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I LOVE HARVARD
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    Lien du postMar 10 Juil 2018 - 4:37
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    Je ne suis vraiment pas un artiste... En fait, je n'ai tellement aucun sens artistique que j'ai dû avoir recours à de l'aide pour confectionner un logo qui pourrait représenter notre groupe de musique. Nous avons déjà fait quelques essaies avec des artistes de la ville, voire de l'état, mais rien n'était réellement à notre goût. Nous avions besoin de quelque chose de plus frais, plus dynamique. Notre recherche pour trouver une personne qui allait pouvoir nous trouver dessiner un logo qui allait totalement nous représenter avait été de bon train. C'est le batteur du groupe qui l'a déniché et dès qu'il a franchi le cadre de la porte la première fois que nous l'avons rencontré, j'ai tout de suite su qu'il allait faire un boulot d'enfer. Mais pas que... En vérité, j'avoue que ma première impression a été toute autre chose. C'est la première fois que j'ai été déstabilisé par un mec. Le voir travailler, être si concentré sur ses croquis, ses exquises étaient quelque chose d'assez hypnotisant. Il semblait si concentré, s'en était beau à voir. Et là, je ne parle pas du moment où il a relevé son t-shirt pour essuyer la sueur qui perlait sur son front... C'est à ce moment que j'ai eu un déclic. C'est ce moment où je me suis demandé ce qui était en train de se passer. Moi Davi Bautista, ne pouvait pas être attiré physiquement par un homme et pourtant, c'était ce qui était en train de se produire, même si je ne voulais pas me l'avouer. Au tout début, je me suis dit que c'était peut-être héréditaire, avant de me trouver totalement pathétique de penser à quelque chose d'aussi absurde que ça. J'ai rapidement chassé cette connerie de ma tête et lorsqu'il fut parti, tout s'était évaporé. Ce n'était qu'un mauvais rêve et je savais que la prochaine fois que j'allais le voir, il n'allait me faire aucun effet. Du moins, c'est ce que j'espérais. Aujourd'hui, était d'ailleurs notre deuxième rencontre. Celui où nous allions concrétiser notre projet avant qu'il travaille seul de son côté pour nous pondre quelque chose de merveilleux.

    Si la dernière fois nous étions chez le drummer du groupe, aujourd'hui on se retrouvait tous chez moi. Serah n'était pas là. Elle était probablement en train de se faire sauter par le premier venu. Alors, nous allions avoir tout le champ libre pour terminer les derniers détails, tous ensemble. Surtout que la dernière fois, tu n'avais pas du tout fait affaire avec moi. Même que je n'avais pas vraiment parlé. Je m'étais contenté de regarder et donner quelques points de vue ici et là. Aujourd'hui, tout risquait d'être autrement. De toute façon, j'allais être plus à l'aise, c'est ce que je pensais. Mais j'eus tord. En fait, après qu'un de mes potes ait été t'ouvrir la porte et que tu as pénétré dans la cuisine, notre lien de rassemblement, j'eus encore le même foutu ressenti. « Salut ! » Trop… Intimidé? Pour te dire autre chose? Il a fallu qu’un de mes potes t’accueille plus conventionnement, te proposant quelque chose à boire et t'invitant à t'asseoir, puisque je te regardais peut-être un peu trop intensément pour quelqu'un de purement hétéro, mais qu'est-ce que j'en sais moi ? C'est la première fois que je me sens attiré par un homme. Je me suis levé pour te serrer la main, avant de retourner m'asseoir. Tous étaient alentour de la table, il ne manquait plus que toi.
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    Lien du postMar 10 Juil 2018 - 14:58
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    Pas à pas, je scinde l'air tout en maintenant le menton relevé. Véritable paon, je me pavane avec cette fierté saugrenue suspendue à la chair de mes lèvres. Les quartiers sont déserts, les ruelles étroites, le reflet du soleil sur le bitume vient cingler mes pupilles qui peinent à se laisser admirer, éclipsées sous mes paupières dont les rides se prononcent un peu plus chaque seconde. Être ici s'apparente à une bonne nouvelle, en témoigne cette sensation étrange qui me démange au thorax. Cela fait maintenant plusieurs jours, plusieurs nuits aussi, que j'enchaîne les allers et les retours. Que les camions défilent, surchargés de bois, de fer et d'acier. Que le lendemain, celui d'après, approche. Celui où je retrouve ces horizons aux saveurs d'un paradis malheureusement perdu. Ne te réjouis pas trop vite Jupiter. Tu as oublié la moitié de l'histoire, t'es bon qu'à penser qu'aux choses que tu veux bien croire. Revenir ici, c'est aussi devoir faire face à la vérité, celle que t'as laissé derrière-toi dans un carton que t'as pas pris la peine de fermer, sans doute trop pressé. Tu te vois faire face à Pluton et tout lui expliquer ? Non, alors arrête ton cinéma. T'es un échec Jupiter, un putain d'échec.

    La mascarade sous le cadran de ma Rolex présage une arrivée parfaite, synchronisée aux claquements de langues de ceux qui m'attendent. D'un coup d’œil rapide sur l'écran de mon iPhone, je vérifie l'adresse. C'est la bonne. Un projet simple, t'as pas mieux à faire pour le moment. Ton agence ressemble à une piaule étudiante à l'abandon et t'es pas fait pour les autres domaines. Alors tu prêtes tes talents sur demande. Tu as laissé ta nouvelle adresse et ton numéro sur des sites qui permettent d'offrir des services. Tu vois, t'avais raison, ou ton instinct tout du moins. Sur la dernière ligne droite, je me laisse distraire par les piaillements étouffés de ma propre conscience qui cherche à me faire dévier, une fois encore. Non, ta décision est prise. Tu restes, cette fois, oui, tu restes. Avec lui, Pluton. Tu peux pas le laisser seul ici, tu peux pas. Puis même si tu veux pas l'admettre, tu as besoin de lui. Tu sais pas vraiment ce que fait Neptune alors il est le seul à pouvoir t'aider. Et il va le faire, c'est ton frère, arrêtes de douter.

    Je fais face à la porte. Mes iris se noient dans le pigment qui compose la matière alors que mes phalanges s'éclatent avec maîtrise sur la surface verticale et légèrement incurvée. L'écho d'un éclat câline mon tympan, l'obstacle se dégage. Je me laisse guider jusqu'à la cuisine, enrobé dans la politesse qui s'exerce entre ces corps inconnus. Des yeux, je touche les coins de meubles, les ornements, les objets égarés et les quelques bouts de talent. Ma semelle claque sur le carrelage et automatiquement, dans une inconscience totale, c'est l'homme d'affaire qui prend le dessus. Ma moue se tire, s'étire et devient un large sourire. « Salut ! » Il s'agit de la seule parole qui s'échappe des commissures du musicien avec qui je compte négocier. Le plus discret, le plus absent. Je lui tend une poigne amer, forte, toujours armé de ce sourire revolver aux canines exposées. « Salut. » Son regard me percute au flan, je suis le piéton quand il est voiture. Je m'assois en face, entouré de lui, des autres, et demande dans un souffle léger un verre d'eau. Mon sac pouffe dans un vacarme sur la table. J'en sors de nombreuses feuilles, des esquisses, beaucoup d'esquisses. « J'ai entamé le boulot de mon côté pour vous aider à choisir. Alors voici plusieurs amorces, tout est bien évidemment modifiable, des formes aux couleurs, à la texture, au positionnement. Dans l'idée pour que ce soit vraiment du bon boulot, l'image doit correspondre à l'esprit, à l'aura que vous voulez dégager avec votre contenu. » Une gorgée, le verre tonne sur le bois et mon regard se lie au sien, insistant. « Je te sens pensif, dis-moi tout. » Tu sens son regard sur toi depuis plusieurs secondes déjà et tu sais pas quoi en penser. Tu sais plus différencier entre jugement de valeur et obsession alors t'essayes de déterminer, de mener ton enquête à ta manière parce que t'aimes ça, chercher à savoir, à voir, à comprendre. T'aimes tellement ça que t'en oublie presque ton objectif.

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    Lien du postMar 10 Juil 2018 - 20:25
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    J’étais certain, tellement certain de ne plus ressentir ces petites palpitations que je n’aurais jamais cru possible en avoir de nouveau lorsque je t’ai aperçus, entrer dans la salle à manger. Ce n’est vraiment pas facile pour moi de penser à des choses que je pense généralement faire à des femmes. Ça en devient même troublant. C’est sans doute pour cette raison que je parle que très peu et que je te regarde comme un prédateur qui est sur le point de se jeter sur sa proie. Je dois me reprendre, mais pour l’instant, je me concentre sur ce que tu as à dire et essaye de regarder le plus possible tous les différents modèles éparpillés sur la table. Même si c’est plutôt difficile, je crois bien y parvenir, mais là, cela en fut trop lorsque tu pris une gorgée de ton eau. Mon regard se fixa automatiquement sur ta pomme d’Adam et j’en dégluti presque. Cela n’a aucun bon sens, je ressemble à une adolescente assisse à côté de son crush. Tes paroles, me concernant, m’ont sorti de ma léthargie. « Je te sens pensif, dis-moi tout. » Toute suite, j’ai relevé le regard pour le plonger droit dans tes yeux et ce sourire qui aborde presque en permanence mes lèvres, celui qui me représente si bien, refis surface. Après m’être raclée la gorge afin de me redonner une certaine contenance, j’ai finalement dit : « J’aime beaucoup c’que j’vois. » J’ai soutenu ton regard quelques secondes avant de le détourner et de regarder les croquis sur la table et de m’y concentrer. Est-ce que je parlais de la vue que tu m’offres ou de tes essais de logo ? Peut-être les deux, qui sait ? Je te laisse deviner. « Comme celui-ci. » Dis-je pointant un cercle, transpercé d’un éclair. Je ne sais pas pourquoi j’ai flashé sur celui-là au premier coup d’oeil. Ceci reste un mystère. Je me suis avancé vers la surface plane pour mieux voir et t’expliquer ce que j’avais en tête. « Si on diminue un peu la circonférence du cercle et qu’on agrandi un peu l’éclair pour y ajouter peut-être un genre de personnage qui se fait piquer les fesses par la pointe de l’éclair, penses-tu que ça pourrait le faire ? » En me retournant pour te regarder, attendant ta réponse, je me suis aperçu que j’étais beaucoup trop près de toi. De ce fait, j’ai fait un saut pour passer près de tomber en bas de ma chaise. J’ai réussi à me retenir de justesse. « Pardon ! J’suis tellement maladroit aujourd’hui ! Je sais pas du tout c'que j'ai » Bien sûr Davi, on te croit. Bien sûr !
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    Lien du postMar 10 Juil 2018 - 22:22
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    — DAVI & JUPITER

    Parfois t'oublies que la vie, ce n'est pas un jeu. Parfois t'oublies les règles, parfois t'oublies les interdits. Tu fermes les yeux, tu laisses la réalité de côté et tu t'adonnes à ta vérité, la tienne, la seule que tu respectes. La seule que t'apprécies vivre, qui ne te donne pas de migraine. Là est ta réalité, t'es là pour gagner ton propre pain, ne pas demeurer le gamin Westerberg qui dépend des parents mais ta vérité en a décidé autrement. Parce que ta vérité à l'heure actuelle, c'est juste que t'es là et que t'aimes bien ce petit jeu de regard, cet effet magnet qui électrise l'échange. Tu vois ses regards qui musellent ta peau et ça te donne juste envie de savoir quel effet tu lui procures vraiment. Ta curiosité est sans doute maladive mais ça t'importes peu, tu l'as toujours su. « J’aime beaucoup c’que j’vois. » Mon reflux de réflexion s'estompe et laisse place à la lucidité, comme la lune se volatilise pour laisser le soleil croire qu'il est le seul à briller. Une part de moi s'enfièvre à l'idée de croire en l'implicite de ses propos. Peut-être qu'il est maladroit, pas habile ou tout bêtement angoissé par ce projet de petite envergure qui lui tient sans doute à cœur plus que de raison. Mes prunelles s'agrafent à la pointe de son index, il désigne un croquis aux lignes banales. « Comme celui-ci. Si on diminue un peu la circonférence du cercle et qu’on agrandi un peu l’éclair pour y ajouter peut-être un genre de personnage qui se fait piquer les fesses par la pointe de l’éclair, penses-tu que ça pourrait le faire ? » Proche, il s'éloigne dans un bond de surprise et manque de peu une chute. « Pardon ! J’suis tellement maladroit aujourd’hui ! Je sais pas du tout c'que j'ai » J’arque un sourcil alors que mes pupilles le poignardent. Son manque d'assurance perle à la surface de son épiderme. Je le sens suspect, presque coupable. Coupable d'une perte de temps, coupable d'un manque de sérieux, coupable. Coupable de ce blizzard qui enfume mon cerveau, me déconcentre. « Si ce n'est qu'aujourd'hui, alors tu es bon pour le reste de ta vie. » Dans ma voix se précipite l'absurdité constatée en des brises d'ironie. Une secousse de tête, écumé de mes hantises, je retrouve pied. « L'idée me semble bonne. J'ai laissé mon mac à l'entrepôt, si tu as du temps devant toi, on peut y aller et travailler ça tout de suite. Sinon, je travaillerai ça une fois rentré et je vous enverrai le schéma par mail.   » T'es à peine arrivé, mais tu peux pas te sortir de la tête que t'es noyé sous les responsabilités. Ton entrepôt est enlisé par les cartons et les affaires orphelines alors si tu peux rentrer tout de suite et terminer rapidement cette tâche qui ne représente que trois fois rien dans ta carrière, tu ne craches pas dessus. Tu as juste besoin de savoir ce qu'ils veulent au fond, rien de plus, rien de moins. Tu travailles ça de ton côté, tu leur montre le résultat et au pire des cas, ils t'assignent à ton bureau pour tout recommencer. Ma paume secoue le cylindre de verre, j'observe le liquide agresser les parois qui se dressent comme une cage autour de lui puis l'absorbe d'une seule traite. Le voilà libre, lui, et j'espère un jour pouvoir en dire autant de ma personne. Du revers de la main, j'essuie ma bouche. « Je ne suis pas garé très loin. On peut être à mon entrepôt en une vingtaine de minutes. » De la main gauche, je pianote sur celle de droite alors que mes yeux cherchent dans les hauteurs la saveur d'une aiguille ou deux mariées à la singularité des circuits circulaires. Si il accepte, t'es libre pour terminer ton déménagement dans les jours à venir et ça, c'est non négociable.

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    Lien du postMer 11 Juil 2018 - 3:40
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    Je me sens de plus en plus idiot en ta présence. Je ne devrai pas tarder à reprendre du poil de la bête et faire en sorte de redevenir cet homme sûr de moi et confiant que je suis d’ordinaire. Je vais absolument devoir arrêter de me montrer farouche en ta présence, c’est complètement insensé. Je soupire en reprenant une position adéquate sur ma chaise alors que je remarque que tu me scrutes du regard. En vrai, je me demande tellement à ce que tu peux penser à ce moment précis. Tu dois tellement me trouver étrange, n’est-ce pas ? Mais encore, là, je n’en ai rien à faire. Je ne me suis jamais soucié du regard des gens sur ma personne et ce n’est pas aujourd’hui que cela changera, même si tu es un spécimen intrigant, aussi beau sois-tu. L’ironie dans ta phrase, me fait revenir à la surface, au galop. Je dois me reprendre merde, tu n’es qu’un homme comme les autres. T’es loin d’être Dieu, après tout. J’essaye de faire abstraction à ton commentaire et écoute ce que tu as à dire, concernant mon idée. Se retrouve à ton entrepôt ? Et les autres là-dedans, je ne suis pas le seul à décider. Puis bordel ! Pourquoi pas ? Ils n’avaient qu’à le dire si ça leur dérangeait et si ce que j’ai proposé ne leur convenait pas. « J’ai rien de prévu avant demain, alors ça me semble bien. Comme ça, ça serait déjà ça de fait et de régler. Tout le monde sera content. » Je regarde les mecs pour voir si ça leur convenait et ils semblaient tous dire que ça leur en était égal, même qu’ils nous ont fait leur au revoir, t’ on remercier pour tes services, disant qu’ils te laissaient à mes bons soins. Mon Dieu, si je réagissais encore avec toi comme à ton arrivée, nous n’irions pas très loin. J’étais tout de même confiant que ma béatitude te concernant était terminée. Oui, t’es encore magnifique et je ne pense pas que cela changera. Après tout, ce n’est qu’une attirance passagère que j’ai eu. La semaine prochaine, voire demain, tout sera terminé. Une fois qu’ils eurent quitté mon appartement, nous nous sommes retrouvés seuls et heureusement pour moi, je me sentais bien. Je ne me sentais pas hanté par ces sensations bizarres que j’ai pu ressentir il y a quelques minutes. « Je ne suis pas garé très loin. On peut être à mon entrepôt en une vingtaine de minutes. » Je me lève, du manière beaucoup plus confiante de ce que tu as vue il y a peu, même si à l’intérieur, c’était toujours un peu le bordel, dans ma tête. J’ai pris en main ton verre vide ainsi que ceux des autres et une fois qu’ils ont tous été sur le comptoir du plan de travail de la cuisine, je suis retourné vers toi. « Allons-y alors ! » Je te souris, sincèrement cette fois désignant de la main l’endroit où se trouve la porte d’entrée. Non, ce n’était pas pour te jeter dehors, tu t’en doutes bien. « Par contre, j’pense que j’vais te suivre avec ma voiture ? J’pense pas que ça va te tenter de revenir me reconduire chez moi par la suite! » Et de plus, pour être totalement honnête avec toi et surtout avec moi-même, je ne suis pas certain que trop être en ta présence soit une bonne idée. Je fais des progrès, mais j’en ai encore à faire ça, c’est certain. Je t’ai donc suivi jusqu’à ton entrepôt et une fois arrivés, le Davi que tu as aperçus tout à l’heure était pratiquement disparu. Le vingt minutes n’avait pas été de trop pour me remettre les idées en place. Désormais, ça ne serait pas surprenant que des petites phrases de dragues se glissent ici et là dans mes phrases, simplement pour voir ce qui t’attire de ton côté. Ça serait bête de frapper un mur si en réalité les hommes ne te font aucun effet. Et je dois avouer que je suis extrêmement curieux, comme je suis tout de même jouer, je pense que ça pourrait être quelque chose d’intéressant, non ? Dès que l’occasion va se présenter, je vais débuter tout ça. Je suis donc sorti de mon auto, attendant que tu ouvres le tout pour pouvoir pénétrer à l’intérieur.  « Alors, pour le personnage, j'y ai pensé un peu dans l'auto et j'me demande si un cartoon pourrait faire le job ! » Quelqu'un peut me dire pourquoi j'enclenche tout de suite le boulot ? Ce n'est pas mieux non plus, si on termine trop rapidement, je devrais repartir chez moi. Prends ton temps Davi, tu n'es pas pressé et regardes, tu es en très bonne compagnie. C'est fou comment mon attitude a changée...
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    Lien du postMer 11 Juil 2018 - 13:54
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    — DAVI & JUPITER

    Deux ou trois portraits ici et là égarés, certains fixés aux murs, d'autres exhibés sur l'insolence du mobilier. Des linéaments familiers qui mutilent les faciès, l'impression d'apercevoir quelqu'un de mon passé. Un clignement et tout est supprimé. « Par contre, j’pense que j’vais te suivre avec ma voiture ? J’pense pas que ça va te tenter de revenir me reconduire chez moi par la suite ! » J'hausse les épaules dans un silence acariâtre alors qu'il me désigne la porte. Dans les mots qu'il vomit, des soupçons de méfie, la fuite. Il esquive ma démarche bienveillante d'un revers de paume comme pour débarrasser un costume négligé de sa couche cendrée. Ce n'est rien, presque rien, pourtant mon ego en prend un coup. Je le sens, carcasse au sol, la mâchoire éclatée. Je le sens me tirer sur les omoplates et me susurrer qu'il est temps de riposter. Pourtant, je ne dis rien, je reste de marbre, éteins. T'es plus le même Jupiter. Tu ne veux plus être le même. T'es trop dégoûté de tout ce qui s'est passé pour continuer comme ça. Tu le sais plus qui n'importe qui d'autre, les voies peuvent être déviées. Ma fierté me passe sous le talon. Elle peut crever, elle m'a bien trop souvent handicapé. J'attrape mon sac à l'arrachée et quitte d'un pas sûr la pièce. L'air extérieur s'engouffre sous mes narines à ma première respiration. J'ai envie d'une clope ou d'un peu plus mais son souffle, celui du brun un peu perché que j'ai décidé d'amener jusqu'à mon nouveau chez moi, me rappelle que j'ai pas le temps pour les détails, pas le temps pour me reposer, pas le temps d'extérioriser ces tempêtes qui détruisent tout en moi. Je rejoins ma voiture sans écart, sans contrefaçon. De toutes façons, ce soir, je me met mal, c'est décidé.

    Arrivé, je m'extirpe du bolide et retrouve l'artiste. Plus une brume sur son visage, tout semble dégagé, plus clair quand bien même il est la nuit noire. Celle où rien ne s’aperçoit. J'ai tapé dans la mauvaise direction, j'ai pris la mauvaise autoroute et je l'ai croisé à contre-sens. Trop de plans sur la comète, ce mec s'en fout et moi je crois encore être intéressant. T'as vieillis Jupiter, laisse tomber. Celui de l'année dernière, ce n'est plus toi, tu dois l'accepter. Concentre-toi sur ton boulot, c'est la seule chose qui importe à ce jour. C'est la seule chose que tu peux encore réussir, que tu vas réussir.
    « Un cartoon ? » En tête, seul le mot ' dégueulasse ' clignote. Je n'aime pas, je désapprouve, quelle idée ignoble. Peu importe, ce n'est pas pour moi, mon seul objectif, c'est de le satisfaire, de lui donner ce qu'il veut et d'empocher l'argent pour éviter d'en emprunter une fois de plus aux parents. « Bonne idée, on va essayer cela. » J'ouvre la porte de garage qui me sert d'entrée et du coin de l’œil l'observe, lui fait signe d'approcher. « Suis-moi. Désolé, c'est un peu le bordel, fais pas gaffe aux cartons. Je suis en train d'emménager et je n'ai pas encore eu le temps de m'occuper de tout ça. Fais comme chez-toi. J'arrive avec le mac. » Du menton, je lui dénonce l'emplacement du canapé avant de filer en trombe à l'étage pour récupérer mon matériel.

    Trois minutes, pas une de plus. Je descends changé, vêtu d'un débardeur blanc pour ne plus sentir les manches s'agglutiner sur mes avant-bras, le mac en équilibre à mon poignet. Je passe par mon bar, sort de ma main libre deux verres dont je remplis le fond de limonade avant de retrouver la douceur du canapé sur laquelle s'exalte mon invité. Je dispose le mac, vérifie qu'aucun rayon de lumière ne vienne perturber l'écran et me lance dans les modifications désirées.  « Cet entrepôt, c'est mon nouveau lieu de travail. Si on oublie tout le bordel, c'est plutôt spacieux. Tout ça, ça va devenir une agence de mannequinat. J'arrive pas moi-même à le croire. J'ai gardé l'étage pour vivre. Et toi, tu vis de ta musique ? » Je le questionne. Travailler dans le silence alors qu'il est là me semble dérisoire. Dans des mouvements maîtrisés, je finalise un premier essai que je lui dévoile en tournant l'écran.

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    Lien du postVen 13 Juil 2018 - 1:58
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    Cette petite balade solitaire en voiture m’a fait le plus grand bien. J’ai pu retrouver le contrôle face à une attirance que je ne croyais pas avoir pour la gente masculine. Et pourtant, l’effet que tu m’as fait, m’a rendu sot. Heureusement que je me suis repris et que j’ai décidé d’aller vers l’avant, parce que j’ose penser à ce que je serais devenu, là tout de suite, en sortant de mon véhicule pour être quelques minutes, seul avec toi. Certes, nous allons travailler sur le projet, mais tout de même. Alors, dès que je t’ai donné mon idée pour le cartoon, je me suis mis à te regarder pour connaître ton opinion et te suivre à l’intérieur. Je ne savais pas ce à quoi, tu pensais de mon idée, mais au bout d’un moment, tu t’es enfin affirmé, tu allais essayer, mais avant tout, il était primordial pour toi d’aller chercher tout ce dont tu allais avoir besoin. Je me demande toujours pourquoi tu n’as pas apporté le tout chez-moi, d’ailleurs.

    Je t’ai donc attendu pendant quelques minutes, alors que je me suis assis sur le petit canapé comme tu me l’as demandé, regardant un peu alentour de moi pour voir qui était ce jeune homme au prénom de planète. Dans un sens, je sais que je n’apprendrai pas grand-chose sur toi si je ne te le demande pas, puisque comme tu m’as dit, cela ne faisait que très peu de temps que tu étais arrivé en ville. Trois minutes chrono, tu es revenu et mon cerveau à tilté lorsque tu es arrivé dans ma ligne de mire. Ce débardeur blanc met tes muscles en valeurs ce qui fait scintiller dans mon esprit un panneau publicitaire où il est écrit danger, attention danger. Une fois de plus, je bavais presque. Par chance que je ne suis pas une fille, sinon il y aurait eu sans doute une jolie flaque sur le plancher. J’étais même en train de me demander si tu ne faisais pas exprès. Je sais bien que non, mais me faire des films, c’est mon genre, parfois. Je te suis du regard, voyant verser deux verres de je ne sais quoi avant de venir me retrouver sur le canapé. Un long soupire franchi la barrière de mes lèvres, tout juste avant que tu ne déposes tes fesses, qui semblent bien fermes à mes côtés. C’est parti pour le travail. Je fais la navette entre ton visage et l’écran, pendant que tu travailles. J’écoute ce que tu as à dire en même temps. « Future agence de mannequinat, wow j’avoue que j’vois truc. » Je regarde un peu alentour de nous, visualisant un décor artistique dans ce domaine. J’imagine le tout assez chic, sans en être prétentieux. Évidemment, je n’ai pas mon mot à dire, mais il y a de très bonne chance que je vienne voir l’effort que tu as mis dans ton projet. « Vivre de ma musique… pas tout à fait. On se produit parfois sur scène, mais ce n’est pas ce qui paie le mieux les factures. Ce n’est pas non plus ma place de gardien de but qui va me faire remporter gros… J'suis étudiant en biochimie à Harvard, sinon. » En fait, je n’avais pas vraiment de boulot. J’avais un bon montant d’argent pour mes études et ce que je gagne avec le sport et la musique me suffit pour mes dépenses personnelles. Oui, les fins de mois ne sont pas toujours faciles, mais en général, je me débrouille. « Pour ouvrir ta propre agence, t’as étudié dans le domaine ? C’est ta passion ? Qu’est-ce qui t’as poussé à te décider ? » Je te trouvais chanceux de savoir où tu voulais t’enligner pour faire carrière alors que je pense presque à tous les mois un changement de cursus.  De plus, je m'intéressais à toi, à ta vie, à ce que tu faisais de tes journées. Tu me semblais vraiment intéressant et très mystérieux.
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    Lien du postVen 13 Juil 2018 - 3:02
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    Tout ce que tu fais, c'est d'attendre en silence qu'une opportunité, une seule, te tombe sur la tête tel un éclair. T'es pas plus intéressant qu'un arbre à l'horizon. T'es fade, violet, un mélange du rouge vif et fureur qui a toujours parcouru tes veines et de ce bleu nostalgie qui te pousse à vouloir revenir ici et t'ancrer pour ne plus jamais disparaître. Tu dois te débarrasser de ce bleu, au plus vite, t'es fais pour être rouge, rien de plus. Ne l'oublie pas, ne l'oublie jamais, le rouge t'a mené au succès. Dans ses billes des étincelles, un courant qui abandonne de vives lumières sur son faciès. Je le sens regarder, dessiner de son âme les creux qui se filètent sous la fine couche de tissu opalin qui recouvre ma chair. Il me calcine à distance, m'immole d'un vaste frisson qui m'arpente jusqu'à la nuque. Lorsque je m'applique, laisse ma conscience inscrire son nom aux absents, je le sens toujours. Lui, à côté de moi, assis là un peu contre son gré, un peu contre cœur. « Vivre de ma musique… pas tout à fait. On se produit parfois sur scène, mais ce n’est pas ce qui paie le mieux les factures. Ce n’est pas non plus ma place de gardien de but qui va me faire remporter gros… J'suis étudiant en biochimie à Harvard, sinon. Pour ouvrir ta propre agence, t’as étudié dans le domaine ? C’est ta passion ? Qu’est-ce qui t’as poussé à te décider ? » Je me dépouille de toutes activités, ma paume gauche s'écrase sur mon genoux, le lustre nerveusement. Question banale, question bancale, parler de moi au passé prend un goût de mauvais rêve. Mon cœur est froid, mon corps est chaud. Tu n'as pas besoin de tout lui raconter, raconte-lui seulement ce qui t'importe. C'est à dire ta réussite, avant que tout ne s'écroule sous tes pieds. Avant que tu ne sois celui que tu es maintenant. « J'ai intégré le cursus d'Arts Plastiques d'Harvard en 2011, j'y ai passé six années. »  Du menton, je bascule puis remonte, affirme d'un léger mouvement mes dires comme pour moi-même me rassurer. Je perds pied, je sens mon palpitant trembler, m'éclater la cage thoracique. C'est douloureux, acéré. Je dois agir, faire quelque chose, cautériser. Jupiter, c'est l'heure de te réveiller. « Je ne vis que pour l'art et ma vie n'est faite que de ça. J'assimile tout à l'art, mes prouesses, mes échecs, mes dérives, mes relations... » J'humidifie ma lippe d'un coup de langue furtif et puise dans mon verre une lourde gorgée comme pour purger ma bouche. « Je vais peut-être te sembler dingue et complètement perché mais c'est un ressenti que j'ai. Tu as ce regard légèrement plissé, un peu curieux et débordant, le même que le miens lorsque je me passionne pour une oeuvre au musée. Alors je ne sais pas si je dois être gêné, j'ai quelque chose sur le visage ? » Impossible, je regarde bien trop mon reflet chaque matin pour rater une insanité sur la surface de ma porcelaine. De l'index, je me gratte le cuir chevelu tout en tenant tête. « Ne nie pas, je t'ai observé. » L'artiste en moi pense toujours à tout détailler, à tout analyser pour mieux comprendre, pour mieux assimiler. Il m'est impossible de saisir le sens de ses actions, de discerner un but dans les agissements qu'il entreprend mais la fragrance de l'alchimie humaine strangule mes narines.

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    Lien du postVen 13 Juil 2018 - 3:30
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    Je ne te connais pas et pourtant, j’ai cette vague impression que ton âme n’est pas serein. Que quelque chose te dérange à l’intérieur et j’ai une curiosité presque maladive qui me pousse à essayer de comprendre, de savoir ce qui se passe. Je ne me permettrais pas de te le demander directement. Je ne suis pas comme ça, surtout que nous ne savons absolument rien l’un de l’autre, à part ce que nous nous sommes dit jusqu’à présent. Et lorsque j’apprends que tu as fait six ans en arts plastiques à Harvard, je suis presque choqué. Comment se fait-il que je ne t’aie jamais vu jusqu’à il y a quelques jours ? Probablement, que ton aura n’est pas la même qu’elle était avant ton départ et qu’aujourd’hui, nous étions simplement fait pour se rencontrer. J’ai l’impression que tu n’as pas entré dans ma vie comme ça, si je peux dire cela ainsi, simplement pour un simple petit logo. Pourtant, je ne serais pas en mesure d’expliquer mon ressenti. J’hoche donc la tête pour te faire comprendre que j’ai bien compris et me pince les lèvres ensembles, parce que oui, j’ai encore ressenti que quelque chose te tracassait et BANG, je ressens une pointe de… regret ? Une fois de plus, je ne pourrais être en mesure de qualifier, mais en m’expliquant reliant tout à l’art, même tes relations, mon coeur se serre légèrement. Je ne touche pas à l’art, si ce n’est que la musique que je pratique, c’est bien dommage aucune relation, aussi futile soit-elle ne pourra voir le jour, à ce que je peux comprendre.

    Heureusement ou peut-être plus malheureusement pour moi, je n’ai pas eu le temps de réfléchir plus longtemps à la question que tu me pris au dépourvu. Tu m’as donc surpris à te regarder comme si je voulais te croquer, n’est-ce pas ? La honte ! Je soupire une nouvelle fois et secoue la tête… Je n’ai pas à avoir honte de quoi que ce soit, et le pire qu’il arrive, c’est que tu te moques de moi suite à la vérité ou encore que tu me montres du dégoût. « J’te rassure t’as rien entre les dents, rien sur la figure et je n'ai pas l’intention de nier. C’est peut-être bête à dire, même si ça m’est jamais arrivé, j’pense juste que j’t’ai trouvé attirant au premier coup d’oeil. T’as attiré mon œil, j’pensais avoir été un peu plus subtile. » Je rigole nerveusement. Je vais devoir faire attention à ma façon de te regarder. Surtout, si nous devons passer encore quelques minutes, peut-être heures ensembles. J’agrippe le verre de limonade et bois une bonne gorgée, une longue gorgée. « Désolé ! » Je regarde dans le verre, puis sur le sol, le mur devant nous, partout en fait. N’importe où sauf toi. Je ne m’attendais pas à ce que tu me demandes ça.
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    Lien du postVen 13 Juil 2018 - 18:16
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    Dans son souffle, par molécules le malaise s'échappe. Je suis roi, il est valet, les cartes sont pliées et lui avec alors dans de brèves expirations, il explique et plus encore, il s'explique. Lui et son attitude, lui et son silence revolver qui flingue mon équilibre sans la moindre pitié, qui feinte l'avance lorsqu'il n'est en réalité qu'à la traîne. « J’te rassure t’as rien entre les dents, rien sur la figure et je n'ai pas l’intention de nier. C’est peut-être bête à dire, même si ça m’est jamais arrivé, j’pense juste que j’t’ai trouvé attirant au premier coup d’oeil. T’as attiré mon œil, j’pensais avoir été un peu plus subtile. Désolé ! » Sa locution me flanque un sourire vague et difforme. Je le contemple, le mitraille alors qu'il m'évite, esquive tout contact, même le plus fictif. Tu vois bien qu'il n'est pas habitué et le pire dans tout ça, c'est que c'est ce qui fait que tu aimes ce moment. Parce qu'une fois de plus, tu sens que c'est toi qui tiens les cartes, qui tire les ficelles. Tu es pas le pantin, tu ne l'es plus depuis que tu es revenu et ça, ça te fais te sentir vivant, plus que jamais. Je pivote légèrement sur moi-même alors que mon champ de vision le piste, s'assure qu'il ne disparaît pas. « Ne t'excuses pas, j'aime plaire. Tu dis que c'est la première fois, donc tu n'as jamais été intrigué par un mec avant moi ? Genre vraiment rien ? » J'attrape son verre d'une main habile, me soulève d'un appui sur le coude et m'éloigne pour le remplir. Les mots sont d'autant plus faciles à poser quand je tourne le dos. « T'es pas vraiment discret mais t'es mignon, ça rattrape. » Le bruit du liquide qui s'éclate au fond m'absorbe. Impression de déjà vu, goût d'incendie, pathologie consciente. Schéma qui se répète, encore et encore dans ma tête. La mort, la fin, il y a toujours quelque chose qui fini par dévorer ces portions de bonheur qui finissent sur mon chemin à coup de lance-pierre. Peut-être demain, peut-être hier, peut-être à la dernière heure, au dernier souffle, le plus profond, le plus intense. J'essaye de ne pas trop réfléchir, ça me fais douter plus qu'il ne le faut, plus qu'il n'en est nécessaire, ça fait remonter des cadavres. Dans un pas pressé je retrouve le confort et la proximité alors que je dépose le récipient sur la surface plane où je fini par étaler mes jambes qui s'engourdissent. « Si tu ne veux plus m'adresser un regard c'est ton droit, par contre j'ai toujours ton logo à faire alors prête au moins tes yeux à l'écran. » Durant ce laps de temps léger et furtif, moi, je lui offre mon regard envers et contre-tout, sans gêne pour discerner et comprendre. Le comprendre, lui, lui et sa situation qui semble être un véritable poignard dans son dos de la part de son propre ego.

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