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I LOVE HARVARD
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    EVERYTHING'S GONNA BE ALRIGHT
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    Lien du postSam 9 Juin 2018 - 18:13
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    Trois fois que la voiture de patrouille passe dans la rue. Trois fois que tu changes de trottoir, évitant la lumière des lampadaires qui éclairent les trottoirs. La nuit vient à peine de tomber, il y a encore du monde en ville et les passants qui flânent le long de l'avenue t'aident à te sentir en sécurité. Se noyer dans la masse, ne faire qu'un avec tous ces visages anonymes : c'est devenu une question de survie. Depuis ta rencontre avec Olympe, seule témoin du meurtre, tu sais que Boston n'est pas l'El Dorado que tu avais espéré. Reconstruire ta vie sur des fondations dont l'une d'entre elles ne t'inspire pas confiance te semble difficile. Alors tu restes fidèle à toi-même, ténébreux, renfermé, incapable de te détendre quand tu vois passer la bagnole de police pour la quatrième fois.

    Ca te prend comme une bouffée délirante.
    Un mélange de stress, de culpabilité, de peur et de colère. L'impression que tu ne sortiras jamais de ce cauchemar, que ce cadavre te poursuivra toute ta vie. Alors tu débordes, littéralement. Ce corps si calme et si réservé devient une enveloppe qui refuse de finir en cage. Tu sors le flingue de ta poche et attrapes la première passante à ta portée. Dans la pénombre de la nuit, son cri est étouffé par la main sur tu plaques sur sa bouche tandis que tu avances à reculons dans une ruelle perpendiculaire à l'artère, son dos contre ton torse, ses cheveux blonds mélangés à ta barbe. Avisé, tu sais comment la tenir pour qu'elle ne puisse se débattre ni s'enfuir. Tout dans ton attitude laisse sous-entendre que tu sais te servir d'une arme, même si, jusqu'à il y a peu, ce n'était que pour dégommer des canettes dans les rues de Detroit et faire peur aux ennemis de ton gang. Ton ancien gang. Celui auquel tu ne t'identifies plus, celui qui t'a fait croire que tuer quelqu'un n'était pas si grave. Conneries que tout cela ! C'est parce que peu d'entre eux ont déjà arraché la vie qu'ils se permettent d'affirmer d'aussi gros mensonges. Toi, tu sais. Le poison que représentent les remords ...

    A travers ta panique, tu ressens la sienne et le rythme de sa pulsation cardiaque grimpant en flèche. L'idée est de te protéger, de t'assurer une monnaie d'échange si, comme tu le penses, les poulets sont de sortie pour te cueillir ; pas de lui faire mal, tu ne la connais même pas. C'est certainement par soucis de transparence que tu murmures à son oreille, la voix tendue et le regard alerte en direction de l'entrée de la ruelle : Shh. Du calme. Obéis et tout ira bien. On a vu plus rassurant, mais tu n'es pas ce genre de mecs qui embobinent avec de longs discours. Les seuls monologues que tu t'autorises sont ceux que tu lis dans tes bouquins où subis dans tes cauchemars, quand tu t'imagines passer devant le juge et expliquer pourquoi tu as tué un homme qui ne t'avait rien demandé.
    Comme elle.

    Putain, Jet, qu'est ce que tu fous ?
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    Lien du postSam 9 Juin 2018 - 18:49
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    Everything's gonna be alright
    @Jet Foster  & Lisbeth

    « Il suffit d'une occasion pour faire d'un ange un démon. »
    La nuit tombait lentement sur Boston et les lampadaires commençaient gentiment à s’allumer un par un. Après une journée bien remplie entre élaboration des derniers examens pour ses étudiants, quelques corrections, suivies de petites courses histoire de remplir son réfrigérateur, Lisbeth pouvait enfin rentrer. Mais pas chez elle. Ce soir, elle avait bien l’intention de passer un peu de temps avec Clay. Ces derniers temps, ils se tuaient à la tâche et n’avaient que peu de temps pour eux. Cependant, la jeune femme pourrait bientôt souffler un peu, l’année académique s’achevant bientôt. Une fois les examens terminés et corrigés, elle serait définitivement en congé pour une période de quelques mois. Sans compter que son congé maternité débuterait dès la naissance de son enfant, prévue dans un peu plus de deux semaines. Pour le coup, elle était contente de bientôt arriver chez Clay. Quelle idée d’avoir voulu faire le trajet à pieds, aussi ! Elle était peut-être une sportive dans l’âme mais elle avait parfois tendance à oublier qu’elle était enceinte de huit mois et demi. La preuve en était son essoufflement qui commençait à la fatiguer. Bientôt, elle tourna dans la dernière ruelle la séparant du domicile du lieutenant quand soudain, sans qu’elle n’y comprenne quoi que ce soit, son dos se retrouva plaqué contre un torse puissant, une main couvrant sa bouche pour l’empêcher d’émettre le moindre son. La future maman n’eut pas le temps de réagir qu’elle se trouvait dans une ruelle sombre et isolée de l’axe principal qu’elle empruntait. Son premier réflexe fut de se débattre, instinct de survie oblige, mais le canon froid de l’arme contre elle et la prise de l’homme l’en dissuadèrent bien rapidement. Il y a quelques mois de cela, Lisbeth s’en serait fiché comme de sa première couche mais il y avait une vie bien plus précieuse que la sienne qu’elle devait préserver. Elle resta parfaitement immobile et se laissa guider par son assaillant. Cette scène la replongea une année plus tôt, alors qu’elle était traquée par les hommes de main de sa tarée de sœur jumelle. Cependant, la situation était différente cette fois. L’homme lui souffla alors quelques mots qui, peut-être, se voulurent rassurants. Et si c’était du bluff ? Et s’il avait l’intention de se débarrasser d’elle une fois qu’il aurait obtenu ce qu’il voulait ? Et puis d’abord, pourquoi s’était-il ainsi jeté sur elle pour l’emmener dans cet endroit glauque et sombre ? Alors que son cœur cognait dans sa poitrine comme s’il voulait s’en échapper, elle hocha lentement la tête pour lui faire comprendre qu’elle se tiendrait tranquille, comme demandé. Ou ordonné, plutôt. Dire qu’elle se trouvait à quelques minutes seulement de chez Clay… Clay, le père de leur enfant à naître. Clay, à qui elle n’avait jamais avoué ses sentiments, bien trop fière pour le faire. Une pointe de regret lui transperça le cœur. Si elle mourait ce soir… Elle préférait ne pas y penser. Pour l’heure, la future maman attendit la suite des évènements, le sang battant à ses tempes, aucun moyen d’appeler à l’aide.
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    Lien du postSam 9 Juin 2018 - 19:45
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    Le fait qu'elle coopère t'aide à temporiser. Tu l'entraînes jusqu'à l'endroit le plus sombre mais aussi le plus glauque de la ruelle, là où tu sais que les flics ne vous repéront pas s'ils passent une nouvelle fois le long de l'avenue. Impossible de savoir s'ils t'en veulent réellement où si une espèce de couvre feu a lieu dans cette ville dont tu ne connais pas la politique anti-délinquance. A Detroit, tout était facile : tu connaissais le plan de l'agglomération comme ta poche et la plupart des voyous des bas fonds, ceux que tu n'appréciais pas spécialement mais qui te respectaient parce qu'il y avait, dans ton dos, des tatouages qui signifiaient quelque chose. Ces preuves de ton appartenance à un groupe capable de te venger en cas d'attaque. Putain de gilet pare-balle qui n'a plus aucune utilité ici. A Boston, personne ne connait la meute et tout le monde se fout de plomber un connard comme toi, perdu dans son exile.

    Lorsque tu réalises que la passante est enceinte, ton cœur se serre. Voilà pourquoi elle ne se débat pas malgré les allures de viol en puissance que le choix de la ruelle donne à ta mise en scène. Qu'est ce que tu fous, putain ? Une mère ! C'est une mère, merde ! La chose la plus sacrée au monde pour les types qui, comme toi, n'en ont jamais eu. Choqué de tes propres actes, tu la relâches pour la laisser respirer mais la gardes en joue, prenant conscience que tu viens de merder monstrueusement sur le choix de ta monnaie d'échange mais gardant également à l'esprit que la police pourrait débarquer d'un moment à l'autre. Si seulement tout ça pouvait s'arrêter. Si la voix de la culpabilité qui tourne en boucle dans ta tête acceptait, ne serait-ce que pour une heure, de se taire. Alors peut-être que tu réussirais à y voir plus clair ?

    - Ok, on va rester ici un petit moment. Assieds-toi. Il y a quelque chose d'irréaliste dans la façon dont tu retires ta veste et la jette au sol pour lui offrir un coin sur lequel se remettre de ses émotions sans baigner dans la pisse et la crasse de ce boyaux trop étroit pour ne pas te sentir oppressé. Si l'esprit est fébrile, le corps, lui, n'en laisse rien montrer : Ta main ne tremble pas et ton regard est dur. Seule ta voix trahit un semblant d'excuses lorsque tu t'adresses à elle. Tout comme tu ne voulais pas tuer ce type, tu ne voulais pas faire peur à cette fille. Ca va aller ? Tu n'as jamais vu de ventre aussi énorme et te mets a redouter qu'elle fasse un malaise. Te retrouver avec un otage inconscient sur les bras ne ferait que t'enfoncer d'avantage quand on sait que tu ne pourrais jamais laisser une femme enceinte inconsciente dans ce genre d'endroit si dégueulasse que sa blondeur lui donne des airs d'ange tombés du ciel pour atterrir dans les ténèbres de ton enfer personnel.

    Les rencontre sont toujours le fruit du hasard, même celles des anges et des démons.
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    Lien du postSam 9 Juin 2018 - 20:52
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    Everything's gonna be alright
    @Jet Foster  & Lisbeth

    « Il suffit d'une occasion pour faire d'un ange un démon. »
    Lisbeth était bien placée pour savoir qu’elle devait se tenir à carreau. Ayant déjà fait face à un homme de main, elle n’avait pas hésité à le provoquer en le poussant à tirer sur elle s’il en avait les couilles. Elle se serait ramassé une balle entre les deux yeux si l’homme n’avait pas tilté qu’il la connaissait via le Dark Net. Elle avait bien failli mourir ce soir-là. Mais aujourd’hui, tout était différent. Elle était toujours téméraire, mais de manière plus raisonnable. Elle n’avait pas très envie que son corps sans vie soit retrouvé dans une ruelle sombre, glauque et crade. Alors elle obtempérait bien sagement bien que ça ne soit absolument pas dans sa nature. Parfois, il fallait savoir enterrer sa fierté. Une fois planqués dans ce passage secret, la jeune femme fut un peu surprise d’être libérée de cette étreinte forcée aussi rapidement. Elle se retourna alors vivement pour faire face à son agresseur. Elle se retrouva nez à nez avec un homme d’une trentaine d’années qui semblait stressé et à bout de nerfs. Pour un agresseur, il n’avait pas l’air très sûr de lui. Si on faisait abstraction de l’arme qu’il pointait sur elle. Cependant, Lisbeth ne lui fit pas le plaisir de lever les mains en signe de soumission. Hors de question. Son regard perçant suivit son mouvement quand il retira sa veste pour l’étaler sur le sol crasseux. Ainsi donc, le cœur de pierre s’était ramolli. Dans un élan de témérité, elle croisa les bras contre sa poitrine alors que son regard s’assombrissait un peu.

    « Je préfère rester debout. »

    Même si elle ne le montrait pas, la jeune femme tremblait de peur. Ses jambes semblaient se transformer en coton à mesure que le temps passait et que cette arme était toujours pointée sur elle, en direction de son ventre rebondi. Une furieuse envie de prendre ses jambes à son cou l’envahit mais elle ne devait rien faire de stupide qui mettrait sa vie plus en péril qu’elle ne l’était. Au changement de ton de l’homme, elle haussa un sourcil. C’est vrai qu’en s’étant jeté sur elle de la sorte, il n’avait pas pu remarquer qu’elle était enceinte. Il devait très certainement s’en vouloir un peu.

    « A votre avis ? Qu’est-ce que vous voulez ? »

    Car il l’avait enlevée pour une bonne raison, non ?
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    Lien du postDim 10 Juin 2018 - 14:55
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    Enceinte et caractérielle. Bien sûr, ça aurait été trop facile sinon. Tu pousses un soupire et récupères ta veste que tu lui tends. Il n'y a rien à fouiller dedans, tes papiers sont dans la poche de ton jean, à peine s'il reste quelques pièces dans celles du vêtement. Tu es à sec et à cran. Commence par mettre ton argent dans ma poche. Que tu lui réponds, désolé d'avoir à en arriver à ce genre de pratiques mais ne laissant rien paraître, pour garder l'autorité sur la situation. Seulement le cash, j'ai pas besoin du reste. Le reste, ses cartes de crédit, son permis, les photos qu'il y a peut-être à l'intérieure de son porte-feuille ... C'est pour ne pas entrer dans sa vie privée que tu la laisses faire à ta place. Un peu parce que tu ne préfères pas la brusquer dans son état mais, surtout, parce que les fragments de vie que l'on trouve dans le porte-feuille d'une personne en t'intéressent pas. Ils sont des détails encombrants sur lesquels le regard s'arrête malgré lui comme pour mieux se souvenir de l'autre. Tu ne préfères pas t'en souvenir. Savoir qui elle est, les boutiques au seins desquelles elle a une carte de fidélité et toutes ces choses qui la rendent aussi humaine que toi te rebutent. Mieux vaut ne pas connaître ses victimes, cela évite aux cauchemars d'être plus réalistes que la réalité même. Des cauchemars, tu en fais déjà trop pour en ajouter d'autres.

    Tu préfères ne pas lui dire qu'elle te servira de monnaie d'échange si les flics débarquent, que ce geste désespéré était celui d'un mec affamé et en manque de sommeil, rongé par le stress. Il ne faut pas qu'elle sache que tu es peut-être recherché, ce serait le meilleur moyen pour elle de courir te dénoncer alors que si tout se passe bien, tu pourras la laisser partir sans heurts et sans cris, comme si toute cette mascarade n'avait jamais existé. Alors tu laisses croire à une agression pour de l'argent. C'est un peu ça, au final, même si le fait de la détrousser ne t'habitait pas l'esprit au moment de l'entraîner dans la ruelle.

    Tendu, tu as besoin de fumé. Ce que tu fais en t'adossant contre le mur. Ta tête s'incline lorsque s'allume la flamme qui éclaire ton visage cerné. Même dans ce moment d'anarchie où la Loi ne semble plus exister, tu t'appliques à cracher ta fumée loin de la femme enceinte. Ce bébé n'y est pour rien, à quoi bon l'intoxiquer ? Tu n'as jamais aimé la méchanceté gratuite. Dans le gang, tu n'étais pas celui qui agresse sans raison. Ta violence ne répondait qu'à des provocations, parce que certaines situations nécessitent de tenir l'autre en respect mais ... pas celle-ci. Le regard tourné vers l'entrée de la ruelle, l'arme toujours au poing, tu réfléchis. Les tours de garde des policiers ne devraient pas tarder à s'échanger. Ce sera le moment de fuir et de rentrer au garage où la Ferrari t'attend. Quel comble de dormir dans une voiture volée aussi classe et de ne même pas pouvoir l'utiliser par peur de te faire prendre.

    - Un quart d'heure, pas plus. Après je te laisse partir. Mais tu sais, tout comme elle, qu'un quart d'heure peut paraître une éternité lorsqu'on se sent menacé. Silencieux, tu redescends en pression au fur et à mesure que la clope se consume entre tes doigts. Il y a quelque chose d'étrange dans ce face à face si muet qu'on entendrait presque les secondes s'égrainer. Tu réalises alors que la vie de monsieur et madame tout le monde est bien différente de la tienne, que ce genre de calme ne se serait jamais installé dans un échange avec des types de la rues et que vous en seriez déjà à vous mettre sur la gueule pour savoir lequel fuira pour sa liberté tandis que l'autre se fera placer en garde à vue. Les enjeux ne sont pas les mêmes, tout simplement. La porte de sortie civilisée et diplomate qu'est l'attente avant que chacun d'entre vous ne reprenne son chemin est une grande première pour toi. Heureusement, tu n'as jamais eu de problème avec le silence et ne te sens pas gêné de la regarder dans le blanc des yeux tout en restant aussi muet qu'une tombe.
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    Lien du postDim 10 Juin 2018 - 18:16
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    @Jet Foster  & Lisbeth

    « Il suffit d'une occasion pour faire d'un ange un démon. »
    Ainsi donc, tout ce cinéma était pour son argent, vraiment ? Lisbeth était un peu dubitative de toute cette mise en scène pour si peu. S’il voulait son cash, il allait être déçu. Ce n’était pas comme si elle se baladait avec mille dollars en poche. Obtempérant car toujours en joue et parce qu’elle n’allait pas perdre beaucoup, la jeune femme fouilla dans son sac à la recherche de son porte-monnaie. Elle sortit tout l’argent liquide qu’elle possédait, c’est-à-dire une centaine de dollar, qu’elle glissa dans la poche de l’homme. Ensuite, elle lui montra son portefeuille pour lui prouver qu’elle ne l’avait pas arnaqué et qu’il avait en sa possession tout son cash. Elle le rangea ensuite dans son sac, comme si cette scène surréaliste était normale. Son regard mordoré suivait tout ses faits et gestes, notamment quand son agresseur attrapa une cigarette pour fumer. Ça y’est, il allait lui faire envie, par-dessus le marché ! En apprenant qu’elle était enceinte, Lisbeth avait immédiatement cessé de fumer, la santé de son enfant primant. L’envie ne s’était pas spécialement fait sentir durant les mois qui avaient suivi mais maintenant que quelqu’un s’en grillait une à côté d’elle, ses démons se réveillaient gentiment. Quand elle apprit qu’il ne lui restait qu’un quart d’heure à patienter, la jeune femme se dit que ce n’était pas si terrible que ça. Enfin… Quand même un peu puisque l’arme était toujours pointée sur elle. Il suffisait d’un faux mouvement, d’une crainte irraisonnée pour qu’une balle perdue parte.

    « Excusez-moi de vous dire ça mais… Tout ça pour du cash ? Et puis, vous ne pouvez pas baisser votre arme ? Je ne vais pas m’enfuir, vous savez… »

    Elle soulignait un bon point : enceinte comme elle l’était, elle ne courrait pas bien loin alors inutile de tenter quelque chose de stupide. Lisbeth s’appuya contre le mur froid et humide situé derrière elle et croisa les bras. Ils n’avaient plus qu’à attendre et même si la situation était effrayante, Lisbeth savait conserver son sang froid. Ce n’est pas comme si elle n’avait pas failli se faire tuer à de nombreuses reprises ou qu’elle n’avait pas été en cavale des semaines durant quand elle vivait encore à Stockholm. Ce qu’ils ne savaient pas, c’était que bien des points communs les unissaient. Lisbeth, un ange ? Pas vraiment, non. Elle aussi avait tué, et de ses propres mains. Et pas n’importe qui : sa sœur jumelle, son propre sang. Alors autant dire qu’elle n’était pas blanche comme neige. Même si ç’avait été de la légitime défense. Des images défilaient en boucle dans son esprit si bien que son regard était perdu dans celui de l’homme. Elle était ailleurs, et ça se voyait clairement. Le temps passerait plus vite ainsi.
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    Lien du postDim 10 Juin 2018 - 19:26
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    Elle te rend la veste que tu attrapes sans compter les billets et enfiles à la hâte, preuve que l'argent n'est pas le soucis numéro un de ta soirée. Le fait qu'elle souligne la démesure de l'agression pour seulement récolter quelques dollars t'arrache un haussement d'épaules. Il y a bien des gamins qui se font planter pour un téléphone à la sortie des lycées, de nos jours ... L'homme est un loup pour l'homme, tout simplement.

    En réponse à sa demande, tu acceptes de baisser ton arme. Effectivement, elle n'ira pas bien loin dans son état. Par ailleurs, constater qu'elle n'a pas profité que tu la lâches pour crier à l'aide te rassure suffisamment pour la décharger de cette menace. Toi aussi, le fait de tenir quelqu'un en joue te rend nerveux. Non pas parce que tu ne l'as jamais fait, mais plutôt parce que la dernière fois que ça a été le cas, le type est mort et ta vie a volé en éclats. Dans la foulée, tu jettes ton mégot et tends l'oreille. La voiture de patrouille semble avoir cessé ses allées et venues mais tu ne peux prendre le risque de t'exposer trop vite ; toujours trop suspicieux pour accepter l'idée que la présence des policiers en centre ville est tout à fait normale et n'a rien à voir avec toi. Mieux vaut attendre encore un peu.

    Elle te regarde, adossée à son côté de la ruelle et tu te mets malgré toi à imaginer sa vie, alors qu'il est évident que c'est tout ce qu'il ne faut pas faire si tu ne veux pas te souvenir d'elle. A croire que ton esprit se bat avec tes principes pour t'obliger à considérer l'autre comme autre chose qu'un élément du décor. Qui est-elle pour garder tant de sang froid ? Alors que tous ceux que tu connais s'étant retrouvés avec un flingue sur la tempe se sont pissé dessus de peur ... Ton regard l'analyse, cherche une réponse que son apparence ne t'offre pas. Elle a pourtant l'air si douce avec son gros ventre et ses cheveux blonds. Qui te regarde derrière sa façade ? Cache-t-elle autant de secrets que toi derrière ses grands yeux noisettes ?

    - T'as pas peur ? La question sort toute seule, spontanée, comme s'il s'agissait d'une conversation tout à fait normale dans un contexte aussi atypique. Plus intrigué que vexé, tu envies son calme qui semble bien plus solide que le tien, ces derniers temps.
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    Lien du postDim 10 Juin 2018 - 21:06
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    Everything's gonna be alright
    @Jet Foster  & Lisbeth

    « Il suffit d'une occasion pour faire d'un ange un démon. »
    Lisbeth se détend légèrement quand l’arme pointée sur elle s’abaissa. Effectivement, elle n’avait pas émis un son quand il l’avait relâchée car elle savait que perdre le contrôle de son calme pouvait s’avérer dangereux. De plus, ce n’était pas dans sa nature de flipper ou de le montrer. Bien entendu, être tenue en joue était déplaisant mais, malheureusement, elle en avait l’habitude. C’était triste de constater à quel point sa vie fut mouvementée au point de ne plus avoir peur de crever à cause d’une balle. Mais aujourd’hui, elle n’était pas seule et ne le serait plus jamais alors elle devait se tempérer. L’homme qui se tenait en face d’elle n’avait rien des tueurs à gage à qui elle avait eu à faire. Eux n’hésitez pas à honorer leur contrat, se fichant pas mal des dommages collatéraux ou de savoir si leur cible était enceinte. Lui, par contre, semblait craindre quelque chose. Il ne lui avait pas tout de suite demandé son argent, preuve que c’était un prétexte. Peut-être qu’elle se trompait royalement mais ça l’étonnerait. Qu’est-ce qu’il cachait ? Et surtout, quelles étaient ses véritables intentions ? Cependant, la jeune femme ne prit pas la peine de lui poser ces questions car elle savait qu’il ne lui répondrait pas. Par contre, l’inconnu brisa ce silence sans vergogne. Il est vrai que son comportement pouvait intriguer : elle était menacée et bronchait à peine, c’était bien étrange.

    « Oui, j’ai peur, mais pas pour moi. »

    Ce qui était la stricte vérité. Mais elle n’allait pas lui étaler sa vie en lui expliquant que plusieurs tarés avaient déjà essayé de la tuer, alors une menace de plus ou de moins… Ils n’étaient pas là pour enfiler des perles et surtout pas pour discuter tranquillement de leur vie mouvementée.

    « Et toi, tu as peur de quoi ? »

    Question qui claqua dans les ténèbres comme un coup de fouet. Il avait beau cacher ses émotions, Lisbeth pouvait presque ressentir les vibrations qu’il dégageait.
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    Lien du postLun 11 Juin 2018 - 13:38
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    Pas pour elle ...
    Sa réponse te pince le coeur, sans que tu saches trop pourquoi. Malgré ta froideur et ton impassibilité, tu ne peux t'empêcher de ressentir une pointe d'envie pour ce bébé que sa mère semble vouloir protéger à tout prix. Sans pour autant être puéril au point de jalouser l'enfant, tu te dis qu'avec une mère présente et inquiète à ton sujet, tu n'en serais peut-être pas à là, à retenir une femme enceinte dans une ruelle mal éclairée de Boston. C'est donc ça, le courage des mamans ? Être prêtes à tous les sacrifices pour préserver leur progéniture ? Si tel est le cas, il faut reconnaître que cela force le respect et que cette femme sera probablement une excellente mère, du moins dans son attachement sincère au petit qu'elle porte.

    « Et toi, tu as peur de quoi ? »
    La question te crispe. D'une part parce que tu ne t'y attendais pas, d'autre part parce qu'elle implique une réponse à laquelle tu n'as pas envie de réfléchir, encore moins de la lui donner. De quoi t'as peur, Jet ? De ton ombre, c'est aussi ridicule que ça. Peur que le passé ne te rattrape, peur que les poulets finissent par te retrouver, peur de finir en prison, peur de perdre ta liberté, peur que ta vie ne s'arrête avant même d'avoir commencée, peur d'avoir tout gâché pour un coup parti tout seul ... Peur de tellement de choses qu'il faut au moins tout ton silence qui s'étire en longue secondes de tension palpable pour refouler l'angoisse que tu ne veux pas donner en spectacle à une inconnue. A personne, en réalité. Tu ne peux tout simplement pas te permettre de craquer ou de te livrer. Même ça, le fantôme du cadavre te l'a volé. Alors tu hausses les épaules avec nonchalance et te sors une seconde cigarette. Ce n'est qu'au moment d'en allumer le bout que tu réponds entre tes lèvres pincées sur le filtre :

    - De ne plus être libre, probablement.

    Une réponse générique mais qui résume parfaitement ce que tu ressens, sans pour autant t'exposer où te rendre vulnérable. Qui n'a pas peur de perdre sa liberté ? Tout le monde se sent forcément concerné par la question, c'est juste que la plupart des gens n'ont aucune raison se la poser. Mais demandez à un cancéreux s'il se sent libre, où à un employé sur-exploité qui ne peut pas se payer le luxe de démissionner car il a une famille à nourrir. Pour des raisons différentes de la tienne, certes, mais tu es sûr que ces gens là aussi ont peur de perdre leur liberté. Et tous ceux qui n'ont pas cette peur n'ont tout simplement encore jamais été confrontés à quelque chose qui les dépasses comme le meurtre de ce gérant de bijouterie te dépasse malgré toi. Bref, tu n'es pas différent des autres, tu as juste dérapé et, depuis, tu tentes au mieux de te remettre sur les rails. Ici, à Boston, où la bas, à Cambridge, tu aimerais refaire ta vie loin de toutes ces angoisses et de toutes ces responsabilités que tu ne peux te résigner à prendre. Te livrer te coûterait trop cher. La cavale est la seule option qu'il te reste.
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    Lien du postLun 11 Juin 2018 - 21:12
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    Everything's gonna be alright
    @Jet Foster  & Lisbeth

    « Il suffit d'une occasion pour faire d'un ange un démon. »
    On a tous peur de quelque chose, Lisbeth la première. A une certaine époque, elle aurait eu l’audace de répondre que rien ne l’effrayait. Elle n’avait pas encore découvert l’amitié, l’amour et la confiance. Depuis qu’elle accordait un peu plus facilement cette dernière, elle avait trouvé des raisons de vivre. Des peurs en avaient alors découlé. Peur de perdre ses proches. Peur d’avouer ses sentiments. Peur d’être une mauvaise mère. Peur que du mal soit fait à son enfant. Parfois, ces craintes lui pourrissaient la vie mais ne la rendaient-elles pas plus humaine ? Lisbeth s’était littéralement métamorphosée depuis qu’elle s’était ouverte, même si son caractère glacial était toujours bien présent mais enfoui en elle. Ce soir, une petite partie de ce qu’elle était une année plus tôt ressortait. Elle se tenait face à un type qui avait une arme et l’avait menacée avec. La future mère avait eu l’audace de lui répondre et de ne pas trembler devant lui. Elle avait vécu pire comme situation, comme se faire courser et se ramasser trois balles. Trois balles qui n’avaient pas eu le pouvoir de la tuer mais de l’envoyer à l’hôpital. Elle en gardait toujours les marques, fières preuves qu’elle était encore debout après toutes ces épreuves. Ne pas avoir peur avait quand même du bon, après tout. Lisbeth ne saurait se l’expliquer, mais l’homme se tenant devant elle l’intriguait. Il dégageait tout un mystère qu’elle voulait percer. Mais vu le caractère qu’il dégageait, elle doutait en tirer quoi que ce soit. Et les chances étaient très minces qu’ils se revoient, boivent un verre et tapent la conversation comme si de rien n’était. « Fais attention, Lisbeth, tu es bien placée pour savoir que la vie peut te réserver des surprises étonnantes. » Mouais, comme le fait qu’elle haïssait Clay et qu’ils finissent aujourd’hui ensemble et avec un gosse.

    « Tout le monde a peur de perdre sa liberté. »

    Que ce soit derrière les barreaux ou prisonnier d’un corps déchu, qui ne craignait pas de perdre sa liberté ? Pour l’avoir perdue quelques semaines, Lisbeth espérait que jamais cette situation ne se reproduirait malgré les actes répréhensibles qu’elle avait commis et qu’elle commettait encore, pour certains. Avoir tué sa sœur de ses propres mains pouvaient la mener droit en prison, même si elle avait encore toutes les preuves que c’était elle qui avait cherché à l’éliminer. Ses agissements sur le Dark Net pouvaient également la priver de sa liberté même si elle était bien souvent protégée par les gens pour qui elle travaillait. Après tout, elle avait de quoi faire pression, surtout avec tout ce qu’elle savait au sujet de hauts dignitaires. Fallait pas croire que les gouvernements étaient blancs comme neige, Lisbeth en avait lu, des horreurs. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire. Ou si, mais sa famille passait avant tout, à présent. Elle ne faisait que relayer l’information, après tout.

    « Vous n’allez pas la perdre, quoi que vous ayez fait, car vous êtes intelligent. »

    Elle avait l’air sûr d’elle et elle croisa les bras contre sa poitrine en regardant autour d’elle. Tout était devenu silencieux et rares étaient les véhicules qui passaient dans la rue transversale à présent.
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