PINK, can we work it out, can we be a family? ❀ je détestais ce genre de situation. quand j’étais en conflit avec ma famille. parce que ça me donnait l’impression d’être en froid avec le monde entier et.. ouais, je le vivais mal. mais les mots de zeno ? j’pouvais pas accepter. j’pouvais clairement pas laisser passer ce qu’il pouvait dire à mon sujet. come on, il me connaissait mieux que ça non ? ouais, c’était ça le problème. il me connaissait sûrement trop pour savoir ou taper pour que ça fasse mal. et il avait réussit parce que ses messages, c’était un torrent de larmes que ça avait déclenché. mais j’y pouvais quoi, moi, si je m’étais totalement entichée d’elliot ? le coeur à ses raisons que la raison ignore. c’était sûrement le proverbe le plus véridique au monde. le pire ? j’avais oublié des trucs dans l’appartement que l’on partageait et.. j’avais la trouille d’aller les récupérer. la trouille de tomber sur lui probablement. alors ça devait faire bien vingt minutes que j’étais devant la porte essayant de capter s’il y avait du bruit ou non à l’intérieur. autant, saphir je pouvais l’affronter. autant, zeno c’était une toute autre histoire. et c’était finalement les mains un peu trop tremblante que je finissais par rentrer les clés dans la serrure inspirant lentement quand la porte s’ouvrait. fallait que je me calme en vrai. j’posais mon sac à l’entrée, avançait lentement vers le salon et.. échec. il était là, sur le canapé. j’avais le coeur qui se serrait presque automatiquement en fait. « j’fais vite, t’auras pas à me supporter longtemps » que je lançais la gorge serrée. même si je comprends pas comment est-ce que tu peux me détester comme ça.

Je ne te déteste pas à proprement parler Vega. Je ne te déteste pas tout court en vérité. Ce que je déteste, c’est de voir comment tout le monde dans cette famille semble s’échanger ses conquêtes et ses coups de coeur comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Fut un temps où on aurait jugé les Rowan pour ça alors que d’un seul coup, on est aussi pire qu’eux en fait. Et ce qui m’a le plus blessé dans cette histoire, c’est que malgré mes avertissements et mes protestations, ma voix n’aura été qu’un courant d’air de plus à tes oreilles –tu t’en est complètement foutu et t’as tout fait dans mon dos Vega, c’est ça que je digère pas. Parce qu’on n’est pas comme ça, parce qu’on se cache rien nous… pourquoi commencer maintenant? J’suis affalé sur le canapé que Wes a squatté encore une fois la nuit derrière quand j’entends des clés dans la serrure. J’porte pas trop attention au départ parce qu’entre lui et Saphir, ça peut être n’importe qui. Ce à quoi je ne m’attends pas, c’est de te voir toi sortir de nulle part. « J’fais vite, t’auras pas à me supporter longtemps » Je fronce les sourcils et me lève presque aussitôt du canapé. « Tu fais quoi ici Vega? » j’éteins la télé et fais quelques pas derrière toi.

PINK, can we work it out, can we be a family? ❀ j’aime pas cette situation et je sais que dans le fond, tu le sais aussi. parce que je suis clairement pas le genre à chercher les conflits. en fait, je les évites autant que je peux. je déteste ça. je déteste quand on hausse la voix. je déteste décevoir les autres aussi. et même si je ne t’ai pas vu au moment de notre altercation, j’avais aucune difficulté à imaginer la déception dans ton regard. alors ouais, j’allais faire vite. j’allais juste prendre des affaires et je repartirais. tu pourrais même agir comme si tu ne m’avais pas vu. mais non, j’étais pas là pour me battre avec toi. moi, dans le fond, j’avais besoin de mon grand frère, pas de cette guerre que tu semblais vouloir me livrer. sauf que tu sais zeno, y a des mots que tu peux pas dire. surtout pas à moi. et si jaxon m’avait blessé en les prononçant, toi, tu m’avais littéralement arraché le coeur. alors à l’entente de ta voix, je baisse la tête, joue nerveusement avec mes mains avant de répondre dans un murmure « j’ai juste oublié des affaires » j’te jure, j’ai le ventre nouée comme si j’allais gerber d’une seconde à l’autre, c’est horrible de ressentir ça. « puis je te laisserais mes clés comme ça.. » comme ça je reviendrais plus. tu pourras m’éjecter définitivement si t’en as envie. même si c’est pas ce que moi je veux. « je.. je fais vite. » et ouais, je me répète mais je te jure que je suis pas là pour la confrontation. et j’aurais largement préférée que tu ne sois pas présent à vrai dire.

Tu ne te retournes pas lorsque je m’adresse à toi, tu ne cherches pas non plus à me regarder, au contraire. Et je sais ce que tu ressens parce que je te connais. Et je sais à quel point tu dois être terrifié présentement, mais j’peux pas te laisser faire ça Vega. « j’ai juste oublié des affaires » Oui, ça je sais. Je les ai bien vu dans ta chambre et tous les jours j’ai espéré que tu viendrais pour les récupérer. Parce que comme ça tu ne pourrais plus m’éviter. Parce que comme ça tu devrais me faire face. Mais peut-être que t’arriveras encore une fois à te défiler. « puis je te laisserais mes clés comme ça.. » Je serre la mâchoire. Ne le dis pas, s’il te plait. « Vega…» « je.. je fais vite. » Je fais un pas de plus et pose finalement la main sur ton épaule. « Gaga… regarde-moi. » Mon ton est doux même s’il y a une tempête à l’intérieur de moi. J’ai envie de gueuler et de te prendre dans mes bras en même temps. Saphir, t’es où quand on a besoin de la Suisse?

PINK, can we work it out, can we be a family? ❀ j’aurais jamais imaginé qu’on puisse en arriver là toi et moi. parce que de base, on avait une relation tellement fusionnel que dans ma tête, il était tout simplement impossible qu’on puisse se brouiller de la sorte. et pourtant.. regarde nous zeno. je ne suis même plus capable de te regarder dans les yeux. et même si c’est bête, quelque part, j’ai peur. peur que tes mots soient de nouveau un peu trop fort pour moi alors ouais, j’ai juste pas envie de me confronter à toi. très honnêtement, si je pouvais disparaître, je le ferais. parce que tomber nez à nez avec toi c’était limite le pire des scénarios. puis tu sais très bien comment je fonctionne zen’. par message j’ai fais la forte mais si là, tu oses rien que lever le ton sur moi, y a de forte chance pour que je fonde en larme en un temps record. j’ai aucune force face à toi -ni avec personne d’ailleurs. et j’suis tellement apeurée que je garde le dos tournée plutôt que te faire face. j’peux pas, je te jure que je ne peux pas. mais quand ta main se pose sur mon épaule, je tressaille. j’ai mes poings qui se serre et doucement, je bifurque vers toi. p’tain, c’est tellement horrible ce que je ressent là. j’arrive pas à saisir le moment où l’on a arrêté de se comprendre et ouais, ça me fait tellement de peine d’en être rendu là. « je suis désolée » tu vois, je m’étais jurée de ne pas te demander pardon parce que t’étais allé trop loin dans tes mots et en trente secondes, j’ai craqué. mais ça vaut quoi des excuses dans tout ça ? je suis quand même entichée de lui et ça, toi, tu l’acceptes pas.

Ça me tue de te voir comme ça, de nous savoir si loin même si t’es si proche physiquement. C’est comme si on était à des années lumières l’un de l’autre, qu’on ne savait plus du tout comment se comprendre ou même par où commencer pour le faire. T’es ma sœur, ma princesse, une part de moi pour toujours. Alors pourquoi est-ce que ça m’fait aussi mal de te regarder comme ça? Ma main sur ton épaule, tu tressailles comme si je t’avais brûlé avec un fer à blanc. J’entrouvre les lèvres, j’ai un mouvement de recul, les mots me manquent. « je suis désolée » Ouais… et moi donc. Mais j’arrive pas à le dire. J’arrive même pas à avaler correctement. Tu ne bouges pas plus et je sens l’émotion qui me monte à la gorge. Oh hell no. Je serre un peu plus les dents, un peu plus les poings. J’ai les jointures blanches et la mâchoire suffisamment tendue pour couper du verre. « πριγκίπισσα* » Je respire mal, mais essaie tout de même de reprendre mes esprits. Je fais un pas et passe mes bras autour de toi, posant ma joue sur le côté de ta tête et te serrant fort contre moi. À défaut de trouver les mots, peut-être que tu comprendras avec des gestes..

*princesse

PINK, can we work it out, can we be a family? ❀ est-ce que tu l’accepteras un jour ? j’sais pas. vu ce que tu as pu me dire, j’en ai pas spécialement l’impression. et j’peux pas aborder le sujet parce que j’ai pas envie que tu deviennes aussi virulent en face de moi. par message c’était déjà douloureux, si tu tiens les même propos en face à face, j’pense que j’pourrais clairement m’écrouler. tu vois comme j’en souffre de cette situation ou pas ? t’es mon frère. mon grand frère. mon repère. t’es celui à qui je disais tout, qu’était là pour me border le soir parce que j’ai jamais eu de cesse d’être une enfant. t’es celui qui venait calmer mes pleurs, mes doutes, mes angoisses et d’un coup, on s’parle plus ? c’est pas comme ça qu’on est censés évoluer tu sais. moi, j’pensais sincèrement que tu te tiendrais à mes côtés jusqu’à la fin. et peut être que t’as raison, peut être que c’est de ma faute mais j’ai rien prémédité et je ne comptais certainement pas te perdre dans le processus. et j’sens que tu t’écroules toi aussi. c’est à cause de moi ? parce que j’ai du mal à le supporter de te mettre dans cet état tu sais ? et quand t’es bras viennent se refermer autour de moi, je fond en larmes, littéralement. à tel point que j’en ai du mal à respirer. mes bras s’accrochent autour de toi comme si tu pouvais t’échapper d’une seconde à l’autre. « me laisse pas » que je sanglote misérablement. j’veux pas que tu m’abandonnes, encore moins que tu me détestes. alors s’il te plaît, reste.

Je n’sais pas combien de temps j’pourrai supporter d’avoir ce froid entre nous Vega. J’ai déjà suffisamment de merde dans ma vie sans en plus y ajouter des problèmes avec ma petite sœur, cette part de moi dont je ne pourrai jamais me détacher. J’en veux déjà à nos parents de nous avoir caché Nora-Blue, j’en veux à Courtney d’être la folle furieuse qu’elle est devenu, j’en veux à l’univers de ne pas arriver à y trouver ma place. Alors t’en vouloir à toi aussi? C’est au-dessus de mes forces. J’ai besoin de toi comme t’as besoin de moi Gaga alors comprends quand je te tiens comme ça tout contre moi, comprends que je ne veux pas te perdre. Tu fonds en larme et je ne sais toujours pas quoi ajouter. À travers tes sanglots, ta voix tremblotante s’élève et me fend le cœur. « me laisse pas » Je secoue faiblement la tête de gauche à droite, les yeux fermement clos pour y retenir prisonnière les larmes qui menacent de couler. « Jamais » Je te serre un peu plus fort pour calmer tes tremblements, mais la vérité, c’est que je tremble tout autant que toi et que d’un moment à l’autre, mes jambes ne me supporteront plus.

hj; Ce putain de rp trop triste steplait ;__;

PINK, can we work it out, can we be a family? ❀ est-ce que j’ai tout fait foiré entre nous ? j’ai peur tu sais que ce soit le cas. que tu ne me pardonnes jamais de m’être entichée du mauvais gars. j’te jure, si je pouvais je lui tournerais le dos mais j’suis juste moi avec mon coeur d’artichaut, incapable de faire une croix sur ce mec que je ne connais quasi pas. il me fait me sentir vivante en fait et c’est peut être bête mais je me suis perdue dans tout ça. mais j’pourrais pas supporter que ça me coûte notre relation parce que contrairement à ce que tu as l’air de croire, tu comptes pour moi. t’es mon grand frère, mon tout, l’épaule sur laquelle j’ai toujours pu me reposer. comment je suis censée faire si toi t’es plus là ? et j’ai l’impression que le sol est en train de défaillir sous mes pieds, j’ai la sensation que je pourrais m’écrouler d’une seconde à l’autre et ça me rend dingue. parce que quelque part, je sais que c’est à cause de moi mais je n’ai pas choisis tout ça. je n’ai pas choisis. et je m’accroche tellement à toi là que ça pourrait sonner comme désespérée. peut être que je le suis parce que c’est bien plus facile de rester fâchée à distance mais face à toi, je mêne pas large. « je t’aime » tu le sais ça ? j’espère que tu le sais parce que c’est terriblement vrai. mon monde, il a toujours tourné autour de saphir et toi, je grandis peut être mais pour ça ça ne change pas.

Je sais que t’es là pour venir prendre tes affaires. Que tu veux en avoir fini avec nous –avec moi du moins- pour pouvoir vivre ta vie librement et ne plus avoir à choisir entre nous et ton mec (j’arrive même pas à prononcer son nom en pensée tellement il m’enrage), malgré tout, j’veux pas te laisser faire ça. J’veux pas te laisser bouger tout simplement parce que si je te laisse faire, si je te laisse prendre tes affaires et t’en aller, alors je n’sais pas quand on te reverra. Quand on aura la chance de passer à nouveau du temps tous les deux comme on l’a toujours fait. Quand tu t’inviteras dans mon lit pour des calins ou que tu t’allongeras la tête sur mes genoux quand j’essaie de jouer à un jeu vidéo rien que pour que je te caresse les cheveux. J’veux pas devoir oublier ces moments, j’veux pas t’imaginer en train de pleurer comme tu le fais présentement ailleurs que dans mes bras Vega parce que c’est moi qui devrait être là, pas moi qui devrait te mettre dans cet état. « je t’aime » Je te sers un peu plus si c’est même possible à imaginer et cette fois une larme coule réellement sur ma joue. Eh merde. « Je t’aime petite sœur.. » que je murmure à travers mes dents serrées en respirant difficilement. Éventuellement, je vais devoir te lâcher. Comme on laisserait un enfant partir de la maison, un oiseau partir du nid. Tu vas devoir voler de tes propres ailes. Mais pas maintenant, pas tout de suite. J’ai envie, juste un instant, de prétendre que cette étreinte qui me fend le cœur et le recolle en même temps n’est pas dû à notre engueulade la plus violente qu’on ait connu durant nos 22 ans de vie commune.