C’est sur un coup de tête et probablement une énorme connerie qu’on s’apprête à faire mais rien n’y fait : mes pas me mènent jusqu’à la chambre de Royce. On est sur le point de faire une expérience, une simple expérience spontanée. Je sais pas si on regrettera mais je préfère ne pas y penser. Je rentre à l’appart, je laisse mon portable à l’entrée et je me débarrasse de ma veste. Il ne me reste pas beaucoup de vêtements sur le dos, tant mieux, ça fera du boulot en moins pour le jeune homme. Ouais, clairement, plus le moment fatidique approche, plus j’inhibe ma raison pour laisse place à mon désir, m’empêcher de retourner en arrière. J’avais pas envie de faire comme si ces messages n’avaient jamais existé. Il fallait pas se cacher que Royce était un homme agréable à regarder et évidemment que j’avais déjà pensé à sauter le pas. Mais ça y est, on y était, du moins on avait l’accord de l’autre. Et avec la semaine absolument horrible que j’avais passé, j’allais pas dire non à un moment de détente. Voyons voir si les rumeurs se révélaient être vraies : j’ouvre finalement la porte de sa chambre et je reste dans l’encadrement, un sourire en coin en dévisageant mon meilleur ami : « Tu attends quelqu’un ? » On est foutus parce que moi, je suis bien partie pour mettre mes paroles à exécution. J’ai pas le souvenir qu’il m’ais déjà vue aguicheuse, du moins pas avec lui. Je fais un pas pour entrer et je referme doucement la porte derrière moi. Y’a plus que nous deux et nos propositions invisibles.

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{but I got your back if we make a mistake}
crédit/ tumblr ✰ w/violet

Je comprends pas, et je sais pas si je veux comprendre en fait. La dernière fois que j'ai couché avec ma meilleure amie, ou disons, mon ex-meilleure amie, je l'ai perdue, j'ai tout capouté. Alors... ouais, pourquoi pas, je veux dire, j'aime le sexe et le sexe entre amis c'est juste la folie. Mais Vio n'est pas simplement une amie parmi tant d'autres. Elle est bien plus que ça. C'est mon pilier, si elle tombe je tombe. Alors, se laisser aller comme ça ? Fuck, mes hormones et mes pulsions s'en fichent bien de ce que je peux penser. J'ai envie d'elle là maintenant, merde. Ses messages m'ont juste rendu ouf et je l'ai lancé au défi de venir. D'se ramener illico presto vu qu'elle avait tant envie de moi. Elle a la clé de l'appart, étant donné qu'elle crèche un jour sur deux chez moi quasi. Elle sait où est ma chambre, mon lit, bref, pas très compliqué. J'attends, un peu tendu, je regarde les minutes sur mon téléphone pour décompter jusqu'à ce qu'elle arrive. Putain elle l'a fait. Trop tard, je peux juste pas lui demander de faire demi-tour. Etendu dans mon lit sur le côté, et torse nu, je me lèches les lèvres amusé puis je lui demande : « Qu'est-ce que tu portes ? » bah oui, j'ai envie d'avoir un petit aperçu. On a beau se connaitre par coeur, je connais pas son anatomie et elle ne connait pas la mienne. Enfin, juste ce que j'ai dans le slip car je suis du genre pas pudique du tout mais je montre pas mes fesses à tout le monde non plus.

J’ai envie de lui et ça me frappe d’un coup alors que ça dormait au fond de moi depuis déjà un moment. C’était pas une idée lumineuse mais on en avait envie et c’était ce qui comptait dans l’histoire, non ? Au fond je connais presque tout sur lui. Y avait juste un aspect qui m’était inconnu mais clairement, il ne le resterait pas longtemps. Il est étendu là, sur le lit, il est torse nu et c’est pourtant pas une vision qui m’est inconnue mais c’est pourtant la première fois qu’elle me fait véritablement quelque chose. Des frissons. Du feu dans les reins. J’approche de lui et quand je bute sur le lit, j’y grimpe et me penche, suffisamment au dessus de lui pour qu’il aie une vue de choix sur mon décolleté. On est complètement tarés. Et totalement guidés par autre chose que notre cerveau. Nickel. « Pourquoi tu viens pas voir toi même ? » J’ai pas envie de perdre mon temps, surtout que plus on le laisse passer, plus on a de chances de s’arrêter. Et là, j’ai pas envie que ce soit lui qui me mette un stop. J’ai failli y passer il y a deux semaines ; aujourd’hui, je me jetais la tête la première dans tout ce qui me semblait un chouïa excitant. J’ai un peu débarqué ici en catastrophe et je me souviens à peine de ce que j’ai foutu sous mon jean et mon débardeur qui me servent d’armure dans cette bataille. Oh wait, j’ai mis un ensemble au moins ? J’ai chaud à en crever, au pire je le saurais dans deux minutes. On est face à face et là, dans deux secondes, si on s’embrasse, c’est mort de chez mort. Mais pour le moment, je décide simplement venir m’allonger face à lui, le privant de la vision que je lui avais offerte et de glisser mes doigts sur son torse jusqu’à la barrière de ses seuls vêtements, pour découvrir ces parcelles de peau que je ne connaissais que de vue. « J’ai tellement envie de toi... » J’ai l’impression de braver un interdit. C’est encore plus attrayant.

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Je ne sais pas si c'est gênant, enfin pour moi non, mais peut-être pour elle ? On sait ce qu'on va faire, c'est pas comme s'il y avait de l’ambiguïté dans l'air mais juste du sexe. Je souris amusé en la voyant s'approcher de moi, de s'inviter sur moi, allongée, déjà à son aise. Je passe mes mains dans son dos jusqu'au creux de ses reins alors qu'elle me chatouille le torse avec ses doigts. « Vraiment ? » que je dis avec ma tête de con. Je remonte mes mains jusqu'à son dos, puis son ventre. Je m'imagine déjà son corps parfait rien qu'avec le touché. Je redresse légèrement la tête pour m'approcher de ses lèvres que je frôle dangereusement. Mamamia ça a l'air tellement délicieux tout ça. « Prouve-le. » que je souffle contre ses lèvres. Prouve-le que tu as tellement envie de moi. Mon corps commence déjà à se réchauffer rien qu'avec son poids sur le mien, ce corps chaud qui n'attendait que moi. Mon coeur bat vite, je lâche pas Violet une seconde du regard, je suis tout curieux en fait.

Est-ce qu'on foire notre relation en se lançant là dedans ? Probablement pas. En fait, c'était peut-être juste une question de temps avant qu'on ne se lance là dedans ? On était fusionnels, ça allait venir sur le tapis à un moment donné. Alors fuck it, j'oublie tout. J'oublie mes a priori, mes craintes ; pour le moment, y'aurait que du désir et... pour le reste on verra quand on sera à bout de souffle et qu'on aura foutu le lit en l'air. Et j'en ai même un peu marre du teasing. Après tout, on vit ensemble un jour sur deux, merde, si j'avais besoin de le séduire on en serait clairement pas là. Et notre proximité... Je tiens plus. Je finis par m'emparer de ses lèvres dans un baiser passionné, j'ai besoin de lui montrer que je mens pas sur mes intentions et alors qu'il s'est redressé, on est l'un sur l'autre et je sens plus que jamais cette partie de son corps que j'étais jamais censée découvrir. Et puis... merde. J'ai chaud à en crever. Le baiser se fait plus fiévreux alors que j'insiste sur le contact entre nos bassins et j'envoie valser mon haut pour lui laisser le loisir de découvrir ces formes qu'on en faisait que deviner auparavant, je me sens l'âme d'une tigresse, mais qu'est-ce que je fous ?

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J'aime bien qu'une fille soit l'exception. Celle que je toucherai jamais, l'interdit, celle que je dois protéger au lieu de lui faire du mal. Mais c'est Violet, volcanique et rebelle, qui fait que quand elle a une idée en tête, elle ne la lâche pas. Enfin bon, ce n'est pas une ex, il n'y a rien de compliqué entre nous, zéro tabous. C'est comme ma soeur, sauf que je peux pas baiser Tessy, c'est hors de ma portée merci. Elle squatte chez moi depuis quelques temps alors bon, la coloc, ça rapproche, ça je peux pas le nier. Elle s'installe sur moi, retire son haut et je louche carrément sur ses boobs. Ah ouais donc Vio, elle a des seins en fait. Non mais, je me suis jamais permis de mater ses formes, car en fait, pour une fois dans ma triste vie, une fille m'a plu autrement que par ses seins. «  Ok, maintenant c'est moi qui ai envie de toi. » que je lance avant de la basculer brusquement sur le côté. Je suis du genre à aimer être au-dessus, cherchez pas à comprendre. Je rapproche lentement mon visage du sien, je frôle ses lèvres en écrasant mon souffle sur sa peau et je finis par l'embrasser sensuellement. God, j'embrasse Vio ! Et j'y prends du plaisir en plus. Je me fais un petit chemin entre ses cuisses et mon torse écrase sa poitrine. On dirait une première fois, sauf que ça va être beaucoup plus torride. Et j'arrive pas à croire que je vais lui montrer mon petit oiseau aie aie aie. De toute façon, elle sent déjà la bosse qui frotte son bassin. Je glisse mes lèvres dans son cou, je laisse même une fine trace de mes dents sur son épaule et je joue dangereusement avec l'élastique de son sous-vêtement. Lingerie sexy on dirait. C'est qu'elle a sorti le grand jeu pour moi. J'adore.

Embrasser Royce c’est franchir une étape, c’est pas un baiser pour rigoler pendant un jeu d’alcool, c’est pas un smack de cap ou pas cap. Là, c’est juste un puissant levier, le truc qui appuie sur le bouton « on » de ma libido et c’est encore plus agréable que ce que j’avais imaginé. Ouais, y’a beaucoup de choses qui se passent là, en dehors de nos préliminaires, surtout dans ma tête. Parce que y’avait presque aucun doute qu’on serait autant en harmonie au lit que dans la vie. Il est déjà entre mes cuisses quand il se décide enfin à s’amuser avec mes sous-vêtements. Il prend son temps, et c'est une douce torture bien trop dure pour moi. Parce que tout ça, c'était tellement spontané, ça venait de nulle part et je devais apaiser ma faim de lui. « Si j’étais toi, j’enlèverai tout ça. C’est encore mieux en dessous. » Ouais, faut se débarrasser de tous ces foutus vêtements parce que moi j’suis en train de devenir folle puisque je sens la bosse dans son pantalon et d’ailleurs qu’est-ce qu’il fout encore sur ses fesses ? Il s’attarde dans mon cou et ça en devient trop pour moi, j’ai besoin de plus. Je l’attire vers moi pour l’embrasser encore, mordiller sa lèvre inférieure entre deux baisers et mes mains qui n’étaient pas encore entrées dans la danse viennent à présent laisser comme de fines traces de mes ongles dans son dos, j’ai presque l’impression de marquer mon territoire. Après tout, c’est mon Royce et même s’il n’était à moi que pour les prochaines minutes, je voulais laisser une trace éphémère de mon passage. Et moi, je perdrais pas plus de temps à deviner ce qui se trouve sous ses vêtements, je m’attelle à lui retirer ses dernières défenses en libérant une de mes mains.

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Le moment gênant est passé, enfin si on peut appeler ça un moment gênant... faut croire que mes pulsions me mettent plus à l'aise, Violet aussi, telle une panthère assoiffée, ou dirons-nous, affamée. Je veux que ça soit bien, qu'elle kiffe bien comme il faut. Je peux pas me permettre d'être nul au pieux car de un, j'arrête pas de me vanter et j'ai pas envie que la légende devienne fausse auprès des curieuses et curieux, et de deux, j'ai pas envie de raser les murs quand je la verrai. C'est ma meilleure amie, la personne que je préfère sur terre, après mon fils, j'ai pas envie de tout faire foirer car mister royce est à chier au lit. Bah quoi ? Je pense à mon ego, vous croyez quoi... Les choses s'accélèrent, je grimpe dessus, en échangeant les positions et elle m'invite à retirer sa petite culotte. « Cool, j'ai hâte de voir. » je tire donc sur son dernier vêtement, le fait glisser le long de ses fines jambes et découvre son intimité. Voilà, une Violet, à poil dans mon lit, qui s'offre tout à moi. Oh ouais, j'ai envie de faire durer les choses moi.