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I LOVE HARVARD
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    Can't tell you what it really is ► Alex(s)
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    Lien du postJeu 27 Sep - 16:32
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    J'étais sur les nerfs. A vrai dire, je n'avais pas vraiment réussi à me calmer depuis notre dispute avec Alexis. J'avais pas digéré qu'elle se barre comme ça, comme si elle n'en avait réellement rien à foutre, pour aller rejoindre un autre gars. Au départ, je n'avais fait que rager contre elle en me disant que de toute façon, c'était elle qui allait revenir. Sauf que pas du tout. Au contraire, les sms qu'on s'était échangés étaient de plus en plus agressifs, et plus le temps passait, plus j'avais l'impression qu'elle m'échappait. Ça me rendait dingue. Ça me prenait la tête. J'en dormais pas putain. Et puis c'était qui en fait ce mec ? Un plan cul ? Son petit ami ? Putain elle me gonflait... Et elle me manquait, aussi. Trop. Beaucoup trop pour que je l'accepte au fond. Comme je n'acceptais pas que ce mec puisse compter plus que moi. Alors même si elle m'avait demandé de dégager de notre chambre étudiante le temps qu'elle vienne récupérer ses affaires, j'avais bien entendu fait exprès de rester là toute la journée, histoire d'être sûr de ne pas la louper. Et actuellement, ça devait bien faire une heure que je tournais en rond, ressassant cette histoire en passant de mon bureau à mon lit, et de mon lit au bureau. Prêt à l'assassiner de reproches lorsqu'elle arriverait. En espérant comme un con que ça la ferait revenir.

    @Alexis Callaghan
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    Lien du postMar 2 Oct - 21:16
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    « C’est pour ton mec ? » Que se marre Erwin, devant cette Alexis plantée devant le miroir, depuis beaucoup trop longtemps. La crinière se sculpte et se défait, rectifie le rouge de ses lèvres. Lève un regard noir vers le colocataire, qui ignore tout de la tumulte silencieuse sous sa peau. Elle te dirait bien que c'est pire, mais, tout ce qu'elle est capable de sortir, c'est un espèce de rire détaché, tout en haussant les épaules. Tu sais bien que tout ça, c'est pas pour moi. Puis, moi, j'aimerai bien, parce qu'un mec c'est simple, tu peux le larguer, tu peux effacer ses sms, vos photos, le remplacer. Lui je peux rien faire de tout ça. J’ai effacé son numéro, mais je le connais par cœur, et j’arrive pas à éliminer cet instantané de cet idiot entrain de se marrer. Putain de virus. Elle même, elle saisit pas, elle capte pas pourquoi ça la prend dans le ventre, pourquoi c’est la rage qui prime, qui inonde ses nerfs et les électrisent. Pourquoi elle a regretté d'être partie, à peine la porte s'est-elle refermée dans son dos. Mais Callaghan, t'as cassé trop d’objets, t'as trop abîmé ta voix ; vous vous vautrez dans votre désastre. Tu peux pas te demander où il est, dès que ton regard le perd. Fallait que l'un de vous foute un coup de ciseau dans la corde, et, maintenant, faut assumer que ça soit toi qui l'ai fais. Toi qui expire fort derrière la porte close, qui lui a demandé de partir et espère qu'il soit resté. Elle veut juste sa dose sans douleur. Un carton vide en main, et un grand sac, pour le reste de ses affaires. Et ses prunelles qui se posent directement sur Il, le pas à peine fait à l'intérieur. Vas-y, maintenant le corps, gère cet assaut de sentiments contraires. Démerde-toi comme tu peux. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Soit plus convaincante, bordel. Pose le carton sur le bureau, gère mal le geste, trop brusque, en vire la moitié des bouquins qui s'affalent sur le sol. Ca va finir par se voir que t'es un peu fébrile, demoiselle. S'appuie sur le carton, pour tenir sa carcasse, et toise l'homme, du haut de son ego. « Tu peux y aller, j'suis sûre que t'as tout un tas de trucs passionnants à faire. » Ne nous fait pas plus de mal.

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