Il est de retour, il est vraiment de retour. C’est fou à quel point Khaled a pu me manquer quand même. Je n’aurais jamais pensé qu’il me manque à ce point mais en même temps, il faut dire que je couchais quelques fois avec lui et que nous étions sur la même longueur d’onde. Je crois d’ailleurs qu’il a été le premier a être plus qu’un plan d’une nuit. Nous étions vraiment connectés au lit et en dehors de cela, nous nous entendions très bien. Je voulais apprendre le dessin dans un premier temps, c’est comme çà que j’ai connu le jeune homme, de file en aiguille, alors que je commençais à me prendre la tête avec les crayons, il avait fini par réussir à me calmer en m’embrassant et me montrant qu’il pouvait être très doué. Et pas simplement en dessin. C’était tout de même bien mieux que d’essayer de dessiner. Nous n’avons pas beaucoup communiqué tous les deux quand il est parti au Liban. Lui avait ses occupations là bas et moi les miennes ici mais maintenant qu’il est de retour, je pense que je vais pouvoir lui redemander des cours de dessins, si vous voyez ce que je veux dire. Ma journée est interminable, j’ai pas mal de cours, plus ou moins intéressant, je m’ennui un peu dans l’un deux, mais je m’occupe comme je peux. Le dernier est réellement plus intéressant et çà fait du bien de terminer la journée avec un bon cours comme ça. L’ingénierie est assez complexe mais elle ouvre tellement d’opportunité. Je retrouve Khaled dans un amphi. Personne, excepté lui, dans un coin en train de dessiner. Comme d’habitude. Je descends doucement alors, qu’est ce que tu dessines encore ? lui demande-je en prenant place non loin de lui. Mon cul sur une table de l’amphi. comment vas-tu étranger ?

Tu ne fréquentes plus les mêmes endroits, avant, tu étais celui qui cherchait la place rempli de monde, en quête d’attention et de gloire. Tu jouais les fanfarons, le mec hyper hautain qui prenait un vilain plaisir à rabaisser les gens. Ce Khaled d’autrefois n’est pas tellement loin, il sommeil quelque part en toi, il hiberne sans doute, quelque chose dans le genre. La meilleure façon de le contrôler et maintenir son coma? Le dessin et les combats de rue. Tu as besoin de ça pour canaliser ta rage, cette colère qui pulse constamment dans tes veines et qui te pousse à agir comme une bête plutôt qu’un être humain. Tu t’étais imaginé quelque chose de différent comme retour. Tu pensais te créer un nouveau cercle d’ami, changer tes habitudes, mais l’bon dieu te fait comprendre une fois de plus que t’es au contrôle de rien. Le premier visage que tu as revu en ces lieux est celui de Silas… suivi de près par celui d’Apple. Ta relation avec elle a toujours été parfaite, sans prise de bec. Elle t’a approché pour un cours de dessin qui s’est vite terminé au lit… vu ton degré de patience assez restreint et son manque flagrant de talent, il t’a fallu peu de temps avant de tout envoyer valser et coucher avec elle. Y’a aucun mot qui désigne ce lien qui vous unis, tu n’es pas quelqu’un qui aime étiqueter ses relations, tu vies au jour le jour et puis basta. Les gens entrent et sortent de ta vie aussi vite qu’on visite un moulin, comme quoi tu ne retiens personne. Apple, elle a comprit comment faire pour rester dans ta vie, elle te prend pas la tête, formule gagnante. Tu t’es installé paisiblement dans l’amphi après les cours. L’université s’est vidée graduellement pour laisser un grand vide et un silence bienfaiteur remplir la pièce, ce qu’il faut pour te couper du monde et plonger tête première dans ton petit monde à toi. Pieds croisées sur la table devant toi, capuche sur la tête, tu commences à griffonner tout et rien. Tes pensées divaguent au même titre que ton imagination, le pourquoi t’es incapable de focuser sur une seule et unique chose. La voix d’Apple te ramène vite sur terre. Tu laisses ta tête retomber vers l’arrière le temps de croiser son regard, après quoi tu la remet dans son axe. ‘’ Pas grand chose. ‘’ Souffles-tu en laissant ton regard suivre sa démarche jusqu’à ce qu’elle se pose à côté de tes pieds. ‘’ Pas mal et toi ? ‘’ Demandes-tu en venant déposer ton crayon derrière ton oreille. ‘’ Qu’es-ce que tu viens faire ici? ‘’ Tu lui adresse un petit clin d’oeil histoire de la narguer un peu.

@Apple B. Spector

Khaled est ce genre de mec un peu complexe que j’ai tout de même réussi à déchiffrer quand il le fallait. Je l’avais d’abord approché pour apprendre un peu le dessin, mais c’était surtout une technique pour l’avoir ensuite dans mon lit. D’ordinaire, j’étais du genre beaucoup plus cash, allant droit au but mais pourquoi ne pas non plus apprendre le dessin en même temps ? J’avais tout de même vite compris que j’étais assez nulle pour dessiner et que lui perdait très vite patience. Finalement, il avait craqué le premier, envoyant tout valser et couchant avec moi pour oublier toute la merde que j’avais fais sur une feuille de papier. J’ai très vite su que ce mec resterait dans ma vie. Baise, connerie, je ne savais même pas comment définir notre amitié ou notre relation car très franchement, je ne savais même pas si nous étions amis. Mais j’avais aussi vite compris qu’il ne fallait pas lui prendre la tête car c’était quelqu’un qui pouvait aussi se renfermer assez vite. Comme je ne suis pas du genre prises de tête, j’avais réussi à me frayer un chemin dans sa vie. Libanais, il m’avait même fais découvrir les bonnes saveurs de son pays. La bouffe et moi, c’est une grande histoire d’amour, alors proposez moi une bonne bouffe et je peux tout de suite arriver dans votre lit. Oui, certain dirons que je suis une fille facile, d’autre dirons que je profite tout simplement de la bouffe et du sexe. En somme que je profite de la vie, oui oui. Je n’attends pas bien longtemps avant de coucher avec quelqu’un, je le sais, c’est parfois une erreur, mais en même temps, ce n’est pas comme si je revoyais le mec ensuite. Je suis sans attaches, et çà fait du bien à quelques exceptions près. Depuis son retour à la rentrée, je n’ai pas beaucoup vu Khaled, et pour le trouver, s’il n’est pas chez lui, je sais où il peut se cacher. C’est d’ailleurs tout le temps au même endroit qu’il se cachait pour dessiner et c’est ici aussi que j’ai appris, du moins tenter d’apprendre, à dessiner. Echec complet pour moi, mais lui, il trouve toujours de l’inspiration. Bingo, je le trouve dans un amphi désert. Je me permets d’entrer et me poste non loin de lui, lui montrant par la même occasion que je suis encore plus sexy qu’avant. je savais que tu te cacherai ici pour dessiner, alors je me suis dit que j’allais passer. lui réponds-je tout simplement. S’il n’y avait pas eu son clin d’œil, j’aurais pensé qu’il ne voulait pas de moi ici pourquoi te caches-tu ici ? il est tard, c’est l’heure de faire la fête, ou bien de coucher avec quelqu’un Khaled je suis toujours aussi direct, toujours aussi trash. de plus, tu ne me dessines toujours pas à ce que je vois ! je fais une petite moue boudeuse avant de lui sourire.

Il lui a fallu très peu de temps pour deviner que cet amphithéâtre est devenu ton sanctuaire, ton havre de paix. C’est ici que tu viens te planquer dès que tu sais l’endroit désert, le même siège, la même position. Crayons éparpillés sur le banc d’à côté, sur tes genoux, dans la poche de ta chemise, partout. Tes doigts effleurent la feuille vierge, rien ne vient. Ton inspiration s’est envolée. Il n’y a qu’une explication possible à cette panne, le démon qui sommeil en toi s’est assoupi. ‘’ Sympa l’attention. ‘’ Tu lui souris sincèrement tout en laissant tes pieds quitter la table. À ses paroles, tu étouffes un rire, amusé plus qu’autre chose. ‘’ Tu te prends pour ma mère chérie ? Quoi que je doute que ma mère m’incite à aller baiser. ‘’ Tu t’étires longuement, sans perdre ce rictus qui te colle au visage. ‘’ Ban écoute, j’ai fais la fête hier et j’ai trouvé aucune fille intéressante. ‘’ Tu sors la carte du mec difficile, tout pour ne pas avouer qu’au fond, t’as plus trop envie d’te taper des nanas sans importance. Le sexe t’emmerde royalement depuis quelque temps déjà, faut dire que ton divorce n’a pas trop aider. Plus jamais tu te laissera envoûter par une paire de lèvre sur ta queue aussi efficace et douée soit-elle. Tu as eu ta leçon. T’as assimilé. ‘’ Si c’est l’heure de baiser petite pomme, qu’est-ce que tu fiches encore à l’université? ‘’ Tu affiches une fausse moue interrogative, éclatant de rire à nouveau. ‘’ Tu viens de tester le placard à balaie au fond p’tite cochonne. ‘’ Petit regard pervers dans sa direction avant de reporter ton attention sur ton calepin. ‘’ Ouais , faut croire que je sèche un peu. ‘’ Tu hausses les épaules avant de saisir le plomb derrière ton oreille, que tu couches sur la feuille de papier. Tes opales se soulèvent au niveau des cuisses de ton interlocutrice, ce corps que tu connais que trop bien. Tu aimes ses courbes voluptueuses, ce qu’elle t’a trop souvent inspiré au lit lorsque tu l’agrippais sauvagement par les hanches pour mieux t’enfoncer en elle. Un sourire pervers étire désormais tes lèvres, ton regard ne trahit pas ton envie… le voilà ce salopard de double qui se ramène pour venir mettre le bordel dans ton esprit et foutre en l’air toute ta bonne volonté. '' Tu tombes à pic tout compte fait... '' Tu te redresse sur ta chaise, te penchant ensuite vers elle pour laisser la pointe de ton crayon soulever son t-shirt jusqu'à son nombril.

Je sais que depuis son retour, Khaled aime se cacher un petit peu. Je le trouve tout de même un peu changé et je ne sais pas ce qu’il s’est passé lorsqu’il est retourné au pays. Je n’ai pas envie de lui demander, préférant qu’il m’en parle de lui-même mais je ne sais pas s’il va vraiment le faire. En tout cas, je ne lui forcerais certainement pas la main. J’ai envie de le faire rire, de lui montrer qu’il ne devrait pas rester là à cette heure ci même si moi aussi, finalement, je suis là alors que je pourrais être ailleurs. Mais sa compagnie m’a vraiment manqué et j’aurais aimé pouvoir le retrouver un peu. Je ne vais pas me faire prier pour le bousculer un peu et pour voir s’il est toujours là, quelque part. Loin de moi l’idée de me prendre pour ta mère mon beau, mais j’aime toujours inciter les gens à baiser, tu devrais le savoir pourtant. Dis donc, tu me déçois un petit peu là je fais une petite moue et fini par lui faire un large sourire. Aucune fille ? Et bien, c’est étrange tout de même souffle-je tout en gardant mon petit sourire sur le visage. Je ne sais pas ce qu’il se passe dans la tête du jeune homme depuis son retour. Je le trouve vraiment différent, et çà me démange d’en savoir plus mais je ne veux pas l’emmerder avec mes questions. Si seulement, il pouvait me parler un peu de ce qu’il se passe dans sa tête. Ok, il me prend à mon propre piège pour le coup. Je croise les jambes mais opte tout de même pour mettre mes formes en avant, comme pour le titiller un petit peu, ne sachant pas si cela fera son effet. Je soupire et le regarde droit dans les yeux Prise à mon propre piège, oops m’exclame-je avant de rire lorsqu’il me dit que je viens de tester le placard à balais mais non, même pas. J’aurais bien aimé mais malheureusement, personne n’est passé sur ce corps aujourd’hui Khal je fais une petite moue comme pour l’inviter à prendre cette remarque au premier degré et peut-être faire un pas vers moi. Mais je ne pense pas qu’il le fera. Apparemment, il y aurait pas mal de parties de jambes en l’air dans ce petit placard et j’aimerais bien moi aussi pouvoir le tester un jour. Mais pour l’heure, continuons notre petite taquinerie avec notre cher ami Khaled. Je vois ça, c’est bien dommage, tu as toujours eu un talent fou pour le dessin tu sais et je suis sincère quand je lui dis ça. Je fronce les sourcils lorsque je vois ce sourire pervers que je ne connais que trop bien s’étirer sur son visage. Ah oui ? lui demande-je de manière tout à fait innocente. Je le laisse soulever un peu mon tee-shirt. mon corps t’as manqué ? lui demande-je avec le même petit sourire que lui porte sur son visage. allez dessine moi… je me redresse et me lève pour me rapprocher de lui sans pour autant le toucher pour l’instant.