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I LOVE HARVARD
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    bad souls do bad things (lily)
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    Lien du postJeu 20 Sep - 11:38
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    C'est là que t'es la plus belle. Quand tes lumières se tamisent, quand tes rues se vident, quand tes étoiles s'allument et que les vagues dansent sur tes reins. C'est comme ça que je te préfère, c'est comme ça que tu me ressembles. Tu me regardes pas avec inquiétude, tu te raidis pas quand je mets la main dans la poche, t'attends rien de moi et tu me laisses crier sur ta plage sans frisonner. Toi et moi on va se quitter un jour ou l'autre, quand j'aurais terminé ce que j'ai à faire chez toi. Je vais t'abandonner toi aussi, mais t'es la seule qui m'en voudra pas de ne savoir faire que ça.   

    02h12 un soir de semaine, c'est le moment le plus calme pour traîner ici. Peu de chance d'y croiser qui que ce soit à part un clochard d'ivrogne qui ne jettera pas sa bouteille à la mer. La ronde est faite. Les grammes sont vendus. Je prends ma nuit, un peu de repos bien mérité après les quelques jours de rush. La machine est lancée, l'hameçon jeté. Tout est calculé, minuté, maîtrisé. Il n'y a plus qu'à attendre que mon poisson morde. Et en attendant je vais me poser là, à l'abri du Monde. Allongé sur un banc posté devant les bateaux qui dorment, une Poliakov dans une main, un joint dans l'autre. J'ignore les vibrations qui secouent la poche de mon jean's. La capuche de mon sweat glissée jusqu'à mes yeux pour éviter qu'un abruti de camé vienne m'emmerder ce soir. Parce que cette nuit y'a plus personne, la boutique est fermée. Je pense à rien, surtout pas à demain, je vois rien, j'entends rien. Ou presque. Le gémissement de l'acier, le bruissement du caoutchouc sur les pavés. Je reconnaîtrai ce son parmi milles. Au Mexique, c'est courant de ne pas rentrer à la maison en un seul morceau. On perd des trucs, comme des jambes, des doigts, des âmes. La fumée opaque s'envole vers les étoiles. - Tu peux pas foutre un peu d'huile dans ton bolide ? Je ne me redresse même pas, le regard accaparé par le ciel. Je tire une nouvelle bouffée anesthésiante. J'espère qu'il roule plus vite qu'il ne prend soin de son tas de fer. J'attends pas de réponse, seulement qu'il trace sa route en me demandant presque innocemment si les fauteuils roulants savent nager.

    @lily aberline

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    Lien du postSam 22 Sep - 16:06
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    Âme à la mer. Âme à l'amer. C'est un peu pareil, un ressac de sensations qui se mêle à celui, impérieux des vagues, aller noyer ses idées désenchantées à défaut de son corps dans l'immensité noire et capricieuse de l'océan. Qui se ressemble s'assemble ou une connerie du genre. Lily enleva ses lunettes, frotta son visage fatigué par un éveil à moitié imposé à moitié voulu, sans réelle notion de limite. Elle posa son livre sur la table de chevet, et tira son fauteuil près d'elle, trône de reine, avant de s'y glisser comme dans une seconde peau, un costume revêche gommant consciencieusement ses traits pour refléter l'image lisse et sans rêves d'une poupée de fond d'étagère. Elle quitta son appartement sans prendre la peine d'être discrète, et descendit sur l'avenue sanglante, illuminée de réverbères rougeâtres, à éclairer les pires pêchers. Elle posa ses mains sur les roues glacées de sa chaise pour se réfugier, plus, loin, dans les ruelles sombres des marins de passage. Pas de plage, pas de sable, de soleil et de brûlures sous les pieds, juste l'alternative bétonnée du port, de la jetée, parce que sinon ça grippe la bête et elle s'entête, se déchaîne, s'arrête... C'est un combat perpétuel de lui faire plaisir. Pire qu'une gosse. L'allée détrempée s'étend au devant, petit bout de bout du monde, plongée dans les ténèbres comme dans une mauvais série ou l'héroïne risque la fin de bas étage à tout instant. Lily accrocha ses doigts au métal chromé, reflets argentés sous l'éclat blafard de la Lune qui se cache de ceux qui ne la méritent pas, et fit patiner ses roues démesurées sur le pavé suintant. Elles connaissent le chemin, il suffit juste de les faire courir sur quelques mètres, de leur donner assez d'élan avant de venir enclencher le frein sur leurs rêves de vitesse. L'eau est trop froide ce soir. Le plastic crisse, gémit, symphonie pour fêlures et vieux pneus et étrangement ce soir, ça gêne. Il y a une ombre allongée sur le banc toujours vide. Une capuche qui fume et une voix rocailleuse, probablement pas le genre recommandable. « Pas si ça vous ennuie, non. » Ton doux, hautain, légèrement voilé par une fatigue sèche. Paradoxe de la belle et de la bête. Elle joue avec le feu Lily, elle le sait, elle le sent, l'autre c'est pas un gentil. Les âmes n'ont pas de patience à deux heures du matin mais elle a tout les droits Lily, faire chier pour faire chier, personne lui en voudra, trop de pitié dans leur yeux pour ne serait ce que lever la voix. Elle avança, accentuant la pression de son fauteuil contre le béton morcellé, pour venir s'éteindre au grand bord de la jetée, là où le bruit de vagues brisées se fait le plus fort, et où les embruns volent assez haut pour apercevoir les derniers gouttes d'écume s'échouer contre les berges du port. C'est sa place, elle était là avant, elle y serait après. Les autres, faut juste qu'ils s'adaptent...    

    @Nino Estrellado ok c'est pas fou mais hope u like it chaton  bad souls do bad things (lily) 2109348208

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    Lien du postLun 24 Sep - 9:55
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    Les yeux dans les étoiles, le nuage argenté d'entre mes lèvres s'enfuit vers elles. J'aimerai bien, moi aussi. Gamin, j’aimais croire que je venais de là-haut. C'est là que je finirai de toute façon et puisque je viens de nul part, je peux m’octroyer le luxe de choisir. Peut-être que je viens d'une comète comme Superman, un super pouvoir de super connard. Peut-être que je viens du futur ou du passé. Les peut-être seront toujours moins cruels que la vraie vérité. J'étais de trop ou pas assez, la juste dose pour être laissé à l’abandon en plein cœur d'un bidonville. Appellation merdique, ça n'a rien d'une ville, même pas de loin, ce que j'imagine en être le plus proche en fait, c'est l'enfer. Une prison brûlant dont on ne s'enfuit jamais vraiment. Ça marque le cœur, ça entache l'âme, ça écrase les poumons. Ça vous suit comme une maladie incurable, comme un putain d'handicap. Tu vois, j'suis comme toi, pas libre de mes mouvements, c'est pas le fauteuil qui me garde cloué au sol, c'est mon passé.

    Je n'attendais pas de réponse, encore moins une vague froide d'insolence. Féminine, la vague. J'aurai pas parié dessus. Quelle nana peut être assez inconsciente pour se traîner sur un port en pleine nuit sans aucun moyen de s'enfuir en cas d'urgence, sans aucun moyen de se défendre contre les rencontres qu'on aimerait éviter ? Mauvaise pioche. Un sourire railleur vient étirer les commissures de mes lèvres, c'est dangereux d'être elle ce soir. - Ça m'ennuie pas, ça m'irrite. C'est pire. Elle empiète l'espace vital, salit mon seul foutu moment pour moi. Sans tâche à mener à bien, sans came à vendre, sans arcade à exploser, sans regard dans le rétro pour éviter d'être rattrapé. Elle annule ma pause et là, maintenant, j'en ai vraiment besoin. Je suis pas trop du genre gentleman à laisse ma place, même pas aux invalides. - Tu devrais pas traîner là si tard.. Je me redresse, quitte ma léthargie pour m'adosser au bois froid du banc, jonglant entre mon joint et le goulot de ma bouteille de Vodka. J'suis un foutu ambidextre, je peux te laisser croire que t'as une chance et avoir trois mètres d'avance en même temps, être ton bourreau et ton rempart, te donner un orgasme d'une main et te briser les os de l'autre. Je peux tout faire pour la simple et bonne raison que je suis persuadé d'en être capable. Personne ne peut arrêter un esprit déterminé, une cervelle déjà damnée. Un coup d’œil sur sa silhouette, éclairée de dos par les rayons jaunâtres des lampadaires du port. Est-ce qu'elle est assise pour toujours ? - Il paraît que c'est mal fréquenté..

    @lily aberline

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