La décision était prise. Parce que marre de voir ma vie dictée par mon entourage depuis ma tentative, marre de voir les décisions se prendre à ma place. Ce week-end, je pars à Miami avec Zeph. Après avoir appelé Alejandro pour lui expliquer pourquoi c’était important pour moi, j’avais eu la confirmation que Noah lui avait tout révélé, puisque Violet ne pouvait pas tenir sa langue. Après une énorme dispute avec Noah à son penthouse dans lequel je me suis installée depuis mon retour de l’hôpital, j’ai fini par faire mon sac pour rejoindre Zéphyr à l’aéroport où nous attendait notre jet. J’avais seulement besoin de m’évader un peu, et retrouver le meilleur ami que j’avais eu la sensation de perdre les semaines précédentes. Qu’y avait t-il de mal à ça ? J’avais peut-être enfreint des règles, dont celle de ne plus voir Zeph seule, mais je ne comptais rien faire de plus. Nous avions réservé deux suites au Four Seasons, il n’y avait pas de raisons que le séjour se passe mal. Après avoir passé les trois heures et demie de vol face à face dans le silence, nous étions finalement arrivés à Miami, légèrement stressée pour ma part après ces deux dernières semaines chaotiques. Je savais aussi concernant Noah qu’il enverrait un privé pour nous surveiller, et étant une Kennedy, je ne ferais de toute façon pas de vagues, je venais tout de même d’avoir un ‘accident de voiture’ aux yeux du monde, et portais depuis une semaine des bracelets sertis de pierres précieuses aux poignets ainsi que la montre de ma grand-mère afin de cacher mes conneries. Un chauffeur nous déposais finalement au Four Season, et un garçon de chambre nous y attendais pour prendre nos bagages. Une fois passés par la réception, j’avais prévenu Zeph que je passerais par ma chambre me rafraichir, nous donnant rendez-vous à dix-neuf heures pour diner au restaurant de l’hôtel. Etre une Kennedy par 27° était compliqué, ne pouvant pas vraiment me vêtir comme ces trainées de la Mather … comme Dina par exemple. Alors j’enfilais une petite robe estivale blanche avec des petits talons avant de prendre ma pochette et descendre au restaurant retrouver mon meilleur ami. Installée en terrasse, je l’attendais tranquillement, admirant le paysage alors que je le vis se fondre dedans, avançant petit à petit vers moi. Je souriais l’observant s’asseoir. « Etait-ce une si bonne idée de partir ce week-end … tous les deux ? » Je me posais encore des questions sur ses intentions, et trouvais ça injuste de ma part de lui faire subir ça. Mais je continuais. « Peut-être aussi que c’est … l’occasion pour nous de faire un peu le point sur nos vies ? » dis-je doucement sans le quitter du regard. Une façon détournée de savoir s’il avait quelqu’un dans sa vie.

Si je pouvais dire être chanceux ? Peut-être bien. Je ne me voyais pas autrement. Je n’avais pas prononcé un seul mot. J’étais fatigué. Fatigué de me battre. Fatigué d’essayer. Fatigué de croire. Je ne pouvais plus rien. Mon père s’était calmé sur les coups. Mais maintenant. C’était le corps que j’en prenais. La première raison ? Sa rage de ne pas me voir partir avec lui. La deuxième ? Il pense que je l’abandonne. Et la troisième ? Il est trop stupide pour comprendre que ma place est ici. Et je me retrouve avec cette femme dans ce jet. Je ne m’attendais à tout sauf à ça. Silence complet. J’avais même dormi un peu. J’étais fatigué. Vraiment fatigué. Mentalement comme physiquement. Je n’avais plus envie de rien. Et je souffrais de voir ça. Je passe ma main dans mes cheveux. Je sors du jet. Juste après Harper. Mes lunettes de soleil sur le nez. Et bien sur. Les paparazzis. Je n’aimais pas ces bandes de chien. Toujours à essayer de trouver des histoires. A détruire la vie des gens. Je rentrais dans la voiture en soupirant. Discrétion. Zéro. Et finalement. Deux chambres. Je n’aimais pas ça. Elle avait insisté. Deux chambres à deux étages différents. Comme pour éviter la tentation. J’arrivais. Mes valises déjà présentes. J’étais directement sur le balcon. Je réfléchissais. Je m’inquiétais aussi. Je n’avais pas prévenu Zeus. Encore moins Nova. Et je savais que c’était compliqué. Je mis du temps avant de prendre une douche. De me préparer. Et j’avais opté pour un polo simple. Rien de grandiose. Nous étions à Miami. Puis je descendis enfin. La privatisation de la terrasse. J’arrive. En retard. Rare fois. Mais en retard. Je viens déposer mes lèvres sur sa joue. Après longue hésitation durant ma marche. Et je me trouve face à elle. Je m’assois. Je l’écoute. Tu pouvais refuser, je ne t’obligeais à rien Kenny .. Ça me fait mal. De penser que je la retiens. Elle veut partir. Qu’elle parte. Je ne serais pas malheureux. Juste détruit. Et je me rends compte qu’elle n’avait pas envie d’être là. Peut-être. Je l’observe un instant. Je décide de sourire faiblement. Un point sur nos vies ? Je réfléchis. Qu’est que tu veux savoir ? Je fronce légèrement les sourcils. Je ne sais pas ce qu’elle veut savoir. Trop terre à terre peut-être ? Ou simplement idiot. Et le serveur s’approche. Je ne quitte pas des yeux Harper. Je prends la carte. Je pince mes lèvres.

Attablée sur cette magnifique terrasse, je ne pouvais m’empêcher de repenser à la conversation téléphonique que j’avais eue avec Alejandro avant de partir. Je ressentais rien de bon quant à ce qu’il devait s’imaginer, et même s’il n’allait rien se passer, je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il allait réfléchir à notre relation. Ces pensées furent interrompues par l’arrivée de Zeph qui s’installa en face de moi, je souriais, j’étais toujours heureuse quand il était là. Quelque chose que je pouvais difficilement cacher. Je ferme les yeux lorsqu’il embrasse ma joue et finis tout de même par lui poser la question. Parce qu’après tout, pour que la horde de chevaliers de la table ronde me fasse la guerre contre mon séjour à Miami, c’était peut-être que quelque chose ne tournait pas rond. Je l’observais cette fois un peu plus nerveuse, jouant avec mon verre vide du bout des doigts. Avec d’autres j’étais la Kennedy, la future présidente, la femme d’affaires, mais pourquoi fallait-il qu’avec lui je redevienne l’enfant de cinq ans perdue que j’étais lorsqu’il m’avait rencontrée … Je baissais les yeux. « Tu sais comment tu es quand tu me demandes quelque chose, ne fais pas l’innocent. » souriais-je tout en continuant de jouer avec ce verre à vin vide. Et puis j’avais envie de venir au fond. Même si ça me faisait mal de l’admettre. Même si je savais qu’il ne se passerait rien. Je me redressais finalement et lui suggérais de parler de nos vies. Je n’étais pas très au courant de ses relations, mis-à-part cette distraction qui avait eu la charmante idée de nous le faire savoir à tous au bal. Une eliot en plus. Il savait choisir. « Tout d’abord, je suis consciente de t’avoir demandé l’impossible en te demandant de m’attendre … Je veux ton bonheur Zeph … et si ça signifie que tu dois … sortir avec quelqu’un … » Je soupirais. Je n’allais pas lui donner ma bénédiction je n’étais pas sa grand-mère non plus. Mais au moins il savait. Et ça me faisait mal de le dire. Je reprenais finalement. « Tu vois quelqu’un en ce moment ? » souriais-je en me forçant légèrement. Mon coeur battait la chamade de peur d’entendre quelque chose que je n’avais pas envie d’entendre, mais je l’avais mérité. Un serveur arrivait finalement à nous et j’observa Zeph avant de répondre au serveur. « Une bouteille de Château Margaux s’il-vous-plait. »

Miami. Magnifique ville pour ses vagues mais aussi son soleil. Je l’avais choisi pour ça. Pour l’extérieur. L’hôtel était qu’un détail. J’avais envie qu’elle prenne le soleil. Qu’elle joue avec le sable. Qu’elle s’amuse avec les vagues. Mais aussi qu’elle sourit. Et je voyais qu’elle n’était pas bien. Elle me fit cette remarque. Je souris. Je pouvais être convainquant. Je l’étais. Fortement même. Je le savais. J’en profitais souvent. Je pince mes lèvres. Je vois que quelque chose ne va pas. Elle veut parler de nos vies. Mais qu’est qu’elle veut savoir. Je réfléchis. Je fronce mes sourcils.   Tu veux savoir je vois quelqu’un ? A ta façon de parler et à tes gestes, tu n’as pas envie de le savoir, ça va te faire souffrir si je vois quelqu’un et je n’ai pas envie de te faire souffrir encore une fois… Je suis honnête. Je la connais par cœur. Son langage du corps. Son langage de la voix. Toute ma vie je l’ai observé. Toute ma vie je l’ai scruté. Je connais tous ses gestes. Même son sourire je vins à le deviner faux. Je baisse mes yeux. Puis je la regarde de nouveau. Je ne vois personne en ce moment et même si j’avais envie de voir quelqu’un, je ne pourrais pas. Parce qu’elle va la tuer ? Parce qu’elle va la souffrir ? Non. Parce que je vais faire souffrir Harper et je le sais. Je n’avais plus envie de ça. Je lui ai fait une promesse. Et je compte la tenir. Elle vient commander une bouteille. Je souris faiblement au serveur. Je tourne les yeux vers Harper. Et toi ? Ça se passe bien avec Alejandro ? Je la regarde. Dans les yeux. Mon regard était sérieux. Il était vrai. Je faisais des efforts. Je devais en faire pour ne pas la perdre de nouveau. Alors j’en ferais. Tous les jours s’il le fallait.

Il faisait un temps merveilleux. Nous étions bien tous deux sur la terrasse du restaurant, admirant la vue sur la plage privée de l’hôtel. Néanmoins, nos regards électrisaient l’ambiance. Surtout nos mots. Il est vrai que j’avais un certain mal à entendre les choses que je lui demandais. Mais à entendre sa réponse, il avait tout vu. Il connaissait mon jeu par coeur, je devrais le savoir. Immobile, je le regarde légèrement troublée avant de baisser mon regard sur la carte. Je soupire de façon si lente que c’en est presque invisible. Je réponds avec un léger sourire. « Ca ne risque pas de me faire souffrir, je veux ton bonheur. » Du moins, il était évident que je voulais son bonheur, même si la façon dont il était heureux me faisait souffrir. Dans tous les cas, s’il faisait allusion à ma tentative, il était loin du compte, j’étais la seule responsable. Moi et mes troubles bipolaires. Mais il finissait par répondre à ma question. Je fronça légèrement les sourcils. « Pourquoi tu ne pourrais pas ?.. » Je ne pouvais pas être certaine de ses dires, après tout je savais qu’il fréquentais Stella, mais peut-être qu’elle restait juste un plan cul pour lui et rien de plus ? Je n’en savais rien et il avait raison, je n’étais plus certaine d’avoir envie de savoir. Je profitais du passage du serveur pour lui commander un des meilleurs Bordeaux qui soit avant de répondre légèrement gênée par sa question, sans le montrer. « Bien, très bien ! Il est parti au Canada avec les Dunster, j’imagine que tout se passe pour le mieux de son côté, j’aurais probablement de ses nouvelles ce soir. » La réalité était pourtant tout autre. Je sentais nos relations tendues depuis que j’avais accepté de partir avec Zeph. Sans lui. Avec Zeph. Je soupirais avant de lui adresser un petit sourire. Le serveur vint nous faire gouter le vin et une fois servis, je trinquais avec mon meilleur ami. « A Miami ! Je suis heureuse d'être ici avec toi ... vraiment. » C’était étrange de le voir comme ça dans ses conditions, bien loin de notre guerre.

Miami. Un magnifique moment. Mais surtout une magnifique pause. Je regarde Harper. Elle me demande vraiment ça ? Savoir si j’avais une petite amie ? Savoir si j’étais heureux. Je la connaissais. Le détail. Les détails. Elle se trompe à elle-même. Bien sur. Je la regarde. Elle met. Elle le sait. Je le vois. Mais elle essaye de s’en sortir. Mais elle n’y arrive pas. Pauvre d’elle-même. Je finis par froncer les sourcils. Et finalement je pince mes lèvres pour ajouter. J’ai promis d’attendre. Et je tiendrais la promesse que je t’ai fait… Je ne veux pas m’engager dans une relation. Je ne veux pas m’attacher dans une relation. Pour finalement la détruire. Rose en était la preuve vivante. Je n’étais pas en couple. J’étais en relation libre. Mais ça a fini par nous détruire. Et je préfère éviter que d’essayer. Je décide de changer de sujet. Alejandro. Oui. Ce n’est pas le meilleur sujet. Mais ce n’est pas ça. Et j’hoche la tête. Je souris faiblement. Bien. Je suis content que tout aille bien entre vous. Mensonge. Mais j’étais obligé. Je me devais de le faire. Pour elle. Pour moi. La voir heureuse me rendait heureux. J’étais contraint. Je viens tourner les yeux. Le serveur nous sert. Je quitte une seconde Harper. Puis je la regarde de nouveau. L’endroit était parfait. Difficile de trouver mieux. Je vois mon verre servi. Je le lance vers elle. Elle me tend le sien. Je suis heureux que tu sois là avec moi. Je souris. Je suis bien. Je suis avec elle. Je suis heureux. Rien de plus. Rien de moins. Tu me montreras tes performances en surf demain. Je suis taquin d’un coup. Le surf. Une des disciplines que j’aime le plus. Surtout avec la plongée. Toucher à l’eau. Nager. Voguer. Je suis dans mon élément. Et j’aime la mer.

Je suis embêtée. Je suis gênée. Le coeur battant à mille à l’heure de peur d’entendre quelque chose que je ne veux pas savoir. Il est calme en face de moi et finit par me ressortir cette promesse. Je baisse les yeux. Je me sens horrible de la lui infliger aujourd’hui. Alors que je suis avec un autre. Même si au fond de moi, je sais que je suis amoureuse de lui. « Zeph … je ne peux pas. Je ne peux plus t’infliger cette promesse. Pour des raisons évidentes … alors si jamais tu .. rencontres quelqu’un … » je ne peux pas terminer cette phrase, mais il a compris je crois. Mais il change de sujet. Alejandro. Je baisse les yeux avant d’acquiescer. « Oui, tout se passe bien. » mens-je. Ce n’est pas la peine de lui en parler, ça pourrait changer le cours de ce week-end, et j’ai besoin de rester lucide face à tout ça. Le serveur nous sert le vin et je lui souris. Je murmure doucement. « Moi aussi Zeph. » Je le regarde avec des yeux plein de douceur avant d’amener mon verre à mes lèvres, puis soupire admirant le magnifique coucher de soleil qui s’offre à nous. Je rigole. « Il faudra déjà que tu m’apprennes à nager ! » Je marque un temps de pause avant de lever les yeux sur lui. « Tu m’apprends à nager ? » lui souris-je. Oui pourquoi pas ? Peut-être après le diner ?

Je la regarde. Je la fixe. Et cette réponse. Je fronce les sourcils. Elle ne peut pas. Mais je ne sais même pas de quoi elle parle. Je soupire Je n’ai pas envie de rencontrer quelqu’un. Je suis bien comme ça. Je ne dis rien d’autre. Parce que ce n’est pas vrai. Je lui mens. Ouvertement. Je ne supporte pas l’homme. Cet homme qui peut la toucher. La faire rire. La faire sourire. Et être face aux projecteurs. Je ne peux pas la voir heureuse avec lui. Je ne supporte pas l’idée. Je souris faiblement. Tout va bien avec lui. Dommage. Je suis horrible. Mais c’est la vérité. Dommage. J’aurais préféré une faille. J’aurais préféré qu’elle me le dise. J’aurais essayé. Essayé de briser son couple. Elle a moi. Harper est à moi. C’est officiel. Le jour où je lui dis que je l’aimais. Je vois le serveur à arriver. Je la regarde. Je lui souris finalement. C’est presque adorable. Mais ça ne durera pas. Je suis déçu. Je suis presque triste. Je ne veux qu’elle. Je viens amener mon verre à mes lèvres. Je la regarde. Et je propose du surf. J’aime l’eau. J’aime la sensation. J’aime tout. Je souris à sa remarque. C’est prévu. Je ne compte pas t’emmener en mer tout de suite. Je la regarde. Elle veut. Elle veut que ce moi. J’hoche la tête. Je lui dis oui de la tête. Je suis content de le faire. Je t’apprendrais oui. Je veux qu’elle comprenne. Je veux qu’elle sache. Je ferai tout pour être avec elle. Pour être à elle. Pour le seul. Et elle ne doit pas douter. Ce n’est pas possible.

Je l’observe. Ca me fait mal au coeur de savoir que je lui fais subir ça. Même si au fond, je n’aime pas l’idée qu’il puisse tomber pour une autre. Mais d’après ses mots, il n’en a pas envie. Il doit me détester. Parce que je suis avec Alejandro et je sais qu’il le déteste. Je soupire à mon tour. « Ok … si tu le dis … » Je ne sais pas trop quoi dire de plus. Je me sens horriblement mal par rapport à tout ça. J’ai des doutes. Le serveur arrive avec la bouteille et nous sert, je vois Zeph me sourire. Je lui souris timidement à mon tour. Je me revois encore en cette petite fille de cinq ans, intimidée par ce garçon de sept ans. Par ses grands airs déjà si sérieux. Mon sourire s’efface en rependant à tout ça, je baisse les yeux par cette timidité face à lui. Je prends le verre en main oubliant même de trinquer avec lui pour le boire directement. Je sens son regard sur moi alors qu’il me parle de surf. Automatiquement mes yeux se relèvent vers les siens. J’esquisse un sourire. La tout de suite, l’envie de nager, d’apprendre à surfer aussi me vient doucement en tête. Il m’observe, j’esquisse un nouveau petit sourire en sa direction, baissant les yeux sur mon verre alors qu’il répond positivement à ma requête. Je suis contente. On va nager. « Quand ça alors ? » demande-je curieuse. Il me connait, il sait que je suis tout à fait capable de sortir de table là tout de suite et de plonger dans le paysage magnifique que nous avons en face de nous, direction la mer. Le problème avec les filles comme moi. Les bipolaires. Depressives à la mort, puis soudainement pleines de vie. Juste comme ça. D’ailleurs je me redresse brusquement avec un large sourie. Je me lève de table, bois mon verre cul sec et après l’avoir longuement regardé droit dans les yeux de mon petit air mutin, je quitte la table, en direction de la plage.

Je ne sais pas. C’est bizarre. Tout est bizarre. Je ne veux pas de problème. Je ne veux pas de soucis. Mais je me rends compte que je veux qu’elle. Je finis par la regarder. Elle ne me croit pas. Et pourtant. C’est vrai. Je pince mes lèvres. Je suis silencieux. Mais parler de surf. C’est tellement parfait. Je finis par sourire. Je finis par regarder Harper. J’ajoute. Maintenant. Défi ? Peut-être. Je décide de déposer ma serviette. Je lui souris. Je me lève et je lui tends ma main. Et elle a déjà quitté la table. Je décide d’avancer avec elle. Rapidement. Course poursuite. Mais ma main prend la sienne. Je ne veux pas la perdre. Je quitte le restaurant. Je quitte l’hôtel. J’avance sur la plage. Je finis par arriver sur le sable. Je la regarde finalement. Par ici viens voir. Miami était parfaite pour le surf. C’était magnifique. C’était dingue. Je prends rapidement la direction ouest. Je sais que les cabanes ne sont pas loin. Je les connais par cœur. J’ai fait tous les coins de surf possible sur Terre. Merci papa. Je lui dois au moins ça. Je profite pour la regarder. Le vent dans ses cheveux. Le silence de la plage. Et je me rends compte que je tiens sa main. Mais nous sommes à la cabane. Ne t’inquiète pas, ça ne craint pas. Je préfère la rassurer. Je profite pour rentrer. Je salue l’homme. Et je souris pour prendre des nouvelles. Je finis par regarder Harper puis l’homme. Je te présente Harper Kennedy. Kenny voici Matt, il va te prêter une combinaison et même une planche et je vais t’apprendre à surfer. Je souris à Kenny. Cela me fait plaisir de lui apprendre des choses. De mon univers. De mon monde à moi.