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Veritas
Lien du postMar 12 Juin - 16:37
Alejandro en apprit encore un peu plus sur la condition sous-jacente d'Harper. Il était reconnaissant qu'elle se confie ainsi, qu'elle se sente en confiance de le faire ou qu'en tout cas, elle juge opportun de lui dire. Sans doute que c'était un secret, quoi de plus normal vu toutes les implications de cette maladie. Ceci dit, elle ne serait pas la première personne extraordinaire atteinte d'une maladie mentale: Lincoln, Churchill, Thatcher, etc.
-D'accord.
Connaissant Alejandro, il fallait s'attendre à ce qu'il lit sur le sujet, qu'il s'informe et on ne parle pas d'aller lire l'article sur wikipédia, quoique c'est un point de départ, mais de lire des articles plus substanciels sur le sujet. Sincère dans sa démarche, le jeune homme arrivait encore à arracher des sourires à sa copine avec ses remarques, sa douceur et oui, sa patience.
-Ah ça... Ce qui serait amusant, c'est un jour partir quelque part sans donner signe de vie à tes chers amis. Je paierais cher pour voir leur tête.
Alejandro paierait cher pour voir leur tête. Oh non, leur perle rare disparue, kidnappé par le vilain espagnol! Héhé... Un jour, qui sait. Espagnol qui va d'ailleurs chercher du café pour sa copine et à la voir lutter pour ne pas renverser le café en question, il vint à se demander si c'était vraiment une bonne idée.
-Ça va? Tu veux que je t'aide?
En tout cas, le jeune homme était content de pouvoir vivre ce moment juste avec elle. Il n'aurait pas voulu le vivre entouré des amis d'Harper, chez qui il compte plusieurs ennemis du reste, cela, il l'a bien compris. Le beau brun préfère de loin cette petite bulle qu'ils ont, juste tous les deux. Même s'ils doivent y vivre leur souffrance, leur déception et tout le reste, au moins, il n'y a pas de corps étrangers qui vient ajouter au tout. Il pouvait même embrasser sa petite amie et le jeune homme ne se fit pas prier pour le faire. Un petit baiser, doux, tendre, simple. Un baiser qui était une première étape, espérait-il, pour lever la malédiction qu'elle avait jeté sur leur couple en décidant de se suicider la nuit même où ils en sont devenus un. On peut toujours espérer.
-Comment vont se dérouler les prochains jours? Ils t'ont donné une date de sortie? Tu comptes rentrer chez toi ou..?
Elle pourrait venir vivre chez lui bien sûr, Alejandro serait plus qu'heureux et rassurer de s'occuper d'elle. Si elle préfère rester seul, chez elle, avec Henri, il comprend aussi. Ce qui le décevrait beaucoup, ce serait d'apprendre qu'elle va vivre chez ses fameux amis qui le détestent tant et qui, selon l'Espagnol, sont des vautours qui s'arrachent les morceaux de sa copine et qui vont certainement recommencer dès qu'elle sera sortie de l'hôpital. Leur contrôle sur la vie de sa copine a pour témoin ses gorilles qui attendent dehors de la chambre. Une autre défaite pour Alejandro, dernier prévenu dans cette histoire, premier trahi.
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Veritas
Lien du postMar 19 Juin - 2:35
Je lui explique tout. A quoi bon tout cacher à présent, il a bien vu dans quels états j’étais capable de me mettre lorsque mes troubles devenaient sérieux. Bien que je continue de croire que je ne devrais pas être en vie et que tout ça est de la faute d’Abélard, je tente de me raisonner, au moins pour Alejandro. Et pour une fois, je dois dire que les médicaments aident. Je souris à sa remarque. « J’ai deux gardes royaux à ma porte. Je pense qu’ils ont tout prévu. » finis-je par rire avant de reprendre plus sérieusement. « Mais j’aimerais beaucoup sortir d’ici … » A la place de me kidnapper, Alejandro va plutôt chercher de quoi nous restaurer un tant soit peu, mais mes poignets engourdis ont encore un peu de mal à effectuer des taches de première nécessité comme .. boire un simple café. Je m’agace rapidement et mon petit-ami me propose son aide. Je lui souris. « Non, ça va t’inquiète … je n’ai pas envie de passer pour une handicapée auprès de toi non plus. » dis-je avec un brin d’humour pour cacher mon désespoir. Je repose finalement mon café après en avoir bu un peu, mais j’ai perdu patience. Je me laisse embrasser avec tendresse par mon copain. Un souffle de vie qu’il m’insuffle par ses lèvres. Je soupire timidement face à ce baiser presque régénérateur pour moi. J’esquisse un sourire avant de caresser sa joue, puis je murmure. « Merci. De ne pas me prendre pour une folle. » Je l’écoute puis réfléchis. « A vrai dire j’en sais rien du tout. J’aimerais partir, mais j’ai l’impression que Noah contrôle cet hôpital … il a aussi installé mes affaires chez lui. » Il ne m’a pas écouté lorsque je lui ai dit que je ne voulais ni vivre chez lui et Noah, ni chez Abé et Zeph, mais chez moi ou chez Alejandro. Il a juste pris mes affaires et s’est arrangé avec Henri, tout comme il a pris le contrôle de ma vie et a décidé de ma date de sortie.
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Veritas
Lien du postMar 19 Juin - 4:48
Pendant un court instant et à la blague, Alejandro dévoilait toute l'animosité qu'il ressent pour les "amis" d'Harper. Intérieurement, bien qu'il comprend que la maladie de sa petite amie a joué un grand rôle dans ce qui est arrivé, il les tient aussi pour responsable. Ne se rendent-ils pas compte qu'ils l'étouffent? Sans oublier la guerre qu'ils livrent à son amoureux... Harper ne devait pas aimer être ainsi prisonnière en quelque sorte. Pas plus qu'être allongée dans ce lit d'hôpital du reste. Il aurait fallu y penser avant de s'ouvrir les veines.
-Je te comprends, je n'aime pas les hôpitaux non plus. Si tu es sage, bientôt. On ira faire de la voile.
La mer apporte une certaine sérénité selon lui. À moins qu'Harper ne préfère aller en Floride avec son meilleur ami? En tout cas, même boire son café semblait pénible pour la jeune femme et bien sûr, le beau brun était prêt à aider si nécessaire, mais la belle voulait encore préservée sa fierté et cela, il pouvait le comprendre.
Un petit baiser et la blonde soupire et le remerciait. À ses yeux, elle n'était pas moins belle qu'hier, pas moins déterminée, courageuse ou même intelligente. Elle souffrait, tout simplement et si c'est une épreuve que Dieu leur envoie, le jeune homme était prêt à apporter son humble aide pour l'aider à la traverser. Inutile de dire que ce qu'il apprend le fait serrer des dents une ou deux secondes, avant qu'il ne se détende. Bon sang...
-Vraiment? Bon, d'accord...
Non, non, il n'était pas d'accord et après s'être reculé pour avoir le dos contre la chaise, l'Espagnol s'emporte un peu plus. Oh, il parlait à voix basse, mais il avait ce regard décidé.
-Harper, c'est vraiment ce que tu veux? Tu n'as qu'à dire un mot et je fais annuler tout cela et tu pourras aller chez toi ou où tu voudras. Il faut penser à toi maintenant et non à ce que "eux" veulent.
Il n'est peut-être pas le prince d'un pays quelconque, mais il est le petit fils d'Amancio Ortega, l'homme le plus riche d'Europe. Vous pensez qu'on est à l'air des aristos' et des régimes féodaux? Petite nouvelle pour vous, c'est le XXIe siècle, le triomphe du capitalisme et de l'argent. Les aristos n'ont pas d'argent, ce sont des entretenus sans pouvoir ni valeur. Les Ortega valent des milliards et qui pensez-vous que cet hôpital va écouter si on lui déballe des millions? Faudra qu'il aille prendre l'air, surtout si Harper se soumet, tout simplement. Tant qu'il a implanté cette idée qu'elle n'a qu'à dire un mot, ce sera déjà là. En anglais, ils appellent cela inception.
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