Du sang. Rouge. Tout était rouge autour de moi. Le sol, mes mains, mes vêtements et lui. Je voulais bouger, m'enfuir, m'échapper loin d'ici. Je n'arrivais plus à raisonner, je regardais mes mains, ces mêmes mains qui ont empoigné ce couteau pour l'enfoncer dans son abdomen à lui. Lui. Un lui qui respirait, qui vivait, qui était née, mais qui se retrouvait mort, à cause, de moi. Moi qu'il l'est poignardé, tué, assassiné. Moi qui pensais toujours n'avoir aucun pourvoir, je viens de prendre une vie avec mes propres mains. Qui pourra pardonner un acte aussi exécrable, horrible, impardonnable ? J'arrive enfin à réagir, quand le tout tape ma conscience. Je pleure, je panique, je tente m'agripper à la moindre petite chose qui me soutiendra, mais je tombe sur le cul, à terre, dans ce rouge bourgeonne intense, qui s'imprègne sur mes vêtements, sur ma peau, sur moi, sur ma conscience. Je voulais crier à l'aide, mais tout est éteint dans ma voix au moment qu'il se jète sur moi. Rien n'est sorti de ma bouche quand je pouvais sentir la pression du coup dans le manche de l'arme. Tout est resté en dedans et ne veux plus sortir. Plusieurs minutes passe, avant que je décide à prendre mon téléphone et composer le premier numéro qui me vient en tête. Le tien. "Aide moi s'il te plaît" je te lâchais en une seule phrase, ma détresse.