Les deux jours les plus longs de ma vie. Je n’ai jamais cru qu’ils se termineraient. Mais c’est le calme. Un calme impossible. Je regardes le plafond. Je fixe ce dernier. Ma mère est prête. Je le suis. Mais nous sommes en avance. Peu importe. Ma mère porte cette robe rouge longue ouverte sur la jambe légèrement. Ce gilet qui cache ses épaules. Et je porte ce costume. Je tourne les yeux vers elle. Je me redresse. Ma mère est une femme parfaite. Tellement. Je souris doucement. Elle me sourit. Je souris réellement. Bien longtemps. Mais appréciable. Je décide de me lever. Elle remet ma cravate. Elle remet ma veste. Une vraie maman. Je décide de sortir avec elle. Et Harper. Un détail. Ma mère a toujours apprécié Harper. Petite. Moyenne. Et aujourd’hui encore plus. Surtout depuis que nous sommes meilleurs amis. Et plus. Elle est au courant de tout. Même de sa tentative. Et elle me rassure. Elle m’aide. Elle me soutient. Ma mère est parfaite. Nous avancions en direction du restaurant. Une table mise à l’écart. Comme depuis deux jours. Un plaisir. Une table ronde. Je pourrais regarder les deux. Je pourrais rester silencieux. Ma mère s’installe. Je fais de même. Et la voilà. Elle est magnifique. Encore plus belle qu’avant. Je vois ma mère se lever. Elle a du lui faire la bise. Je n’ai même pas vu. « Harper, je suis heureuse de te revoir » Et si familière. Je me lève enfin. Je contourne la table. J’embrasse sa joue. Tu m’as manqué Je chuchote. Je suis discret. Je souris doucement. Je sais que ma mère nous observe. Je sais qu’elle nous regarde. Mais je souris. Je finis par m’asseoir. Je regarde Harper. Je regarde ma mère. Et c’est ma mère qui entame la conversation « Comment vas-tu ? Et Henri, comment va-t-il ? » Demande-t-elle. Je me sens de trop dans ce diner.
Je n’osais pas venir. Mais il avait proposé, et il s’agissait aussi de sa mère. Cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas vue. J’étais encore plus stressée qu’avant, je savais, j’étais certaine que Zeph l’avait mise au courant au sujet de ma tentative. De toutes les mamans, elle était celle qui était la plus maternelle avec moi mis à part la mienne. Depuis la disparition de mes parents, lorsque je venais en Belgique, elle avait toujours pris soin de moi comme sa propre fille. Dès mes cinq ans. Parfois je me disais qu’elle avait du déceler dès mon plus jeune âge pour amour pour son fils, rien ne lui échappait. C’est pourquoi j’étais d’autant plus stressée à l’idée de la voir ce soir. Je n’étais plus avec Alejandro et c’était le moyen que Zeph avait trouvé pour me remonter le moral. Sa maman. Nous dinions au restaurant alors je m’étais vêtue d’une robe longue en satin très chic, et d’un bleu royal. Les cheveux attachés en chignon, ma pochette serrée contre moi, j’observais la salle du restaurant avant de finalement me faire guider par une hôtesse jusqu’à leur table. Un grand sourire déployé sur mon visage, heureusement, j’ai toujours les bracelets offerts part Noah qui cachent mes cicatrices longitudinales. Sa mère est resplendissante, le temps n’a pas d’emprise sur elle, les soucis conjugaux non plus. Je l’embrasse. « Moi aussi, je suis ravie, ça fait si longtemps j’ai l’impression. » dis-je avant de croiser le regard de son fils à qui je souris timidement. « Toi aussi. » murmurais-je doucement à son oreille tandis qu’il m’embrassait la joue. Je me sens observée, puis je m’asseois. « Je vais bien merci et vous ? Je suis vraiment navrée pour votre divorce, Franklin m’a appris … » disais-je avant de continuer. « Henri va bien, il est assez occupé en ce moment, mais tout va bien. » Puis je tourne mon regard en direction de Zeph. « Et toi ? Comment te sens-tu ? »
Je ne suis pas bien. A cause de la réunion de famille. Enfin pas avec elle. Rencontre avec la belle famille. Et simplement. Je regarde la scène. Elles sont tellement belles toutes les deux, je me sens presque chanceux de les avoir. Je viens sourire. Je les vois. Elles se donnent les politesses. Je me lève. Je lui embrasse la joue. Je finis par sourire à son commentaire. Je m’assois à mon tour. J’écoute leur conversation. Ma mère et les potins. Je savais qu’elle aimait. Je savais qu’elle adorait ça. Mais là. C’était Harper. Je pince mes lèvres. J’entends la question. Je regarde ma mère. Puis Harper. Je souris doucement. Ca va merci, oui ça va t’inquiète. Mais ma mère me regarde. Je souris un peu plus. Je la vois ouvrir la bouche. C’est trop tard. « J’ai appris pour ton accident. J’espère que tout va bien. La voiture est détruire de ce que m’a dit Franklin. Et le reste, tout va bien Harper ? » Le reste ? Je fronce les sourcils. Le reste. Les médicaments. L’alcool. La drogue. Je regarde la table. Personne ne devait être au courant. Sauf ma mère. Bien sur. Je lui avais dis. J’avais besoin d’un soutien. Harper était ma meilleure amie. Zeux campait sur ses idées. J’avais besoin d’un regard neuf. « Tu as fait extrêmement peur à Franklin et à moi-même aussi. J’espère ne plus jamais avoir cette discussion avec toi. » Ma mère qui l’engueule. Je tourne les yeux vers ma génitrice. On dirait sa mère. Je savais qu’elles étaient proches. Mais à ce point. Je suis surprit. Mais sa main vient prendre celle de ma meilleure amie. Je sais qu’elle s’inquiète. Quand je lui ai appris. C’était le pire moment de sa vie. Je le sais. Je l’ai senti. Mais je tourne les yeux vers les femmes de la table. Nous pourrions évité de parler de ça s’il vous plait … Parce que je suis mal à l’aise. Sa tentative était une erreur. Je finis par regarder ma mère. Je vois le serveur à la table. Et il propose de l’alcool à tout le monde. Je regarde après Harper. Je vois ma mère en pleine discussion avec le serveur. Et ma main frôle la sienne doucement Je suis désolé … Pardonne moi s’il te plait … Je la regarde dans les yeux. Je suis sincèrement désolé de cet échange.
Je suis gênée. J’ai toujours eu peur que sa mère voit en moi une mauvaise influence pour son fils alors j’essaye de me tenir au mieux près d’elle, cachant mes poignets sous la table. Je lui souris. Il a de la chance d’avoir une mère aussi douce, aussi charmante et aimante. J’observe Zeph du coin de l’oeil comme si nous étions encore ces adolescents qui n’avaient encore jamais couché ensemble. J’essaye de paraitre chaste devant sa mère pour qui je ne suis encore probablement qu’une enfant, mais avec lui à côté, c’est compliqué. Des jeux de regards se font entre mère et fils et je me sens encore plus gênée. J’essaye de me faire toute petite entre eux deux, lançant un regard furtif à Zeph, comme pour lui demander un peu d’aide alors que je me fais engueuler par sa mère. Puis je la regarde, avec un petit sourire. « Oui, ne vous en faites pas, plus de peur que de mal, je vous assure. » Mais rapidement, je comprends qu’elle est au courant. Alors un nouveau regard furtif s’adresse à mon meilleur ami, cette fois-ci plus vindicatif. Je lui fais de gros yeux en essayant d’être discrète. Traitre. Je me fais toute petite face à elle. D’un côté, elle me rappelle vraiment ma maman. Je l’observe avec douceur. « Je vous le promets. Je suis … vraiment navrée de ce que j’ai fait endurer à Franklin, ce n’était pas dans mes intentions, je vous l’assure. Je sais qu’il a eu une année difficile. » dis-je sincèrement avant de le regarder à nouveau, plus compréhensive. Avec plus de tendresse. Je comprends finalement qu’il le lui ai dit. C’est sa mère après tout. Je tends la main en sa direction, hochant doucement la tête. « Ca va, t’inquiète. » lui murmure-je doucement. Même si j’ai envie de passer à autre chose. « Et vous êtes à Boston pour combien de temps ? J’aimerais beaucoup vous inviter à diner à la maison, Henri serait plus que ravi de revoir un visage familier. » Je souris à Zeph. Je me sens en famille. Je finis par reprendre, m'adressant à mon meilleur ami. « Zeph, tu comptes venir au summer camp ? »
J’entends. Les paroles de ma mère sont dures. Mais elle a toujours su prendre soin de Harper. D’une façon maternelle. Surtout en Belgique. Harper dormait avec moi. Harper jouait avec moi. Je pense qu’elle a toujours vu ce côté parfait en elle. Celui que je vois tous les jours. Je finis par sourire faiblement. Mes yeux tombent sur la table. Elle a comprit Harper qu’elle ne parlait pas de ça. Elle a comprit. Elle comprend toujours. Et ma mère insiste. J’entends mon prénom. Je lève les yeux. Je vois le regard de ma mère. Je vois le regard de ma meilleure amie. Enfin si plus avec affinités. Mais je baisse les yeux. Je suis honteux. J’ai honte de la situation. Je finis par m’excuser. Je lui serre la main lentement. J’ai l’impression d’être un enfant qui se cache. Je souris même faiblement. Et voilà qu’elle parle de diner avec Henri. Je finis par regarder ma mère. Henri et elle. Une grande histoire d’amitié. Je l’entends se réjouir. Comme si la nouvelle était parfaite Juste mercredi normalement. Et ce sera avec grand plaisir Harper Le serveur nous serve en vin. Je regarde finalement Kenny à sa question. Le Summer Camp. Je réfléchis. Je pince mes lèvres. Je sais pas, j’avais prévu de rester un peu en Belgique et … Ma mère me coupe Oui il y sera, Franklin, je peux me débrouiller toute seule. Je finis par sourire faiblement à ma mère. Elle dit ça. Mais elle est plus bas que terre. Je le sais. Je la vois tous les jours. Tous les jours que Dieu fait. Mais j’hoche la tête doucement Bah du coup oui, je vais m’inscrire, tu y vas aussi ? Je demande. Je pose la question. Elle attendait la réponse non ? Elle voulait savoir. Et finalement les entrés arrivent. Je me rends compte que je suis mal à l’aise. J’ai l’impression de faire double conversation. Je ne suis pas à l’aise. J’ai appris que tu avais déménagé de chez Noah et Hades, tout va bien ? Tu veux venir à la maison ? Enfin maison. Je ne suis pas allé depuis une semaine. Ma mère étant là. Je ne comptais pas l’abandonner. Et puis Zeus comprendrait. Il n’était pas encore au courant. Il ne le savait pas encore. Je devais tenir jusqu’à mercredi. Après ce sera parfait.
J’ai honte. J’ai l’impression de me faire engueuler par mes propres parents. D’un autre côté, je me sens bien. Le fait de me faire sermonner de cette façon me rappelle que j’ai en quelque sorte une famille aussi ? Elle agit avec moi comme une mère et ça me fait me sentir encore plus proche de mon meilleur ami. Je l’observe du coin de l’oeil tandis qu’elle me suggère d’éviter de recommencer. Je baisse finalement les yeux. Avec elle, je ne peux pas agir comme avec tout le monde. Je redeviens automatiquement une enfant. J’acquiesce en son sens. Je sens la main de Zeph qui vient serrer la mienne doucement sous la table. Je la serre à mon tour, discrètement. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de vraiment discuter depuis ma séparation. Je suppose que nous en aurons le temps ultérieurement. Tandis que le serveur vient remplir nos verre, je propose à sa maman et Zeph de se joindre à nous pour un diner à la maison en compagnie d’Henri. Elle a l’air ravi, je sais qu’elle l’aime beaucoup. Après tout, il est mon parent de substitution. Je sais que même s’il ne le montre pas, il est prit d’effroi depuis ce que j’ai fait. Il s’en veut. Je sais que ça lui remontera aussi le moral de voir des gens qui lui sont familiers. Elle a aussi l’air de tenir au fait que son fils vienne au summer camp. Je réponds à Zeph avec un petit sourire. « Je me suis déjà inscrite. » A vrai dire, Noah m’y a un peu forcée. Et Henri m’a dit que cela ne pourrait me faire que du bien, mais je vais passer un petit moment à New-York avec les Kennedy, puis dans les Hamptons probablement. Histoire de m’y reposer. Respirer l’air marin et lire. « Oui, je suis chez eux pour l’instant … » Encore une idée de Noah qui a refusé que je me réinstalle chez moi ou chez Alejandro. « Non .. t’en fais pas. Je ne veux surtout pas m’imposer, j’ai déjà l’impression de le faire chez eux. » Et aussi, je n’ai pas envie d’entendre les gémissements intempestifs d’une certaine Stella à travers la porte de sa chambre. Je préfère de loin la mort. Et surtout, chez Noah, je n’ai pas la tentation constante de la personne dont je suis amoureuse près de moi. Je lui souris doucement, puis sa mère. « Bon appétit ! » lance-je avant d’entamer ce que j’ai dans mon assiette. « Merci de m’avoir invitée ce soir, j’ai vraiment l’impression d’être en famille. »
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Les deux jours les plus longs de ma vie. Je n’ai jamais cru qu’ils se termineraient. Mais c’est le calme. Un calme impossible. Je regardes le plafond. Je fixe ce dernier. Ma mère est prête. Je le suis. Mais nous sommes en avance. Peu importe. Ma mère porte cette robe rouge longue ouverte sur la jambe légèrement. Ce gilet qui cache ses épaules. Et je porte ce costume. Je tourne les yeux vers elle. Je me redresse. Ma mère est une femme parfaite. Tellement. Je souris doucement. Elle me sourit. Je souris réellement. Bien longtemps. Mais appréciable. Je décide de me lever. Elle remet ma cravate. Elle remet ma veste. Une vraie maman. Je décide de sortir avec elle. Et Harper. Un détail. Ma mère a toujours apprécié Harper. Petite. Moyenne. Et aujourd’hui encore plus. Surtout depuis que nous sommes meilleurs amis. Et plus. Elle est au courant de tout. Même de sa tentative. Et elle me rassure. Elle m’aide. Elle me soutient. Ma mère est parfaite. Nous avancions en direction du restaurant. Une table mise à l’écart. Comme depuis deux jours. Un plaisir. Une table ronde. Je pourrais regarder les deux. Je pourrais rester silencieux. Ma mère s’installe. Je fais de même. Et la voilà. Elle est magnifique. Encore plus belle qu’avant. Je vois ma mère se lever. Elle a du lui faire la bise. Je n’ai même pas vu. « Harper, je suis heureuse de te revoir » Et si familière. Je me lève enfin. Je contourne la table. J’embrasse sa joue. Tu m’as manqué Je chuchote. Je suis discret. Je souris doucement. Je sais que ma mère nous observe. Je sais qu’elle nous regarde. Mais je souris. Je finis par m’asseoir. Je regarde Harper. Je regarde ma mère. Et c’est ma mère qui entame la conversation « Comment vas-tu ? Et Henri, comment va-t-il ? » Demande-t-elle. Je me sens de trop dans ce diner.
Je n’osais pas venir. Mais il avait proposé, et il s’agissait aussi de sa mère. Cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas vue. J’étais encore plus stressée qu’avant, je savais, j’étais certaine que Zeph l’avait mise au courant au sujet de ma tentative. De toutes les mamans, elle était celle qui était la plus maternelle avec moi mis à part la mienne. Depuis la disparition de mes parents, lorsque je venais en Belgique, elle avait toujours pris soin de moi comme sa propre fille. Dès mes cinq ans. Parfois je me disais qu’elle avait du déceler dès mon plus jeune âge pour amour pour son fils, rien ne lui échappait. C’est pourquoi j’étais d’autant plus stressée à l’idée de la voir ce soir. Je n’étais plus avec Alejandro et c’était le moyen que Zeph avait trouvé pour me remonter le moral. Sa maman. Nous dinions au restaurant alors je m’étais vêtue d’une robe longue en satin très chic, et d’un bleu royal. Les cheveux attachés en chignon, ma pochette serrée contre moi, j’observais la salle du restaurant avant de finalement me faire guider par une hôtesse jusqu’à leur table. Un grand sourire déployé sur mon visage, heureusement, j’ai toujours les bracelets offerts part Noah qui cachent mes cicatrices longitudinales. Sa mère est resplendissante, le temps n’a pas d’emprise sur elle, les soucis conjugaux non plus. Je l’embrasse. « Moi aussi, je suis ravie, ça fait si longtemps j’ai l’impression. » dis-je avant de croiser le regard de son fils à qui je souris timidement. « Toi aussi. » murmurais-je doucement à son oreille tandis qu’il m’embrassait la joue. Je me sens observée, puis je m’asseois. « Je vais bien merci et vous ? Je suis vraiment navrée pour votre divorce, Franklin m’a appris … » disais-je avant de continuer. « Henri va bien, il est assez occupé en ce moment, mais tout va bien. » Puis je tourne mon regard en direction de Zeph. « Et toi ? Comment te sens-tu ? »
