, une femme venait te parler, elle te collait. Dégoûté, tu la rejetais. T'étais pas encore assez saoul pour t'abandonner aux plaisirs du corps, aux plaisirs désirs, aux plaisirs du vice. Niels, t'avais peur d'oublier Lili. Mais ce soir, tu te disais va te faire foutre Lili. Alors tu rentrais dans l'habitacle, fait d'humidité par les corps transpirants. Tu la cherchais des yeux, échec prenant. Tu traversais la foule, une main sur la gueule. T'avais chaud, t'avais soif, t'avais envie de nicotine, envie de rire. Tu devais pisser, tu titubais comme un artiste trop abreuvé. Et puis tu la croisais à nouveau, comme un destin trop insistant. Tu t'arrêtais, t'adossais contre ce mur taggué par des étudiants trop amochés dans le passé. Tu la regardais de haut en bas, de bas en haut, tu cherchais les détails, les indices. La gestuelle, le corps, les lèvres, ses lèvres. "Salut". Premier mot lancé, dénué de toute originalité, dénué d'intentions.
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