Aujourd’hui, je réservais mon après-midi avec Colombe. Il fallait dire que la jeune femme se retrouvait prise au piège dans ma famille. L’annonce officielle n’allait plus traîner, et j’espérais pour elle qu’elle arrive à se sortir de là avant qu’il ne soit trop tard. J’avais appris l’annonce par ma mère, une discussion qui avait dérapé où les mots étaient sortis de sa bouche. J’avais promis de n’en parler à personne, Charles savait que j’étais au courant, Colombe aussi. Mais j’étais restée muette comme une tombe pour le reste. Même Nicolas ne savait pas que j’étais au courant. Il connaissait notre bonne entente avec Colombe, elle avait même pris le jet avec nous. C’était donc le plus logique au monde que de passer une après-midi détente avec elle.
Je me préparais dans ma chambre, celle qui m’avait vu grandir. Seulement, je ne me préparais pas comme je pouvais le faire à Boston. Je tenais à parfaire mon image de jeune femme sage, ce qui surprendrait sûrement la jeune Perol. J’enfilais un jean, des talons assez haut tout de même, mais pas trop pour coller à l’image d’une princesse. J’enfilais un tee-shirt imprimé avec une veste en daim, le tout accorder ensemble. Dans un sac, je m’empressais de mettre de quoi profiter d’un spa ensemble avec un maillot de bain, des affaires de rechanges. Je me dirigeais vers l’entrée du palais, où nous attendait notre chauffeur. « Princesse. » J’avais même le droit à la révérence. Chose que je n’avais pas à Boston. Je lui souriais en lui faisant un signe de tête amical. « Arlon, j’attends Mademoiselle Perol, et vous pourrez nous conduire dans la métropole grand-ducale pour faire les magasins, suivi de notre centre de détente habituelle. » Arlon prenait mon sac pour le mettre dans le coffre de notre voiture. Pour l’occasion de profiter d’un moment avec elle, j’avais fait privatiser sur le compte des De Luxembourg le centre. Je ne voulais pas qu’une oreille qui traine par là nous entende. Je savais que nous parlerions de tout, et surtout de ce qui l’attendait. Mais avant la métropole grand-ducal avec les plus grandes boutiques de luxe nous attendaient. Je la voyais arriver au loin, je lui souriais en allant l’accueillir. Je la prenais dans mes bras pour lui déposer un baiser sur sa joue. Ce n’était pas une attitude de jeune princesse, mais elle était mon amie d’enfance, elle ne méritait pas le même traitement que le reste du monde ici. « Comment tu vas ? » Je lui montrais la voiture de la main. « Notre carrosse est prêt future princesse. » plaisantais-je. Heureusement, personne ne pouvait nous entendre, c’était entre elle et moi.

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La situation est on ne peut plus compliqué. D'un côté, j'ai mon mariage à Las Vegas dont seulement mes amis les plus proches et surtout, quelques membres de ma famille sont au courant. J'ai décidé de n'en parler à personne car tout naturellement, je souhaite le faire annuler. Sauf que ça ne veut pas dire que je n'éprouve rien pour Khaled, au contraire. Du coup, ça me met dans une situation encore plus délicate qu'elle ne devrait l'être. D'un côté, j'ai Khaled qui me tape crise de jalousie sur crise de jalousie parce que je suis ici, parce que je suis promise à un autre. Et de l'autre côté, je n'ai pas le droit de foutre un plan foireux à Charles parce que non seulement c'est mon ami mais également parce qu'il est tout aussi victime que moi dans l'histoire. Je sais pas tellement si l'idée de ce mariage vient de son père ou du mien. Après tout, je sais que mon père souhaite absolument reprendre le contrôle de ma vie, notamment en ce qui concerne ma vie sentimentale ou du moins, de couple. Tout est une question d'avenir, de succession, d'argent. C'est facile pour lui de passer par les De Luxembourg étant donné qu'on se connait depuis toujours. Ou, si c'est l'idée du père de Charles étant donné qu'il est Prince et doit se marier avec une fille de son rang. Enfin, je suis pas une Princesse non plus donc, je ne devrais pas être mêlée à cela. Tout est vraiment compliqué. Ça me travaille. J'en dors plus. J'affiche de larges sourires hypocrites à longueur de journée en espérant qu'ils changent tous d'avis et que l'annonce officielle ne tombe pas. Pourtant, je suis ici donc, c'est le moment parfait.

Charlotte décide de me kidnapper pour la journée et je ne peux que la remercier. Les triplés sont vraiment géniaux avec moi et à tour de rôle, ils tentent de me faire penser à autre chose. Charlotte est une très bonne amie d'enfance et ça me fait super plaisir d'être ici avec elle bien que j'aurais préféré vivre le moment dans d'autres circonstances. Sourire aux lèvres, je la rejoins dehors. Pour l'occasion, j'ai enfilé une robe aux manches larges. Elle est immaculée d'un blanc vraiment intense et parsemer de dentelles. J'ai enfilé des compensés de couleur marron et laisser les cheveux au naturel c'est-à-dire, légèrement ondulés. Cette tenue me donne un air angélique. Elle n'est en rien provocatrice ou trop habillée. Juste ce qu'il faut. Parce que je ne peux pas me permettre de ternir la réputation de la famille royale. Elle me prend dans ses bras et je la serre un peu plus, trop contente de la retrouver. Ca pourrait aller mieux mais, ça pourrait être pire. Dis-moi, t'as l'air de la première de la classe comme ça! Je rigole, réajuste mes lunettes de soleil sur le sommer de mon crâne et contourne le chauffeur pour aller poser mon sac dans le coffre car aux dernières nouvelles, j'ai deux mains et deux jambes. Je suis donc capable de me débrouiller toute seule, même en compagnie de Charlotte. En passant devant elle et avant de rentrer dans la voiture, je lui adresse une belle révérence digne de ce nom. Je vous prie d'accepter mes sincères remerciements princesse. Ouais, autant rire de la situation, on est entre nous après tout.

Je la voyais arriver et elle était tellement jolie. Dans un sens, je pouvais comprendre que mon père la voulait pour épouse pour Charles. D’un autre, je ne souhaiterais ce genre de chose pour personne. D’autant plus qu’apparemment, elle était amoureuse d’un autre homme. Ce qui devait tout compliquée dans sa tête. C’était aussi mon rôle d’amie que de devoir être là pour elle, la famille De Luxembourg mettait le bordel dans sa vie, et on était là pour la soutenir. Pour le meilleur ou pour le pire en fait. « Je pourrais te retourner le compliment, moi qui pensait que j’allais devoir t’apprendre les bases pour être Princesse, niveau vestimentaire tu es déjà au top. » Je préférais en rire avec elle, puis comme elle plaisantait à son tour, je me disais que le sujet pouvait être tourner à la dérision. Je la regardais faire et déposer ses propres affaires à l’arrière de la voiture, et ça me faisait rire tout en me faisant lever les yeux au ciel. Si on n’arrivait pas à détourner le plan de mon père, il allait falloir qu’elle s’habitue à se qu’on fasse les choses à sa place. La seule chose qu’elle allait pouvoir faire seule, ça serait aller aux toilettes et se laver. J’avais grandit dans ce type de monde donc cela ne me choquait plus. Mais pour quelqu’un comme Colombe qui avait vécu dans le luxe mais sans pour autant qu’on lui fasse tout, cela pouvait être étonnant. « Allez grimpe dedans au lieu de dire des bêtises. » Je la poussais légèrement vers l’intérieur de la voiture. Gentiment bien sûr, il n’était pas question qu’elle se prenne la portière de la voiture en pleine tête. Je montais après elle dans la voiture. « Shopping et SPA ou SPA et shopping ? » Je lui laissais le choix de l’ordre de notre sortie. Après tout, cet après-midi lui était dédié à elle et notre amitié. J’étais souriante depuis son arrivée, cela faisait du bien d’être en compagnie d’une personne qui me connaissait sur le bout des doigts, qui ne me jugeait pas sous mes aspects de princesse, bien que je profitais de mon statut. J’attendais qu’on donne les directives de notre sortie, puis je profitais qu’on soit toutes les deux. « Comment tu te sens ? Pas trop stressée ? » Je préférais parler de son arrivée au Luxembourg maintenant et qu’on profite ensuite du reste pour rire et parler de son vrai copain.

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Je suis assez contente de pouvoir profiter d'un moment en tête à tête avec Charlotte. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on a pas fait ça. C'est juste dommage qu'on doive le faire dans ces conditions. Je suis assez sur les nerfs ou du moins, totalement perdue. Je ne sais plus comment agir, ni même à qui parler. Je sais que quand j'aborde le sujet avec Khaled alors, il s'énerve. Louve me demande d'aller parler à notre père. En y réfléchissant bien, je ne sais même pas qui serait le plus simple à convaincre ou qui serait le plus apte à comprendre, le père de Charles ou le mien. Quelque chose me dit que mon père n'est pas innocent, qu'il a même entrepris le truc. Mais pour le moment, je tente juste de ne pas faire de conclusion trop vite. Je profite de mes amis et je trouverais bien une solution avec Charles.

Pour notre petite sortie en tête à tête, j'ai décidé de porter quelque chose de sobre, d'élégant, de blanc. Un truc qui me donne un côté angélique. Rien de provoquant, rien qui pourrait mettre la famille De Luxembourg dans l'embarras. Même si je ne veux pas de ce mariage, ça ne sert à rien d'en faire tout un drame et de tuer la réputation de la famille. Je suis assez habituée à cela puisque en France, je dois faire exactement la même chose. Certes, je ne suis pas une princesse mais, la fille d'un grand politicien et d'une mannequin réputée ce qui fait que les paparazzis ont du mal à me lâcher la grappe. C'est pas que j'ai l'air, c'est que je le suis... Et t'inquiètes pas, j'ai l'habitude de ces conneries. Ouais, je suis vraiment la première!re de la classe du moins, dans ma session. J'ai tout de la petite parisienne hautaine, prétentieuse, superficielle, égocentrique et un peu conne sur les bords mais, je cache bien mon jeu.

Je dépose mes propres affaires dans le coffre. Fuck les domestiques, j'ai encore deux bras et ici, j'ai pas envie qu'on m'aide comme si je faisais déjà partie de la famille. Ça rend les choses encore plus vrai et ça m'énerve au plus haut point. Je monte dans la voiture en rigolant quand elle me pousse à arrêter de faire n'importe quoi. Elle me rappelle le programme et je réfléchis quelques secondes à peine. Le shopping c'est crevant alors, autant commencé par ça. On se détendra après. Je regarde par la fenêtre, prend une grande inspiration et tourne la tête en sa direction en esquivant un petit sourire suite à sa question. Ça se voit tant que ça ? Je veux pas vous foutrez dans la merde du moins, Charles mais ton père me fout la pression. J'arrive pas à être moi-même et je passe mon temps à l'éviter. C'est plus du tout comme avant. Ouais, la gosse insouciante qui court dans les couloirs du palais en rigolant, c'es terminé. Je suis une adulte maintenant et on me balance des responsabilités dont je ne veux pas sur les épaules.

J’ai toujours grandi dans ce système, celle de la bonne posture, celle du bon parler, toujours être bien habillée, bien coiffée. Toujours être parfaite quoi. A force, tout cela est devenu une habitude, et je me tiens à être avec cette image de jeune princesse parfaite. Mais mon déménagement à Boston a été révélateur aussi de ce mal-être parfois à rester comme ça. Aux États-Unis, je me libère, je profite des joies de la vie, sans me soucier du reste. Alors, je comprends parfaitement quand Colombe me parle qu’elle connaissait ‘’ces conneries’’. L’avantage, c’est qu’elle peut y échapper si elle en a envie. Pour moi, c’est juste ma vie qui est comme ça. Ce qui est du reste, on se ressemble beaucoup avec la jeune Perol, surtout au niveau du caractère, ce qui annonce une bonne journée à venir.
Assises à l’arrière de la voiture, je laisse le choix à la brunette du début de ce programme de journée. « Je valide entièrement ! Commençons par ça alors. » Puis j’annonce à Arlon que nous commençons par le shopping, il connaît la destination. Un des endroits qui regroupe le plus de boutiques de luxe dans le Luxembourg. Et il ne faut pas beaucoup de temps de trajet de voiture, donc c’est parfait. Arlon sait qu’il ne doit pas se mêler de notre conversation, c’est donc en toute liberté que je pouvais discuter avec Colombe. Je l’écoute et je comprends où elle veut en venir. Je connais la pression dont mon père est capable, nous, ses enfants sont souvent aux premiers rangs. Charles est le premier avec ce mariage avec la brunette, mais on sait avec Nicolas que notre tour est proche. Comme un compte à rebours au dessus de nos tête. « A ta place, je passerais mon temps à fuir aussi tu sais. » Je me montre empathique à son égards car je me doute que c’était loin d’être simple pour elle. Mon père a le don de finir par tout gâcher, avec tout le respect que je lui dois. Je pose une main sur son bras pour lui faire comprendre que je suis là pour elle. « Tu sais quand l’officialisation doit avoir lieu ? » Je n’ose pas trop la regarder pour lui poser cette question, mais je maintiens la pression de ma main sur son bras. « Tu sais que tu peux compter sur moi, sur Nicolas ou même Charles pour t’aider à t’échapper, bien que Charles est dû coup accaparé par mon père. Mais on est là tu le sais. » Je ne sais quoi lui dire de plus pour l’instant, car je n’ai pas encore d’idée pour la sortir de là. Avec nos deux caractères de la brune et de la blonde, on finira par savoir quoi faire, pour l’instant c’est le trou noir. « Puis au pire des cas, je suis contente de t’avoir comme belle-sœur. » Je plaisante avec elle, depuis que je suis au courant, je m’amuse à la taquiner là dessus. Je sais qu’elle ne sera pas ma belle-sœur, mais j’adore voir son regard meurtrier à ce genre de phrase à mon égard. Arlon se gare non loin de la première boutique. « Ici, on retrouvera du Chanel, Gucci, on a un magasin Louboutin, Cartier, Marc Jacobs, Vuitton et Hermès, pour le plus luxueux. » En gros, elle choisi, et je la suis, avec le sourire. Même si ce n’est pas pour la meilleure des occasions, le shopping est toujours d’un grand réconfort.

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Jouer la petite princesse parfaite du moins, la future princesse ça, je sais totalement faire. Sans doute parce que physiquement, j'ai toujours prêté une grande attention à mon style vestimentaire, à l'image que je renvoyais. Parce que forcément, j'ai été élevée avec des principes et des valeurs qui sont propres à la bourgeoisie française. Toujours bien se tenir à table, être polie, respectueuse, toujours avoir le sourire, cacher ses failles. J'ai appris à être la reine de la manipulatrice, l'hypocrisie incarnée. Bref, on me compare souvent à un petit diable. Je suis en réalité, Satan en personne. Sourire par devant, belle gueule devant les caméras, un vrai petit ange. Mais par derrière, cherche-moi et je ferais de ta vie un véritable enfer. Je commence à me calmer. J'arrive à fréquenter toutes sortes de personnes et pas uniquement la haute. Je mets moins d'écart entre ma situation personnelle et le petit peuple. Sans doute parce que mon père n'a rien laissé à ma mère suite au divorce. Peut-être parce qu'il a décidé de couper les vivres à Louve quand elle n'a pas écouté ses conseils ou plutôt, ses ordres. Je m'apprête justement à en faire de même.
Mais je refuse de penser à mon père pour le moment. Je veux juste apprécier ma journée en compagnie de Charlotte, comme à l'époque. je veux me rappeler du bon vieux temps sans me dire que tout a désormais changé. Sans me dire que les parents deviennent de plus en plus oppressants. Je décide l'ordre de la journée en m'installant confortablement dans la voiture. Je regarde par la fenêtre le paysage défilé. C'est pas par ici. Mais, pas au point de tout quitter. Elle m'explique qu'elle comprend la situation et me pose des questions. J'hausse légèrement les épaules en soupirant : Aucune idée mais, je sais pas ce que je préférerai. Qu'il le fasse ce soir et qu'on en parle plus. Ou retarder le moment un maximum. Je grimace légèrement. C'est assez compliqué. Pour moi, pour Charles, pour Khaled. Elle m'explique qu'ils sont tous avec moi, me glisse une petite phrase qui me fait tout naturellement sourire. T'es mignonne! Donc comme ça, Charles n'a personne dans sa vie ? Je préfère la questionner histoire d'être totalement sûre. Savoir s'il m'a menti ou non. Savoir si les choses vont se compliquer par la suite.
On arrive sur les lieux. Premières boutiques. Sourire aux lèvres, je m'empresse de sortir de la voiture, frappant dans mes mains comme une gamine surexcitée. J'ai besoin de refaire totalement ma garde robe du coup... On les fait tous ? J'hausse légèrement les sourcils avant de me mettre à rire. Trop hâte!

Je reconnais que je ne sais absolument pas quand mon père ferait l’annonce, sûrement dans la semaine à venir. Je n’ai pas imaginé un seul instant en venant ici au Luxembourg, que cela se passe de cette façon là. Quand on en a parlé avec Nicolas de venir tous les trois ici, s’était dans un but de se détendre et de passer un bon moment en famille. A la place, les enfants sommes sous tension à cause de ces fiançailles inattendues. D’autant plus que Charles est par conséquent le premier de nous quatre à qui cela arrive. Je ne suis pas à l’aise avec ça, et j’espère dans mon fond intérieur que mon tour arrivera le plus tard possible. « Après, je me dis que plus vite annoncé, plus vite tu pourras partir du Luxembourg pour retrouver ta vie à toi. » Enfin moi, s’est ce que je ferai sans aucun doute. Mais je ne suis pas à la place de la jolie brune pour décider pour elle. « Le deal après, ça sera de trouver comment faire pour ne pas qu’on en arrive au mariage. » Et ça, c’est clairement une autre histoire. Car faire changer d’avis mon père est une peine perdue, même ses enfants ou sa femme, la Grande-Duchesse, n’oserait lui faire face. Personne ne connaît qui est le point de départ de cet accord, impossible de savoir quoi faire sans ça. Je ris quand elle me parle de Charles et de savoir s’il a quelqu’un dans sa vie. « Charles est le plus discret de nous trois, je ne sais pas ce qu’il y a dans sa tête je t’avouerai. » Si elle m’avait posé la question pour Nicolas, je n’aurais pas de souci à répondre. Mais pour Charles, je n’ai aucune idée. Il est très discret sur sa vie, alors ça sera la grande surprise. « Tu demandes ça à moi ? Bien sûr qu’on les fait tous ! »
Sur place, on descend l’un et l’autre de la voiture pour rentrer dans la première boutique de luxe. En tant que princesse, n’importe quel commençant me connaît. Colombe entre, je la suis à la trace. Je demande dans la foulée à la vendeuse de fermer la boutique le temps de notre présence. Chose qu’elle ne traîne pas à faire. Je regardais les premières robes, faisant défiler les cintres sur leur support. Je tombe sur une robe noir proche du corps « Regarde un peu, du noir et de circonstance. » Je me moque gentiment, je surveille juste du coin de l’oeil que la vendeuse ne se mêle pas ou n’écoute pas notre conversation. Je continue de regarder les différentes robes présentes, un peu pour moi aussi d’ailleurs. Je me dois bien ça aussi non ? Quand je suis assez proche de la Perol, je finis par prendre une autre type de conversation. « J’oublie pas que tu dois me montrer une photo de ton fameux Khaled. » Je parle assez bas pour être sûr de ne pas être entendu. Un a déjà un scandale sur les bras, pas besoin d’un autre.

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Elle te demande de lui expliquer un peu comment les choses vont se passer. Tu aimerais vraiment avoir des réponses à lui donner sauf que malheureusement, ce n'est pas le cas. Tu ne sais pas comment les choses vont se dérouler. Tu ne sais pas quand aura lieu l'annonce. Tu ne sais pas si un repas sera prévu, une annonce publique ou familiale, une journée, une soirée dédiée à cela. On ne t'a rien dit. Tu n'es qu'un pion dans l'histoire et tu as toujours détesté cela. Tu prends une grande inspiration en réfléchissant ) ce qui serait le mieux. Charlotte te donne son avis et tu hoches la tête. Je compte aller voir mon père... Surement avec Khaled sauf s'il change d'avis entre temps. Je me dis que, peut-être, il changera d'avis... Ouais, si vous n'arrivez pas à faire changer d'avis le père De Luxembourg alors, peut-être que le tien sera plus compréhensif. Même si tu en doutes fortement.
En attendant, pour facilité les choses, tu tentes d'en savoir davantage sur Charles. C'est une tombe ce mec et il semblerait que ça ne soit pas qu'avec toi. Il est également question de ses frangins. C'est le plus difficile à cerner... Charlotte a une grande gueule. T'as jamais eu aucun tabou avec Nicolas. Charles est plus discret. C'est surement pour ça que son père a décidé de le mariage lui en premier.
Tu sors de la voiture et proposes à ton amie de faire chaque magasin parce que tu dois refaire absolument toute ta garde robe. Nouvelle apparence pour une nouvelle vie. Vous entrez dans la première boutique et Charlotte la fait carrément fermer ce que tu trouves hallucinant. Tu lèves les yeux au ciel et ne peux t'embêter de rire en regardant les vêtements défilés sous tes yeux. Elle te montre une robe noire et tu écarquilles légèrement les yeux. C'est pas trop court pour une future princesse? Tu te mets à rire en lui en montrant un premier modèle puis, un troisième. Celles-ci sont plus décentes pour ici, non ? Tu en prends deux autres pour les lui tendre. Moi, je t'ai trouvé celle-ci pour le Luxembourg et, celle-là pout Boston. Tu continues tes emplettes alors qu'elle te questionne sur Khaled. T'aurais presque oublié de lui montrer. Tu lui fais un signe de sors ton téléphone portable pour chercher une photo sur Instagram. Tu prends la dernière en date, forcément et attends un retour de sa part.

Peut-être que le père de Colombe sera un peu plus conciliant quand au sort qu’il réserve à sa fille. Seulement, en scellant cet accord entre nos deux familles, nos pères savent très bien à quoi ils s’engagent avec ce genre de promesse. Pourquoi changerai-t-il d’avis ? Un engagement qui réduit nos vies à seulement ce que eux veulent, et rien d’autres, et ça, malgré l’amour que nos parents peuvent nous apporter. Parfois le pouvoir passait avant le bien-être familiale. Je l’apprends à mes dépends au fur et à mesure des années qui passent. « Je l’espère pour toi ma beauté. J’espère que ton père entendra la demande de sa fille. » Je ne suis pas totalement convaincu que d’y aller avec Khaled soit la meilleure idée, mais je m’abstiens de lui dire, je ne veux pas la blesser ou la frustrer par ce genre de propos. Bien que la jolie brune soit dans une réelle histoire d’amour, pour moi, c’est une discussion franche d’une fille à son père. Enfin après, je ne suis pas capable d’affronter le mien, comme aucun d’entre nous, alors bon, peut-être suis-je mal placée pour penser ce genre de chose. Je souris quand elle me parle de Charles, qu’il est le plus difficile à cerner. J’hoche la tête approuvant ce qu’elle me dit. L’aîné des triplés, bien que Nicolas ne pense pas de cette façon, peut disparaître parfois pendant plusieurs jours pour ne pas avoir à montrer un quelconques sentiments, surtout quand il ne va pas bien. Pourtant, on a toujours mis un point d’honneur à être toujours là les uns pour les autres, et pourtant, je le connais parfois moins que Nicolas avec qui je me confie régulièrement. Quitte à se disputer parfois.
On entrait dans cette première boutique, et je dois reconnaître que beaucoup de modèle me font de l’oeil. J’en montre un premier à Colombe qui rit en voyant la robe. « Tu n’es pas obligé de la mettre ici au pire. » Pour une soirée sur Boston cela pouvait être magnifique sur elle. En même temps, vu le corps de déesse qu’elle a, elle pourrait en faire jalouser plus d’une. Je regarde les modèles qu’elle me montre pour elle et je dois reconnaître qu’elles sont superbes. « J’adore, elles sont sublimes, et plus appropriées c’est sur. J’ai trouvé celle-là aussi. » rajoutais-je en lui montrant une robe longue et pourpre et une autre dorée « A ce rythme là, on va toutes les emporter. » ris-je de bon coeur. Elles sont toutes sublimes. Celle que me montre pour moi. « Je valide la verte à cent pour cent, elle pourrait faire tourner des têtes sur Boston. » Le genre de robe que je pourrais mettre pour une soirée avec Nahil ou Sebastien par exemple. L’un comme l’autre, je suis quasi certaine de ne pas garder la robe sur moi bien longtemps. J’en saisi une autre pour moi. « Alerte coup de coeur, j’ai trouvé ma robe ! » déclarais-je haut et fort en lui montrant une robe assez voyante mais tellement parfaite. Je finis par jeter un coup d’oeil au téléphone de la Perol pour regarder à quoi ressembler son fameux mec, et on peut dire qu’elle sait choisir avec goût. « Une sacré bombe dit donc ! Tu ne dois pas t’ennuyer avec corps pareil. » Je lui souris, un peu en coin, amusée. « Tu prêtes un peu ? » Je ris car je n’en pensais pas deux mots, mais voir la tête de Colombe est belle à jour. Je patiente un peu, voir si elle voulait voir d’autres robes, aujourd’hui je partage mon rôle de princesse en lui cédant à ses volontés, c’est elle qui décide. Si non go, boutique suivante.

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Donc premier magasin. Premier magasin et vous avez déjà les bras chargés de fringues en tout genre. Charlotte te montre une première robe mais, tu te dois de refuser car elle n'est pas assez protocolaire. Elle t'explique donc que tu n'es pas obligée de la porter ici et tu hausses légèrement les épaules en lui arrachant des bras. T'as totalement raison! Tu secoues la tête pour appuyer tes propos et en trouves deux autres. Celles-ci, tu peux vraiment les porter n'importe quand. Elles sont à la fois sexy et classes. Ton amie approuve tes choix donc, tu les gardes en mains. Elle porte devant elle deux nouvelles robes pour toi. Tu t'attardes sur la pourpre. T'as des coeurs dans les yeux. Oh non, celle-ci est sublime! Je la veux! Tu lui proposes de la garder alors que tu lui en montres deux nouvelles. Une pour ici et une pour Boston. Sourire aux lèvres quand elle t'explique que vous allez tout emporter. Pwaaa, je veux tout acheter! Tu sautilles sur place, gardes la robe kaki dans les mains comme elle l'apprécie. Tu continues de regarder dans les rayons mais, reviens vers Charlotte quand elle te parle d'une véritable alerte. Tu prends ton rôle au sérieux, passant rapidement ta tête pour voir ce qu'elle a trouvé. OMG elle est vraiment, vraiment, sublime! Forcément, il la lui faut!
Tu places tous tes articles sous le bras pour lui montrer une photo de Khaled. Elle approuve totalement ton choix et tu ne peux t'empêcher de rire en entendant tes propos. Tu secoues la tête de gauche à droite. T'es mignonne mais, je le garde pour moi. Tu lui adresses un clin d'oeil avant de ranger ton portable dans ta poche. Evidemment, tu jettes un dernier coup d'oeil à la photo avant de fermer tout et de passer à autre chose. J'en ai pas parlé avec Charles. J'ai pas envie de lui compliquer encore plus les choses, tu vois...