caractèreAmusante, exubérante ,impulsive, imprévisible, aime la vie, libre de conduite et d'esprit, anticonformiste, charmeuse et le plus souvent confiante, elle sait plaire et sait qu'elle plait, reste tout de même fragile et naïve, parfois se remet en doute, développe un sentiment de non confiance en soi qui la travaille; franche et têtue, fonce toujours la tête baissée sans réfléchir aux conséquences; n'accorde que très peu sa confiance; cartésienne, elle ne voit qu'en noir et blanc avec ses relations : elle aime ou elle n'aime pas, il n'y a pas de juste milieu; malicieuse, taquin, réfléchie, légèrement manipulatrice. Joli cœur à l'esprit libre et à la franchise sans détour et sans ménagement; Nora Blue est la définition parfaite du mi-ange mi-démon.

admission à harvardSon admission à Harvard s'est fait sans encombres, studieuse et déterminée. Ancienne élève à Oxford, transférée en septembre 2016 suite à la découverte de sa sœur biologique Carter - ou qu'elle le pensait, Nora-Blue n'a pas hésité à postuler au sein de cet établissement de prestige qui lui ouvrirait bien des portes dans le futur, elle le savait. Bien que son score aux SAT's ne fasse parti des meilleurs, la jeune femme possédait un dossier scolaire plus que convenable mais c'est surtout sa passion pour son domaine d'études qui lui a permit son entrée ici. Le journalisme, combiné à la mode depuis l'année dernière, était son domaine de prédilection et c'est avec évidence qu'elle porta sa dissertation sur cela. Assistante de mode chez Vogue depuis son arrivée aux Etats-Unis, elle n'a pas hésité à mentionner ce travail en plus à l'entretien pour montrer sa détermination et son sérieux dans son projet professionnel. Nora-Blue Burberry allait être rédactrice de mode, peu importe les obstacles qui se mettraient devant elle et ce fut cette certitude, cette prédétermination qui lui ouvrit les portes d'Harvard.

story of my life« Dans le cadre de vos études en journalisme, vous travaillerez à deux et vous vous prêteriez à un exercice de simulation d’interview oral simultanée sur votre vie personnelle et professionnelle ; toutes questions posées se doivent d’être répondues. Ces interviews qui seront obligatoirement retranscrits par la suite sur papier. Le professionnalisme de votre entrevue sera noté. Ce rendu comptera pour 75% de votre note semestriel au sein de mon cours. » Novembre 2016, Harvard.


- Note à Nora (oui, toi-même) : écoutez l’enregistrement suivant, le retranscrire pour ce soir, 21h.

NORA – Trois, deux, un, deux, ça fonctionne ? (…) Bouh, ahh, la, lo, liiii…
MASON – Nora, concentre-toi deux secondes s’il te plaît.
NORA – Quoi ? (…) Mais je suis concentrée, je suis totalement concentrée, aussi concentrée qu’Harry Potter qui grimpe sur un hippogriffe au premier cours d’Hagrid en troisième année de… bref, je suis concentrée, ferme-la Mason.
MASON, lève les yeux au ciel – Bien, on peut commencer ? J’aimerais en finir le plus vite possible, ô sa majesté Burberry.
NORA – Merlin, ton humour est aussi élevé que celui d’un scroutt à pétard. Appelle-moi encore comme ça, Johnson, et mon pied risque d’atterrir par accident sur tes parties génitales.
MASON – Oh, sujet sensible, à ce que je vois ? Parfait !
NORA – Si tu penses que je vais répondre à…
MASON – Tss tss, tu veux que je te rappelle les consignes de Mr. Keller ? ‘Toutes questions posées se doivent d’être répondues.’ Je…
NORA – O.K, très bien, balance. J’espère que tu crèveras en Enfer avec tous tes semblables.
MASON – Mes semblables ?
NORA – Le club fans de Peggy la cochonne. Oui, je sais que tu en fais partie, Mason, comme je sais que tu possèdes tous les DVD’s collector de High School Musical. Tous.
MASON, silencieux quelques secondes de trop – Bref, revenons-en à toi et à cette interview sur ta vie personnelle : Mlle Burberry (…) arrête de rouler des yeux à chaque fois que je t’appelle formellement, c’est ton nom, je ne vais pas t’appeler Mlle Potter, même si je sais que tu en rêves.
NORA – Ce n’est pas le nom en soi qui me dérange, mais ta façon hautaine et dédaigneuse de le prononcer, comme si je représentais une dynastie. Et ça serait Mlle Malfoy, pas Potter.
MASON – Tu représentes une dynastie, celle des Burberry. Tu fais partie de la descendance directe de Thomas Burberry, le créateur et fondateur de…
NORA – Merci, je sais mieux que personne qui il est. Mais non, je ne suis pas sa descendante. J’ai été adoptée. Et ton interview ressemble plus à tout sauf à une interview, aucune question n’est posée, fais un effort, Mason-nerie.
MASON – Pardon ? Tu as été adoptée ?
NORA – Oui.
MASON – Mais, encore ... ?
NORA – Est-ce que t'as déjà regardé ou assisté à une interview ? Les questions sont malheureusement beaucoup plus développées que les cellules de ton cerveau, désolée de te l'apprendre mon chou. Il faut poser des questions qui ont matière à faire parler, Mason.
MASON, se racle la gorge – Bien, très bien : Mlle Burberry, pouvez-vous me parler plus amplement de votre enfance ? Vous dites avoir été adoptée : dans quelles circonstances s'est déroulée votre adoption ? Avez-vous gardé contact avec votre famille biologique ? Saviez-vous dès le début que vous étiez adoptée ?
NORA, sourit au soudain professionnalisme de son collègue – Adoptée dans le pays des tsars, oui, à mes trois ans, après ma sœur, assez rapidement étonnamment, ce que je comprends, je veux dire, qui peut résister à cette tête franchement ? Rires. J'ai atterri à l'Outre-Manche quelques jours après, sans jamais avoir revu ma sœur, avec une simple photo de mes parents, seul contact et souvenir que j'aurai d'eux, maintenant qu'ils étaient remplacés malgré moi par ces deux grands britanniques qui sentaient la richesse jusqu'à leur après-rasage.
MASON – Vous semblez en parler avec un certain détachement de vos parents adoptifs, pourtant ils vous ont sauvé d'une vie d'orpheline pauvre pour vous donner une chance dans un monde...
NORA, le coupe – Sauve-moi le reste de ta phrase Mason, je la connais par cœur à force de l'entendre à longueur de journée pendant vingt-deux ans. Mais bien qu'ils m'aient 'sauvé', comme tu dis, ils n'ont jamais été mes parents, cette vie n'a jamais été ma vie, cette maison en Grande-Bretagne n'a jamais été ma maison, et Lucky et Julian n'ont jamais été mon frère et ma sœur. Mes parents sont morts en Russie, à mes trois ans, ma maison, je viens tout juste récemment de la trouver, tout comme ma sœur. Sourire éclatant. Je me suis battue toute mon adolescence pour ça, pour cette indépendance et cette liberté que je n'avais pas au milieu de ce monde trop conformiste.
MASON – Votre sœur ? Sœur biologique ?
NORA – Carter. Du coup, je l'ai contacté, sans attendre, parce que je savais que c'était mon moyen d'échappatoire de la Grande-Bretagne, Lucky avait réussi à partir à Boston trois ans plus tôt, à la mort de 'nos' parents mais moi j'avais été coincée là-bas, à Oxford, au milieu des fils à papa et maman, qui ne me correspondaient pas. Ils étaient tous, hm, hautains, tu sais ? Et supérieurs, et rigides et moi je voulais juste avoir la possibilité de crier au milieu des couloirs des salles de classe et de sortir leur balais du derrière. Parce que le balais est plus utile à autre chose qu'à être coincé là : le balais c'est pour le Quidditch. Du coup, quand Carter est apparu à l'écran, j'ai su que c'était ma chance. J'ai sauté dans le premier avion en direction de Boston, et la suite, elle est là.
MASON – Vous êtes maintenant à Harvard. Hochements de tête. Donc vous êtes venue à Boston pour Carter et êtes restée pour Carter ? Et le fait d'avoir votre autre sœur sur le campus...
NORA – Lucky n'est pas ma sœur.
MASON – ... adoptive, sœur adoptive sur le campus, comment le vivez-vous ?
NORA – On s'y adapte. J'ai vécu avec elle pendant seize ans de toute façon, quelques semaines de plus ou de moins à la croiser, ce n'est pas ce qui m'empêchera de me lever le lendemain.
MASON – Et si nous parlions maintenant de votre vie amoureuse ?
NORA – Célibataire. Question réglée. Suivante.
MASON – Ok, ok, ok. Vos ambitions pour le futur ? Votre intégration à Harvard depuis la rentrée, votre arrivée ? Les premiers temps ont été difficiles ? Notamment dans votre confrérie, avec le bizutage.
NORA – Faire la fête règle toujours ces problèmes d'intégration, c'est ce que j'aime chez les Mathers, du coup parce qu'il n'y a pas de problèmes d'intégration. Et efface tous ces préjugés sur le bizutage, le mien a particulièrement été agréable. Quant à mes ambitions sur le futur, je veux juste continuer d'être ce que je suis en ce moment-même : libre.
MASON – Est-ce que vous pouvez me donner quelques petites anecdotes sur vous et votre adolescence ? Si vous deviez résumer votre adolescence en trois mots ?
NORA – Imprévisible, crise d'adolescence, richesse. En général, ça ne faisait pas bon ménage. Par exemple, j'ai déjà acheté un renne, l'animal oui, et l'ai caché dans notre garage de voitures de sport, j'ai ensuite coloré le renne de toutes les couleurs et je lui ai mis une corne sur la tête pour faire une licorne-renne. Parce que je ne voulais pas de cheval, un renne coûtait plus cher.
MASON, rires – Oook, je crois qu'on va s'arrêter là. Merci de votre temps et de cette interview riche en émotions !, se racle la gorge Alors alors alors, comment j'étais ? Parfait ? Parfait, j'étais parfait, n'est-ce pas !
NORA – Per-fect, darling. J'aurais bien dit presque aussi parfait que Draco Malfoy, mais tu sais que personne ne lui arrive à la cheville. Bon, à ton tour d'être cuisiné !
MASON – Sérieusement Nora, tu fais une véritable obsession avec Harry Potter, c'en est presque effrayant !
NORA - EVIDEMMENT que j'ai une véritable obsession pour Harry Potter, Harry Potter c'est un univers, un monde meilleur, un monde magique, merveilleux, splendide où règne la magie et où les méchants n'ont pas de nez ? EVIDEMMENT que je suis obsédée par HP; tu sais que j'ai été voir les Animaux Fantastiques 4 fois ?
MASON – Mais, il est sorti...
NORA – Avant-hier, je sais ! C'est pas génial ça ? (...) Bon à ton tour et après, je peux aller retourner au cinéma.


Harvard a été le lieu de toutes les rencontres pour Nora-Blue, en particulier Agathe De Belgique, Gaga, sa meilleure amie actuelle. Harvard a été une année mouvementée pour la jeune anglaise qui avait décidé, suite au Summer Camp 2017 de rester au Laos, s'éloigner du monde urbain pour quelques mois, voire une année quasi complète. Mais même reclus à l'autre bout du monde, elle n'était épargnée d'aucune histoire sur le sol américain concernant ses proches et se rendait compte que sa place se trouvait à côtés d'eux et non éloignée et esseulée. Gaga lui manquait, sa sœur lui manquait. Notamment depuis qu'elle a eu ouï des recherches de cette dernière sur leur père biologique où Nora-Blue l'a rejointe sans tarder pour découvrir au final que la famille biologique qu'on lui avait vendu n'était en rien sa famille. Sa famille qu'elle avait pensé retrouver avec Carter en février dernier. Que des mensonges. Le dit père ne l'avait pas reconnu, ne l'avait jamais vu. La claque qu'elle s'est prise dans la figure était loin d'être douce, vous imaginez bien. Toute son enfance, encore une fois, avait été remise en question. Le petit cocon qu'elle s'était construite au Laos, la recherche d'identité qu'elle avait entreprit depuis des années qu'elle pensait achevée; tout, tout son petit monde s'était écroulé. Les semaines d'après furent rudes. Deux mois qu'elle s'était retourné, du matin au soir, l'esprit pour un plausible retour, savoir si combattre de nouveaux ses démons, sur son identité en valait la peine. L'élément déclencheur fut sans aucun doute cet appel matinal de Gaga il y a une semaine. « Nono ? Tu me manques. » Il n'en fut pas plus à la blonde pour préparer sa valise, les démarches, ses cours pour revenir à Harvard, là, où elle allait repartir de zéro pour découvrir son histoire, sa vraie histoire.