Bon honnêtement tu t'attends pas ça, monsieur avait un fierté d'hommes et toi tu faisais la gueule donc autant dire que c'était le bordel et puis y'avait ses mots qui reviennent en mémoire tout le temps depuis que vous vous étiez pris la tête. Donc naturelemment, tu l'avais envoyé chier à son message avant de finalement comprendre qu'il faisait des efforts. Tu soupires quand tu poses ton téléphone, Gisèle, cette infirmière qui malgré 40 ans de travail ici, faisait des miracles te regarda Ouais, c'est compliqué, me regarde pas comme ça, je suis un idiot  Elle te sourit, et tu mets ton bonnet, parce que tes cheveux commencent à se perdre avec cette merde de chimio et tu refuses d'être chauve mon dieu l'horreur, tu préfères crever que de te laisser pourri. Et la voilà avec de la glace, sourire sur aux oreilles, t'es posé devant la baie vitrée, avec tes bras pris par ses fichus fils, mais c'est obligé, t'as rechuté, encore. Tu pensais l'avoir vaincu mais t'as replongé janvier et en mai, autant dire que ce sont des echecs. Tu joues avec des petits ou même des moyens, tu supportes pas la salle des adultes parce que c'est de la merde et faut être honnête deux secondes, ils pensent tous à mourir, sauf qu'ici c'est différent. Ils sont tous malades et ils le vivent tellement bien. Tu manges ta glace, tout en jouant aux dés avec des enfants d'au moins douze ans mais ça te fait rire et même sourire. Ce sont les risques du métier d'enfant non ? Et toi tu l'attends, parce qu'il a dit qu'il allait arriver mais plus les minutes passent, plus le temps devient et tu désespères ..

@Royce A. Magyar

Au début, j'étais réticent à l'idée d'aller à l'hôpital. Je déteste ça, même pour vous dire que j'ai même pas assisté à l'accouchement de mon fils. Seul regret. Mais ça, c'est parce que j'avais largué sa mère quelques jours avant et elle ne m'a pas prévenue qu'elle avait accouchée bref. Sinon la plupart du temps, j'évite ces endroits. J'ai déjà été enfermé dans un hôpital psychiatrique pendant mon adolescence et je déteste les infirmières, le personnel et encore plus les autres patients. Je sais pas trop à quoi m'attendre. Hugo m'a demandé de venir le voir et certes j'ai envie de le voir, mais je sens que je serai pas à l'aise. Je fais un effort, un énorme effort. Après lui avoir présenté mes excuses et dit que je l'aimais bien, je dois continuer à l'épater. Bref, j'arrive, je me repère comme je peux, je vois cette Gisèle et je lui dis que je suis Royce Force, blabla, son frère en gros, pas son mari lol. Elle me laisse passer et j'ai du mal à repérer Hugo au début. Il est blanc comme un cul, pâle, un bonnet sur ses cheveux avec des fils de partout. ça me fait un choc, vraiment. Salut... je lui souris, je sais pas comment l'approcher en fait. Je me sens con. Terriblement con.

Bon c'était peut-être une très mauvaise idée de le faire venir ici, tu n'avais pas pensé aux enfants et même au fait qu'il soit père avant de réagir après, oups.. Tu ne voulais pas le malheur du petit Oscar, du si peu que tu avais eu la chance de le voir, il était adorable, mais voir des enfants ça peut choquer aussi. Clio s'en foutait, elle jouait avec eux comme je jouais avec eux. Néo lui préférait rester sur son ordinateur à mixer tout en bossant avec moi, deux mondes différents mais réels. La, tu invitais une personne différente ici et c'était sans doute le plus stressante. La petite sur mes genoux, tu commenças à lancer le dé avant de faire quelques points et tu souris grandement Encore gagné ! Allez à toi lâches-tu alors que tout le monde lança le dé, et tu entends la voix d'un homme, celui à qui tu avais demandé l'impossible, te voir dans un sale état. Tu tournas la tête vers lui pour sourire petit à petit lentement, tu ne réalisais pas qu'il était là en fait, mais bon c'était idiot pour tout le monde hein. Tu humectas tes lèvres avant de déposer la petite sur ses pieds Salut toi t'as choisi la solution de facilité avec le fauteuil roulant et ton traitement déposé directement sur ce dernier, comme ça aussi tu pouvais faire des courses dans les couloirs mais chut, alors tu regardas les enfants puis Royce avant de te décaler un peu Tu veux qu'on aille ailleurs peut-être ? tu savais pas si il se sentait bien ou pas bien en fait, donc tu demandais au cas où

Voir tous ces gosses malades, ça me fait quelque chose. Maintenant que j'y repense, Leevy aussi a eu un cancer et elle a rechuté au tout début de notre relation. Elle avait aussi son traitement, mais pas de la chimio, pas comme Hugo, pas aussi poussé. Sérieux je me prends une claque dans la gueule quand je le vois comme ça. Je suis tout déprimé tout à coup, avec une expression de cire. Euh ouais. Je peux pas rester dans cette pièce. que je lui confie. Limite, si je reste plus longtemps je fais une crise d'angoisse. J'ose même pas regarder les enfants, je me sens juste... pas à ma place, pas du tout, comme si je violais leur intimité. Hugo qu'est-ce que tu me fais faire sérieux ? On bouge du coup et je marche à côté de lui, lui et sa chaise roulante. Tu tiens le coup ? bête question mais je sais juste pas quoi lui dire en fait...

Tu te sens stupide en fait de l'avoir emmener ici parce que ici c'est ton coin à toi, ton jardin secret, et même si la moitié sont malades, t'as l'impression d'être à ta place ici. Mais voilà, c'était plus fort que toi, tu voulais le voir et peu importe ou, c'était ici. Tu lui proposes de bouger parce qu'il ne mérite pas réellement ça en fait et finalement ça te fait mal. Tu humectes tes lèvres en roulant avec lui a ses côtés et tu regardes ainsi Royce discrètement dans le coin d'oeil en entendant sa question Ouais t'inquiète, j'ai l'habitude .. Mais tu devrais pas en fait, c'est ainsi. Vous arrivez enfin dehors, c'était plus aérant pour tout le monde et puis tu pouvais marcher aussi dehors c'était le deal avec Gisèle, tu restes cool 1 heure et tu peux profiter du jardin pendant 1 heure, ainsi tu te levas avec la perfusion avec toi pour avancer Me regarde pas comme ça, je suis un grand garçon, je peux me lever tout seul sans aide et te voilà sur tes deux pieds comme un grand, tu avances néanmoins lentement sur les allées tu veux qu'on parle d'autres choses que de qu'on s'est en message y'a deux secondes et de ce qu'on dit à voix haute la dernière fois ? ça va t'es cool non ? Et tu lui laisses pas le choix finalement comment va Oscar ? première rencontre et pour graver en ta mémoire ce petit ..

Je sais pas si c'est pour rire ou s'il se braque car j'ai voulu l'aider à se relever mais je baisse le regard. C'est à peine si j'ose le toucher c'est quand même fou. Quand je pense qu'il a déjà reçu des coups que je lui ai infligé... est-ce qu'il a rechuté à cause de moi ? Je pensais que la drogue arrangeait tout... bref, mieux va pas lui demander, pour le moment en tout cas. Je marche à ses côtés, les mains dans les poches, libre à lui de me prendre le bras s'il veut, je ne le repousserai pas. Je veux qu'on parle oui. je me pince les lèvres et direct, il me parle d'Oscar. Ce petit fait fureur auprès de toutes mes conquêtes c'est ouf. J'en suis presque jaloux. il va bien. je souris car c'est quand même gentil de demander. Maintenant qu'on est tous les deux dans notre cocon, éloignés des regards curieux, je me permets d'y aller franco. Parce que cette discussion, on peut pas l'avoir par sms, on doit l'avoir ensemble, entre adultes. Je suis perdu Hugo et... triste. je regarde encore à terre pour ne pas montrer que je suis ému. O Royce ce gros sensible, ce fragile, comme le disait si bien Sacha. J'angoisse à l'idée que tu... meurs. Je ne termine pas ma phrase mais je le dis et putain, j'ai ma gorge sèche, comme si mes larmes allaient bientôt couler, vieux puceau que je suis.

Le regard planté sur lui même Clio t'aide pas, alors pourquoi lui ? Mais tu te rends compte que tu y es allé un peu fort sans doute non? Et voilà que tu t'en veux, crétin de Magyar bordel.. Tu te permets d'avancer lentement donc le plus rapidement que tu puisses aller en fait et tu souris doucement à sa remarque. Le petit va bien mais lui ? Et tu as a peine le temps de lui demander qu'il veut discuter, tu ne sais pourquoi d'ailleurs, tu finis par t'accrocher légèrement à lui : excuse 1 : il va trop vite. Ça marche à tous les coups et meme avec Loup. T'es un pur genie, tu le sais carrément. Il veut dire discuter, il veut parler et ses paroles, tu finis par le retourner pour qu'il puisse te regarder, sérieusement Tant que je n'ai pas décidé que ce soit terminé, je gagnerai okay ! Je le vis depuis trop longtemps pour que ce truc stupide gagne contre moi et même si je suis fatigué, je respire, fous le toi dans le crâne, je vais continuer à te faite chier encore longtemps, cheveux ou pas cheveux sur ta tête petite blague sur la calvicité que tu vas avoir, rip tes cheveux. Mais voilà que tu ajoutes Et j'ai compris que c'est difficile pour toi, je sais que tu dois protéger ton fils et je sais que je suis malade et je suis désolé, c'est pas réellement la meilleure chose que je puisse t'offrir à part peu près de l'espoir et encore cette salope de maladie me suivra à vie donc .. euh .. bref je suis désolé, j'aurais pas du te traiter d'enfoiré et encore faire un scandale sur le parking .. tu gères les excuses, mais t'as l'habitude d'en donner..

En fait, rien ne me rassure à l'idée qu'on puisse être quelque chose de plus tous les deux. Déjà, je suis nul en couple, je fais souffrir tout ce que je touche et j'ai un problème, celui de toujours vouloir plus, ce qui veut dire que je vais voir ailleurs car je pense avec ma bite. Et puis, fréquenter un homme est déjà difficile pour moi alors assumer au grand jour ? C'est impossible. Vivons heureux, vivons cachés Hugo. Mais je peux pas nier, je peux pas nier ce truc ou plutôt ce putain de truc plaisant à la fois et douloureux que je ressens pour lui. Je pensais pas que ça pouvait me tomber dessus comme ça, un crush avec un garçon. Bref, j'ai trop d'émotions d'un coup et faut que je décharge tout ça et Hugo est la seule personne à qui je peux parler de ça en fait. Mais la drogue va te tuer avant... voilà, j'en parle, car ça me blesse qu'il soit obligé d'être stone ou drogué, même en ma présence. J'aimerai retrouver ce Hugo au petit matin, clean et juste lui-même. Je vois pas d'issue en fait, à nous deux. Et s'il te plait te braque pas, juste, écoute-moi. je relève enfin le regard vers lui et je soupire. Je te kiffe putain, ça tu le sais très bien et j'ai besoin de toi... mais s'il t'arrive quelque chose, si... je pourrai jamais m'en remettre. Alors quoi ? Je dois faire quoi Hugo, pour souffrir le moins possible ? Car l'un ou l'autre, ça me fera quand même mal. si je te vire de ma vie, je vais mal le vivre et si tu quittes ma vie, je vais aussi mal le vivre. Putain de casse tête chinois.

Et ses mots sur ma drogue, tu humectes tes lèvres lentement finalement, il vient te sortir ça comme ça avant que tu décides d'ajouter je suis obligée.. je suis obligée s'en prendre sinon je pourrais pas faire ça.. marcher avec toi ici, aller en cours ou même passer du temps avec ma famille.. Je serai cloué ici parce qu'elle m'aide à tenir une journée complète debout.. même Clio ne le sait pas ça, mais il va comprendre que c'est une drogue differente de l'herbe que tu prends parce que tu t'ouvre à lui lentement, trop même, sauf que c'est plus fort que toi. Tu le regardes, il te regarde enfin, enfin putain sauf que ce regard tu le connais par coeur. Ton père le possède, ta soeur et ton frère aussi, sans parler de tes meilleurs amis. Tu soupires doucement en baissant ta tête et puis merde tu le fais, parce que t'es comme ça, sans prise de tête généralement, tu fais le premier pas, chose inhabituelle. Tu l'embrasses du mieux que tu peux, juste pour profiter finalement, personne autour, juste vous deux dans ses foutus jardins, tu en as besoin de ça. Et quand tu te détaches, tu le regardes dans les yeux reellement parce que tu ne sais pas quoi dire si la seule solution pour tu sois heureux c'est que tu partes, alors fais le mais si tu restes, si tu restes, s'il te plait, ne m'abandonnes pas .. parce que tu refuses de perdre quelqu'un et tu refuses d'être dépendant à quelqu'un si c'est pour souffrir..

Je suis obligé, qu'il dit. Sans doute qu'il y a d'autres solutions mais c'est la seule qu'il préfère. Soit, je connais pas son taux de douleur, si ça tombe, à sa place, je me droguerai aussi. Mais qu'il comprenne que ça me plaise pas ? Juste ça. Je soupire alors, je ne me bas plus avec lui plus longtemps. C'est sa vie, sa santé, pas la mienne. Et là, sans que je m'y attende, il m'embrasse. Ok, on est pas vraiment en public mais y'a d'office quelqu'un qui aurait pu nous voir. Je me pince les lèvres et j'hausse les épaules. Et bien, on peut encore se voir, mais le jour où ça fera trop mal... je m'en irais. C'est le deal que je te propose, je peux pas faire plus. C'est délicat, j'ai l'impression de me rapprocher aussi de ma mort en le côtoyant, bizarre non ? Comme si je vais quand même tomber, quoi que je fasse. Tu veux que je fasse quoi ? après tout, son avis compte aussi. Je veux savoir à quoi il pense.