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{ always expect the unexpected }
crédit/ tumblr ✰ w/@Florian Lefebvre

C'était du n'importe quoi. Du jamais vu pour Toni, la fille bourrée d'assurance superficielle pour les yeux des gens et qui se sentait les jambes se transformer en guimauve tandis qu'elle se tenait là, devant le hall de Harvard, à attendre cet inconnu qu'elle avait branché assez rapidement. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle ait osé faire ça... et qu'en plus, ça ait marché. Tout était parti d'un défi pour son bizutage, du grand n'importe quoi, quelque chose qui était censé faire rire son bizuteur et qui finalement s'était terminé par un rendez-vous. Un rendez-vous qui s'était décidé à la dernière minute et qui avait fonctionné. Contre toute attente, Florian avait accepté. Un prénom qui sonnait terriblement français, ce qui n'était pas pour déplaire à Toni. Elle avait également pu voir à quoi le jeune homme ressemblait et franchement, elle avait tiré le gros lot. C'était effrayant, assez déroutant dans le fond de se retrouver en date avec un garçon qu'elle ne connaissait pas, mais aussi terriblement excitant. Elle avait proposé des cupcakes, il avait accepté et elle se retrouvait là, à l'attendre, les bras croisés dans sa jolie petite jupe qu'elle avait mise pour l'occasion. Pour faire bonne impression comme on dit. Ses longs cheveux blonds arrangés sur le côté, elle laissait ses yeux verts décrire les gens qui passaient, patientant nerveusement de tomber sur le visage qu'elle espérait. Celui de ce fameux Florian. Et c'est alors qu'elle le vit, tout aussi mignon que sur sa photo, si ce n'était encore plus. Souriant doucement, elle se rapprocha de lui jusqu'à arriver à sa hauteur à mi-chemin. "Florian, c'est ça ?" lui demanda-t-elle gentiment dans un beau sourire. "On se fait la bise ?" Comme elle ne savait pas comment le saluer, elle avait pris les devants, en espérant qu'il soit sur la même longueur d'onde.

Tu avais un rendez-vous. Enfin, tu ne savais pas si tu pouvais dire que c’était un rendez-vous, mais tu rencontrais une demoiselle en tout cas. Elle t’avait écrit pour un bizutage et tu avais répondu. Plutôt pour rire au début, tu avais fini par trouver cette fameuse Toni intéressante. Tu ne savais pas trop dans quoi tu te lançais, mais en venant à Boston, tu avais voulu te faire un entourage, rencontrer des choses, essayer de nouvelles choses. Alors là, on pouvait le dire dans un sens que c’était. Tu étais plutôt confiant, puisque la jeune femme était très jolie et semblait drôle. Puis tu ne t’engageais à rien, tu allais manger des cupcakes avec elle. Ce n’était probablement pas la première activité que tu aurais proposée, mais ça pouvait être marrant. Puis tu ne pouvais pas dire non à de la bonne nourriture! Alors tu quittas ton appartement plus tôt pour aller voir un peu les gars à la Winthrop House avant. Tu n’y passais certainement pas assez de temps, mais tu avais un petit garçon à l’appartement à t’occuper après tout. Sauf que ça te faisait toujours plaisir de les voir, que c’était pour t’asseoir et discuter avec eux ou sortir en boite. À l’heure prévue, tu retournas à l’extérieur, regardant autour de toi pour trouver la demoiselle. C’est elle qui vint vers toi et directement, tu souris. Elle était magnifique avec ses longs cheveux blonds et son teint bronzé. Elle prononça ton prénom, ce qui te faisait toujours rire un peu intérieurement. Les gens le massacraient régulièrement, mais tu ne pouvais leur en vouloir. Tu hochas donc de la tête. Vos photos avaient aidé et tu avais su à quoi t’attendre. « C’est ça, enchanté Toni. » C’était un prénom que tu n’avais jamais entendu, que tu aimais bien pourtant. « Tu es magnifique, tout comme ce prénom d’ailleurs. » Mais surtout elle, elle l’était. Ça en était presque choquant et d’ailleurs, tu ne pouvais détacher ton regard d’elle. Elle te propose de faire la bise et tu ne sais pas si elle a l’habitude, ou si elle a conclu que tu étais français et donc, que tu le faisais toujours. « Bien sûr! C’est une habitude… » Tu ris un peu en t’approchant d’elle également, posant doucement ta main sur son bras, tu lui fis ainsi la bise. « On marche jusqu’à la pâtisserie? » Tu espérais que ça soit assez proche pour que vous vous y rendiez en marchant. Vous pourriez ainsi discuter et ça serait bien mieux qu’un petit voyage en autobus.