« J'avoue, ça sonne bizarre non ? » Bizarre? Non, c’est pas le mot que j’utiliserais. Seulement tu ne m’apparais pas comme le genre de mec qui puisse être malaimé. Après, être entouré de beaucoup de monde et de plusieurs femmes ne signifie pas non plus que tu reçoives l’amour dont tu as besoin de qui que ce soit d’entre eux alors je comprendre tout de même. Je ne pousse pas le sujet plus à fond cependant, trop distraite par ta présence à quelques centimètres à peine de moi. Lorsque tu retournes vers le plan de travail, je joue les innocentes en disant que je n’ai pas eu mon baiser du soir ce qui te fait sourire. J’aime bien ce petit jeu. « Tu n'es pas venue le chercher » Ma bouche forme un O alors que j’hoche la tête puis je ris doucement. « C’est bien vrai. » Je me redresse un peu, mais tu me devances; « C'est bientôt prêt. Après, tu pourras m'embrasser autant que tu veux bébé. » J’hausse un sourcil et croise les bras sur ma poitrine. « Bon d’accord… si je dois attendre, je vais attendre. » Même si, je dois l’admettre, je crève d’envie de t’embrasser depuis que tu as passé la porte. Je suis aussi consciente que, une fois la machine en marche, je ne pourrai probablement plus l’arrêter. Tu termines finalement de préparer le repas alors que j’en profite pour mettre la table et me demande; « Tu nous sers le vin ? » Je souris de plus belle et nous sers le jus dans ces coupes que j’ai sorti un peu plus tôt, les amenant vers la table où je m’assois la première. « Eh bien, ça m’a l’air délicieux.. merci bébé et bon appétit! »

Le repas s'est bien déroulé. On a parlé de tout et de rien... à travers une discussion normale, j'ai vraiment eu l'impression qu'on se connait depuis des années ; comme un vrai couple, finalement. T'es intéressante... t'es le genre de fille que je pourrais écouter parler pendant des heures, mais pas le genre de fille qui tomberait amoureuse de moi (justement, parce que t'es trop intéressante, pour te comparer à moi). Cela dit, ta grossesse semble t'amener un peu de solitude et un manque d'amour... Le père n'étant pas à tes côtés, je suspecte que ça doit être de sa faute, mais je peux me tromper. Bref, je reviens à la table après avoir mis les assiettes au lave-vaisselle, puis j'attrape ta main pour t'aider à te lever de ta chaise. Le rôle du mari parfait, je le joue à merveille. Dommage que ça ne soit qu'un jeu de rôle. Viens. J'ai repéré un speaker bluetooth dans le salon, et je n'ai pas pu m'empêcher de mettre une chanson et de t'emmener au milieu de la pièce, en posant une main sur ton omoplate et l'autre, dans ta main. Généralement, les filles ne s'attendent pas à ce genre de chose... Parfois on me repousse parce que c'est trop inhabituel (et louche), parfois, bah elles apprécient d'être traitée comme des femmes quoi, même si c'est éphémère. Je commence à danser sur le rythme, en te tenant près de moi. J'peux avoir mon bisou, maintenant ? Demandai-je, le sourire aux lèvres.

J’ai peine à croire qu’on s’entende si bien. J’ai l’impression de te connaitre depuis toujours même si tout ça n’est qu’un jeu et ce qui me peine d’avantage, c’est de savoir que, justement, rien de tout ça n’est vrai. Lorsque tu quitteras mon appartement, les chances pour qu’on se revoit sont minces. Une fois que tu m’auras baisé, les chances pour que tu m’adresses à nouveau la parole ou m’envoie un simple sms sont proches de zéro. Et si j’étais pas autant tombé sous le charme, je dirais même que tu joues le jeu et, qu’au fond, ça n’a rien à voir avec ta réelle personnalité. Alors je décide de profiter à fond puisque c’est éphémère et de me pas me rembrunir trop tôt; la nuit est encore jeune. « Viens. » Je prends ta main et te suis jusqu’au salon alors que tu lances une musique douce et romantique avant de m’attirer contre toi pour.. danser? Mon sourire s’élargit alors que je me positionne tant bien que mal avec mon ventre énorme. « Bon danseur en plus.. » Je regarde brièvement nos pieds et reporte mon attention sur ton visage parfaitement sculpté. « J'peux avoir mon bisou, maintenant ? » Tes dents blanches m’aveugle presque et je ne me fais pas prier pour t’offrir ce que tu demandes puisque je l’attends depuis le début de la soirée. J’humecte lentement mes lèvres et approche des tiennes lentement, mais sûrement. Nos corps bougent encore en rythme lorsque nos lippes s’effleurent enfin, envoyant un frisson dans tous mon corps et ces fameux papillons de la première fois volent dans tous les sens dans mon estomac.

À voir ta tête, tu ne t'y attendais pas... comme toutes les filles, en fait. Mais j'ai bien détecté que c'était ton genre. Après tout, t'es enceinte, tu t'apprêtes à accueillir deux filles dans ta famille et l'idée du rôle play où je joue ton mari t'as plu. Tu complimentes mes pas de danse, je te souris en retour. Merci. Toi aussi, d'ailleurs. Pas plus tard que trente secondes après, je te réclame ce fameux bisou dont tu me parlais plus tôt. Sans dire un mot, nous nous échangeons un regard complice, avant que tes yeux ne dérivent vers mes lèvres. Je t'imite, l'histoire d'un millième de seconde, avant de regarder à nouveau tes yeux. Je surveille tes moindres réactions et cesse les pas lorsque tu brises enfin la glace, en posant tes lèvres douces contre les miennes. Mes lèvres enveloppent les tiennes, puis j'entrouvre celles-ci pour reprendre mon souffle et plonge à nouveau dans ce baiser pleinement, passionnément. Reprenant les pas doucement, je me rapproche on ne peut plus de toi et t'entoure de mes grands bras, pour que tu sentes enfin la chaleur de mon corps. On a bien mangé, on a fait connaissance et maintenant, j'avais envie d'accélérer les choses entre nous... Je suis là pour ça aussi, tu dois le savoir. Je plonge alors l'une de mes mains dans tes cheveux et la dépose sur ta nuque pour t'attirer vers moi. L'autre main se baladent dans ton dos et descend jusqu'à tes fesses, que je caresse doucement pour tâter le terrain... Si tu me repousses, alors au moins, je saurai ce qu'il en est.

Tu me complimentes sur mes talents en danse et je me contente de sourire en roulant un peu les yeux, c’est facile quand on est bien mené de suivre les pas. Et puis, c’est pas comme si on dansait la salsa ou un autre truc compliqué dans le genre. Tu me demandes ensuite si tu peux finalement avoir ce baiser que je demandais plus tôt et je ne peux tout simplement pas te le refuser comme j’en meurs d’envie moi aussi. Tout débute doucement, comme si tu analysais ma façon de faire avant de vraiment y mettre du tiens, ajoutant passion et sensualité à l’échange en passant une main sur ma nuque et l’autre au niveau de mes fesses. Je me presse d’avantage contre toi en espérant que mon ventre ne te gêne pas trop, mes mains venant caresser tes biceps en remontant vers tes épaules et finalement ton cou que j’enlace pour t’attirer contre moi. Mes lèvres ne quittent plus les tiennes maintenant qu’elles ont fait connaissance et bientôt ma langue vient découvrir sa jumelle la chatouillant un peu comme pour la pousser à sortir de ta bouche. Putain t’embrasse encore mieux que ce que je m’étais imaginé et je redoute maintenant de ne plus pouvoir m’en passer. Mes mains quittent ton cou et descendent cette fois dans ton dos jusqu’à atteindre la bordure de ton haut pour passer dessous et toucher directement ta peau.

Tes lèvres sont aussi délicates qu'une plume, mais tes mains sur moi me disent que tu en veux plus. Le fait que tu ne me repousses pas lorsque je caresse tes fesses, m'encourage à commencer à les masser. Pendant ce temps, tu laisses balader tes petites mitaines sur mes muscles, puis les descends à mes reins pour les faire passer sous mon t-shirt. Toi et moi, on a clairement les mêmes idées, les mêmes envies. Le baiser prend plus d'ardeur, deviens plus langoureux, plus excitant. Je commence à sentir mon sexe prendre de l'expansion dans mon pantalon et ça deviens inconfortable. Je serre les doigts contre ton petit cul une dernière fois, avant de les remonter un peu pour commencer à remonter ta robe. Enfin, mes lèvres se détachent de toi et je baisse les yeux pour admirer ta petite culotte, puis ton ventre nu et finalement, je retire complètement ta robe pour apprécier la vue de ton soutien-gorge. Je plonge mes lèvres dans ton décolleté, parsème ta poitrine de baisers brûlants. Emmène-moi dans la chambre, bébé. Murmurai-je, à travers les baisers.

J’en veux plus, définitivement plus. Et bien que je peine à l’admettre, ça fait un bail que je n’ai pas fait ça et surtout avec une nouvelle personne alors je crains d’être nulle et maladroite. Pourtant, ça ne semble pas te déranger plus qu’il ne le faut parce qu’en un rien de temps, tu remontes ma robe et la fais passer par-dessus ma tête. Je te laisse regarder la marchandise avec un petit sourire en coin jusqu’à ce que tu plonges vers mon décolleté pour l’embrasser m’arrachant des soupirs d’aise. Heureusement, aujourd’hui, j’ai choisis un assortiment de sous-vêtements sexy et non ces trucs moches et beiges qu’on porte généralement lorsqu’on est enceinte. Lucky man you are. « Emmène-moi dans la chambre, bébé. » J’hoche la tête avec un petit sourire en coin. « Avec plaisir. » J’attrape ta main et te guide vers la pièce adjacente au salon, te fais passer l’entrée qui donne sur ma penderie et t’entraines jusqu’à ma chambre où je m’arrête plus ou moins au milieu de la pièce pour venir capturer tes lèvres à nouveau et remonter ton t-shirt que je te retire entre deux baisers brûlants. Une fois fait, j’ai la chance d’apercevoir tes nombreux tatouages sur lesquels je laisse glisser mes doigts avant de venir les embrasser. Ta peau est chaude et une odeur bien masculine se dégage de toi, le genre d’odeur enivrante d’un mec tout droit sortie de la douche. J’saurais pas dire c’est quoi ton parfum, mais je sais que je ne l’oublierai pas de sitôt.